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12/09/2008

C'est (bientôt) la rentrée

Sans être tout à fait désert, le mois d’août fut très calme. La rentrée se profile. Les curieux qui sont allés visiter les théâtres et les compagnies mises en lien ici constateront qu’elle s’effectue souvent à la fin de septembre ou au tout début d’octobre.

Si vous utilisez la désormais célèbre « colonne de gauche », vous pourrez trouver déjà quelques infos :

 

Sur le site de l’association « la Semeuse », cliquez sur [Des spectacles] puis, en bas de la page qui s’affiche, sur [télécharger la plaquette de la saison culturelle].

 

Celui de la Cie Arketal est un peu plus compliqué, même s’il est très beau : sur la page d’accueil, cliquer sur [Entrer], une autre fenêtre s’ouvre. Si vous l’avez déjà vue, cliquez sur [Passer l’intro]. Le sommaire est affiché en bas, toujours peu lisible mais très graphique : cliquer sur [Calendrier]. Cliquer alors en haut à droite sur [Cliquez ici pour voir le calendrier].

On constatera que cette Cie tourne dans toute la France et parfois au-delà, mais qu’elle n’oublie pas pour autant notre département. Simplement, les dates étant plus rares, il faut rester attentif et ne pas rater leur passage.

 

Sur la page d’accueil de la Cie l’Arpette, cliquez simplement sur [L’AGENDA]. (ou bien d’abord restez quelques secondes à regarder les photos du spectacle de clown « Nez pas gourmand qui veut »)

 

Idem pour la Cie Sîn : cliquez simplement sur [Agenda] en haut de la page.

 

Le calendrier de la Cie Debi-Debo est lui aussi visible en cliquant sur [Actualité] dans la page d’accueil.

 

Sur le site de l’Espace Magnan, il suffit de cliquer sur [spectacles]. On arrive directement sur la page des programmes : l’ensemble de la saison est renseigné sur la colonne de gauche, le spectacle à l’affiche est détaillé sur la colonne centrale.

Pour le prochain spectacle, il y a même une vidéo de présentation. Je n’ai pratiquement jamais présenté de vidéo sur ce blog, car il me semble que cela cause plus de tort à un spectacle que cela ne le sert.

Capter un spectacle en vue de le diffuser ou bien d’en présenter des extraits est une affaire de pro — des spécialistes de la spécialité, comme dit si bien ma copine ! Les prises de vue réalisées à partir d’une seule caméra, sans prise de son sur la scène et sans travail de mixage sont généralement médiocres.

 

Sur la page d’accueil de la Cie la voix du Silence, il faudra cliquer sur [Entrer] pour passer l’intro, puis sur [voir nos dates et réserver en ligne]. Une fenêtre "Pop-Up" s’ouvre alors pour afficher la programmation.

Si vous avez activé un anti Pop-Up, il faudra autoriser, au moins temporairement, cette fenêtre à s’ouvrir. Le site est plutôt joli, mais assez lent. Parfois même, lorsque vous cliquez sur une rubrique, vous retournez directement à l’intro, qui en plus met plusieurs secondes à s’ouvrir ! C’est assez énervant, heureusement que cette compagnie monte des spectacles de bonne qualité.

 

En cliquant sur le lien du Cercle Molière (vénérable institution de 86 ans !) on arrive directement sur la programmation. Ceci dit, le premier spectacle est annoncé à une date qui ne correspond pas avec celle affichée par le théâtre Francis Gag, qui accueille la compagnie. Affaire à suivre…

     

Avec le site du Théâtre de la cité, on peut cliquer sur deux choix : [Programme adultes] ou [Programme enfants].

 

Sur le site du Théâtre de l’Alphabet, on clique sur [Programme] pour obtenir… le programme. La pièce à l’affiche est en caractères gras.

 

Pour le site du Théâtre du Cours, là encore il faut cliquer sur [Entrez] pour arriver sur la page d’accueil. Puis ensuite sur [Demandez le programme], on arrive alors sur un programme qu’il faut faire défiler pour le lire en entier, en s’aidant des très discrètes petites flèches sur la droite.

Souvent, ce théâtre programme une seule, parfois deux comédies pendant toute la saison.

 

Après avoir cliqué sur [La Programmation] sur le site du Théâtre du Verseau, je suis arrivé sur une page qui affiche le titre « > L'ACTUALITÉ> La Pièce > SAISONS 2008-2009 », une photo d’un montage/démontage d’un décor et… rien d’autre, un grand carré vide.

Le titre montre bien que ce site n’est pas laissé à l’abandon, mais l’absence de renseignement me laisse perplexe.

 

Le Théâtre Trimages n’a pas encore terminé son programme, mais c’est pour bientôt, il faut guetter, en sélectionnant l’onglet [Programmation].

 

Il n’y a aucune illustration dans cette note. Mais en revanche, je suis fier de déclarer que mes photos ont servi pour illustrer le blog de Luce COLMENT !

