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27/09/2012

DEUX SUR LA SCÈNE

Je vous avais annoncé la 16ème édition du festival de théâtre de rue Roulez Carros qui s’est déroulée comme prévu ce week-end dernier. Y suis-je allé ? Non.
J’ai chaque année participé à la soirée de présentation de la saison théâtrale de la Semeuse, afin d’aider à la diffusion de l’information. Y suis-je allé cette année ? Non.
« La passion du Spectacle Vivant l’aurait-elle quitté ? » pensez-vous, horrifié !

Pas du tout, au contraire. Ma passion de la scène me pousse à y monter moi-même, et plutôt deux fois qu’une. Mais ainsi, je manque de temps et ne peux tout faire.
En effet, je joue déjà dans une comédie à l’affiche jusqu’en décembre au Théâtre du Cours : Même les Cons ont droit au Bonheur.

Et à partir du jeudi 18 octobre prochain, pendant deux week-ends entiers, j’aurai le plaisir de jouer aux côtés de Sophie PERRONE dans une pièce de William GIBSON, adaptée en France par Jean-Loup DABADIE :

Deux sur la Balançoire

Superbe pièce très bien écrite — et aussi très bien traduite : Clara vit de petits métiers, elle est sensible, attachante, souvent maladroite. Jerry se sent loin de chez lui et il cache mal une déchirure récente dans sa vie. De leur rencontre s'ensuivra un jeu entre eux fait de chamaillerie et d'humour. Cet humour, si présent dans les dialogues et les situations, ne fera pourtant pas oublier que ce n’est pas tout à fait une comédie…

william gibson,jean-loup dabadie,belle cour

Cette première production de la Cie l’Impromptu sera accueillie par le théâtre Belle Cour, situé au N° 14 de la rue Trachel, à Nice, à deux pas du tramway. Jean-Louis RUSSO souhaite que ce théâtre, qu’il dirige, soit un tremplin pour les compagnies. Espérons que nous parviendrons à nous élancer le plus haut possible.
Ce sera donc du 18 au 21 et du 25 au 28 octobre, les jeudi, vendredi et samedi à 19h30 et les dimanches à 16h00.
Tarifs : 16 Euros — réduit : 13 Euros
Renseignements / réservation : 04 93 87 08 86

Le site du théâtre Belle Cour est bien sûr en lien Colonne de Gauche.

Et le jeudi 18 octobre, pour la première, ce sera aussi la Saint Luc!

21/09/2012

ROULEZ JUSQU’À CARROS

Attention : le festival de théâtre de rue Roulez Carros change de dates. Programmé au début du mois de juin les années précédentes, il se déroulera pour sa 16ème édition aujourd’hui vendredi 21, demain samedi 22 et se terminera le dimanche 23.

Je ne peux que vous conseiller vivement de vous rendre à Carros ce week-end pour y savourer une programmation qui ne m’a jamais déçu.
D’ores et déjà, vous pouvez visiter le site du festival et télécharger le programme complet (au format "pdf") en cliquant ICI. [Une fois le festival terminé, le site restera actif, mais le programme ne sera plus accessible.]

Vous pourrez par exemple découvrir demain le spectacle King Lear — Fragments du déjà fameux Collectif Mains d’œuvre (cliquez ICI pour lire, à la fin de l’article, le compte-rendu concernant cet événement).

Vous pourrez également (re)lire l’article concernant un des spectacles parmi les plus remarquables des éditions précédentes, en cliquant LÀ.

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14/09/2012

ON FERME LA FERME

Un festival de théâtre risque de disparaître, et pas des moindres : le Festival des Tragos, à Cavalaire.
Ce festival a proposé aux 10 000 spectateurs, pour sa 35ème édition, pas moins de 52 spectacles durant tout l’été 2012, faisant de lui l’un des plus longs festivals d’Europe.

