02/12/2011
Surprise
Et si vous offriez, comme cadeau de Noël, un stage de chant ?
Mais si c’est possible !
L’excellente Marie-Pierre FOESSEL, dont j’ai déjà pu vanter les talents (cliquez ICI pour relire l’article), anime un stage les :
samedi 14 janvier de 9h30 à 18h30
et dimanche 15 janvier de 9h30 à 14h30
« DÉCOUVRIR SA VOIX — Un stage ludique et accessible à tous pour apprendre à improviser !
Découvrir sa voix, trouver son langage, s'interroger, proposer une écriture vocale en temps réel, établir un nouveau rapport à sa voix, préparations physiques et vocales, enrichir son vocabulaire musical, improvisations libres et spontanées, écoute. »
Vous pouvez découvrir le travail et la voix de Marie-Pierre FOESSEL sur MySpace en cliquant sur l’image.
Effectuer un stage est une façon d’apprendre différente des habituels cours hebdomadaires. Et c’est toujours une expérience riche sur le plan artistique comme sur le plan humain, qui laisse des souvenirs durables.
Le prix de ce stage est de 90 euros, ce qui reste raisonnable pour 14 heures de travail.
Il se déroulera à Menton, boulevard du Fossan, dans les locaux du théâtre du Lavoir (en lien Colonne de Gauche) — téléphone 04 93 41 41 55
Attention : clôture des inscriptions le 10 décembre — 10 participants maximum !
Alors, tenté d’offrir à votre belle-mère l’occasion de travailler avec sa voix ? Ou bien souhaitez-vous profiter vous-même de ce beau cadeau ?
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19/07/2011
En tongs
En juillet, il y a Avignon ; LE festival d’Avignon. Et c’est bien. Mais il n’y a pas que ça. Les températures estivales incitent beaucoup de communes à accueillir des spectacles en tous genres.
Le public est souvent plus décontracté, mais ne nous y trompons pas, il reste toujours exigeant. Et une production de qualité sera applaudie, en tongs mais applaudie ; un navet sera boudé, en tongs mais boudé.
Si d’aventure vous avez envie de passer votre samedi soir en plein air, si vous avez envie d’applaudir — en tongs mais applaudir — un bon spectacle, allez donc faire un tour du côté de Beaulieu.
Samedi 23 juillet à 21h30, sur le port de plaisance de BEAULIEU-sur-MER, la Cie Art en Ciel présente CABARET ZINC, spectacle musical (mais pas seulement !) mis en scène par Émilie PIRDAS.
J’ai déjà assisté à ce spectacle très sympathique et je pense que le public qui sera présent ce samedi passera un très bon moment.
La plage de la « Petite Afrique » située juste à côté pourra accueillir ceux venus en avance, ou bien ceux qui souhaitent prolonger la nuit.
Vous pouvez cliquer ICI pour aller écouter un extrait afin de vous faire une idée.
Pour (re)lire l’article consacré à cette production, cliquez ICI.
La Cie Art en Ciel est déjà en lien Colonne de Gauche.
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14/03/2011
Elle ne m’a pas déçu.
L’Illustre Théâtre est un blog qui a lui aussi des artistes qu’il soutient régulièrement. C’est le cas pour Marie-Pierre FOESSEL ; et cela me fait plaisir de constater que, année après année, elle ne me déçoit jamais.
Bien sûr, bien sûr, on peut ne pas aimer le jazz, la pop ou la variété, mais on est obligé de reconnaître que cette chanteuse a une voix très travaillée, maîtrisée, capable de tout.
A cela s’ajoute la fantaisie, celle qui crée et qui ajoute le petit plus qui manque à la seule technique.
C’était la première de son spectacle Nina des Oursins vendredi soir, et je pense que je pourrai le recommander à chaque fois qu’il y aura des dates.
Seule en scène, s’accompagnant d’un piano qu’elle maîtrise bien ainsi que d’un « loops », ou plutôt de la machine qui sert à les produire (ce sont de brefs morceaux chantés ou joués, et qui sont répétés en boucles, pour accompagner l’artiste).