10/08/2008

Patrimoine

Presque huit années séparent Shakespeare in Love — réalisé par John MADDEN et sorti en France en mars 1999, de Molière — comédie de Laurent TIRARD sortie en janvier 2007.
Mais il n’y a pas que le temps qui sépare ces deux œuvres, il y a surtout le choix de “ l‘angle d‘attaque ”. En effet, bien que ces films soient tous deux une fiction sur la vie d’un grand dramaturge, le résultat est fort différent, contrairement aux apparences.

Illustre-Patrimoine-01.jpgIllustre-Patrimoine-04.jpg


Le réalisateur français a pris le parti de traiter la question des personnages. Romain DURIS incarne Molière qui se fait passer pour un certain monsieur Tartuffe, Fabrice LUCHINI joue monsieur Jourdain et Ludivine SAGNIER compose une Célimène assez peste. Aucune pièce en particulier n’est ici mise en avant, mais au contraire un florilège de scènes ou même de répliques toutes connues du grand public. En imaginant que Jean-Baptiste POQUELIN a pu s’inspirer de toutes les situations qu’il a vécues, on s’attache à l’ensemble de son œuvre.
John MADDEN, en revanche, a imaginé que c’est une relation amoureuse qui a inspiré Roméo et Juliette à son auteur. Film centré donc sur la genèse d’une seule pièce et ne comportant pas de personnages du répertoire. Jusque là, il n’y a pas de reproche à formuler, seulement des différences à pointer.

Malheureusement, malgré les louanges qui ont accompagné la sortie de Shakespeare in Love,
ce film n’est qu’une comédie sympathique, sans panache et sans génie.
Quel dommage : l’idée de faire parler SHAKESPEARE himself avec les répliques de sa future pièce ouvrait des pistes très intéressantes tant pour le scénario que pour le jeu des comédiens ; idem pour la fameuse « mise en abîme » : le spectateur du film voit des comédiens qui jouent le rôle de comédiens en train de répéter un spectacle.

Las, les émotions jouées par les acteurs lorsqu’ils sont sur scène sont les mêmes que lorsqu’ils jouent la “ vraie vie” ; et la panoplie d’humour, de rebondissements et de trouvailles déployés dans cette histoire sont marqués de l’empreinte d’Hollywood : des choses bien ficelées, de bonne facture, mais très formatées pour le grand public. Il n’y a pas de prise de risque et pas de signature particulière.

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Le Molière de Laurent TIRARD, lui, donne vraiment l’envie de pénétrer l’âme de l’artiste, de vivre sa vie, de devenir saltimbanque à son tour. La scène où Romain DURIS/Molière imite différentes sortes de chevaux est un pur moment d’anthologie. Les sentiments exprimés par les personnages, sans édulcorant, émeuvent davantage par leur force.
Les passages amusants sont plus subtils ; un exemple : la fameuse scène de la “ Galère ” extraite des Fourberies de Scapin est ici reproduite presque intégralement ; comme dans la pièce, le vieux bourgeois se laisse extorquer 500 écus pour récupérer sa fille, qu’on lui fait croire prisonnière, otage des Turcs. Au fil des répliques, le spectateur sourit parce qu’il croit reconnaître les Fourberies de Scapin. Il pense que, comme dans la comédie de MOLIÈRE, l’argent extorqué servira les plans du héros. Mais soudain, patatras ! A peine la bourse vient-elle de se délier que la fille, censée être à bord d’une galère, apparaît avec fracas dans la maison. Le plan tombe à l’eau… et le spectateur est piégé lui aussi !
Il en est ainsi de tous les emprunts fait au texte : il sont toujours déformés, détournés, retravaillés, dédoublant ainsi le plaisir du spectateur qui s’amuse à identifier les passages qu’il a étudié au collège mais qui s’étonne également du nouvel emploi qui en est fait.

Illustre-Patrimoine-03.jpg


J’espère que l’on ne me taxera pas d’anti-américanisme ou bien de chauvinisme, mais examinons seulement les titres : le film français est désigné — tout comme son prédécesseur de 1978, le film d’Ariane MNOUCHKINE — par le nom seul de MOLIÈRE, alors que le film anglo-américain est affublé des mots « In Love » après le nom de SHAKESPEARE.
Les producteurs ont-ils craint que les spectateurs bouderaient un film qui raconte la vie d’un auteur de théâtre ? Fallait-il à tout prix dire que l’amour passerait par là pour attirer du monde dans les salles obscures ? Ce « In Love » est de trop, il est révélateur d’un manque confiance dans le public.

A la décharge des anglo-américains, le public français connaît peu le patrimoine classique anglais et bien mieux le patrimoine français. (Et vice-versa !) Nul doute que beaucoup de fines allusions utilisées dans Shakespeare in Love m’ont échappé. Je ne veux pas dire ici que le travail de John MADDEN est nul. Je suis simplement navré de constater qu’on identifie les deux films comme jumeaux. Non, Molière ne ressemble pas à Shakespeare in Love.

Je terminerai avec une opinion très personnelle :

Illustre-Patrimoine-05.jpgl’acteur Romain DURIS me fait penser, par son talent couplé à une grande maîtrise technique, par l‘étendue de son registre, à Philippe CAUBÈRE.

