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30/11/2008

Décembrrrrrre

Le frrrrrroid arrive, réchauffons-nous dans les salles de spectacle ! Examinons le menu des prochains jours :

Avec Raymond DEVOS tout d'abord et

MATIÈRE À RIRE

À La Semeuse, un spectacle de sketches du grand humoriste, disparu le 15 juin 2006 (eh oui, déjà…)

Mise en scène de Jean CORSO

« Le clown de théâtre est apparu au début du XIXème siècle. Certains artistes voulurent mélanger Shakespeare et le cirque. Ce fut un bide total : le public voulait des acrobaties, pas du texte. Puis au XXème siècle, les comédiens burlesques firent leur apparition, comme Raymond DEVOS et COLUCHE qui, dans tous leurs spectacles, ont gardé dans leurs gestes et état d’esprit une attitude typique du clown. »

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Les vendredi et samedi à 20h30, le dimanche à 15h00
du 05 au 20 décembre 2008
Durée : 1h45

Théâtre de La Semeuse
2, montée Auguste Kerl 06000 NICE
Réservation au 04 93 92 85 08

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GEORGE & ALFRED

De Marie-Françoise HANS
Mise en scène de Philippe LECOMTE
avec Claire TULOUP et Denis DUTHIEUW

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« Nous sommes transportés au cour de la dernière nuit d'amour de deux amants de légende : George SAND et Alfred de MUSSET.
Cette pièce nous offre une évocation vertigineuse de l'amour impossible entre ces deux romantiques, faisant un théâtre de leur relation tumultueuse. 
»

Ces deux comédiens nous ont habitués à des spectacles qui tiennent la route ; d'autre part, c'est une pièce qu'ils produisent depuis quelques temps déjà.
Si, par malheur, je ne pouvais pas assister à une des représentations, j'espère qu'un des lecteurs ou lectrices de ce blog pourra y aller et nous en rapporter quelques impressions.

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Cette pièce a également été jouée dans le cadre du festival OFF d'Avignon. La plaquette de présentation nous en apprend plus sur l'auteur :
« Marie-Françoise HANS est auteur, scénariste, professeur et journaliste. A 16 ans, elle voulait être comédienne. Après deux ans au Conservatoire d’art dramatique de Rouen, changement de cap avec des études de lettres.
Dans les années 70, elle enseigne le français. Parallèlement, elle commence à écrire et devient l’auteur de plusieurs romans et essais dont «
Les femmes et l’argent » aux Éditions Grasset, « Les femmes, la pornographie, l’érotisme » aux Éditions du Seuil.
En tant que scénariste, entre autres, elle coécrit avec Colo TAVERNIER les scénarios du film de Bertrand TAVERNIER «
Une semaine de vacances » en 1980 puis de la série TV « Les Jurés » réalisée par Bertrand ARTHUYS en 2007 et diffusée sur France 4 en 2008.
En 1997, elle renoue avec sa passion de jeune fille en écrivant pour le théâtre : «
Louise » met en scène la poétesse Louise LABÉ, suivra ensuite « George et Alfred », puis « La Fille de son père » et « Tante Mathilde ». Son œuvre est essentiellement consacrée aux femmes, leur place dans la société, la féminité d’aujourd’hui. »

Les vendredi et samedi 5,6, 12 et 13 décembre à 20h30 et
Les dimanche 7 et 14 décembre à 16h00
Durée : 1h20

Théâtre du Port
5, place île de beauté à NICE
Tarif : 15 €uros
réduit : 10 €uros
Réservation au 04 93 56 47 62

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Téléthon 2008

La Cie Humaine et le Conservatoire proposent
Samedi 6 décembre 2008 de 10h30 à 17h00

RELAIS DANSE

Une journée autour de la danse
235 danseurs, 35 musiciens
- Spectacle musical et chorégraphique
- Démonstrations de danseurs non stop
- Couloir d’images : projections vidéo, diaporamas, exposition de photos…

• 11h -11h45 : Présentation de la partition musicale de « Tierkreis » de Stockhausen par Frédéric FUOCHI, musicologue Palais Lascaris Nice, puis extraits ;
• 12h -12h45 : Présentation de la partition chorégraphique de « Tierkreis » de Stockhausen par Bertrand PAPILLON, professeur de danse contemporaine au CRR Nice puis extraits ;
• 12h45 -13h30 : Rencontre avec le chorégraphe Eric OBERDORFF ;
• 14h -15h : Spectacle « Tierkreis » de Stockhausen (Auditorium du CRR) ;
• 15h15 -17h : Improvisations des danseurs de la Cie Humaine

Entrée : 5€ au profit du Téléthon 2008

Conservatoire à Rayonnement Régional
127, avenue de Brancolar à Nice
04 97 13 50 00
www.cnr-nice.org

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Enfin, pour les heureux veinards qui seront à Grasse à la mi-décembre, voilà un spectacle qui attise la curiosité :

Le Bal des Fous

Il s'agit, comme pour la Cie Le Navire, d'une structure itinérante, qui va là où elle peut se poser.
A Grasse, ce sera sur le Cours Honoré Cresp (dans le centre ville : comme le centre est petit, on ne peut pas le manquer).

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Magnifique voyage hors du temps où la marionnette rejoint le cinéma d'animation. Moby Dick de MELVILLE, Le Crocodile de DOSTOÏEVSKI et Le pêcheur de Tolède de TCHEKHOV. Trois histoires extraordinaires, trois hommes dont le destin bascule : un capitaine aveuglé par son désir de vengeance mène son équipage vers une mort certaine ; un fonctionnaire avalé vivant par un crocodile cède à l'appel de la célébrité facile et éphémère ; un prêtre fanatique s'est juré de soumettre les corps et les âmes par le bras de la Sainte Inquisition, et sème le trouble dans l'esprit d'un homme amoureux.
Les 4 musiciens et 5 marionnettistes nous entraînent sur un rythme endiablé dans ce
Bal des Fous aux accents de spectacle forain, tour à tour cinéma en trois dimensions, cabinet de curiosités ou petite place de village en Espagne. Car comme d’habitude avec le Cinérama, la pièce commence et finit dans la rue !
A l’origine de ce spectacle il y a d'abord la rencontre de la compagnie « Quarantième Rugissant » (et leur Cinérama) avec « Les Chiffonnières » :
Cie Le Quarantième Rugissant
Le Cinérama est né de la rencontre entre un comédien et une musicienne, Arnaud VIDAL et Natacha MUET. En 1995, animés par des passions communes, notamment pour les arts forains, ils créent leur propre compagnie « Le Quarantième Rugissant », et transforment leur caravane d’habitation en roulotte de spectacle afin de reconstituer une salle de cinéma à l’ancienne. Une roulotte-théâtre, construite comme un objet rare, un écrin de rêve entre le voilier, l'Orient-Express et le théâtre à l'Italienne, avec ses bois précieux, cuirs et tissus de qualité, laiton et dorures. Ils veulent faire partager leur engouement pour le théâtre forain du siècle dernier, tout en créant des histoires et des musiques résolument actuelles. La roulotte évolue au fil des créations, s’ouvrant tour à tour vers le haut, à l’arrière, pour aboutir à la forme finale du « Théâtre Voyageur et Démontable » construit pour Le Bal des Fous.
La Cie des Chiffonnières
Steffie BAYER, plasticienne, Camille TROUVÉ, marionnettiste et, ici encore, Natacha MUET, décident en 1996 de croiser leurs arts et fondent une troupe de théâtre de marionnettes en musique. Elles créent un univers insolite se rapprochant des arts bruts, caractérisé par la récupération de rebuts et le détournement d’objets du quotidien. La rencontre entre l’univers haut en couleur d’Italo CALVINO et les marionnettes suspendues des Chiffonnières donne naissance à un spectacle, Le Baron Perché, et un disque. La relation entre image et musique reste au centre de leur travail de création : l’image se construit en relation si étroite avec l’univers sonore que la musique prend une place narrative.