Elle alterne ainsi chansons de couleur pop et variété française, ascendant années-d’après-guerre, avec des compositions très modernes, le tout servi avec des textes réjouissants.
La seule remarque que je lui ai faite est une baisse dans le rythme du spectacle lui-même : elle est tout à fait d’accord pour le reconnaître et pense rajouter une ou deux chansons pour redynamiser l’ensemble.
Longue vie à Nina (et à ses Oursins ?)
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04/03/2011
Régalons-nous
Le vendredi 11 mars, à 21h00
au théâtre de la Tour Gorbella
dans le cadre du festival FEMMES EN SCENE
Nina des Oursins un tour en chansons ! (création)
Écrit et interprété par Marie-Pierre FOESSEL
direction artistique : Thierry DARDANELLO
création lumière : Michaël CREUSY
avec l'aide de Vanessa D'AYRAL de SERIGNAC
Une production de la compagnie de la Hulotte.
Un tour en chansons plein de pep's ! Nina des Oursins se déchaîne et se grime pour vous dévoiler son univers (en)chanté. Menteuse professionnelle et vilaine écrivaine d'histoires à lui faire pousser le nez, chanteuse éberluée, ensorceleuse et charmeuse de serpent, parfois prise de schizophrénie, Nina se prend pour le vent et souffle sur les mots qui s'agitent. Entrez dans la danse avec délice, venez écouter des histoires qui vous réveilleront les papilles et vous titilleront les oreilles !
Réservations : 04 92 07 86 50
Cette année le festival Femmes en Scène reversera une partie de ses bénéfices à l'association Soroptimist International.
Le Soroptimist International fondé en 1921 est une organisation mondiale de femmes engagées dans la vie professionnelle existant dans 126 pays avec plus de 95 000 membres. Il œuvre à l’édification d’un monde meilleur pour les femmes et les filles tant sur le plan local, national et international.
Vous pouvez écouter un extrait du spectacle en cliquant ICI .
Biographie de Marie-Pierre FOESSEL, extraite de myspace :
De Richard CAIRASCHI
Avec Aurélie PÉGLION
C’est la troisième fois que j’annonce ce spectacle, on va croire que je touche un pourcentage ! Je pense tout simplement que c’est une pièce agréable interprétée par une bonne comédienne (cliquez ICI pour relire l’article).
Théâtre de la cité
15, rue Paganini à Nice
Les vendredi 4 mars et samedi 5 mars à 21h00
et le dimanche 6 mars à 15h00
Tarif : 20 euros — Réduit : 16 Euros
Réservation : 04.93.16.82.69
Quant à moi, je pense que ce week-end, je vais aller au Théâtre du Port assister à une représentation de
Monsieur One et Monsieur Two
Le communiqué nous annonce : « Deux personnages décalés et un festival de situations délirantes, absurdes, burlesques et folles où le rire règne en maître !
D'après les pièces courtes et facétieuses de Jean-Michel RIBES, Stéphane KHEDIM nous livre une drôle de comédie… »
Auteur : Stéphane KHEDIM d'après Jean-Michel RIBES
Avec : Stéphane KHEDIM et Jacky BOSQUE
Au Théâtre du port ( ~ 49 places)
5, place Île de Beauté à Nice
Les vendredi 4, samedi 5 et dimanche 6 mars à 19h00 (ça laisse le temps d’aller dîner en ville !)
Tarif : 12 euros
Réservation : 06 62 58 55 05
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05/12/2010
Devant le Zinc, avec Émilie...
Émilie PIRDAS, comédienne aux facettes multiples, met en scène Cabaret Zinc. Spectacle basé sur le chant, on s’en serait douté, mais pas seulement. Un mélange comme elle semble les aimer.
Avant de nous en dire un peu plus, Émilie a accepté de répondre à quelques questions de l’illustre Théâtre.
L’Illustre Théâtre : Tu as commencé à prendre des cours de théâtre vers quatorze ans… quelle femme serais-tu devenue sans les arts du spectacle ?
