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03/05/2009

Les bons plans

Depuis toutes ces années passées à côtoyer le Spectacle Vivant, je me suis parfois retrouvé dans des "bons plans". Je me souviens notamment d'une escapade aussi soudaine qu'inattendue :
Au début de la saison 1999-2000, vers la fin du mois de septembre, le père d'une de mes amies appela sa fille à la rescousse. Il était alors conseiller municipal de la ville de Cuneo, dans le Piémont, en Italie. Son équipe était en train de mettre sur pied le premier festival transalpin du livre de Cuneo. Il avait été prévu, entre autres, des animations assurées par une compagnie locale.
Celle-ci s'était désistée au dernier moment. Le conseiller municipal, sachant que sa fille s'intéressait de près au théâtre, lui avait alors demandé de recruter ses connaissances pour assurer au pied levé les animations prévues.
C'est ainsi que je me retrouvais dans un groupe de cinq personnes, avec seulement trois jours devant nous pour préparer un travail soigné. Il y avait plusieurs tâches à prévoir, dont une improvisation menée sous le chapiteau principal, et qui consistait en un débat entre de faux écrivains. (Le public n'avait pas été averti, il devait se rendre compte lui-même de la supercherie au fur et à mesure que le débat prenait un ton surréaliste et burlesque.)
Puis, le samedi soir, nous fumes conviés au Théâtre Municipal Giovanni Toselli, magnifique théâtre à l'italienne (avec les étages de balcons en demi-cercle, le parterre, la décoration rouge et or...) Il s'agissait pour nous d'interpréter les textes d'auteurs absents, ou bien ne souhaitant pas le faire eux-mêmes, le tout devant une assemblée d'écrivains italiens et français.
L'un des textes qu'on nous avait donné à interpréter (trois jours plus tôt) était parfaitement incompréhensible, ou du moins n'évoquait rien pour nous, sinon qu'il semblait parler de l'artiste devant sa feuille blanche.
Nous étions donc là, ce samedi soir, derrière le rideau, au milieu des techniciens et habillés de notre plus beau costume. En effet, notre amie nous avait prévenu, à Cuneo on a l'esprit un peu bourgeois : hors de question de monter sur une scène ou même un podium sans être vêtu correctement. Tailleur donc pour les filles et pour les hommes, costume-cravate. Oui mais voilà, ce n'était pas encore assez, et arrivé devant l'entrée du théâtre, on me fit remarquer que mon costume était clair, et qu'il fallait un costume sombre. Plus le temps d'en trouver un de rechange.
Comme le disait Jean COCTEAU, « Puisque ces mystères me dépassent, feignons d’en être l’organisateur. » Nous primes le parti de partager le texte en deux moments : celui où l'écrivain pensait, et celui où l'écrivain... écrivait. Lorsqu'il pensait, je disais le texte, en voix off, caché dans les coulisses ; et lorsqu'il écrivait, mes camarades restés sur la scène, prenaient le relais.
Moi, petit comédien débutant, invité à jouer en Italie dans le cadre d'un festival, dans un magnifique théâtre d'une commune de près de 60 000 habitants, et ne pouvant absolument pas me montrer, même pour les saluts ! C'était quelque chose de frustrant mais en même temps tellement féérique. J'eus malgré tout ma récompense car, dans les couloir, alors que j'essayais de participer aux conversations (en italien, le plus souvent) les spectateurs qui entendaient ma voix la reconnaissaient et me serraient chaleureusement la main pour me féliciter.
Pour terminer ce récit, je tiens simplement à renouveler ma gratitude envers tout le personnel du Théâtre Municipal Giovanni Toselli pour son accueil et son aide, ainsi qu'à la ville de Cuneo qui nous a reçu comme des princes. Ces remerciements sont un peu tardifs mais très sincères.