 

Illustre-Patrimoine-06.jpgEst-ce une coïncidence ? Philippe CAUBÈRE a joué le rôle titre dans le Molière d’Ariane MNOUCHKINE en 1978…

02/08/2008

Traduction

« Bedeckt diesen Busen, ich kann seinen Anblick nicht ertragen; » Cette célèbre réplique du Tartuffe de MOLIÈRE est plus aisément reconnaissable dans sa version française d’origine : « Couvrez ce sein que je ne saurais voir ».
Je reviens d’une semaine de vacances en Forêt Noire, et j’ai entre autre ramené une édition allemande du Tartuffe, avec sa traduction française, destinée aux étudiants d’outre-Rhin qui apprennent le français.
C’est une pièce de cinq actes en vers, mais le traducteur n’a pas eu la possibilité de maintenir les rimes des alexandrins ni leurs douze pieds caractéristiques.

 

Je me posais depuis longtemps cette question au sujet des traductions et j’ai eu l’occasion de l’approfondir lorsque mes hôtes allemands m’ont offert cet exemplaire du Tartuffe. Car je venais de leur dire que je répète cette pièce pour la jouer (peut-être !) à l’automne prochain.
Il s’agira de la première version que MOLIÈRE avait écrite, donc une pièce en trois actes seulement. En effet, la toute première mouture que l’auteur produisit fut rapidement censurée par le pouvoir. Pourtant, des représentations furent données devant le cardinal légat du pape, devant le grand Condé et même devant Monsieur, le frère du roi. Sa Majesté devait d’ailleurs, quelques mois plus tard, nommer la troupe de MOLIÈRE troupe du roi avec une pension de 6000 livres (énorme pour l’époque). Mais malgré cela, la cabale des dévots fut la plus forte et la pièce dut être révisée par deux fois avant d’être acceptée par tous.

 

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En réalité, beaucoup supposent que même les trois actes primitifs ont été modifiés. Sans doute quelques portraits trop précis de personnalités faisant partie de la Cabale ont été adoucis et quelques allusions à des événements récents furent supprimés. Mais le plus important, il me semble, reste l’ajout de deux actes entiers, excusez du peu, nécessaires à une modification plausible de l’histoire. Plausible… non. Même lui n’y est pas arrivé. La fin de ce Tartuffe est ridicule, béni-oui-oui, con-con. Et dire que c’est cette troisième version édulcorée que l’on édite encore aujourd’hui ; dire que des générations d’étudiants lisent sans broncher les cinq actes jusqu’à la fin. Et pire, des générations de spectateurs ont pu applaudir un Tartuffe dénaturé et compromis.

Sans doute que notre version ne pourra pas respecter intégralement le texte primitif, celui-ci ayant disparu, mais tout de même, nous rendrons à MOLIÈRE ce qui lui appartient : son courage, ses idées, son art.
Au début de l’année 1664, Jean-Baptiste POQUELIN a écrit une première version du Tartuffe. Cette version était très osée pour l’époque. Il l’a écrite quand même. Il a tenté le coup. Ensuite, a-t-il corrompu son œuvre, a-t-il vendu son âme pour permettre à sa pièce de continuer ? Ce n’est pas, à mon sens, une attitude méprisable. Tout faire plutôt que de laisser sa pièce dans les cartons.
Les gentils rebelles d’aujourd’hui diraient le contraire : ne rien lâcher, ne rien modifier, plutôt ne rien produire que de montrer une œuvre qui ne vienne pas à 100% de soit. Et Cyrano lui-même ne répond-il pas au Comte DE GUICHE : « Impossible, Monsieur ; mon sang se coagule / En pensant qu'on y peut changer une virgule. »
Cependant, je reste persuadé que, lorsqu’on a le théâtre dans le sang, on préfère se résigner à des concessions et jouer, plutôt que de rester seul avec sa fierté intacte mais avec une production égale à zéro. Notre amour-propre passe après notre amour de la scène.
Beaucoup, vraiment beaucoup d’artistes, et pas seulement au théâtre, vivent cela quotidiennement. La concession.

 

Illustre-Tartuffe-03.jpgIl me vient en mémoire un tel désagrément qu’a vécu HERGÉ. Ceux qui ont lu On a Marché sur la Lune savent que vers la fin de l’album, l’ingénieur WOLF se sacrifie en se jetant dans l’espace, hors de la fusée lunaire, se condamnant à une mort certaine. Sur le billet d’adieu qu’il adresse au reste de l'équipage, il écrit entre autre : « … quant à moi, un miracle peut-être me permettra d’en réchapper… ». C’est aussi ridicule, béni-oui-oui et con-con que l’acte V du Tartuffe ! WOLF, comme le lecteur, sait très bien que c’est absolument impossible, qu’il n’y aura pas de miracle. Mais HERGÉ a dû céder à de multiples pressions, face à tous ceux qui pensaient qu’on ne doit pas parler de suicide dans une publication pour les jeunes, et rajouter cette phrase qu’il regrettera toute sa vie.Illustre-Tartuffe-04.JPG
Je reste persuadé que MOLIÈRE a du longtemps souffrir de ce remaniement forcé de sa pièce, que lui aussi l’a regretté toute sa vie, mais qu’il a préféré cela au néant, au rien, au non-théâtre.