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Les représentations auront lieu les lundi 15, mardi 16, mercredi 17 et jeudi 18 à 19h30.
Je sais, ce n'est pas évident pour beaucoup d'arriver là-bas à l'heure, mais l'avantage d'un tel horaire est qu'on ne se couche pas trop tard si l'on travaille le lendemain !

Tarifs : de 13 à 18 €uros
Durée du spectacle : 1h45
Renseignement et réservations au 04 93 40 53 00

Je met également en lien, colonne de gauche, le site du Théâtre de Grasse. Je ne l'ai pas encore parcouru en entier, mais il m'a semblé bien conçu et complet.
Ce théâtre a, semble-t-il, évolué dans le bon sens. En effet, on lui reprochait autrefois de pratiquer des tarifs trop élevé et une programmation sans intérêt.
Les différents échos que j'ai pu en avoir disent aujourd'hui le contraire. Affaire à suivre donc.

18/11/2008

LA DIACOSMIE, C'EST ÉNORME !

La plaquette présentant C’est pas Classique, manifestation organisée par le Conseil Général des Alpes-Maritimes, indiquait qu’on pouvait également visiter la Diacosmie de l’opéra de Nice.
La Diacosmie est l’endroit où se préparent les opéras. Un seul et immense bâtiment situé 8, avenue Claude Debussy à Nice (peu après la salle Nikaïa, sur la droite).

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Je compose le numéro vert qui est mentionné. Une voix accueillante m’explique que je dois réserver pour l’une des trois séances prévues puis me demande mon nom, prénom, numéro de téléphone ainsi que mon adresse ; ce n'est pas tout, je dois également déclarer quelles sont les deux personnes qui m'accompagneront !

Je m'exécute. J'ai alors le choix entre la visite de 10h00, 11h00 et midi. Je choisis celle de midi. On m'apprend qu'il faudra nous présenter une heure avant, soit 11h00 du matin, le vendredi 31 octobre.

Le jour dit, je m'impatiente et bouscule mon entourage : je n'aime pas être en retard. Nous arrivons devant la loge d'entrée à 11h05 ! Mais l'hôtesse qui nous accueille s'étonne et nous sourit en annonçant qu'il ne fallait pas s'inquiéter : sûrement une lubie des p’tits gars du Conseil Général. Pas besoin d'être là une heure avant ! Et mieux, puisque le groupe de onze heures n'est pas complet, nous pouvons en faire partie. La visite démarre tout de suite.

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Nous sommes accueillis par un des guides chargés de nous piloter dans cet immense espace dédié à la préparation des opéras. Celui-ci a tout d'abord commencé par présenter cette puissante structure (qui est municipale, rappelons-le) :

 

La Diacosmie regroupe plusieurs ateliers. Ce sont des ateliers de peinture et des ateliers de construction. Ensuite, nous avons un atelier de fabrication de costumes ; des couturières, une dizaine de couturières sont ici, en permanence, pour faire des costumes.

 

Ensuite, répétition ! Grande mission "répétition". Alors pour les répétitions, nous avons deux grandes salles : une salle qui est la réplique en acoustique et en surface de l'auditorium Apollon à Acropolis. Cette salle est... a les mêmes dimensions que la scène Apollon : 40 mètres je crois sur… 10 mètres de large.

Actuellement, une petite parenthèse, vous ne verrez pas grand monde. Pourquoi : parce qu'il y a une partie qui est en train de préparer C'est pas Classique pour dimanche à Acropolis, c'est à dire monter des décors ; ensuite, hier soir, nous avons eu spectacle ― nous avons spectacle tous les soirs puisque nous préparons Macbeth pour la première de ce soir. Donc les personnes terminent à minuit, une heure du matin. Donc ils vont recommencer cet après-midi à travailler. Alors, vous n'aurez pas grand monde, hein. Mais c'est pas bien méchant : il y a les danseurs, vous aurez juste les danseurs et vous verrez les ateliers. Voilà pour la petite parenthèse.

Donc, après, pour les répétitions, nous avons une salle qui peut contenir jusqu'à 120 musiciens ; une salle qui est réservée pour les chœurs aussi. Les chœurs sont une quarantaine, ce sont des professionnels de la ville, toujours ; ce sont des contractuels qui sont là, qui passent tous les trois ans des auditions pour la voix.

Ensuite nous avons répétition "danseurs", nous avons 30 danseurs qui font partie aussi du personnel municipal, que vous allez voir évoluer tout à l'heure. Voilà en ce qui concerne les répétitions.

 

Ensuite, notre dernière mission, c'est le stockage. Alors le stockage vous le voyez là, hein : tous les alvéoles sont remplis de décors ; les décors que nous sommes obligés de garder cinq ans, puisqu'il y a un droit moral et artistique de l'artiste qui l'a crée. Au bout de cinq ans, ces décors reviennent dans le giron de la mairie. Puisque c'est de l'argent public, donc ils reviennent à la mairie et à ce moment-là on prend une décision : soit on le détruit, avec une délibération du Conseil Municipal ou alors il est loué ou vendu à l'extérieur.

Ensuite, en stockage, nous avons en sous-sol une salle qui peut contenir jusqu'à 10 000 costumes ― actuellement il y en a 7000. Donc, vous pourrez évoluer dans les allées, voir les différents costumes des différents spectacles.

Ensuite, en stockage, nous avons aussi les accessoires ― puisqu'il nous faut énormément d'accessoires pour aménager les scènes, pour aménager les spectacles, de la valise au chandelier... à tout ce qui s'ensuit.

Ensuite nous avons aussi un stockage de meubles ; tout ce qui est pendrillon, tout ce qui est fauteuil, chaise, tout ça est en stockage.

 

Voilà en gros pour la Diacosmie. Quand nous évoluons pour un spectacle, nous sommes environs ici 300 personnes ; à l'Opéra de Nice c'est 400 personnes : il y a environs une centaine de personnes en service administratif et tout le reste est en technique, aussi bien machiniste, éclairagiste, menuisier… tout ce qui est métier du spectacle.

En gros, il vous faut une heure et demi pour visiter la Diacosmie. Anne-Marie va vous guider dans cette cathédrale ― vous verrez c'est une véritable cathédrale : on a l'impression de voir un hangar à l'extérieur, mais à l'intérieur, je vous assure que ça vaut vraiment le coup de le voir.

 

Illustre-Diacosmie-28.JPGNotre accueillante Anne-Marie a donc pris notre groupe en charge, et commencé la visite proprement dite.

Depuis l'entrée du « hangar », nous avons commencé à déambuler dans une longue et très haute allée (80 m. de long, 5 m. de large et 7,50 m. de haut !) bordée d'un côté par un bric-à-brac de décors de scène (puits, fontaines, remparts, constructions de toutes sortes…) et de l'autre par des machines, des bennes et des quais de déchargement.

 

Tout en marchant, notre hôtesse faisait déjà des commentaires et répondait à nos questions :

 

Vous avez d’anciens décors qu’on garde chaque fois et puis soit qui resservent au même opéra, au même ballet, soit resservent à autre chose, soit sont cassés au bout d’un certain temps. Parfois, il y a des décors qui, lorsqu’ils reviennent de l’opéra, sont très abîmés.

 

Est-ce qu’il y a des structures extérieures qui, de façon régulière, récupèrent d’anciens décors pour d’autres spectacles, d’autres compagnies ? Des personnes habituées qui, sachant que ces décors sont détruits au bout de 5 ans, viennent régulièrement les récupérer ?

 

Non, jamais. Mais c’est possible, il faut faire une demande précise auprès de la direction.

 

Nous quittons cet immense couloir par un quai de déchargement et arrivons directement dans une salle encore plus immense.