Cet événement a lieu dans le Var, mais j’ai cru bon d’en parler quand même. Pour faire bref, l’association qui a en charge ce festival a élu domicile dans une ancienne ferme, sur le domaine de Pardigon. La parcelle de terrain où se trouve l’édifice pourrait être vendue, rendant incertain l’avenir du lieu, donc de l’association, donc du festival.
Vous trouverez ici les liens pour trouver davantage d’explications sur cette affaire qui dure depuis plusieurs années maintenant :

Lien sur un article de Nice-Matin récapitulant les faits et chiffres.

Lien vers le site du festival.

Lien vers le blog dédié à la sauvegarde du lieu.

Je reproduis enfin le (long) compte-rendu de la dernière réunion actant malheureusement l'expulsion :

« Compte rendu objectif de la réunion d’expulsion des Tragos, par un président écœuré.

… Le propriétaire a pris la parole en premier, nous qualifiant d’occupant sans droit ni titre. Certes, puisque l’EPF n’a jamais reconduit le bail locatif que l’on avait avec Pierre et Vacances, et ce malgré la convention que nous avons avec la Mairie de Cavalaire pour organiser le festival de théâtre d’été au Théâtre de Verdure de Pardigon, et malgré toutes les subventions qui nous sont attribuées chaque année pour cette même manifestation.
Puis il nous a reproché de ne pas lui avoir fourni d’attestation d’assurance (encore eût-il fallu qu’il nous la demandât).

Enfin, arrive le cœur du problème, l’état de la ferme dite "des Tragos" :
Pas aux normes de sécurité pour entreposer des décors qui risquent de prendre feu, pour recevoir des compagnies ni pour accueillir des élèves en théâtre (portes coupe-feu, alarmes, escalier de secours). Gradins présentant un risque d’affaissement sur un sol qui risque de se dérober.
Le propriétaire ne souhaitant pas se retrouver en prison pour nous faire plaisir si jamais il y avait un accident (ça, chacun peut le comprendre), il se voit dans l’obligation de fermer le bâtiment.
Mais pourquoi ne pas faire les travaux de mise aux normes ?
Le Conservatoire du Littoral prend la parole : Parce que le site est exceptionnel et que l’ensemble du Comité de Pilotage, qui s’est réuni pendant 4 ans, a décidé, unanimement, d’y réaliser un autre projet d’intérêt général, de grande envergure.

Voilà. C’est dit. Ils ont décidé d’y faire autre chose et c’est leur droit.
Peut-on savoir quel projet vous avez ?, demandais-je.
M. Fouchier : Ca peut être un musée… y mettre l’archéologie… faire un centre d’interprétation… loger les gardes du Conservatoire… . Tout sauf du théâtre.

Évidemment, il nous avait dit en février dernier, que le Conservatoire du Littoral n’a pas pour vocation d’acheter des bâtis pour y mettre (ou y laisser) une activité culturelle sans lien avec leurs missions.
Mais à cette époque, il nous avait aussi affirmé que si la Mairie de Cavalaire ne voulait pas acheter cette ferme, elle serait vendue à une autre collectivité territoriale, voire à nous même, si on en avait les moyens. Il nous a laissé espérer, travailler pour essayer de récolter des fonds, maintenant les choses ont changé, c’est comme ça.

Impoli, j’ai encore posé une question : Qui va devenir propriétaire ?
Flou dans l’assistance, on voit bien que le projet est loin d’être ficelé, mais peu importe, faut qu’on dégage de là. Il y a mieux à faire, plus tard.

