23/07/2012
BALASKOVIĆ
C’est un sacré pari que de reprendre la pièce de Josiane BALASKO : Nuit d’Ivresse.
Eh oui, tout le monde connaît Simone, taularde en permission pour quelques jours et Jacques Belin, le présentateur cynique à la mode mais qui va perdre beaucoup durant cette nuit.
Leur rencontre improbable va être l’occasion d’une cascade de quiproquos et de quelques scènes devenues cultes.
Mais la difficulté n’est pas là. En effet, lorsqu’un théâtre propose une pièce de MOLIÈRE, tout le monde ou presque en connait aussi le contenu, et pourtant la pression n’est pas la même, la difficulté est ailleurs.
De même lorsqu’un comédien doit endosser le rôle de Cyrano : il passe après Daniel SORANO, Jacques WEBER, Gérard DEPARDIEU et bien d’autres. Mais la encore, ce n’est pas ça, c’est un autre problème.
Dans le cas de Nuit d’Ivresse, comme dans toutes les autres pièces de BALASKO, le public n’a en mémoire qu’une seule équipe d’interprètes. Même si ce texte a été joué de nombreuses fois par d’autres compagnies, le public ne se rappelle — pour l’instant — que des comédiens qui ont crée le spectacle : Michel BLANC, puis Thierry LERMITTE au cinéma… etc.
Lorsqu’on va voir Dom Juan ou Cyrano, on se dit que l’artiste passe après LES plus grands comédiens, et on s’est fait à l’idée que ces grands personnages puissent changer de visage et de voix. Mais pour Simone, on se dit que la comédienne passe après BALASKO et c’est tout.
Les personnages de Nuit d’Ivresse sont très attachants, comme le peuvent être le Professeur Tournesol et le Capitaine Haddock, car on a l’impression de les connaître pour les avoir croisés chaque matin dans l’escalier. Bien plus attachants que d’autres caractères, pourtant plus prestigieux.
Attention, je ne dis pas que Tartuffe ou le Père Ubu sont des personnages de moindre importance, pas du tout ! Je dis simplement qu’au fil du temps et des représentations, ils se sont fondus dans notre mémoire collective, ils sont devenus des archétypes désincarnés. Ce n’est pas encore le cas de Simone.
On se souvient de l’échec de Roger HANIN dans sa tentative à reprendre un des rôles crées par RAIMU : le boulanger dans la Femme du Boulanger, de Marcel PAGNOL, pourtant crée en 1938.
Dans cette Nuit d’Ivresse que nous propose la Cie Le Mât, j’ai trouvé que Ralph SCHÜTTE et Sylvie REVERCHON nous faisaient oublier leurs illustres prédécesseurs. Peut-être parce qu’ils ont su rester attachants.
Fabrice REYMOND incarne (en alternance avec Antoine SAXE, que je n’ai pas vu) le troisième personnage, le barman qui s’incruste un peu trop.
À eux trois, ils reconstituent pour le public les bons moments passés lors de cette fabuleuse nuit d’ivresse.
On pourra trouver que Sylvie REVERCHON doit mettre davantage de hargne dans son personnage. Cette hargne accumulée au fil des coups portés par la vie, la prison…
En effet, la principale caractéristique de Simone n’est pas la gouaille parisienne, si bien retranscrite par Josiane BALASKO. Bien que très réjouissant, ce verbiage de parisienne peu distinguée et haute en couleur n’est qu’une composition proposée par l’actrice lors de la création de la pièce.
Heureusement, Sylvie REVERCHON s’est bien gardée de faire une simple imitation, qui aurait forcément souffert de la comparaison. (Rappelez-vous le fameux Roger HANIN voulant à tout prix imiter l’accent marseillais : le résultat fut un désolant mélange à base d’accent pied-noir mâtiné d’une pointe de Provence. Affligeant.)
Non, c’est bien la "niaque" — associée à la spontanéité — qui est le ressort principal de Simone. Et Sylvie REVERCHON l’a parfaitement compris et pense appuyer davantage sur cette facette de son personnage.
Une mise en scène classique mais plaisante. De même pour le décor. Un spectacle qui démarre, donc encore un peu vert, notamment dans la gestion des accessoires — mais rien de bien méchant.
Je peux recommander ce spectacle à toutes celles et à tout ceux qui souhaitent se divertir en regardant une comédie intelligente.
C’est du mercredi au dimanche, pendant les mois de juillet et août, à 21h00
Au théâtre de l’Atelier
18, rue de la Barillerie dans le Vieux-Nice
Tarif : 15 Euros / réduit : 10 Euros
Renseignements – réservations au 04 93 01 35 48
Je terminerai par un hommage au talent de Josiane BALASKOVIĆ (son vrai patronyme). On n’apprécie jamais autant le texte d’une pièce que lorsqu’on doit la jouer. Et, pour avoir endossé le rôle de Sylvestre dans un Grand Cri d’Amour, je peux affirmer que ses pièces sont très finement écrites et très bien construites.