Émilie PRDAS : Oui, j’ai commencé à quatorze ans, ensuite j’ai fait des études en option théâtre à Cannes. J’ai pas été à la fac, j’ai pas suivi mes copains qui étaient en licence… j’étais garde-malade. J’étais garde-malade pendant quelques années, je faisais du théâtre à côté dans la compagnie Act’ Libre. Avec Émilien. [Émilien URBACH, co-fondateur de la Cie Act'libre en 1997 et directeur artistique de la Cie Sîn. NdR] Donc je bossais 36 heures par semaine en garde-malade et j’allais trois fois par semaine à mes répét. On était amateur à l’époque mais on était à fond… une jeune compagnie…
Et bien je pense que je serais dans le social. Je parlais justement du projet palestinien, j’ai un côté… pas théâtre « politique », mais théâtre « social ».
Ce penchant pour le social, tu l’avais peut-être en toi sans l’influence du théâtre. Y aurait-il malgré ça moins d’humanité en toi si tu avais fait autre chose ? Quelle est la part du Spectacle Vivant dans ton épanouissement ?
Je serais peut-être un peu plus triste (rire). Non, je sais qu’à un moment donné, j’ai dû arrêter le théâtre pour des problèmes personnels… parce que, quand on n'est pas bien dans sa tête, on ne peut pas faire de théâtre. Moi, je reste persuadée que le théâtre, c’est pas une notion thérapeutique. Il y a beaucoup de gens qui utilisent aussi le théâtre de façon thérapeutique et moi je ne suis pas d’accord : il faut être bien dans sa tête pour en faire.
Le théâtre, ça m’a permis de prendre confiance en moi. Et tu sais, quand on est comédien, faut arrêter, quoi : on est mégalo, un petit peu, il y a un côté égocentrique. Pas « mégalo », mais c’est vrai : on a envie de se faire applaudir, on a envie d’être « aimée ». On est sur scène, on joue un spectacle, on a envie que ça plaise. Et c’est pour ça qu’il y a quelques années, j’ai arrêté. A un moment donné, j’avais envie d’être de l’autre côté. Après le Cri du Chœur (j’ai fait le Cri du Chœur pendant 8 ans, et donc on a bien, bien joué…) je ne sais pas pourquoi, c’était très étrange, sur scène, j’avais envie d’arrêter qu’on m’applaudisse, et j’avais envie de diriger, de passer à la mise en scène.
C’est la raison pour laquelle tu es passée à la mise en scène !
Oui ! j’avais envie de faire une pause. Parce que j’étais tout le temps dirigée, et je commençais, pendant que j’étais comédienne, à m’imaginer comment je pourrais mettre en scène les spectacles dans lesquels je jouais. Je respectais le metteur en scène, je ne lui disais rien, mais je me disais « ah ! oui, moi je ferais ça plutôt… »
Et maintenant… ça ne m’empêche pas de jouer : je joue un spectacle depuis 2002 (on évolue dans un processus sur la situation en Israël et en Palestine) ; là, en ce moment, je fais une parade de Noël avec la compagnie Main d’Œuvre, donc avec Caroline FAY, Thomas GARCIA et Ludovic VIOLET du Cri du Chœur…
Tu continues d'être comédienne…
Complètement, ça ne m’empêche pas.
Tu as co-écrit pour la Cie Sîn, tu mets en scène, tu chantes et tu joues… Selon toi, un intermittent du spectacle doit-il avoir plusieurs cordes à son arc pour survivre ?
C’est une question de caractère. Moi je sais que je suis quelqu’un qui aime bien changer, qui aime bien rencontrer des gens. J’étais un peu enfermée avec Act’ Libre et Émilien… pas « enfermée », mais on est resté dans une notion de troupe pendant des années, on était vraiment comme une secte, selon des gens.