24/04/2009

Les uns et les autres

Parmi les liens en Colonne de Gauche, j’ai récemment parlé des « Clapotis d’un Yoyo II », blog soustitré Les hauts et les bas d'une vie théâtrale saguenéenne — au Québec.
Et comme je l’ai parfois souligné, les liens sont un des pilliers de la blogosphère. J’ai donc commencé à explorer les autres blogs mis en liens par ce professionnel du théâtre de la commune de Saguenay.
Premier lien testé : bonne pioche ! Je ne résiste pas au plaisir de vous proposer la lecture d’un article qui parle d’oppositions inutiles et de frontières imaginées. Cliquez sur l'image pour y accéder.
Le Hockey sur glace étant moins populaire ici que le Foot-ball ou qu’une émission de téléréalité, le lecteur adaptera lui-même.

Illustre-Les uns et les autres-01.JPG

Mon enthousiasme pour cet article ne signifie pas que j’adore me vautrer au fond d’un canapé devant la télévision, mais simplement qu’on a le droit de se détendre de temps en temps, un peu comme lorsqu’on prend une bonne douche après le travail, sans être pour autant un bauf’ abrutit et sans culture. (À condition bien sûr de quitter de temps en temps son émission préférée pour aller à la rencontre d’autres humains et de leur culture…)

23/04/2009

C'est pernicieux !

C’est malsain le théâtre, si l’on n’y prend pas garde.
Tenez, il y a seulement quelques semaines, une compagnie produisait « Un Grand Cri d’Amour », de Josiane BALASKO, dans une salle de la région. Il y a deux ans, nous avions également monté cette pièce au Théâtre du Cours. J’ai immédiatement pensé assister à ce spectacle uniquement pour voir s’ils feraient mieux que nous !
Illustre-Malsain-01.jpgNon pas pour essayer d’apprendre en regardant faire les autres, non pas pour essayer de découvrir de nouvelles pistes ; non, seulement pour me comparer, pour vérifier que les autres sont moins bons que moi. Le CON…

Je n’y suis pas allé.

Lorsque je regarde jouer un bon comédien dans un spectacle de qualité, je me dis parfois que ce que je fais n’en est pas loin, que je me sens parfaitement capable de faire la même chose.
Puis je me rends compte que ce n’est qu’une apparence, c’est en réalité tout le travail en amont des artistes qui donne cette illusion que tout coule de source. C’est même un bon signe : quand tout le monde pense pouvoir faire pareil et que tout paraît facile, cela démontre souvent une très grande maîtrise et un talent certain de la part des comédiens et metteur en scène.

Mais pourquoi est-ce que je me pose toujours ce genre de question, alors même que je déteste la compétition !

17/04/2009

Ca ne se voit pas

Cette annonce devait commencer par :
« Première ce soir de Ô les beaux jours de Samuel BECKETT »
Malheureusement, ce spectacle est annulé. Un spectacle annulé, cela me rend toujours triste.
Pas assez de spectateurs ? Des soucis dans la troupe ? Je le dis souvent, pour un projet qui voit le jour, combien restent dans les tiroirs !
Dommage. Cette pièce (crée aux Etats-Unis en 1960 et crée en France en 1963 avec Madeleine RENAUD) intégrait les directions de mise en scène écrites par l'auteur lui-même et que la Cie Série Illimitée avait choisi de suivre.
Moins connue que En attendant Godot, elle est tout aussi déroutante de prime abord : Le personnage principal, Winnie, est à moitié ensevelie en haut d'un monticule de terre. Elle trompe son ennuis, et l'idée de la mort, avec des mots, et des actes du quotidien.
Je pense toutefois que la compagnie trouvera le moyen de produire son spectacle une autre fois. Il serait surprenant qu'un tel investissement en temps et en travail soit laissé au placard.
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Heureusement, il nous reste une, et une seule, représentation d'un spectacle chanté (« encore un ! » vous exclamez-vous - Mais oui, ça vaut le coup...)
Ce samedi 18 avril à 21h00.