Mais ce qui est insupportable, c’est qu’on nous dise et qu’on nous répète : Vous en avez déjà profité 35 ans, tant mieux pour vous !.
MAIS PUTAIN ! Profité ? Pourquoi avons-nous été reconnus d’UTILITE PUBLIQUE ? Parce qu’on en profitait ? Parce qu’on s’amusait entre nous ?
Oui, la Compagnie de Tragos s’est installée dans ce lieu, laissé à l’abandon, il y a 36 ans.
Mais elle a réalisé, avec l’aide de la Mairie de Cavalaire, les travaux nécessaires pour que cette bâtisse ne tombe pas en ruine. Elle s’est battue, contre vents et marées, durant plus de trois décennies, dans un seul but : FILER DU BONHEUR, comme l’a écrit Jacques Duvergé, notre régisseur général.
Partager, faire découvrir, donner un spectacle, faire rire, émouvoir… c’est ça le théâtre.
C’est toujours DONNER.
C’est faire profiter les autres, leur offrir des moments d’évasion.
DONNER.
Même si l’on comprend profiter dans le sens bénéficier d’un lieu qui ne nous appartient pas, nous, on y travaille pour le plaisir des autres. Alors le Tant mieux pour vous ! ça nous reste en travers de la gorge. Avec un peu de reconnaissance, on aurait pu nous dire Tant mieux pour les spectateurs, tant mieux pour les touristes, tant mieux pour nos citoyens !

Ceci n’est qu’une querelle de formulation, j’en conviens, mais qui nous a fait mal. C’était, sans aucun doute, pour nous faire accepter la suite.

Parce que de la reconnaissance, objectivement, jusque là, il y en a eu. Les subventions (dont celle importante de Cavalaire) en témoignent, personne ne peut le nier.
Puis, nous ne sommes pas virés, oubliés.
Tous, dans les termes, tiennent à ce festival et à la compagnie. Ils nous promettent un avenir avec un lieu aux normes pour pérenniser nos activités : l’ancienne Ferme de Pardigon, actuellement en ruine.
Évidemment, ce n’est pas pour tout de suite, il va y avoir une période transitoire, d’un an ou deux, le temps de faire les travaux.

Alors, pour l’heure, concrètement, qu’est-ce qu’on fait ?
Faire une liste de nos besoins (!) et vider la ferme avant fin décembre.
La Mairie de Cavalaire a pour l’instant un local de 50m2 à nous proposer pour entreposer des décors, et des créneaux horaires à la salle des fêtes pour répéter et jouer en 2013.
La Mairie de La Croix-Valmer promet également de nous héberger dans son forum, voire plus en fonction de nos besoins et de leurs possibilités.

Évidemment, personne n’a de solution idéale, il va falloir s’en accommoder.
Bien. Si c’est temporaire et si c’est pour avoir un lieu adéquat après…
Oui, du moins, pour pouvoir y stocker votre matériel et éventuellement répéter… parce que pour y réaliser un Théâtre de Verdure, il ne faut pas que les habitants (les résidents de la Résidence de Cavalaire qui se trouvent à 10 mètres) s’y opposent… et il ne faut pas y trouver non plus des tortues ou des orchidées…
Alors, raisonnablement, qui peut croire à cette "solution" ? Qui peut croire que dans le marasme économique actuel, on va investir rapidement de l’argent (110 000 € dit l’EPF) pour réhabiliter l’ancienne ferme ne fut-ce que pour y stocker notre matériel et répéter ?
D’accord, engagez-vous par écrit, avec une date butoir, on le croira.

Et le festival ? Dans un éventuel futur Théâtre de Verdure ? Seuls quelques bureaucrates du Rhône ou de l’Isère y croient, et autour de cette table, tout le monde le sait bien.
Alors "réinventer" le festival entre divers lieux ? Pourquoi pas, si toutefois on arrive à en garder l’âme et l’identité.
MAIS BORDEL, quand on pense qu’à coup sûr l’EPF va murer tous les orifices de notre lieu actuel pour 5 ans, 10 ans peut-être, le temps de se décider sur le projet final, et surtout d’en trouver les financements, quand on pense que le festival se porte au mieux en ce moment et qu’il a de grandes chances de péricliter si on se disperse !...

AVEC UN PEU DE VOLONTE, IL Y A MOYEN DE FAIRE AUTREMENT :
Engager le minimum de frais pour la sécurité, revoir les gradins, se bouger pour trouver des solutions à chaque problème, en attendant la réelle mise en place du projet final et global.