Illustre-Diacosmie-03.JPG  Illustre-Diacosmie-04.JPG

 

C’est la réplique de la salle Apollon de l’Acropolis, aux mêmes mesures ; sur les murs, il y a un revêtement pour le son bien sur mais aussi pour la poussière. Cet après-midi, il y a des musiciens qui répètent pour C’est pas Classique justement.

Ici, ils montent les décors et c’est ici que se passent toutes les répétitions pour les opéras. Après on démonte tout et on trimbale tout à l’opéra ou à l’Acropolis.

 

Je remarque que le plancher au sol comporte beaucoup de marquages et de lignes diverses. On se croirait dans une salle omnisports !

Qu’est-ce qui est aux même mesures : la salle elle-même ou bien les marques au sol qui représentent la scène ?

 

C’est l’ensemble du volume, avec la même hauteur sous plafond, la même acoustique et… la même clim qui est prévue pour ménager les voix, aspirer les poussières etc. Les marques au sol, c’est pour placer les bancs, c’est des repères pour un opéra, pour les décors ; mais bon, ce sont de vieilles marques, soit ils les enlèvent, soit ils les laissent là.

 

Y a-t-il parfois un public qui est invité à voir les répétitions ici ?

 

Généralement non, mais… ça s’est passé. Mais ce n’est pas nous qui décidons. Normalement, c’est interdit au public, la Diacosmie… C’est un bâtiment qui n’est pas d’utilité publique. Mais on a les enfants du Conservatoire, il faut savoir qu’ils viennent répéter ici aussi.

Par rapport à la Préfecture, on n’a pas tellement le droit de laisser rentrer… Sauf autorisation, avec le nom etc. qu’on demande longtemps à l’avance…

 

(Ah ! C’est pour cela qu’on m’a demandé de décliner mon identité complète !) Nous croisons une dame, notre guide la présente comme leur chorégraphe. Celle-ci rectifie en souriant : « Maître de ballet ! »

Nous arrivons dans le local où sont stockés les 7000 costumes. Là aussi, tout est classé par opéra.

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Ceux là, c’est pour le ballet Casse-Noisette, à Noël ; donc elles ont déjà prévu, nettoyé, rangé, essayé, recousu…

 

Il n’est pas réservé le même sort qu’aux décors ? Les costumes sont conservés plus longtemps ?

 

Illustre-Diacosmie-06.JPGLes costumes, tant qu’ils sont en bon état, bien sûr sont conservés. Ils sont faits quand même presque tous à la main ; et Casse-Noisette on l’avait déjà joué donc c’est des costumes qu’on a récupérés. Ils sont pour Casse-Noisette, mais s’il y a un autre ballet où l’on a besoin de ces costumes là, on les emprunte aussi.

 

On nous autorise à déambuler dans les allées, en prenant soin bien entendu de ne rien déplacer. Une dame travaille là. Elle m’explique qu’elles sont deux à s’occuper des ces 7000 costumes.

La conservation réclame d’intervenir sur les costumes ou bien suffit-il de les classer ?

 

Lorsque ça revient sur scène, on est obligées de faire un tri. Comme ça a été porté, après ça va chez un teinturier, et après nous passons les housses et on reclasse tout ; parce que tout ce qui est pendu est propre. Tout est nettoyé pour que ça ne moisisse pas : avec la transpiration, les vêtements moisissent.

 

Ces opéras sont joués ailleurs qu’à Nice, comment cela se passe-t-il ?

 

Lorsqu’on loue un opéra, on loue l’opéra complet, "clef en main". Costume, décors…

 

Et pour tout transporter ?

 

En camion. Enfin, lorsqu’ils sont partis en Israël, je suppose qu’ils ont tout mis dans l’avion…

 

Et le personnel vient aussi ?

 

Il y a au moins deux ou trois personnes ; il y a les tapissiers, les accessoiristes, ça dépend comment c’est négocié. Celui qui loue nous dit qu’il se débrouillera avec son équipe ou bien qu’il préfèrerait avoir nos couturières, ou au moins une "chef", qui supervise les essayages…

 

Et là, ces costumes sont mis à part ?

 

Ça, ce sont des costumes qu’on loue. Là aussi, il faut passer par une autorisation du directeur. Ils sont classés par époque.

 

Nous sommes autorisés à en décrocher quelques-uns et à faire des photos, du moment que nous remettons tout en place.

Puis nous allons juste à côté, là où sont stockés les meubles ; essentiellement des chaises, des fauteuils et des canapés, au moins une centaine.

 

Illustre-Diacosmie-11.JPGEnsuite, nous arrivons dans le local des accessoires. On y trouve TOUT : des saucissons, des fruits, des amphores, de la vaisselle brisée (pour le bruitage : lorsque le public voit un couple se disputer, une seule assiette est réellement brisée à terre tandis que derrière, un accessoiriste déverse plusieurs paniers de débris) ; on trouve aussi des tonneaux, des glaives (en métal !), des vélos, des livres, des miroirs etc.

Ces accessoires sont rarement achetés. La plupart sont entièrement réalisés ici même, par des artisans manifestement très polyvalents.

 

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Tous ces costumes, tous ces accessoires ne peuvent être vendus. La mairie n’a rien le droit de vendre. Généralement, si on peut prêter on prête, ça oui. On prête à des écoles, qui font des spectacles et qui veulent le costume du Père Noël — ou la chaise du Père Noël, ça nous est arrivé ; en face, l’école internationale vient nous chercher parfois des choses.

 

Nous arrivons au premier étage (c’est à dire 8 mètres plus haut) dans l’atelier de menuiserie. Beaucoup de place, diverses machines dont une pour l’évacuation des copeaux, qui atterrissent dans une benne située dans la grande allée du rez-de-chaussée, là où a commencé notre visite.

 

Nous arrivons ensuite dans un immense atelier (40 m. par 40 m.) où sont conçues et peintes les toiles qui servent aux décors. Ces très grandes toiles sont fixées au plancher par les tapissiers de la Diacosmie puis les artistes, équipés de longs pinceaux, peignent debout. Ils reproduisent la plupart du temps des œuvres de grands maîtres, par exemple Le Titien comme on peut le voir sur la photo.

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Afin d’avoir une vue d’ensemble de leur travail, un escalier conduit à une passerelle qui surplombe toute la salle. Un pan entier de ce volume est composé d’une verrière qui permet un éclairage naturel efficace.

Le modèle, une gravure ou une illustration dans un livre, est repéré par un quadrillage. La toile l’est aussi. Les contours sont alors esquissés au fusain, puis vient l’application de la couleur. Une fois séchée, la toile reste au sol, recouverte d’une bâche en plastique, en attendant de servir au décor. Nous évoluons ainsi au milieu de ces grandes reproductions, certaines voilées, d’autres offertes aux regards, parfois inachevées.

C’est ici également que sont fabriqués certains décors, notamment en polystyrène expansé. D’énormes blocs de cette matière permettent d’y sculpter toutes sortes de volumes. Notre guide nous précise qu’ils possèdent une découpeuse guidée au laser et pilotée par un ordinateur.

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Illustre-Diacosmie-17.JPG Illustre-Diacosmie-19.JPG

La plupart des artistes qui travaillent dans ces différents ateliers ont fait les Beaux Arts. Notre hôtesse nous précise qu’ils accueillent régulièrement des stagiaires, soit des jeunes gens qui se destinent à une carrière d’art appliqué, soit des élèves des classes de 4è et de 3è qui exécutent là leur stage en entreprise.

Ces derniers ont alors la chance de voir en détail le fonctionnement de l’ensemble de la Diacosmie, le travail de chacun des artistes et, en fin de séjour, d’exécuter une œuvre sur toile qu’ils pourront conserver.