Voilà, je pense qu’avec l’âge, on a envie de rencontrer des nouvelles personnes et s’épanouir autrement. J’aime bien la nouveauté en fait. Le Cri du Chœur, bon, ça a été huit ans, et c’est formidable : là je les retrouve avec plaisir sur la parade de Noël, donc la pause a été bénéfique…
Après, les Intermittents, c’est compliqué : moi, je donne beaucoup de cours de théâtre, donc ça me permet de vivre ; mais il y a des intermittents qui n’ont le choix que de faire des plans "alimentaires", des choses qu’ils n’ont pas forcément envie de faire.
Mais effectivement, je pense qu’il faudrait chanter, toucher à la mise en scène, être comédien ; et faire des stages ! Et je pense qu’on manque de stages.
Des stages AFDAS… [Fonds d'assurance formation qui gère, sur le plan national, l'ensemble du dispositif de la formation professionnelle des secteurs de l'audiovisuel, du cinéma, de la publicité, des loisirs et du Spectacle Vivant. Cliquez ICI pour visiter leur site. NdR]
Voilà, des stages AFDAS. J’ai fais un stage l’année dernière avec des professionnels : une russe pour la voix ; Christophe MARCHAND, qui est de Paris quand même, à l’École Lecoq ; Alain TERRA de Cannes pour la diction… Et moi, ça m’aide énormément pour mes cours aussi : ce que je transmets aux enfants, ben c’est ce que moi j’apprends. Et moi qui n’ai pas pris les cours à la fac, j’ai constamment besoin de me nourrir d’autres personnes.
Et quand t’es comédien, par expérience, c’est vrai que des fois tu es sur tes acquis… un acrobate ou un jongleur, il travaille tous les jours ; je pense qu’un comédien, il a ce travail là à faire.
Quelle est la raison de ton implication dans la Cie Sîn ?
Sîn, c’est la suite de la Cie Act'libre, donc avec Émilien URBACH. Émilien et moi, on travaille depuis 1996 ensemble ; et après, on est parti sur un projet en Palestine, avec des artistes palestiniens.
C’est très étrange… ce sentiment… mais… ma grand-mère est décédée en Israël… je suis orthodoxe par mon père et protestante par ma mère, et je sais pas pourquoi, il y a la notion de « conflit », conflit familial. Je le mets en parallèle avec le conflit Israëlo-palestinien. Et avec Émilien, on travaille actuellement sur des témoignages intimes, c’est à dire que c’est notre propre témoignage en tant qu’artiste français, nos propres problèmes en tant qu’artistes français, et comment, eux, là-bas, en situation occupée, ils vivent leur situation de comédien en Palestine.
Et ça m’a vachement attirée : comment on peut être comédien dans un pays en guerre ? Et cette notion là, l’intimité, comment on ressent les choses en tant qu’humain, ça m’a vraiment intéressée.
Tout ce travail accompli depuis des années avec la Cie Sîn, les spectacles déjà produits, tout cela te donne-t-il l’impression d’une action efficace ou bien d’un coup d’épée dans l’eau ?
Alors, moi je pense qu’on n'a pas de leçon à donner, on n’est pas israéliens, on n’est pas palestiniens, on n’a pas à faire de la politique… alors, le mot « politique », c’est compliqué : c’est politique ce qu’on fait, forcément, mais nous, on est des comédiens, et avant tout, on veut parler de notre intimité. Je parle de moi en tant qu’artiste française qui vit bien confortablement en France, qui arrive en Palestine et qui est juste une bouche témoin, tout simplement. Je suis juste témoin d’un artiste palestinien, d’un soldat israélien qui a déserté, d’un enfant qui vit dans un camp.
Et je n’ai pas à donner de leçon ; je peux juste donner mon sentiment… Et si ça peut aider que je donne un témoignage en France, pour moi c’est gagné. Il y a beaucoup de gens en France qui ont des idées arrêtées sur la Palestine, il y a des gens qui croient qu’ils sont tous barbus. Mais c’est vrai, réellement ! Et tu leur dis « mais non, il y a des chrétiens, il y a des musulmans ». Oui, effectivement, il y a une situation peut-être par rapport au mariage qui est différente, mais comme dans d’autres pays musulmans. Mais il y a plein d’artistes, il y a des gens qui se battent aussi pour faire des festivals de rue, il y a le Hamas qui s’impose…
On ne se met pas d’un côté ou de l’autre, voilà, on critique même le Hamas — c’est à dire que j’ai pris un témoignage d’une femme palestinienne et on se retrouve avec des associations palestiniennes un peu sur notre dos. Donc on est vraiment entre deux murs, c’est exactement ça.