Prince.S
Conte de fées swing

Illustre-Ca ne se voit pas-02.jpg

 « Et si le Père Noël affrontait le Prince Charmant en duel pour lui piquer la Princesse ? Ils règleront ça à coup de pompes manouches sans pitié.
Venez découvrir le spectacle de musique actuelle de la compagnie Une petite Voix m’a dit… dans un concert unique à l’Espace Magnan. Revu et corrigé au cours d’une longue et traumatisante séance d’hypnose sous Walt Disney. »

Espace Magnan
Rue Louis de Coppet
06000 Nice
Réservations – renseignement au 04 93 86 28 75

Clément ALTHAUS (Chant - Guitare – Prince)
Harmony GOMILA (Percus numériques et acoustiques - Chant - Princesse - blonde à forte poitrine)
Patros BUSUTTIL (Guitare - basse - chant - Père Noël exhibitionniste)
Texte et musique : Clément ALTHAUS

Pour se rincer l’œil et l’oreille, cliquez ICI ou encore LA

« Un conte musical étonnant, au cours duquel le trio déjanté et génial a chanté de la techno, du Bach, du flamenco... En tenue de prince, de Père Noël, de chat et aussi en vraie blonde de blagues. Melting-pot heureux et rythme tenu. Le tout mené presto avec même un duel rap improvisé. Une réussite.»
Midi Libre
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Ensuite, un spectacle auquel pourront assister les heureux habitants de la région grassoise (heureux car le Théâtre de Grasse a une programmation remarquable depuis quelques années, j'y reviendrai)

Entre Autre
De et par Jean ROCHEFORT

C'est une promenade en compagnie des auteurs qu'affectionne ce grand comédien, ainsi qu'au milieu de souvenirs tour à tour drôles et touchants.
Dans cet exercice proche du one-man-show, il est épaulé par un accordéoniste réellement virtuose : Lionel SUAREZ. Celui-ci nous montre tout ce que l'on peut faire avec un pareil instrument (ou plutôt : tout ce qu'il peut faire !)

J'ai assisté à ce spectacle au TNN, le mois dernier, ainsi qu'à celui de Fabrice LUCHINI, dans un genre assez proche.

Malgré tout le talent que je reconnais à ce dernier, malgré toute sa légende - méritée - qui le précède, j'ai quand même préféré le côté « familial », non fabriqué de Jean ROCHEFORT.

Les premiers jours, j'avais stupidement conclu que celui-ci était tout simplement moins précis, moins technique que Fabrice LUCHINI, mais c'est une erreur. Le comédien à la moustache sait parfaitement mener sa barque, mais ça ne se voit pas ! C'est lorsque la technique devient transparente qu'elle est parfaitement maîtrisée.

Théâtre de Grasse
2, avenue Maximin Isnard
GRASSE

Renseignements – réservations : 04 93 40 53 04
Tarifs : 34 – 31 - 22 €uros
(C'est un peu cher, parfois le Théâtre de Grasse pratique des tarifs plus élevés que la moyenne ; parfois seulement. C'est son seul défaut.)

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Enfin, tout le week-end, se jouera

NOCES DE SABLE


Par la Cie La Java
Avec : Claire DEVAL et Ali BOUDIAF

 

Illustre-Ca ne se voit pas-05.jpg


La pièce de théâtre du prix Goncourt (niçois !) Didier Van CAUWELAERT, raconte l’histoire de Sylvie, écrivain. Son amant l'a quittée. Elle en a perdu son inspiration : elle ne parvient à écrire que si elle a un modèle sous les yeux et une émotion au coeur. Elle va vouloir se suicider. Bruno est jardinier, un homme simple mais bon gars. Sa femme l'a trompé. Il va vouloir lui aussi en finir avec la vie. Mais Sylvie se donne une dernière chance : elle engage Bruno comme jardinier, à durée déterminée, pour voir. Bruno est encore mieux que prévu : brusque, attirant, insaisissable. Dans un roman, il ferait merveille. Pourquoi ne pas le transformer en personnage, le croquer vivant ? Le posséder au sens propre comme au figuré ? Mais le garçon comprend vite les intentions de son séduisant bourreau. La proie sort ses griffes, la victime devient geôlier.