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Il y a vraiment toutes sortes de matériaux et d’outils : lorsqu’une personne arrive tout droit d’une école d’art appliqué, est-elle capable de s’intégrer immédiatement ?

 

Normalement, lorsqu’ils sortent de l’école, ils savent travailler. Ils font déjà des stages durant leurs études. Ils commencent par ce qu’ils savent faire réellement…

 

Elle s’interrompt car, devant la quantité et la grosseur des "déchets" entassés ça et là, une dame demande si personne ne songe à récupérer cela pour d’autres travaux, et notamment les écoles.

 

Je sais qu’on pourrait donner ça aux écoles, mais ils ne viennent jamais dire « voilà, on voudrait récupérer du polystyrène ». C’est dommage car il y a beaucoup d’écoles qui sont à deux pas…

 

Ici, je peux donner la réponse à ce petit mystère : les règles de sécurité sont devenues de plus en plus contraignantes et la plupart des matériaux utilisés ici sont interdits dans les écoles. Il est donc vain pour un enseignant de venir dans cet atelier en espérant trouver quoi que ce soit d’utilisable.

 

Au fil des couloirs, entre autres salles, une entièrement dédiée aux perruques et postiches. Certaines sont fabriquées ou améliorées sur place.

 

Illustre-Diacosmie-23.JPGUn autre atelier où une jeune femme s’occupe de refaire quelques fauteuils. Elle m’explique que ceux-ci ne font pas partie d’un décor mais sont destinés au public et servent bel et bien à s’asseoir dessus. Je dois reconnaître que dans ce lieu si particulier, on ne sait jamais ce qui est un simple décor et ce qui sert réellement.

Elle me confie aussi que sa formation de type « bac + 2 » lui permet de réaliser bien d’autres choses, mais pour un temps elle accepte de refaire le chemin à l’envers et d’effectuer des travaux accessibles par un C.A.P.

 

Nous pénétrons ensuite dans un atelier de confection de costumes. Ceux-ci sont exécutés à partir de patrons réalisés un étage plus bas. Plusieurs couturières professionnelles fabriquent ou bien retouchent tous les costumes nécessaires à un opéra, du ténor au simple figurant. Certaines d’entre elles, au fil du temps, ont finit par se spécialiser dans des techniques plus délicates, comme la teinture par exemple.

 

Mais c’est donc dans l’atelier situé juste au-dessous que sont définies les formes, les textures et les couleurs, en fonction des indications du décorateur.

Avant de nous y rendre, un détour dans une salle de répétition utilisée par les choristes. Cette salle bénéficie elle aussi d’un air « purifié ». Les solistes travaillent à part, dans des petites salles privées, ou bien directement dans la grande salle.

Illustre-Diacosmie-24.JPGIllustre-Diacosmie-27.JPG

Arrivés dans l’atelier de création des costumes, « Madame Eugénie » nous montre un exemple de leurs tâches habituelles : après la première de Macbeth hier (350 costumes) ils doivent s’attaquer aux Contes d’Hoffmann pour le mois de janvier. D’après les maquettes qui leurs sont fournies par le décorateur (selon les opéras, celui-ci s’occupe des costumes ou des décors ou bien des deux à la fois) il va falloir trouver les textiles adaptés et modeler les costumes. Les mannequins de plastique qui leurs servent de support sont rembourrés en fonction des mensurations de chaque artiste, leur permettant de travailler le plus tôt possible en volume.

Parfois, les figurants sont habillés avec autant de soin que les autres artistes, augmentant d’autant le volume de travail.

 

Cette visite aura duré en réalité presque 2 heures. Cela en valait la peine et j’espère que cette expérience sera reconduite.

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Avant de terminer cet article, je rappelle que des conférences, en accès libre et sans réservation, sont organisées à l’auditorium de la Bibliothèque Louis nucéra :

Mardi 02 décembre à 17h00 La Rondine

Vendredi 19 décembre à 18h00 ballet Casse-Noisette

Jeudi 15 janvier à 17h00 Les Contes d’Hoffmann

Mardi 17 février à 17h00 Il Barbiere di Siviglia

Mardi 17 mars à 17h00 Lakmé

Mardi 21 avril à 17h00 Orphée & Eurydice

Mercredi 13 mai à 18h00 ballet « Soirée mixte »

Mardi 19 juin à 17h00 Aïda

Mais aussi à l’Opéra de nice et présentées par Eve Ruggieri :

Samedi 10 janvier à 18h30 Les Contes d’Hoffmann

Samedi 14 mars à 18h30 Lakmé

 

Ensuite, la Cinémathèque de Nice propose 5 films ayant pour thème l’orchestre :

Le Chef d’Orchestre, d’Andrzej WAJDA ;

Couleurs d’Orchestre, de Claude-Marie TREILHOU ;

Répétition d’Orchestre, de Federico FELLINI ;

Vers la Joie, d’Ingmar BERGMAN ;

Quartetto Basileus, de Fabio CARPI.

 

Cinémathèque de Nice

3, esplanade Kennedy

04 92 04 06 66

http://www.cinematheque-nice.com/

 

Opéra de Nice

4 & 6, rue Saint-François-de-Paule

04 92 17 40 79

19/10/2008

Être ou ne pas être

Il y a fort longtemps, c'est-à-dire à une époque où je n’étais pas encore tombé dans le Spectacle Vivant, j’avais lu une interview consacrée à Francis LALANNE. Ce chanteur à la chevelure aussi longue que ses bottes venait de s’improviser comédien, et devait assumer le rôle titre dans le « Dom Juan » de MOLIÈRE.
Parlant de la préparation de son travail, il résumait ainsi : « MOLIÈRE a écrit ce rôle pour moi ! » ; et d’expliquer qu’il ÉTAIT Dom Juan, que ce personnage avait exactement son profil.
J’ai repensé à tout cela lorsqu’on tenta de m’apprendre à travailler un rôle. Comme beaucoup, je suis désormais convaincu qu'aucun artiste ne peut prétendre correspondre exactement à un personnage du répertoire.
Cela pour deux raisons — « dont chaque est suffisante seule » pour parler comme Cyrano.

Tout d’abord, les auteurs dramatiques ont très tôt réfléchi sur la question des personnages. Et notamment sur les fameux « caractères ». (Notons au passage qu'en anglais, « personnage » se dit « character » et a la même racine grecque que « caractère » : « signe gravé avec un poinçon » puis « empreinte », « marque ». A l’inverse, en anglais, « character » signifie aussi bien « personnage » que « rôle » ou « acteur ».) En Angleterre, en France ou en Italie, dès le XVIème siècle, on construit peu à peu des archétypes, ressemblant chacun à tout le monde en général et à personne en particulier.
Car, si on se contenta au début de définir un personnage par son seul caractère dominant, on évolua rapidement vers des personnages pourvus de plusieurs facettes, définissant un catalogue d'êtres à la fois caricaturaux et complexes.

Ensuite, lorsque Francis LALANNE nous dit « Je suis le personnage », il tue par ces mots un des grands plaisir de l'artiste, celui de partir à la découverte. En matière d’art, il ne faut pas penser à son confort : « Ça par exemple, quelque heureuse coïncidence ! je suis fait exactement comme le Marius de PAGNOL ! J’ai sa démarche, ses gestes, sa logique et les mêmes goûts que lui. Mais alors, quelle coïncidence vraiment très heureuse : je ressemble également comme deux gouttes d’eau au Platonov de TCHÉKOV ! La même folie, le même vocabulaire, les mêmes habitudes. Je n’ai rien à faire, il me suffit d’être moi-même pour jouer l'un et l'autre. »

Souvent, les journalistes qui interrogent les acteurs leur demandent quels sont leurs points communs avec les personnages qu’ils interprètent. Cette question ne me plait pas. En effet, elle laisse supposer qu’un comédien doit forcément avoir des ressemblances avec le personnage pour qu’on lui confie le rôle.
Il est vrai qu’un metteur en scène va préférer demander à une femme d’incarner une femme, et à une personne âgée de jouer une personne âgée ; mais ce n’est pas une règle d’or : dans le théâtre grec antique comme dans l'Europe de la Renaissance, beaucoup de rôle féminins étaient joués par des hommes. De plus, confier un rôle à contre-emploi peut se révéler payant par le nombre de possibilités nouvelles qui s’ouvrent, par la multiplication des voies offertes à la création.
En tout cas, un bon professeur d'art dramatique doit s'efforcer de préparer ses élèves à assumer n'importe quel rôle et toutes les situations possibles.