On ne pourra pas aller contre la volonté des propriétaires et des gestionnaires de réaliser ce qu’ils veulent, chez eux.
Mais on ne croit plus au blabla, il y a d’autres méthodes si on veut vraiment faire perdurer ces activités culturelles, pour le bien de tous.
Continuer dans la voie tracée par ces bureaucrates, c’est mourir. Désolé pour ces propos crûment exprimés (pourtant je me retiens), mais ce qu’on a entendu était autrement plus insultant.

Emmanuel Seignez, Président du Festival des Tragos.

Etaient présents : Le propriétaire actuel des lieux : L’Etablissement Public Foncier Paca, représenté par M. Emile Bayer, Directeur Général Adjoint. Le Conservatoire du Littoral, représenté par M. François Fouchier, Directeur Régional. Madame Annick Napoléon, Maire de Cavalaire, Conseillère Régionale. Monsieur François Gimmig, Maire de La Croix-Valmer. Monsieur Sébastien Serra, chargé de mission pour le Dispositif Local d’Accompagnement du Var, en faveur du soutien au secteur associatif. Madame Mireille Guerrero, Présidente de la Compagnie de Tragos, Directrice du Festival des Tragos. Monsieur Gilbert Guerrero, Fondateur et ex-président du Festival des Tragos. Monsieur Emmanuel Seignez, moi-même, Président du Festival des Tragos

Date de la réunion : 11 septembre 2012 — Bravo pour le choix de la date. »

07/09/2012

ENTRE NOUS SOIT DIT

Parfois, des amis ont la gentillesse de venir me voir jouer. Après la représentation, lorsque je leur demande de venir prolonger la soirée avec l’équipe du spectacle, ils me répondent que peut-être nous souhaitons discuter « entre nous », que nous avons des choses à nous dire, des choses de comédiens, des choses de théâtreux…

Certes, lorsque nous sommes en répétition nous refermons les portes du théâtre et toute personne étrangère au spectacle ne pourra pas rentrer. Mais à part ce cas particulier, il me semble que cet « entre nous » n’existe pas, tout simplement.
L’aventure théâtrale crée des liens très forts entre les différents participants d’un spectacle, des liens durables et enrichissants. Toutefois, je pense que pour la plupart d’entre eux, ces liens ne justifient pas l’existence d’un « entre nous ».
Je ne dis pas cela par démagogie mais avec ce sentiment sincère que le Spectacle Vivant a justement pour vertu de participer à la vie de la collectivité toute entière, sans exclusion !

artistes

Les quelques artistes de scène qui affecteraient d’être dans une sphère bien à part seraient fort à plaindre. En effet, ils seraient les seuls à croire à cet artifice usé jusqu’à la corde. (Car tant qu’à faire, pourquoi pas un large chapeau de feutre noir et une écharpe blanche ? Et aussi une barbe et des cheveux en bataille ?)

Lorsque la soirée théâtrale se prolonge par une invitation à une troisième mi-temps, venez donc boire « entre fous »…

03/09/2012

MÊME LES CONS ONT DROIT AU BONHEUR

Non, ce n'est pas un essai philosophique, c'est tout simplement le titre du prochain spectacle d'Alfred, dont la première a lieu demain, mardi 4 septembre, au Théâtre du Cours, à 20h00.

Alfred joue le rôle d'une femme, exécutive woman qui dirige une grande entreprise et qui, par manque de temps, a décidé de se faire faire un enfant par un de ses employés.
Malheureusement pour elle, l'homme qu'elle a selectionné (interprété par-moi-même !) est aussi bête qu'empoté.
Acceptera-t-il la proposition ? Qu'obtiendra-t-il en échange ?

Alfred, Luc, comédie, théâtre du Cours

Le titre, ainsi que le visuel de l'affiche, vous indiqueront tout de suite qu'il s'agit là d'une comédie, destinée à faire travailler les zygomatiques.

Je recommande souvent de ne pas trop abuser de ces "machines à rire", mais je n'en interdis pas non plus la fréquentation. C'est une question de dosage.