Catherine LAUVERJON, qui a dirigé les comédiens, nous explique :
 « C’est l’Écriture qui guide la pièce, en est le fil conducteur ; Didier Van CAUWELAERT se glisse au féminin dans le personnage de Sophie pour exprimer à quel point le désir de “l’autre” est un moteur pour l’imaginaire et la création, même si “l’objet” de ce désir (l’autre), doit être sacrifié aux seules fins d’une fiction restituée grâce à l’Ecriture.
Mettre en scène Noces de sable, c’est arriver à concilier la “réalité” et la “fiction”. La réalité c’est la puissance du désir, et les acteurs qui incarnent les personnages doivent jouer sur une gamme émotionnelle très riche, très réaliste : affective, sensuelle, morale, idéologique… sans oublier l’humour ; c’est dans ce sens qu’ils doivent être dirigés… La fiction c’est le rapport à l’Écriture, au livre qui s’écrit au fur et à mesure que la pièce se déroule, donnant l’impression que c’est la fiction de l’Écriture qui invente la réalité du couple, en est le maître ; un sentiment d’étrangeté se dégage. La scénographie doit “inventer” cette étrangeté, le décor doit être intemporel, épuré, afin de placer les per- sonnages hors du temps, hors des contingences matérielles. Il serait intéressant aussi d’avoir recours à des effets scéniques qui déplacent la réalité, une manière de “raconter”, de placer le public dans une fiction… Le symbolisme du sable est omniprésent, par l’adéquation évidente qu’il y a entre les caractéristiques du sable et l’union du couple. Je dirais aussi, pour terminer, que le sable peut aussi être signifié d’une manière impalpable, invisible, mais sonore : “Le chant des dunes”. C’est le son créé par les grains de sable qui, sous la pression du poids, dévalent le long des dunes, composant un chant étrange et beau. »

Je rajouterai que je connais bien les deux comédiens qui joueront ce week-end. Ils ont du charisme et du talent. (Comme beaucoup, ils ont aussi besoin d’être très bien dirigés pour révéler tout leur potentiel. Nous verrons bien.)
D’autre part, ce spectacle a déjà "tourné" dans la région, on dit qu’il est "rodé".
Conclusion : j’espère bien pouvoir y aller samedi.

 

Illustre-Ca ne se voit pas-02.jpgIllustre-Ca ne se voit pas-03.jpgIllustre-Ca ne se voit pas-04.jpg

 

Auteur : Didier Van CAUWELAERT
Direction d'acteur : Catherine LAUVERJON
Scénographie : Dom CORRIERAS
Avec la participation aux décors de Lydie DASSONVILLE (réalisation des sculptures)

Les vendredi 17 et samedi 18 avril à 21h00
Le dimanche 19 avril à 15h00

Au Théâtre de la Cité
3, rue Paganini
Nice

Tarifs : 10 – 15 €uros
Renseignements et réservations au 04 93 16 82 69

09/04/2009

Je vous salue

Lorsque nous saluons le public, à la fin d’une représentation, est-ce pour le remercier de ses applaudissements ? Est-ce pour lui signifier que nous sommes sensibles à son effort d’être venu là ?
Pour ma part, il me semble que lorsque je m’incline respectueusement devant un groupe de spectateurs, c’est aussi pour saluer l’existence, éphémère mais pourtant bien réelle, d’une entité très particulière.
Une sorte de personnage, composé de l’ensemble des individus présents le temps de la représentation. Ce groupe que nous formons a une vie à part entière, et aussi une âme.

Mon professeur de théâtre avait pour habitude de nous raconter que les Grecs appelaient « barbares » les autres peuples qui ne connaissaient pas le théâtre.
Même si les cités grecques avaient en réalité d’autres raisons de traiter de barbares les populations extérieures, il reste vrai qu’elles étaient les seules à pratiquer cette cérémonie si particulière.
Cet échange collectif, limité dans l’espace et dans le temps, durant lequel des humains ont décidé de donner et de recevoir (oui, oui, ça marche même pour les bonnes grosses comédies…) de communiquer, d’échanger, selon des codes qui sont différents de ceux utilisés normalement dans la vie courante.