Cette impression d'être soi-même l'exacte copie d'un personnage vient peut-être du fait que, comme le suggère Michel BOUQUET, chaque être humain porte en lui l'ensemble des caractères humains, mais n'en développe que quelques uns. Le travail de l'acteur étant alors d'aller puiser au fond de lui ce qui s'y trouve enfoui, caché, et qu'il ne soupçonnait pas.

[Pour ne pas faire trop de peine à ses fans, je précise que le chanteur argentino-libanais avait eu, grâce à ce rôle, un prix décerné par la ville de Marseille en 1988, ainsi que 2 nominations aux « Molières » de 1996 pour L’Affrontement (" Meilleur acteur " et " Révélation de l’année ").]

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Avant de terminer cette note, je souhaite rapporter ici deux annonces de spectacle :

Le théâtre de la Semeuse présente

Le Renégat - ALBERT CAMUS

Une adaptation scénique de la nouvelle Le Renégat ou un esprit confus, extrait du recueil L’exil et le royaume (éditions Gallimard).
Mise en scène : Marie-Jeanne LAURENT
Avec : Paul LAURENT

1957, la guerre d’Algérie fait rage. Les exactions ensanglantent les deux camps ; en une sorte d’écho troublant, Camus nous propose une étrange fable sur le fanatisme religieux.
« Aller sur la mer de cailloux bruns, interminable, hurlante de chaleur, brûlante de mille miroirs hérissés de feux, jusqu’à cet endroit, à la frontière de la terre des noirs et du pays blanc, où s’élève la ville de sel… »

vendredi 24 & samedi 25 octobre à 20h30
Tarif : 6, 10 & 15 €uros
Renseignements & réservations 04 93 92 85 08
Théâtre de la Semeuse
2, montée Auguste Kerl
(Prolongement de la rue du château) 06300 NICE

Enfin, le tout nouveau Théâtre du Port fait encore appel à Stéphane EICHENHOLC, qui signe la mise en scène de

Ay Carmela !

Une pièce de José Sanchis de SINISTERRA
Paulino et Carmela, artistes de variété en tous genres parcourent la campagne pendant la guerre d'Espagne. Réquisitionnés par les Franquistes, les voilà obligés de jouer leur spectacle devant un parterre de généraux victorieux les obligeant aussi à humilier les vaincus, de jeunes républicains condamnés à mort. Pour sauver sa vie et celle de Carmela, Paulino se soumet aux ordres...
Le titre emprunte celui de la célèbre chanson des républicains espagnols et des brigades internationales,
AY CARMELA ! connue aussi sous le nom EL PASO DEL EBRO.
La pièce à sa création a été joué pendant plus de deux ans, avant de tourner dans toute l'Espagne. Traduite dans plusieurs langues, elle a été représenté dans une quinzaine de pays.
AY CARMELA ! est un grand succès du théâtre espagnol de l'après franquisme. Elle a été portée à l'écran par Carlos SAURA avec Carmen MAURA dans le rôle titre .

Les 24, 25, 26 et 31 octobre et les 1er, 2, 7, 8 et 9 novembre.
Les vendredi et samedi à 20h30 et les dimanche à 16h00.

Théâtre du Port
5, place Île de Beauté (sous les arcades, à droite de l'église)
06300 NICE
Réservations & renseignements au 06 62 58 55 05 – 04 93 56 47 62
Tarif 15 €uros – Réduit 10 €uros

09/10/2008

Épouvantable Rock’N’Roll

C’est épouvantable, pour la première fois dans l’histoire de ce blog, je vais faire une critique très dure sur une pièce. Je ne vais pas la tailler « en pièce », car ce n’est pas vraiment une pièce. Ce n’est pas un spectacle, ce n’est pas un concept, ce n’est même pas un embryon de quelque chose, un bruit, un gaz, rien…
Tant de moyens, tant d’idées, tant de bonne volonté sans doute. Tant de petites choses qui, au passage, étaient plutôt bien. Tout ça pour aboutir à rien.
Non pas quelque chose de contrariant ou de révolutionnaire ; pas non plus une comédie classique, ou même bourgeoise. Nous ne sommes même pas dans l’émission « au Théâtre ce Soir », nous sommes nulle part, nous perdons notre temps.
La Grande Cérémonie de la Communication Collective ne fonctionne pas, elle est usurpée.

Illustre-Épouvantable Rock'N'Roll-02.jpg

Puisque j’ai fait ce blog afin d’intéresser les lecteurs au Spectacle Vivant, j’ai pour habitude de ne pas parler d’une pièce lorsque celle-ci, honnêtement, me semble mauvaise. Difficile d’encourager les gens à sortir de chez eux en écrivant : « ceci est mauvais, n’y allez pas ! ».
Plus précisément, il peut être intéressant de tenter de comprendre les défauts de tel spectacle, mais cela reste périlleux.
Mais ce mardi soir-là, au TNN, assistant à une représentation de « Rock’N’Roll », je me suis dis que trop c’était trop. Non aux escrocs !

 

Illustre-Épouvantable Rock'N'Roll-01.jpgLe manifeste de Tom STOPPARD, l’auteur, est très instructif, intéressant et plein de bonne volonté. Ressortir les propos de Vaclav HAVEL et de Milan KUNDERA est une bonne base de départ. L’histoire de la Tchécoslovaquie de 1968 à 1990 mérite qu’on s’y attarde, oui. Mais le problème est qu’il n’y a aucun rapport entre les intentions de l’auteur, les commentaires du metteur en scène et le résultat final. (D’ailleurs, une œuvre théâtrale ne devrait pas avoir besoin de notice explicative pour que le public puisse l’aborder.)
La débauche de moyens non justifiée semble montrer que le metteur en scène a surtout pensé à faire des « effets ». Il n’a même pas laissé sa fantaisie papillonner au-dessus des planches. Le but non avoué de Daniel BENOIN semble être de faire passer sa mise en scène à la postérité, géniale création d’un esprit éclairé, grand comprenant de l’art dramatique.
[Le magasine « JV », encart de NICE-MATIN du mercredi consacré aux sorties, indique que la mise en scène est de Jacques BELLAY. C’est une erreur, il s’agit bien de Daniel BENOIN.]

 

Que va-t-on dire de moi si j’écris ici que les grandes scènes nationales subventionnées sont des gouffres financiers ? Ceux qui me connaissent savent bien que peu me chaut le prix d’une création. Mais à condition qu’elle soit HONNÊTE. Hors, dans « Rock’N’Roll », la succession de décors, effets, maquettes, la démonstration de force de la grande machinerie théâtrale ne sert pas la pièce, elle la disperse.
Pour le prix de cette mise en scène, plusieurs compagnies pourraient vivre et créer davantage. Comment voulez-vous alors qu’on fasse accepter l’idée que la Culture doit être subventionné sans compter (ce en quoi je crois) avec de si mauvais exemples sous les yeux.
Comprenez donc bien : je ne suis pas jaloux des grandes structures, au contraire, je me réjouis qu’il existe sur notre territoire des scènes avec grande hauteur sous plafond, machineries en sous-sol, régie performante et surtout personnel qualifié. Le grand spectacle a ses atouts et il faut en profiter. Mais lorsqu’il y a débauche de moyens sans motivation réelle, le public, novice ou connaisseur, se rend bien compte qu’on essaie de le gruger. Des moyens si coûteux pour quelque chose de gratuit, voilà ce qui n’allait pas.