Souvent, très souvent, le metteur en scène pratique des "coupures" dans le texte original, voire réécrit certaines répliques, même lorsqu’il s’agit de classiques parmi les classiques. Pour la pièce de BALASKO, nous n’avions pas eu besoin de changer une virgule. Un signe qui ne trompe pas.
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13/07/2012
A VOUS DÉZINGUER
Une piqûre de rappel assez tardive, puisque le spectacle a lieu ce soir, 21h00, au Centre Culturel de la Providence, à Nice.
Il s'agit de
CABARET ZINC
Un spectacle qui "tourne" depuis plus d'un an et demi déjà.
« Sept personnages excentriques et cocasses incarnent au travers des chansons des années de l'entre deux guerre la folie, la liberté d'expression, l'humour, l'extravagance et transcendent la réalité d'un monde qui sort d'un désastre pour se jeter dans un autre.»
La première était déjà très bien et tout me laisse penser que ce soir devrait être un bon cru.
De plus, il semble que ce sera sur le parvis du Centre, en plein air. Une bonne soirée en perspective.
Impossible de trouver le tarif ( ! ) mais cela ne devrait pas être trop cher.
Cliquez ICI pour aller voir le site du spectacle. (Il n'est pas rare aujourd'hui de créer un site uniquement pour un spectacle !)
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10/07/2012
AURIBEAU SUR-HUMAINE
Je n’aurais pas cru qu’un tel niveau d’organisation soit possible. J’étais hier dimanche 08 juillet à Auribeau-sur-Siagne pour assister à la seconde et dernière journée du festival de théâtre Auribeau sur Scène.
Une ribambelle d'affiches pour une kirielle de spectacle
Crée de toutes pièces (Ho ! Ho ! Ho !) par Christine BERNARD, cette première édition est parfaitement réussie. Pour plusieurs raisons.
Tout d’abord, la grande variété et le nombre de spectacles proposés : 24 (comédies, drames, spectacles pour enfants…) auxquels il faut rajouter les lectures et les conférences. C’est la raison d’être d’un festival que de provoquer rencontres et découvertes. Parfois on adore, parfois c’est moins bien, mais on découvre !
L’accueil, primordial pour le bon déroulement de la manifestation, mais aussi pour l’ambiance. Ici, dans cette petite commune d’Auribeau, les visiteurs étaient tous chouchoutés par les nombreux bénévoles, présents aux trois billetteries, au buffet, à l’entrée de chacun des six lieux prévus pour recevoir les spectacles, sans compter les animations destinées aux plus petits et sans compter non plus les agents municipaux qui n’étaient pas là pour faire de la figuration.
Six scènes, dans le périmètre restreint de la commune, voilà qui permettait au public de se balader sans risquer de se perdre ou d’arriver en retard. Nous sommes ainsi passés d’une placette ombragée à une cour d’école puis à une salle polyvalente en passant par la place principale…
Des tarifs très attractifs : l’achat d’un billet à 8 Euros pour les adultes (5 Euros les scolaires et gratuit pour les enfants) permettait d’accéder à TOUS les spectacles de la journée. Pourquoi se priver ?
Plusieurs parkings ainsi qu’un navette gratuite avaient été prévus pour éviter l’engorgement du village par les voitures. Un fléchage et une signalétique omniprésents, un programme lisible et pratique et enfin des billetteries très efficaces puisque personne n’a jamais fait la queue alors même que chaque spectacle faisait le plein ! Énorme je vous dis.
Bien sûr, les très grosses structures comme 06 en Scène ou le Nice Jazz Festival sont des machines bien plus grosses, je ne prétends pas les comparer. (Encore que, dans ce genre de grand évènement, on fait souvent la queue, ce qui n’est pas arrivé du tout à Auribeau sur Scène… et paf !) Oh bien sûr, l’imprévisible arrive toujours. Cette fois-ci, j’ai entendu une personne sortir de la salle du Portail en demandant qui avait coupé l’électricité en pleine représentation. Mais les choses sont vite rentrées dans l’ordre et je ne peux que renouveler toutes mes félicitations à Christine BERNARD et à toute son équipe pour la qualité du travail accompli.
Et ces spectacles alors ? Je n’ai pu en voir que trois, n’ayant pas tout mon dimanche de disponible.
Tout d’abord, l’excellent Femme au bord de, écrit et interprété par Armelle BÉRENGIER, de la Cie LMNO.