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Enfin, lorsque vous vous amuserez à citer ce texte, ne dites plus « « Cachez ce sein… » mais bien « Couvrez ce sein que je ne saurais voir. » COUVREZ ! Je ne sais pas pourquoi, mais tout le monde dit CACHEZ. Tartuffe est bien trop subtil pour donner un ordre ostensiblement si prude, conservateur et directif. Il sait, par son langage, arrondir les angles qui peuvent blesser. COUVREZ ! « Couvrez ce sein que je ne saurais voir… »

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03/07/2008

Anecdotes

« … Quand on écrit une pièce, il y a toujours des causes occasionnelles et des soucis profonds. La cause occasionnelle c'est que, au moment où j'ai écrit « Huis Clos », vers 1943 et début 44, j'avais trois amis et je voulais qu'ils jouent une pièce, une pièce de moi, sans avantager aucun d'eux. C'est-à-dire, je voulais qu'ils restent ensemble tout le temps sur la scène. Parce que je me disais que s'il y en a un qui s'en va, il pensera que les autres ont un meilleur rôle au moment où il s'en va. Je voulais donc les garder ensemble. Et je me suis dit, comment peut-on mettre ensemble trois personnes sans jamais en faire sortir l'une d'elles et les garder sur la scène jusqu'au bout, comme pour l'éternité. C'est là que m'est venue l'idée de les mettre en enfer et de les faire chacun le bourreau des deux autres. Telle est la cause occasionnelle. Par la suite, d'ailleurs, je dois dire, ces trois amis n'ont pas joué la pièce, et comme vous le savez, c'est Michel VITOLD, Tania BALACHOVA et Gaby SYLVIA qui l'ont jouée… »

 

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On ne parlera pas ici des « soucis profonds » de Jean-Paul SARTRE, même si on se doute qu’il s’agit de l'absurdité de nos existences et de la force qu’il faut pour se révolter, pour continuer…

L’auteur de « la Putain Respectueuse » et des « Mains Sales » illustre bien ici ce phénomène paradoxal en apparence. Entre le moment où l’artiste envisage de créer une œuvre et le moment où il pourra commencer sa réalisation, plusieurs années peuvent s’écouler, à attendre ce petit rien qui servira de déclencheur. Un écrivain croisé au hasard d’une rue ; une participation dans un festival ou une opération caritative ; une salle qui se libère ; l’appel au secours d’un confrère ou bien même un échec précédent dont on a gardé le travail, la "matière", et qui devient le point de départ d’un nouveau projet. Et même si, souvent, c’est une idée forte, un besoin d’exprimer un sentiment profond qui est à l’origine d’une œuvre dramatique, il aura fallut attendre que le hasard nous tende la main. Il est toujours difficile (même lorsqu’on est connu) de monter une création. Et la futilité du déclic ne préjuge en rien de la valeur d’un spectacle.

Je me souviens qu’il y a une douzaine d’années, le père d’une amie, italienne d’origine, avait appelé sa fille à la rescousse. Conseiller municipal de CUNEO, il avait dirigé la création d’un festival du livre, en octobre. Mais la troupe de comédien qui était censée assurer les différentes animations à travers la ville durant toute la manifestation avait fait faux bond, à seulement une semaine du début.

Mon amie, élève comme moi au même cours de théâtre, avait à son tour battu le rappel des volontaires pour une aventure en Italie. C’est ainsi je que je me retrouvais, avec quatre autres amis, entassé dans une voiture trop petite pour cinq et filant vers CUNEO. Nous n’avions qu’une idée approximative de ce qui nous attendait. Nous avions quand même pu préparer une animation prévue sous le chapiteau principal (un pastiche de débat entre professionnels du livre, qui s’est fort bien déroulé).

Nous nous sommes ensuite retrouvés dans le théâtre municipal de la commune. Quelques heures plus tôt, on nous avait annoncé qu’il faudrait lire des textes devant un parterre de professionnels. C’était un festival « transalpin", il y avait donc des œuvres écrites en français, mais dont les auteurs n’avaient pu faire le déplacement pour défendre ici leur production. On nous demandait donc de le faire à leur place.

Un problème toutefois : le texte le plus long était très abstrait. Son créateur n’étant pas là pour nous le déchiffrer, il a fallut improviser et décider d’un parti pris. Nous avons remarqué qu’il y avait une alternance de textes écrits à la première personne avec des paragraphes écrits de façon impersonnelle. Nous avons alors convenu que les passages à la première personne devraient symboliser le travail de réflexion de l’auteur et seraient dits dans un micro par l’un d’entre nous, depuis les coulisses, et les autres passages, représentant le travail d’écriture lui-même, seraient dits par les autres, présents sur scène et symbolisant la plume qui court sur le papier, aux ordres de la « voix ».