Ce même professeur s’enflammait parfois en nous expliquant que les personnages sont supérieurs aux humains car ils nous survivront, tant qu’il y aura un public capable de comprendre et d’appréhender le spectacle qui se déroule devant lui.
Peut-être. Mais le public et les artistes forment eux aussi une entité terriblement éphémère, mais d’une grandeur considérable.
Et aujourd’hui encore, à chaque fois je savoure le privilège de participer à ce mécanisme mis en place peu à peu dans différentes civilisations. Ce mécanisme étrange où les citoyens ont besoin de communiquer autrement.

C’est ainsi que chaque représentation étant unique, chaque groupe est lui aussi unique. Et c’est ainsi qu’en saluant, ou en applaudissant, nous confirmons l’existence de cet être si incroyable… et que nous lui disons adieu. Forcément

23/03/2009

Disparition

Tout d'abord, une annonce assez urgente :

L'association la Scène Déménage cherche un comédien bénévole ;
Il s'agit d'un rôle dans une comédie, à l'affiche à la mi-juin − « le Bérêt de la Tortue » ;
L'âge n'est pas précisé ;
Les répétitions se font une fois par semaine (le jour n'est pas défini).

Pour vous faire une idée, allez voir leur site en cliquant sur l'image. (l'ergonomie est inhabituelle, mais on finit par s'y faire)

Illustre-Casting.JPG

Ce site est désormais en lien sur la Colonne de Gauche.

Il y a les sites qui viennent allonger la liste, mais il y a ceux qui en disparaissent.
Celui de la Cie Alcantara tout d'abord. Sa fondatrice m'a déclaré que cette structure était mise en sommeil. Que vont faire chacune des membres (compagnie composée exclusivement de femmes...) se réuniront-elles de nouveau un jour ? Je n'ai pas pu obtenir plus de précision. C'est en tout cas fort dommage car leurs productions étaient souvent d'une grande qualité. (cliquez ICI pour relire un compte-rendu)

Le second site qui n'apparaît plus dans la liste de liens est celui de « Babeth (et Piaf) », qui présentait les spectacles d'une chanteuse, Élisabeth, et son répertoire des chansons d'Édith PIAF. Les dernières nouvelles remontent, elles aussi, à 2007.(cliquez LA pour relire l'interview)

En effet, il me semble que cette fameuse Colonne de Gauche n'a d'utilité que si l'on est sûr de trouver au bout des sites qui sont mis à jour régulièrement.

20/03/2009

Quelques annonces avant le week-end

Mais N'te Promène Donc Pas Toute Nue
Le Bocal — Nice

Le communiqué de presse nous annonce ceci :

« Un Feydeau Champagne Classé Grand Cru
Changement complet de registre avec ce classique de FEYDEAU, ici épuré et allégé de tout son désormais inutile décorum propre au théâtre bourgeois fin 19ème/début 20ème siècle pour aboutir à une farce moderne et colorée qui, par moments, bouleversant les codes rigides de la trop traditionnelle, voire poussiéreuse, comédie de boulevard, grâce à ses dialogues d'une savoureuse incongruité, ses situations ahurissantes, bascule délibérément dans l'esprit délirant et surréaliste du burlesque, faço
n Buster KEATON.