Le public, une bonne soixantaine de personnes attroupées sur la placette du village, attend le, la ou les comédien(es). Nous nous doutons qu’il ou elle est parmi nous, mais nous attendons ; puis une femme (Ah, c’est une comédienne alors !) prend la parole en s’adressant tout d’abord à une seule personne. Elle lui demande de lui lire le SMS qu’elle a reçu et qu’elle n’arrive pas à comprendre : son patron l’a virée, elle, Madame Crami, elle qui a tout sacrifié, qui a tout écrasé pour arriver à ce poste élevé d’une grande entreprise. Après que ce spectateur l’ait aidée à différentes choses, notre Madame Crami entreprend de faire une psychothérapie, et demande pour cela à un homme et une femme de jouer pour elle la scène où le patron invective son employée. Quant à moi, j’ai été désigné pour être Arthur. Pas grand-chose à faire, il me suffit de l’écouter lorsqu’elle me parle yeux dans les yeux. (Je n’ai donc pas eu à parler, mais au cas où, je me tenais prêt à lancer : « Madame Crami, pour votre boulot, c’est cramé ! ») Puis de fil en aiguille jusqu’au final où l’ensemble du public est invité à participer à une séance de relaxation.
Spectacle bien écrit, bien articulé, très bien interprété. Plusieurs difficultés très bien maîtrisées.
Tout d’abord, le fait de jouer dans un lieu public ouvert à tout vent (d’ailleurs, deux promeneurs ont à un moment traversé la placette sans s’arrêter). Ensuite, la difficulté de gérer un public auquel on autorise d’intervenir. Car, si au début chacun est plutôt timide, les personnes choisies par la comédienne pour participer activement à la représentation s’enhardissent et il faut beaucoup d’habileté pour leur faire comprendre, sans dire un mot et sans brusquerie, que leur tour est passé et que l’attention se porte désormais sur d’autres que eux.
A l’aise avec sa voix, son corps, à l’aise avec un lieu qui change à chaque représentation, à l’aise enfin dans l’interaction avec un public toujours renouvelé, Armelle BÉRENGIER nous a proposé une pièce drôle sur un thème sérieux, une réflexion sans prise de tête. Du très bon théâtre.
Ensuite, nous étions plus d’une centaine à nous rendre dans la cour de l’école pour voir Après la pluie, de Sergi BELBEL et interprété par la Cie L’entrée des Artistes.
Le programme nous rappelait que cette pièce a obtenu un Molière du meilleur spectacle comique. Franchement, je n’ai pas compris pourquoi.
Rien de vraiment mauvais là-dedans, mais beaucoup de banalités, parfois même de vulgarité, sans que cela serve à quelque chose.
Cette pièce met en scène huit employés d’une grande société qui viennent tour à tour fumer en cachette sur la terrasse tout en haut de leur building.
Thèmes contemporains donc, celui de l’interdiction de fumer, de l’interdiction tout court, de la vie en entreprise… A mon sens, ce n’est pas parce qu’une pièce parle des problèmes d’aujourd’hui qu’il faut forcément avoir un langage quelconque et relâché. Dans les pièces des siècles passés, la plupart des personnages ne s’expriment pas comme leur contemporains.
Autre défaut, me semble-t-il, celui d’avoir voulu écrire une pièce qui soit à la fois une comédie où l’on se marre en se tapant sur les cuisses et une tribune pour énoncer des réflexions prétendument philosophiques et de grands sentiments. L’ensemble donne un patchwork artificiel, cela fait plaqué. La mayonnaise ne prend pas.
Voilà un texte que je n’aurais jamais choisi de mettre en scène.
Les comédiens devaient jouer en plein air, c’est le cas de le dire puisqu’il y avait du vent. Toutefois, était-ce une raison pour jouer à fond et tout le temps l’énervement, la colère et l’agressivité ? Je ne crois pas car cela aplatissait les différences entre les personnages et finissait surtout par lasser. D’autant que c’était surjoué, dans la crispation ; cela se rajoutait aux propos vulgaires, dans une surenchère à la provocation... une provocation de prisunic. C'est dommage, car les comédiens semblent avoir un potentiel bien supérieur. Plusieurs d'entre-eux ont montré qu'ils étaient capable de jouer fort bien : présence, créativité, justesse... alors pourquoi avoir accepté de jouer un texte pareil ?
Il y a eu tout de même de bons mots et de bons moments, mais pas assez pour me faire aimer cette pièce.
Le troisième spectacle était un très bon travail de la Cie Les Cinq d’à côté : From the wild west.
Olivier Martin, qui a écrit ce texte et l’a mis en scène, m’a confié qu’il avait besoin de sublimer et de porter à la scène des éléments de sa vie. Le meilleur parallèle auquel il ait songé est la correspondance adressée par Calamity Janes à sa fille Janey (correspondance qu’elle aurait écrite mais jamais envoyée).