Qui allait devoir rester derrière les rideaux, sans pouvoir se montrer sur la scène de ce théâtre si accueillant ? Avant le départ, mon amie m’avait prévenu : « CUNEO est une ville un peu bourgeoise et pour pouvoir monter sur scène, il faudra être habillé en costume et cravate. » J’avais ainsi emporté ma seule veste puis choisi une chemise et une cravate du plus bel effet. Arrivé sur les lieux, on me traduisit les propos du directeur : impossible pour moi de me montrer sur scène, car la veste de mon costume était claire et il fallait une veste de couleur sombre ! C’est donc moi qui dû rester dans l’ombre, sans pouvoir — ô malheur de misère ! arpenter les planches de cette scène si belle dans ce magnifique petit théâtre à l’italienne.

A toute chose, malheur est bon puisque, une fois la soirée achevée, notre prestation fut saluée par tous. Beaucoup, me montrant du doigt, me disait en italien : « Ah, c’était vous, la "voix" ? Bravo, très bien ! ». Pendant de longues années, mon rêve fut de retourner en Italie et d’y jouer un rôle en italien. Mais mon apprentissage de la langue a pris énormément de retard. Qui sait, peut-être le destin me fera-t-il de nouveau signe ?

23/06/2008

Quelques nuits plus tard...

22 jours sans le moindre article, plus de trois semaines d’interruption : je suis tout simplement en train de jouer dans une comédie, « le Coursier », au Théâtre du Cours à Nice.
Dans les jours qui précèdent la première, on enchaîne généralement les dernières répétitions avec les premières représentations, ce qui a accaparé beaucoup de mes soirées (j’ai un job qui m’occupe la journée).
Mais si je joue encore les jeudi 26, vendredi 27 et samedi 28 juin (à 21h00), me voilà de nouveau plus disponible pour ce blog qui a déjà passé plus de deux ans d’existence.
Je n’ai même pas fêté cela, pas plus que la première année d’existence d’ailleurs, mais je vous promets une petite rétrospective nostalgique, comme tout le monde, avec statistique et tout et tout…

Je vous l’avais annoncé lors de l’article précédent, je suis allé à Carros voir « l’Affaire est dans le sac », interprétée par la Comédie des Baous.

Illustre-l'Affaire est dans le sac-02.JPG

C’est une comédie dite de boulevard, c'est-à-dire « qui n’a pas d’autre prétention que celle de nous faire rire », pour citer ce journaliste anonyme fustigé par un Pierre DESPROGE fort justement indigné. Car c’est déjà une sacrée prétention ! Dur métier que de faire rire un public. La comédie de boulevard utilise pour cela des procédés déjà éprouvés : quiproquo (très nombreux dans cette pièce) ; situations ; jeux de mots ; répliques assassines — on « dénonce » qui une personnalité politique, qui un système, ou un événement (dans notre cas, le jeu électoral) ; et parfois même apartés avec le public. Ce dernier moyen, qui n’est pas employé dans cette pièce, est fort controversé dans le milieu du théâtre. D’un côté, nous avons ceux qui affirment que le théâtre est une chose magique, où les spectateurs ne peuvent en aucun cas entrer en contact avec les artistes qui évoluent sur la scène, sous peine de faire imploser les personnages, protagonistes imaginaires qui ne peuvent donc pas nous croiser et nous connaître ; de l’autre côté, nous trouvons ceux qui pensent que le fameux quatrième mur peut être franchi lors de moments opportuns, afin que public ait un instant l’impression d’être du même côté de la scène et rêver ainsi davantage. (Même lorsqu’il n’y a pas de décor du tout, on parle de « quatrième mur ». C’est comme s’il y avait un mur au fond, deux murs sur les côtés et, donc, un quatrième mur dressé entre la scène et les gradins, barrière invisible mais pourtant véritable.)

Illustre-Comédie des Baous-01.jpgComédie des Baous-02.jpg

« L’Affaire est dans le sac » est donc un spectacle assez classique, qui rempli parfaitement son rôle difficile d’amuseur tout public.
Cette pièce présente sept personnages. C’est un détail qui a son importance car cela signifie qu’elle n’est pas à la portée de toutes les compagnies. En effet, pour le metteur en scène, la difficulté croît de façon exponentielle selon le nombre de comédiens. Disons que jusqu’à quatre, cela reste gérable. Au-delà, il lui faudra une grande habitude et des talents d’organisateur.
Lorsqu’il s’agit de compagnies professionnelles, c'est-à-dire uniquement composées d’Intermittents du Spectacle, ce n’est pas une difficulté : on répète pendant la journée, les comédiens n’ayant "que ça" à faire, chacun doit se débrouiller pour être présent à chaque séance de travail.
Mais lorsqu’il s’agit de troupes amateurs — comprenez "composées d’artistes qui ont chacun leur vie professionnelle et qui ne peuvent répéter que lorsqu’ils ont une soirée libre" — c’est une autre paire de manches.