 

Mieux aurait valut ne garder qu’un seul des dispositifs et alors l’exploiter à fond, jouer avec, créer, l’intégrer parfaitement. On apprend vite, dans les cours de théâtre, qu’il ne faut pas se raccrocher aux accessoires et au décor pour masquer sa peur ou son manque d’inspiration, mais en revanche, tout ce qui peut traîner sur une scène est bon pour stimuler votre imagination.
La pluie par exemple — oui, dans cette pièce aux décors aussi multiples que changeants, il pleut sur scène. Pourquoi ne pas profiter du fait qu’au TNN, on peut faire pleuvoir et demander aux comédiens de jouer avec cela ? Que de choses on aurait pu imaginer en laissant faire l’imagination de chacun. C’est une aubaine pour un acteur que d’avoir un "accessoire" pareil !

 

Ah oui, les comédiens, il faut en parler aussi.
Il y a 5 musiciens et 11 comédiens. Sur ces 11 artistes, seulement 2 tirent vraiment leur épingle du jeu : Maruschka DETMERS et Pierre VANECK. Ce sont également les moins jeunes de la troupe. Je dis cela car Michel BOUQUET rappelait que, si c’est possible, on préfère confier les rôles de jeunes premiers à des comédiens d’âge mûr, afin qu’ils puissent compenser la fadeur du personnage par leur grande présence, par leur expérience de la scène.
Mais ici, malheureusement, les autres rôles n’ont pu être sauvés du naufrage. Même Frédéric de GOLDFIEM n’arrive pas à faire exister son personnage. Lui qui pourtant a montré à plusieurs reprises l’étendue de son registre et sa capacité à créer, tant comme comédien que comme metteur en scène. Je ne comprends plus.
Déjà, sur le papier aussi les personnages ont du mal à exister, à se différencier les uns des autres ; à justifier leur présence. Parfois, on se demande pourquoi ils disent telle ou telle réplique, pourquoi telle scène existe, à quoi sert-elle. Ainsi, la plupart des protagonistes ne sont pas crédibles ; ils nous gênent, non pas parce qu’ils nous dérangent mais parce qu’ils nous ennuient, semblent être de trop. Ce spectacle dure 2h25 plus un entracte, mais on aurait pu en retrancher une heure sans rien compromettre.
Illustre-Épouvantable Rock'N'Roll-03.jpgHeureusement que Maruschka DETMERS est là pour redonner souffle à l’ensemble, car même Pierre VANECK fini par se laisser aller à une interprétation approximative. Par exemple, dans la 2ème partie, il est censé avoir vieilli et se déplace en claudiquant, avec une canne. Mais, de temps à autre, on le voit accélérer le pas puis, tout en marchant, parler en agitant les mains, et se passer ainsi de sa canne… (Parler en agitant systématiquement les mains est un comportement qu’on retrouve chez beaucoup de débutants. Avec l’expérience, ce défaut s’estompe, mais ne disparaît jamais complètement.)
J’avais pensé mettre comme titre à cet article : « Au Théâtre ce Soir », car à un moment donné, une scène entière est jouée de cette façon (« les décors sont de Roger HARTH et les costumes de Donald CARDWELL »…) d’une façon j’allais dire ringarde mais je préfère dire « calibrée » pour le public et les téléspectateurs de l’époque. Mais je me suis ravisé, nous n’étions pas au théâtre, ce mardi soir au TNN.

 

Un seul point positif : cette pièce rappelle qu’il y a longtemps, très longtemps, le Rock’N’Roll était le point de ralliement de la contestation ; mais… c’est de l’histoire ancienne, n’est-ce pas, Optic-2000 ? (prononcez : « OoooOOOptic deu-eu-mil »)

 

Petit détail amusant : cette pièce traite, entre autre, du totalitarisme. Hors, figurez-vous que TOUS les abonnés du Théâtre National de Nice sont OBLIGÉS d’aller voir ce spectacle. En effet, le système d’abonnement du TNN prévoit qu’il faut, lors de la réservation, choisir au moins un spectacle par « poste ». Les œuvres de la saison théâtrale sont réparties en 5 postes et il faut donc réserver au moins 5 spectacles.
Mais attention, le poste N°1 ne comporte qu’un seul spectacle ! Il n’y a pas le choix : si vous voulez vous abonner pour la saison 2008-2009, vous DEVEZ louer une place pour le spectacle « Rock’N’Roll », dont la mise ne scène est signée Daniel BENOIN, directeur du TNN.

Illustre-Épouvantable Rock'N'Roll-04.jpg

Vaclav HAVEL, écrivain dissident emprisonné à 4 reprises, devint président de la République Thécoslovaque de 1989 à 1992


La grande salle Pierre Brasseur était très clairsemée ce soir-là. Un couple voisin, aussi mal logé que ma compagne et moi-même, a tenté de demander à l’ouvreuse s’il était possible de s’installer parmi les nombreux fauteuils restés vides du parterre.
L’employée de la "STASI" a répliqué fermement que c’était impossible. (Impensable voyons : laisser des spectateurs à 18 €uros occuper des places vides à 25 €uros, jamais ! Encore moins dans un théâtre, haut lieux de la rigueur et de la soumission !)
De plus, cramponnez-vous à votre clavier, les élèves qui s’inscrivent aux cours d’art dramatique dispensés par le TNN doivent OBLIGATOIREMENT être abonnés (et, donc, aller voir « Rock’N’Roll »…).
C’est épouvantable.

 

29/09/2008

Dernière minute !

Deux infos supplémentaires que je n'avais pas pu mettre en ligne dans les deux annonces précédentes :

Illustre-Brel-01.jpgL'association La Semeuse, déjà en lien colonne de gauche, nous rappelle qu'elle programme un spectacle articulé autour de 20 chansons de Jacques BREL. Mêlant chant, texte parlé et musique, ce spectacle utilise une scénographie simple, essentiellement basée sur des projections de photos en noir et blanc.
Vous pouvez télécharger la brochure (au format PDF) en cliquant ICI.
Les 03, 04, 10, 11 et 12 octobre - vendredi et samedi à 20h30 et le dimanche à 15h00.
Tarif : 10 et 6 €uros

Le site de la Compagnie ARKADIA vient de voir le jour (cliquez sur l'image).

Illustre-Site Internet-02.JPG

Les plâtres ne sont pas encore secs, ça sent la peinture, mais il y a déjà des infos, notamment en sélectionnant les onglets [A L'AFFICHE !] et
[ATELIER THÉÂTRE].
C'est donc un lien de plus qui vient s'ajouter sur "notre" colonne de gauche.

26/09/2008

La vérité est en marche...

En avril de cette année, j’avais relayé sur ce blog l’information concernant le différent qui oppose toujours la nouvelle équipe municipale de CUERS à une association culturelle qui produit des spectacles, notamment du théâtre de rue (cliquez ICI, puis , pour relire les articles).
Manifestement, cette histoire n’est pas enterrée. Voici un communiqué établi par « l'Observatoire de la Liberté de Création » et par la section de Toulon de la « Ligue des Droits de l'Homme » :

Gilbert PERUGINI, nouveau maire de CUERS, s’est signalé au printemps dernier. Il a interdit dans sa ville un spectacle de rue, puis attaqué une compagnie invitée pour « dégradation de la voie publique, incitation à la désobéissance et atteinte à la République (outrage à drapeau) », puis tenté de poser des scellés sur la bibliothèque de théâtre Armand-Gatti qui abrite les locaux de la compagnie Orphéon.