Spectacle pour une comédienne, qui tantôt est à sa table d’écriture, tantôt boit du whisky ou bien conte ses aventures passées. Quelques clichés, un peu trop à mon goût, mais pourtant nécessaires. Une comédienne qui nous montre plusieurs facettes d’un personnage et qui semble aimer son rôle. Une mise en scène sobre mais qui fonctionne bien.
Je n’aurais peut-être pas fait les choses de la même façon mais pourtant, voilà un vrai travail de création qui m'a plu. Je suis heureux d’avoir pu approcher Calamity Janes d’un peu plus près.
Ainsi, c’est bien d’un festival qu’il s’agit : chaque spectateur est reparti en se disant qu’il avait vu de bonnes choses et d’autres un peu moins bonnes. Toutes et tous avons pu nous reposer dans les terrasses des cafés. C’était la fête du Théâtre et je ne regrette pas ma journée.
C’est très sincèrement que je vous remercie, Christine (permettez-moi de vous appeler par votre prénom, cela me valorise aux yeux des lecteurs).
Je n’ai pu me résoudre à ne sélectionner qu’une seule des photos prises ce dimanche. Une fois de plus, j’ai dû créer un album. Cliquez sur la photo du haut pour y accéder.
Je ne terminerai pas cet article sans exposer ici les exigences de ce blog:
« Nous, l’Illlustre Théâtre, blog consacré depuis six ans au Spectacle Vivant, exigeons que le festival Auribeau sur scène soit reconduit l’année prochaine.
Nous exigeons également que la deuxième édition dure au moins un jour de plus, afin de régaler plus ! »
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06/07/2012
QUE LE CUL VOUS PÈLE
Vous ne pourrez pas dire que vous ne saviez pas : il y en aura pour tout le monde ! Vous n’aurez plus d’excuse pour ne pas aller voir un spectacle cet été.
La saison estivale est une véritable floraison de festivals de théâtre.
Dès demain, déjà, démarre un tout nouveau festival à Auribeau-sur-Siagne : Auribeau sur Scène. La première mouture semble alléchante. Il vous suffit de cliquer ICI pour aller consulter le programme de ce festival créé par Christine BERNARD, fondatrice également de la compagnie les Mots en Scène.
Pour ma part, je ne pourrai pas y être les deux jours à la fois, et c’est donc dimanche que j’irai assister à From the Wild West et à Antigone ainsi probablement qu’à une lecture ou une conférence. Mais l’ensemble de la programmation est suffisamment éclectique pour attirer le public le plus large. D’autre part, Météo-France prévoit un plein soleil durant tout le week-end.
Le seul conseil que le site ne mentionne pas : pour ceux qui viennent de loin, sortir de l’autoroute à Mandelieu, sortie N° 40 — et non pas Cannes-la-Bocca, N° 41 — c’est le plus simple lorsqu’on ne connais pas bien la route.
Ensuite, ce même week-end (toujours ensoleillé) se terminent les 2èmes nuits de l’Arlequino, à Biot. Souvenez-vous, cet article que j’avais posté ICI l'année dernière. Les habitants d’Antibes et de sa région peuvent encore profiter de ce festival. Cliquez ICI pour obtenir les renseignements pratiques.
Un seul regret, les organisateurs n’ont pas pu réaliser un site vraiment dédié à leur manifestation. Leurs infos sont hébergées sur le site de la commune de Biot. Lorsqu’on organise un festival, il est préférable d’y consacrer au moins un blog, c’est plus pratique pour tout le monde.
Et puis, tous les jeudi du mois de juillet et août, encore du Spectacle Vivant à la grotte de la Baume Obscure, sur la commune de Saint-Vallier–de-Thiey.
Guitare et chants polyphoniques, et aussi des œuvres de Jean-Paul SARTRE — Huis clos ; de Gérald SIBLEYRAS — Le Banc ; deux pièces que j’ai déjà pu voir et que je vous recommande.
Leur site (www.baumeobscure.com) ne semble pas donner d’informations autres que spéléologique, mais les spectacles auront bien lieux dans ce site exceptionnel.
Le plus simple est de se renseigner ET DE RÉSERVER en téléphonant au 04 93 42 61 63.
Tarifs : 10 et 6 Euros.
Et puis, et puis, et puis. Chaque commune, même petite, a désormais "son" festival consacré au Spectacle Vivant. Partout où vous serez cet été, vous ne pourrez pas dire qu’il n’y avait rien à voir.
Et nous pourrons conspuer ceux qui auront fuit les théâtres et les cours d’école en leur chantant : « ♫ ♪que le cul vous pèle ! ♪♫ »
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