Comédie des Baous-03.jpg  Comédie des Baous-04.jpg

La Comédie des Baous appartient à cette dernière catégorie. Les sept comédiens qui la composent ne peuvent répéter que le mardi. Ce rythme assez lent ne leur permet que de produire une pièce chaque année.
Car l’un d’entre eux m’a confié qu’ils s'agissait de leur dixième production — toutes des comédies. Tous les sept sont d’anciens parents d’élèves qui se sont rencontrés lors d’un spectacle de fin d’année : plutôt que ce soit les élèves seuls qui produisent quelque chose, ils avaient alors décidé qu’eux aussi pouvaient monter un spectacle ; ils y ont pris goût et ils continuent encore aujourd’hui.
La compagnie a également la grande particularité de toujours reverser les recettes à un organisme caritatif. Toujours associé à une cause humanitaire, leur travail est par conséquent toujours diffusé devant plusieurs centaines de spectateurs, recrutés là par un réseau différent des circuits traditionnels (magasine spécialisé dans les spectacles comme JV ou l’Officiel des Loisirs…, publicité et affiches, bouche-à-oreille, abonnement, festival etc.) ils ont ainsi l’assurance que leur effort continu tout au long de l’année ne sera jamais vain et que l’association avec laquelle ils collaborent drainera un public toujours nombreux.

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Leur structure associative est très peu subventionnée : seule la mairie de Saint-Jeannet leur octroie chaque année la somme de 300 €uros. De plus, ils ne disposent pas vraiment de local dédié au travail de scène, ni pour stocker les costumes et accessoires, ni pour répéter ! Le plus étonnant étant qu’aucun d’entre eux n’a jamais suivi de cours d’art dramatique. Car malgré cette faiblesse de moyens, la Comédie des Baous s’en sort plutôt bien.
Alors : c’est vrai que, plus d’une fois pendant le spectacle, on se dit que les comédiens sont de qualité inégale, que certaines scènes mériteraient d’être retravaillées, et qu’après tout le spectateur n’a pas à se préoccuper de savoir si cette compagnie dispose de ressources réduites. Il est venu là pour rire ou pour pleurer, se divertir, réfléchir ou encore se cultiver. Donc, le spectacle présenté au public ce soir-là mériterait quelques retouches. Et pourtant…
On a ri. Tous. Environ 250 personnes. Pas facile. Essayez, pour voir…
De plus, la mise en scène, certes classique, est précise, sans aucune erreur visible. Tout fonctionne bien : les entrées et les sorties, les déplacements, l’occupation de l’espace. L’éclairage est un peu quelconque, sous-employé, et une direction d’acteur aurait parfois été nécessaire mais cela ne gène pas vraiment la dynamique de la pièce. J’ai été stupéfait d’entendre que c’est quasiment seuls qu’ils sont parvenus à ce résultat, engrangeant de l’expérience année après année. Seuls quelques conseils, prodigués de-ci de-là par des professionnels arrivés là par hasard, ont complété leur science toute neuve.

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Au delà de la représentation elle-même, je constate que, partant de rien, sans aucun savoir de la chose théâtrale, certains sont capables de retrouver quelques-uns des codes qui nous servent à communiquer sur une scène. Des choses aussi simples que de parler pour la personne la plus éloignée dans l’espace ou de rester toujours visible du public ne sont pas évidentes une fois sur la scène. L’emploi des accessoires, les variations de rythme, ralentir son débit de parole pour pouvoir être bien compris, enchaîner en cas d’incident… Tout cela n’est pas acquis naturellement. Et pourtant, ils y sont parvenus, tout seul.
La création s'appuit-elle sur une série de réflex, communs à tous les hommes? L’homme porte-t-il en lui cette faculté de s’exprimer en groupe, tous de la même façon ? Créer, grâce aux expériences acquises, en regardant le travail des autres ; reprendre à son compte puis faire de nouvelles associations...

31/05/2008

L'étoffe des américains

Lorsqu’on parle du théâtre américain, la plupart d’entre nous pensons à Tennessee WILLIAMS : « La Chatte sur un Toit Brûlant », « La Ménagerie de Verre » (montée il y a quelques années avec une Romane Bohringer très émouvante), « Un Tramway nommé Désir » (non, ce n’est pas une pièce niçoise !), tout ces chefs d’œuvres et bien d’autres ont contribué à la renommée mondiale de ce grand auteur contemporain.
Mais il n’est pourtant pas le seul à porter haut la culture théâtrale américaine. Parmi les autres dramaturges d’outre-Atlantique, je voudrais citer ici Sam SHEPARD. Ce nom n’est pas inconnu, on l’a tous entendu prononcer quelque part... Si je vous dis « l’Etoffe des Héros » ? Oui, c’est lui qui incarne le pilote d’avion qui franchit le mur du son.

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Ainsi, cet artiste peut être acteur, metteur en scène ou auteur. Les œuvres qu'il écrit mettent très souvent en scène des personnages abîmés par la vie, avec un passé lourd à porter, dans des situations explosives.