Il vient de s’illustrer par un nouvel exploit. Le maire ose écrire : « Etant donné l’absence de réponse de Monsieur le Procureur de la République suite à la plainte déposée par nos soins, nous vous confirmons notre décision de suspendre jusqu’à nouvel ordre toutes les activités de votre association. » Le courrier a été remis par des policiers municipaux à la présidente de l’association Orphéon le 4 septembre.

Le travail théâtral est réputé dans toute la région PACA, mais aussi par ses pairs (elle a reçu au printemps un Prix des Écrivains associés du théâtre). La décision du maire l’informant d’avoir à cesser toute activité aurait notamment pour conséquence la fermeture d’une bibliothèque théâtrale unique, contenant plus de 9 000 volumes.

La section de Toulon de la Ligue des Droits de l’Homme et l’Observatoire de la Liberté de Création demandent solennellement à Madame le ministre de la Culture, et au préfet du Var, d’intervenir auprès de cet élu pour mettre un terme à ces voies de faits, et aux menaces, intolérables dans une démocratie, qu’il fait peser sur cette association.

Paris, le 10 septembre 2008

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Ensuite, je ne résiste pas au plaisir de reproduire ici un texte signé Jacques LAURESTURE, pseudonyme protégeant un responsable culturel soumis à un certain devoir de réserve :

Monsieur le Maire, nous tenions à vous féliciter de votre courage pour avoir osé braver l’irruption artistique qui risquait d’endommager cruellement la ville de Cuers.
En effet, une artiste, Kristin, 52 ans, prétendait écrire sur les murs ou sur l’asphalte des textes dangereux, pire, poétiques. Évidemment, ils ne seraient pas restés très longtemps, la peinture disparaissant assez vite. Mais imaginez la situation sans votre valeureuse intervention : les citoyens, intrigués par des phrases incongrues, auraient fait appel à leur intelligence, à leur curiosité, à leur sensibilité. Plus grave, l’automobile, reine absolue de l’espace public, aurait perdu une part de sa suprématie. Et enfin, la publicité, qui orne si avantageusement tous les recoins de notre paysage visuel, aurait subi la concurrence d’un acte gratuit, sans but commercial, un pur objet de plaisir et d’intelligence.
On touchait là à l’essence même de notre civilisation, et votre détermination a permis d’éviter une catastrophe à côté de laquelle le 11 septembre apparaîtrait comme un fait-divers.
Avec courage, vous avez défendu le drapeau français qui risquait d’être souillé à jamais. Passons sur l’origine douteuse de ce symbole créé par des insurgés ne respectant pas la légalité de l’époque, mais comment en effet oser moquer l’oriflamme qui a si bien civilisé les Africains ou rempli les tranchés de Verdun ? Votre décision de remettre toute affaire cessante une fleur de lys dans le blason de votre ville nous remplit d’espoir.
Votre plainte devant les tribunaux est également promise à un bel avenir. Nul ne doute que les juges, n’ayant que cela à faire, vont convoquer la contrevenante en urgence. Peut-être faudrait-il exiger que cette affaire soit traitée par une juridiction anti-terroriste car, à part Al Quaïda, qui aurait planifié une attaque aussi basse de votre cité ?
Nous avons été un peu déçus par votre recul quelques jours plus tard. En effet, poursuivant votre valeureuse croisade, vous avez tenté de retirer la garde de la bibliothèque Armand Gatti (un anarchiste, soi-disant résistant et déporté) à ceux qui l’ont créé, Orphéon Théâtre Intérieur.
Vous aviez raison, les livres sont dangereux, et demandent à être mis sous bonne garde. D’autant que ces livres ne servent pas seulement à caler la commode, ou à décorer le salon, mais qu’ils sont lus, souvent par des enfants, et qu’ils parlent de théâtre, activité qui détourne des deux piliers de notre société : l’écran plasma et le caddie à remplir.
Mais nous sommes inquiets et nous craignons bien que, malgré vous, vous n’ayez apporté finalement bien de l’eau au moulin de ces irresponsables. Vos adversaires vous attaquent, soit. Mais les journaux se moquent de votre action intrépide, vos alliés politiques se taisent en public et vous maudissent en privé de se retrouver associé aux mêmes agissements qui avaient fait la gloire du Front National à Châteauvallon ou à Vitrolles.
Ces maudits Orphéon reçoivent tous les jours de nouveaux soutiens, de nombreuses villes veulent inviter la compagnie que vous avez voulu bâillonner, de plus en plus de citoyens veulent que l’art ait une place dans nos villes, et votre acte passe avant tout comme ridicule.
Confiance, la postérité sera pour vous. À l’heure où vient de s’éteindre le maire-poète Aimé Césaire (à ne pas confondre avec la sympathique Aimée Geyser, lauréate du Grand Prix de l’Eurovision 1967), vous le dépassez déjà par votre prouesse : il a passé sottement sa vie à faire parler les mots, vous avez réussi à les goudronner.

Pour l’instant, il y a beaucoup de voix qui s’élèvent pour s’indigner ; des voix, des mots, comme ceux que j’inscris ici, seulement des mots. J’attends avec impatience que tous ces discours débouchent enfin sur une solution concrète. Espérons.

« La vérité est en marche, et rien ne l’arrêtera. » (il y a des fois où l’injustice est si flagrante, tellement révoltante, que l’on en vient à se prendre pour ZOLA)

20/09/2008

C'est (déjà) la rentrée

En complément de l’article précédent, voici quelques spectacles qui s’annoncent.

 

PROF !

En entrant, j'ai compris, j'ai vu leurs jeans et leurs baskets, j'ai vu leurs fesses en équilibre précaire au bord des chaises, j'ai vu leurs torses affalés, et leurs chewing-gums, leurs yeux vides et leurs regards morts, une classe terminale !
Comme chaque premier jour d'une nouvelle année, je leur ai posé la question : « Qu'est-ce que ça veut dire, être prof de littérature ? » ; « De toutes façons — m'a dit un jour un élève — il y a des choses plus importantes ». Il avait raison, il y a tous les gens qui font la quête dans le métro ou sur le seuil des églises, il y a les stades de football qui tuent, et les enfants qui crèvent de faim, et la forêt d'Amazonie, le trou de la couche d’ozone, et la guerre… Ça, c'est important, Pas la vie d'un prof !

Illustre-Affiche-02.jpg

Une pièce qui tape là où ça fait mal ! Pas pour régler des comptes à l'Éducation Nationale ! Ni pour faire une leçon de morale rétrograde, mais pour penser autrement ce qui fonde l'acte d'enseigner et d'apprendre. Une pièce écrite avec l'amour et la rage d'un passionné de la transmission, prof lui-même, passeur de textes. Quelqu'un qui réfléchit sur la place du théâtre contemporain dans les classes, humour féroce, corrosif et subversif, mais pas du tout donneur de leçons !
J’avais été voir cette pièce l’année dernière, aussi vous pouvez cliquer ICI pour relire le compte-rendu.


Auteur : Jean Pierre DOPAGNE
Mise en scène et interprétation : Stéphane KHEDIM
Durée : 01h30

 

Théâtre de la Cité (~ 180 places)

3, rue Paganini à Nice

Les mardi 14 et 21 octobre 2008 à 21h00
Réservation par téléphone au 04 93 16 82 69
Tarif : 10 €uros

 

Les Oiseaux de Movezogure

L’ouest de la ville de Nice est moins richement pourvu pour le Spectacle Vivant que le reste de la commune. On sait tous qu’il y a l’Espace Magnan, heureusement, mais quoi d’autre ? Peu de choses… La Cie Antipodes avait même essayé de créer un spectacle dans l’amphithéâtre du Parc Phénix, mais peine perdue, le public ne voulait pas aller se "perdre" si loin !
Depuis deux ans, une structure s’est installée boulevard de la Madeleine. L’année dernière, j’avais en main leur « flyer » (« prospectus », ça fait moins hype !) qui indiquait qu’un atelier d’improvisation allait y voir le jour. Alléché, j’ai appelé. Malheureusement, on m’a répondu qu’il n’y avait pas assez d’élèves et que certains membres de l’équipe travaillaient ailleurs cette année-là.
Je n’ai donc pratiquement aucune information à leur sujet, si ce n’est qu’aujourd’hui, ils semblent vouloir repartir du bon pied. Voici leur annonce :

 

Les programmations à l’Atelier 402 reprennent !
Venez découvrir :
AKWE les 25, 26 & 27 septembre à 21h00 !
Benoit et La Lune les 17 & 18 octobre à 21h00 !
(PLUME est reporté au 21 et 22 novembre à 21 h00)
(Boire un verre et manger un bout c’est possible à l’Atelier 402, réservez votre table !)