Et là, on part sur une nouvelle création : on va faire un village de tentes de réfugiés, ça va être destiné à l’espace public. Et on va justement nourrir ce village de réfugiés d’odeurs, de textes, de sons, de danses, de théâtre… et même partir sur un imaginaire, peut-être sur une mythologie… voilà, peut-être partir sur des choses oniriques, on va voir.
Comment choisis-tu les projets dans lesquels tu t’impliques ?
Je me suis retrouvée embarquée dans « Cabaret » parce qu’on m’a demandé d’en faire la mise en scène, parce qu’on m’avait vu dans le Cri du Chœur et on m’avait vue à la mise en scène de « Paquita » [Solo Para Paquita : cliquez ICI pour relire le compte-rendu de ce spectacle de très bon niveau.]
Donc, Corinne RAYMOND, elle avait bien aimé. Elle m’a demandé : « est-ce que tu veux mettre en scène ; bon, j’ai pas de moyens mais on fera en sorte de te payer… »… j’ai dit oui parce que j’avais envie de repartir sur un spectacle musical, et j’ai un gros projet dans ma tête…
« Cabaret », ça l’a un petit peu retardé, mais en même temps, ça me fait travailler. Alors oui, effectivement, je ne suis pas rémunérée, mais ça me fait travailler ; il y a des pros et des amateurs dans Cabaret Zinc, ça me fait bosser avec sept personnes sur scène.
Dans « Paquita », je n’étais qu’avec une seule personne — je suis très prudente moi, je commence par un monologue, je mets en scène une personne, je fais les choses par étapes, je ne me presse pas.
Il est question de chant dans Cabaret Zinc, quelle est ta formation dans ce domaine ?
C’est… un peu de chorale — à l’église anglicane (et ce qui est très drôle c’est que Corinne a chanté à l’église anglicane) ; et aussi le Cri du Chœur ; quelques cours de chant ; et Corinne RAYMOND qui est chanteuse professionnelle me donne maintenant des cours particuliers.
N’est-il pas difficile de diriger des artistes qui ont une avance technique sur toi ?
Lorsque tu diriges un comédien c’est plus facile parce que c’est que du texte ; le problème d’un chanteur… c’est pas la même chose, c’est qu’il y a quand même une mélodie… C’est ce que j’ai remarqué dans « Cabaret » : c’est que parfois, ils ont du mal à associer la gestuelle au chant, à la mélodie, à l’articulation. Mais ça se travaille, et moi, dans le Cri du Chœur, j’ai appris à le faire parce que j’ai été dirigée aussi.
Après, ce ne sont pas tous des professionnels comme je le disais tout à l’heure, mais ils sont bons, ils sont présents quoi.
Quels a été ton parti pris, quel axe de travail as-tu choisi ?
Alors : on m’a demandé de mettre en scène des chansons des années trente.
C’était ça, le projet de Corinne RAYMOND…
Voilà. Elle voulait être dedans, Corinne RAYMOND, et elle ne se sentait pas de diriger. Et elle a eu bien raison parce que c’est très compliqué de jouer et d’être sur scène. C’est quelque chose que j’évite… Il y en a qui le font, je respecte, mais moi j’ai du mal, t’as trop de regard sur scène.
Comme Henri MASINI… Pourquoi y a-t-il un remerciement à Henri MASINI d’ailleurs ?
Parce que justement il a été super sympa : il m’a prêté le Théâtre de l’Atelier pour répéter.
C’est vraiment très sympa !
Mais il est adorable. Et le Lavoir pareil, parce qu’on y va souvent. [le Théâtre du Lavoir, à Menton. NdR]
Pour en revenir à ton prochain spectacle, il y a plusieurs formes d’art qui se rejoignent (photo, comédie, chant…) Y a-t-il un support qui prédomine ?