Une de ses pièces est actuellement à l’affiche au Théâtre de l’Alphabet (en lien colonne de gauche). Henri LEGENDRE, son directeur, l’avait déjà monté il y a une bonne dizaine d’années. Il récidive ce week-end, nous permettant de découvrir ce grand auteur plus connu pour ses apparitions au cinéma.
« Fool For Love » est une des pièces majeures du dramaturge. Elle met en scène un homme moitié cow-boy moitié aventurier, EDDY, et une femme, MAY, dotée d’une trempe suffisante pour se frotter à lui. Il y a également le Père, qui n’existe que dans leurs souvenirs, ainsi qu’un brave bougre qui aurait mieux fait de rester chez lui. Leur passé va remonter à la surface et provoquer des secousses.
En 1985, Robert ALTMAN en avait fait une adaptation au cinéma, avec Kim BASSINGER et Sam SHEPARD himself. Un très bon film, mais qui n’a eu qu’un succès d’estime.
Les comédiens du Théâtre de l'Alphabet qui reprennent aujourd'hui cette pièce tirent tous très bien leur épingle du jeu. Dans les premiers instants, on pense que tout va trop vite, que le débit de parole est trop précipité. Mais au fur et à mesure que le drame s'installe, le temps se dilate, les personnages ralentissent, ont dirait presque qu'il vont s'arrêter tout à fait. Un signe qui ne trompe pas : j'étais persuadé que la durée n'excédait pas une heure alors qu'en réalité les comédiens ont joué pendant 1h20 ! Quelques petis tics de jeu qui reviennent parfois (c'est à dire lorsque un comédien sait qu'il réussit particulièrement bien telle ou telle chose et se rassure lui-même en le reproduisant trop souvent ; ou bien lorsqu'il a besoin pour jouer une situation ou un état de le faire toujours de la même manière : pencher le buste vers l'avant pour crier sa rage, par exemple...) mais rien qui ai pu gacher ce très bon spectacle.

Une mention spéciale pour Sylvain BERARDI qui a la tâche difficile d'incarner un personnage pâlot et sans aucun relief. Difficile en effet d'exister sur scène avec pareil  handicap. Les Scapin, les François Pignon, les Cyrano, tous ces personnages hauts en couleur ont déjà leur propre épaisseur. Mais les jeunes premiers ? Mais les personnages ternes et transparents ? Comment les jouer ? Comme le rappelait Michel BOUQUET, les metteurs en scène font souvent appel, lorsqu'ils le peuvent, à des comédiens ayant déjà une longue carrière derrière eux, même si leur âge n'est plus en rapport avec le rôle. Ainsi, ils espèrent que leur longue expérience du métier leur permettra de donner de la profondeur avec presque rien. Sylvain BERARDI n'a pas, à ma connaissance, l'âge mûr d'un comédien chevroné et pourtant, il a assumé avec justesse et simplicité ce rôle pas si secondaire que ça.

FOOL FOR LOVE de Sam SHEPARD
Avec : Claire JAPHET, Guillaume GALLO, Sylvain BERARDI et Daniel MICALLEF

Samedi 31mai à 21h00 et dimanche 1er juin à 15h00
Théâtre de l’Alphabet
10, bd Carabacel
04 93 13 08 88

Tarif : 15 €uros

26/05/2008

L’affaire est dans le sac

Le spectacle que je souhaite annoncer ici est destiné à aider l’association LA CLASSE, qui parraine activement, en partenariat avec le Secours Populaire Français, deux villages du Sénégal, en fournissant entre autre du matériel scolaire.
Lorsqu’une compagnie décide de se produire afin de récolter des fonds pour un projet caritatif, cela ne veut pas dire qu’il s’agit de spectacles au rabais. Cela signifie simplement que les manifestations culturelles peuvent être le résultat de causes très diverses.

« L’affaire est dans le sac » sera présentée par la Comédie des Baous, compagnie qui a déjà produit plusieurs spectacles, tous au profit d’un organisme d’aide (Secours Populaire Français, Point Jeunes et bien d’autres…) et qui "tourne" depuis une dizaine d’années dans les communes du département.

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C’est une pièce tout public, comique et contemporaine (je précise que le qualificatif « tout public » est un label fourre-tout très commode pour désigner les spectacles qui ne rentrent pas dans les autres catégories : tragédies, farces, classiques, du répertoire, étrangères, théâtre-danse, pour enfants etc.)

Mise en scène : B. RAQUILLAT
Distribution : Muriel CHRISTOPHE, Albert LAUGIER, Catherine PAGE, J. Philippe PERRET, Rémy RICCHIARDI, Bruno SALMON et Barbara SCHLIENGER.
Mariage, deuil, naissance, divorce dans la même journée... c’est peut-être un peu trop pour un mari qui ce jour là aspire au bonheur. Tout se déroule sur un rythme fou ! Venez passer un vrai moment de détente et de rire avec ces personnages qui vous emmèneront dans leur délire.