Spectacles vivants : CREATION // PROGRAMMATION // PRODUCTION // FORMATION

Illustre-Affiche-09.JPGIllustre-Affiche-10.JPG

 

Atelier 402
402, bd de la Madeleine 06000 Nice
Tél. / fax : 04 93 35 13 62

movezogure@atelier402.com

www.myspace.com/atelier402

www.myspace.com/lesoiseauxdemovezogure

www.atelier402.com (en construction !)

 

PETIT BOULOT POUR VIEUX CLOWN

Il y a dix jour, l’ami Claudio me signalait, en commentaire : Sur la place de l'Ile de Beauté, sur un échafaudage, j'ai vu une bâche annonçant : « Ouverture du Théâtre du Port ». Le spécialiste du spectacle vivant dans le 06 aurait-il des informations sur cet événement ? Vu que les théâtres normalement ça ferme, pourquoi celui-ci ouvrirait ?

 

C’est alors que le lendemain, j’ai reçu l’e-mail suivant : La Compagnie Arkadia est heureuse de vous inviter à découvrir l'un de ses derniers spectacles, dans un Théâtre tout nouveau, tout beau !

 

« Petit boulot pour vieux clown » de Matéï VISNIEC
Théâtre du Port
5, place Île de Beauté à Nice


Les 10/11 et 17/18/19 octobre 2008
vendredis, samedis à 20h30 et dimanche à 16h00
Réservations : 06 62 58 55 05 (bientôt un téléphone fixe : c’est le début, hein, il faut tout brancher !)

compagnie.arkadia@gmail.com

 

Illustre-Affiche-06.JPG

 

 « Inviter » ne signifie pas que l’entrée est gratuite, seulement une formule pour annoncer la pièce. Les prix restent cependant raisonnables : 15 €uros plein tarif et 10 €uros tarif réduit.

 

S’il est un spectacle à ne pas manquer à la rentrée, c’est bien celui-ci. Je l’ai déjà vu l’année dernière (cliquez ICI pour relire l'annonce) ; un spectacle très touchant, fait surtout pour les grands, même si l’on y parle de clowns, mais accessible au plus jeunes jusqu’à 10 ans.

 

J'ai honte, j'me suis marié !

Illustre-Affiche-07.jpgJ'aime la femme... les femmes et plus encore ! Un humour décapant, un one man chauve mené tambour battant, bien ficelé, dynamique et généreux. A voir absolument surtout si vous êtes en couple.

 

Je l’avoue, je mentionne ce spectacle que je ne connais pas principalement pour que chacun découvre ce lieu situé à Clément Roassal.

 

Artistes : Arno DUTEIL
Durée : 01h30
Théâtre Le Village (~ 70 places, grâce à un astucieux système qui permet d’agrandir ou de rétrécir la salle !)
51, rue Clément Roassal à Nice

 

Les vendredi et samedi 19/20 et 26/27 septembre – 03/04 octobre à 21h00
Tarif : 15 €uros

 

Elisabeth Piron réchauffe la planète

Royale dans " LES FEMMES DU PRESIDENT " où elle campait sept personnages drôles et attendrissants, la voilà de retour sur les planches dans un nouveau one woman chaud bouillant, enrichi en light. Elisabeth Piron réchauffe la planète. Un spectacle énergiquement modifié.

 

Illustre-Affiche-08.jpgJe n’ai pas vu ce spectacle, mais son metteur en scène, Olivier DEBOS, n’est autre que le fondateur de la Cie de l’Arpette, structure professionnelle spécialisée dans le travail de clown.
Pour en savoir plus sur cet artiste, allez faire un tour sur ce lien
en cliquant ICI (tiens, il faudra que je l’intègre dans ma belle "colonne de gauche"…)

 

Auteur : Pierre BALLAY
Artistes : Elisabeth PIRON
Metteur en scène : Olivier DEBOS

 

Durée : 01h15
Théâtre des Oiseaux (petit théâtre privé, ~ 50 places)
6, rue de l'Abbaye à Nice

 

Les samedi 20, jeudi 25, vendredi 26 et samedi 27 septembre à 21h00
Tarif : 15 €uros

 

L’AIGLE A DEUX TÊTES

Cocteau met face à face une reine, veuve, vierge et déjà virtuellement morte, et son assassin, un jeune poète anarchiste venu pour la tuer.

On connaît la mort étonnante de Louis II de Bavière, [WIKIPEDIA nous apprend que, déposé par un coup d'État du gouvernement en 1886, il est déclaré fou et son oncle nommé régent le 10 juin 1886. Il est interné au château de Berg, au sud de Munich, où il décède trois jours plus tard, ainsi que son médecin, dans des circonstances jamais élucidées : leurs corps sont retrouvés dans le lac de Starnberg, à proximité de la berge. Officiellement, le roi s'est suicidé après avoir étranglé son médecin ; cependant, les hypothèses de l'assassinat ou de la tentative d'évasion ont été évoquées.] l'énigme qu'elle pose et les innombrables textes qui cherchent à la résoudre. J'ai pensé, en relisant quelques-uns des textes, qu'il serait intéressant et propice au grand jeu du théâtre, d'inventer un fait divers historique de cet ordre et d'écrire ensuite une pièce pour en dévoiler le secret. Ces lectures de livres sur la mort du roi m'avaient replongé dans l'atmosphère de cette famille qui, faute de pouvoir créer des chefs-d’œuvre, en voulait être, et même qui se terminassent le plus mal possible, comme il se doit. J'imaginai donc de mettre en scène deux idées qui s'affrontent et l'obligation où elles se trouvent de prendre corps. Une reine d'esprit anarchiste, un anarchiste d'esprit royal, si le crime tarde, s'ils se parlent, si ce n'est plus le coup de couteau dans le dos de l'embarcadère du lac de Genève, notre reine ne sera pas longue à devenir une femme, pas long notre anarchiste à redevenir un homme. Ils trahissent leurs causes pour en former une.
[Jean COCTEAU]

Illustre-Affiche-03.jpg

Auteur : Jean COCTEAU
Metteur en scène : Claude CATULLE
Durée : 02h30

 

Théâtre de la Licorne (~ 500 places !)
25, avenue Francis Tonner (et non pas « Tonnerre » comme on l’écrit trop souvent !) à Cannes
Le mercredi 15 octobre 2008 à 15h00

 

Réservation au 04 93 48 97 34
Tarif : 20 €uros

 

Avant de terminer cet article consacré aux annonces, la Cie Antipodes nous signale que son nouveau site est enfin en ligne (cliquez sur l’image pour y accéder, ou bien sur le lien en colonne de gauche).

Illustre-Site Internet-01.JPG

 

La présentation est plutôt jolie, l’ergonomie facile, la petite animation sympa. Un dernier conseil toutefois : coupez le son si vous comptez y rester plus de trois minutes, car la musique qui agrémente ce site est sans doute formidable et originale, mais elle tape sur les nerfs au-delà de quelques clics !