Oui, j’avais envie de mettre des photos en temps réel…
Mais quel est l’univers qui domine ? Ce n’est pas le chant ?
Si, si, c’est le chant qui domine. La photo en temps réel, elle est quand même définie dans le spectacle, on a quand même calé des moments, ça laisse une liberté d’improvisation à Olivier s’il se sent de prendre une photo pendant le spectacle — il fait des mises en abîme aussi (il prend une photo, puis il fait une photo de la photo etc. … le personnage peut être six fois sur la même photo).
J’aime beaucoup la photo parce que ça fige un instant. La photo en temps réel, c’est une photo dans le présent qui devient passé, et je trouvais ça intéressant par rapport à Cabaret Zinc et les années trente…
Je vois que ça démarre à la toute récente Black-Box de Nice (quartier Bon-Voyage) puis que vous continuez le week-end suivant à la Providence, ancienne chapelle désacralisée. Est-ce que c’est facile d’adapter un spectacle à des lieux aussi différents ?
Alors, Cabaret Zinc peut se jouer en rue si on a des micros (et nous avons fait une demande de subvention pour acheter des micros !) Par contre, c’est un peu plus difficile à la Providence… Pour la Black-Box, c’est une super salle.
Pour rester dans ce que je pense être l’esprit du blog, acceptes-tu de faire ici la pub pour un spectacle ou pour une compagnie qui n’ont aucun lien direct avec toi, ton entourage ou ton travail ?
Je suis très amoureuse d’une compagnie. C’est la Cie Accrorap. Elle est effectivement très connue. C’est de la danse… et justement, comme j’aime les choses un petit peu mélangées, c’est plein d’artistes — des danseurs, et il mélangent la Capoeira, de la danse africaine, du break… Allez voir le site, c’est assez merveilleux. [Cliquez ICI pour voir ce site.] C’est Kader ATTOU, il est algérien. Ils tournent partout dans le monde.
Ils ont tourné ici ?
Oui, ils ont joué à Grasse. Moi, je les ai vu deux fois à Grasse.
Merci à toi Émilie !
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CABARET ZINC
Mise en scène : Emilie Pirdas
Pianiste : Mathieu Geghre
Photographe : Olivier Baudoin
Chanteurs comédiens : Brigitte Baurens, Mariette Bousquet, Joëlle Goiran, Alexandre Lamia, Corinne Rémond
Création Lumière : Boris Burasovitch
Régisseur son : Martial Gauthier
Costumes : LCS
Mardi 7 décembre 2010 à 21h00
Salle de la Black Box / CAL Bon Voyage
2, pont René Coty à NICE
Réservations : 04 92 00 75 60 ou 06 63 71 18 82
Tarif : 10 Euros
Samedi 18 décembre 2010 à 20h30
Centre culturel de la Providence
2, rue Auguste Kerl Vieux Nice
Réservations : 04 93 80 34 12
Tarif : 15 et 10 Euros
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30/09/2010
Un bon mouvement.
C’est le deuxième opus de la compagnie le Cri du Chœur, presque une suite, qui mérite que l’on sorte de chez soi pour aller l’écouter… et le voir.
Car « 2ème Mouvement » est bien un spectacle où l’on chante, mais avec pour fils rouge le burlesque et l’univers clownesque.
Leur première production avait touché le public de Menton à Cannes puis avait largement dépassé les "frontières" de la région, avant de voguer vers d’autres pays.
J’ai pu découvrir leur second spectacle lors d’un festival cet été à Cagnes-sur-Mer. En effet, on ne peut pas parler de surprise lorsqu’on a déjà vu la première mouture. Et pourtant, la magie continue d’opérer.
Cela est dû en partie à la grande énergie qui est déployée par ces 4 comédiens-chanteurs, à la variété des costumes et autres déguisements ainsi qu’à une précision toute professionnelle (malgré la pagaille apparente qui règne sur la scène).