Chez lui, le député Ventroux passe le plus clair de son temps à enjoindre à son épouse Clarisse de se vêtir décemment. Celle-ci, en effet, a la fâcheuse habitude de s'exhiber en chemise à longueur de journée sous le regard du domestique et des éventuels visiteurs, qui comme on peut s'y attendre vont arriver d'une manière totalement impromptue. »

Auteur : Georges FEYDEAU
Interprètes : Vanessa BELLAGAMBA, Jean-François SANTOLINI, Ralp
h SCHÜTTE & Agnès CROUTELLE
Metteur en scène : Jean-Louis RUSSO

 

Ne te promène donc pas toute nue.jpg

Je rajouterai à ce communiqué une réflexion toute personnelle :
S'il est une chose qu'il faut dépoussiérer, c'est le mot « dépoussiérer » lui-même ! En effet, trop de gens, depuis déjà longtemps, ont recours à cet argument usé jusqu'à la corde. Les bons vieux décors façon « Au Théâtre ce Soir » ont certes un air de déjà vu, mais ce n'est pas une raison pour employer un ton condescendant. Car enfin, on pourrait répliquer que les «farces modernes et colorées qui, par moments, bouleversent les codes rigides de la trop traditionnelle, voire poussiéreuse, comédie de boulevard», on en a vu des tonnes, et qu'elles aussi mériteraient d'être, à leur tour, dépoussiérées !
Je rajouterai que c'est parfois un prétexte pour ne pas faire de décor ni de costume du tout. Il est facile alors de prétendre par la suite que l'on se réclame de Jacques COPEAU...
Il n'est pas constructif d'opposer un genre à un autre. Il y a suffisamment de spectacles et (presque) suffisamment de public pour laisser une place au soleil à chaque genre.

Malgré cette remarque, je recommande ce spectacle pour deux raisons :
Jean-Louis RUSSO et sa C
ie Série Illimitée tournent maintenant depuis plusieurs années dans les Alpes-Maritimes et ses spectacles ont un style bien à eux — On peut aimer ou ne pas aimer ce style, mais au moins on va voir un spectacle qui a un parti pris, qui va dans une direction ;
Ensuite, j’ai eu la chance de travailler avec R
alph SCHÜTTE, et sans le flatter, je peux vous assurer qu’il est un comédien EXCELLENT (j’en serais même un peu jaloux).

Le Bocal
6, Rue Prince Maurice
06000 Nice
Réservations : 04 92 15 17 34 — 06 03 13 86 14

Du 24/04/09 au 10/05/09
Les dimanche à 16H00
Les vendredi et samedi à 20H30

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MOULIN à PAROLES

Je ne vais pas faire un "copier/coller" de la présentation qui se trouve sur le site du Théâtre du Port, cliquez sur l'image pour aller le lire.

Moulin à Paroles-02.jpg

 Tout ce que je peux rajouter, c'est que j'ai déjà vu ce spectacle il y a environ quatre ans, et que j'en ai gardé le souvenir d'un texte intéressant et bien interprété.

les 20-21-22 et 27-28-29 mars
« MOULINS à PAROLES » d’Alan BENNETT
Au Théâtre du Port — Nice

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Ce Week-end, du 20 au 22 mars
Au Théâtre ANTIBEA (Vieil Antibes)

« Rhinocéros ou comment résister
»

d'Eugène IONESCO C
ie Série Illimitée
Cycle Ionesco pour le 100
ème anniversaire de sa naissance
Vendredi et Samedi à 20H30, dimanche à 16H00
Réservations au : 04 93 34 24 30 — 06 03 13 86 14

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Enfin, une info concernant les plus jeunes

CENTRE DE LOISIRS 6/12 ans - DOMINANTE CULTURELLE

Dans le cadre du « Contrat Enfance Jeunesse », Ville de Nice et CAF
LA PETITE ACADÉMIE DES ARTS
Au Centre Culturel « la Providence » — Vieux Nice

Thèmes des mercredis jusqu'à juin 2009 : Chant, danse, musique et théâtre au pays des romains, en vue de la nuit des musées du 16 Mai en collaboration avec le musée de Nice-Cémenelum, et ensuite Carnet de Voyage.

Thème vacances d'Avril 2009 : Fêtons la "Renaissance du Printemps" (dessin, peinture, chant, danse et théâtre en folie).

Renseignements et inscriptions:
La Semeuse, 2 montée Auguste Kerl — Vieux Nice
Téléphone : 04 93 92 85 00