C’est la commune de CARROS qui accueillera la troupe, à la salle Juliette GRÉCO, le samedi 31 mai à 20h15.
La mairie de Carros présente les lieux en ces termes :
« Inaugurée en 2003 par la chanteuse elle-même, la salle Juliette Gréco est un espace culturel dédié au Spectacle Vivant et géré par la communauté de communes Les Coteaux d'Azur. D'une capacité de 271 places, elle accueille chant, danse, théâtre et spectacles en tout genre. Elle se mue également en salle de cinéma pour les projections du dimanche. [Elle est placée] principalement sous l’égide du forum Jacques Prévert, programmateur et partenaire de la communauté de communes. Sous certaines conditions, la salle est mise à disposition des associations culturelles du territoire les mois de mai et juin. »

Salle Juliette Gréco
5 bis, boulevard de la Colle Belle (près du Leader-Price)
06510 CARROS-le-NEUF
Contacts : sjgreco@cc-coteauxdazur.fr
Tél : 04 97 02 82 35
L’organisateur nous dit que le parking est assuré (parking du Leader-Price ?)

Tarifs :
Adultes = 10 €uros – Enfants = 5 €uros
(Paiement par chèque pour les personnes qui souhaitent recevoir un reçu fiscal.)

Les réservations peuvent se faire auprès du président de LA CLASSE :
M. PASSERON – 04 93 26 51 14

Est-ce que pour le public l’affaire sera dans le sac ? Je ne peux l’affirmer, n’ayant pas vu la pièce. Ce que je peux dire, c’est que ce samedi 31 mai, je serai au rendez-vous. J’en profiterai pour essayer d’en savoir plus sur ce qui motive cette compagnie et sur sa formation. Affaire à suivre donc.

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Et puis n’oubliez pas, du jeudi 29 mai au dimanche 1er juin, se déroulera la 7è édition du festival « Théâtre aux Arènes », aux Arènes de Cimiez, à Nice. L’entrée est libre. Les deux années précédentes, j’avais pu assister à un spectacle intéressant (cliquez ICI puis LA pour relire les articles).

 

Programme de l’édition 2008 :

29 MAI
21h30 : « le temps des couleurs », par la Cie Incontro.
Les temps des couleurs est un spectacle où mime, théâtre et danse s’entremêlent, se frottent, se touchent, s’opposent, se nouent et se révèlent… un voyage ironique qui transforme le quotidien en absurde, exalte le comique de situation et valorise la beauté.

30 MAI
20H : « Mais n’te promène donc pas toute nue » de Georges Feydeau, par le Théâtre du Fou.
Le député Ventroux reproche à sa femme Clarisse de se promener trop souvent en tenue légère. Mais la naïveté de Clarisse est telle qu’elle se présentera dans cette tenue devant le Maire du village, adversaire politique de son mari mais aussi devant un journaliste du Figaro. L’étalage de ses charmes mènera son mari au bord de la ruine d’une carrière politique pourtant bien amorcée.

21h30 : « Adieu Boulevard », par la Cie Miranda
C’est l’histoire du théâtre du 19ème siècle, Les pantomimes du temps de Pierrot. Le vaudeville, son rythme endiablé et ses chansons, l’orgue de Barbarie et le French Cancan. Entre tradition et modernité, Vous découvrirez une comédie tendre et poétique aux rebondissements incessants.

31 MAI
20H : « Elle réchauffe la planète », Elisabeth Piron seule en scène.
Après " les femmes du président " la voilà de retour sur les planches dans un nouveau one woman show écrit (sur du papier recyclé !) par Pierre Ballay et mis en scène (après tri sélectif !) par Olivier Debos. Toute une série de personnages drôles et émouvants nous sont présentés dans ce spectacle 100 % écolo.

21h30 : « Du rififi à la morgue », par la Cie Arc en ciel Slave.
Une morgue déserte, un médecin légiste rondouillard et alcoolique, sa sœur inspecteur de Police stagiaire, un cadavre embarrassant, des coups de feu, des fous rires… et une avalanche de gags !

1ER JUIN
20h : « Georges et Alfred ! », par la Troupe du Rhum et la Cie de la Feuille d’Or.
Cette pièce nous transporte au cœur de la dernière nuit d’amour de deux amants légendaires : Alfred de Musset et Georges Sand. Ce spectacle nous offre une évocation vertigineuse de l’amour impossible entre ces deux romantiques faisant un théâtre de leur relation tumultueuse.

21h30 : « l’histoire du tigre », par la Cie Viva la commedia.
Pendant la Longue Marche, dans l’Himalaya, un soldat chinois est blessé à mort. Ses camarades lui proposent alors d’abréger ses souffrances, mais il refuse, préfèrant résister. Il se réfugie alors dans une caverne où il se retrouve face à une tigresse et son tigrichon... Seul en scène, Dario Fo dénonce ici les injustices et la dogmatisation. Mais sa révolte se fait sans crier, dans un grand éclat de rire.

J’espère pouvoir assister à la représentation de « Georges et Alfred ! », car je connais la qualité du travail de la Troupe du Rhum (les programmes mentionnent « la Troupe du Rhume », pouf ! pouf !)