Parmi ceux qui étaient présents cet après-midi là, certains ont pu regretter de moins rire que lors du premier spectacle. Mais il faut se rappeler que cette deuxième création est toute neuve, qu’elle n’était pas encore rodée cet été ; de plus, la compagnie se produisait en extérieur, sur une scène trop exiguë. Les représentations à venir seront parfaites.
A noter que la distribution de ce quatuor est légèrement modifiée : pour ce « 2ème Mouvement », Sylvia SCANTAMBURLO remplace Émilie PIRDAS, actuellement accaparée par ses mises en scène.
Ils se produiront à partir de ce week-end au Théâtre de la Semeuse à Nice les vendredi 1er et samedi 2 octobre, puis les 8,9,10 et les 15,16,17 octobre, les vendredi et samedi à 20h30 et les dimanche à 15h00.
Tarif : 15 Euros
Réservations (sur répondeur) : 04 93 92 85 08
Que le public d’Antibes ou bien de Grasse ne se sente pas oublié, après un séjour à Calvi, il est probable que ce spectacle tournera dans bien des salles de notre région.
En attendant, voici quelques images extraites de leur dossier de presse (sauf pour les images en extérieur, que j’ai prises à Cagnes-sur-Mer)
Leur site est désormais en lien Colonne de Gauche. (La maquette est très belle, mais la navigation un peu lente !)
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A la Semeuse également, une information beaucoup moins gaie nous a été communiquée : on se souvient qu’en mai de cette année, le spectacle camerounais « les Martyrans », de la compagnie Annoora, avait été annulé (cliquez ICI pour relire l’article).
Puis l’équipe en charge du théâtre nous avait alors expliqué : « … disons qu'au dernier moment le consulat nous a demandé un certain papier que nous n'avions pas. Nous avons fini par l'obtenir grâce à la Préfecture qui nous a beaucoup aidé. Une fois ce papier obtenu , à deux jours des représentations, le consulat a exigé que nous lui fournissions l'original ce qui en soit était impossible. […/…] le consulat français au Cameroun, du moins l'interlocutrice avec qui a traité Frédéric Rey, n'y a pas mis du sien du tout… au contraire… Nous essaierons de reprogrammer cette compagnie maintenant que nous sommes au fait des procédures et des caprices du Consulat. »
En bref, une histoire abracadabrantesque de visas distribués à certains danseurs mais pas à d’autres, selon une simple règle de quotas…
Enfin, jeudi 16 septembre, Frédéric REY nous informait qu’une nouvelle programmation ne serait pas possible cette saison : l’aventure précédente ayant été traumatisante pour la troupe camerounaise, il valait mieux différer d’une année la reprise des contacts. Affaire à suivre…
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13/05/2010
Histoire d’Ô
Tous ceux qui auront la chance d’être disponible ce samedi 15 mai prochain, n’hésitez pas un instant à vous rendre à Beausoleil pour écouter (et voir)
L’Ô à la Bouche
loop-poésie pour deux voix
« Vous connaissez l’histoire de l’Amour fou ? Comment il a vécu ; comment il est mort ? Ça vous a plu ; vous en redemandez encore ? Alors, écoutez comment en mettant bout à bout ses chansons, nous racontons l’histoire de la Passion selon Serge. »
Je connais bien Marie-Pierre FOESSEL : chanteuse à la fois très pro et dotée d’une fantaisie communicative, elle est douée d’un talent certain.
J’avais déjà assisté à la première mouture de son spectacle (cliquez ICI pour relire l’article). Mais d’après le message qu’elle me fait parvenir, il s’agit d’une refonte importante : « Ce projet est totalement différent du précédent. C’est un spectacle de théâtre musical à part entière. On y raconte une histoire d'amour — avec toutes ses vicissitudes ! La musique est réécrite au gré de nos voix (uniquement les voix, pas de piano, guitare ou autres instruments) ; nous utilisons des "loops" et effets pour créer les accompagnements. Nous avons mis un an à l’écrire. »
Je vous le répète : à Beausoleil, ce samedi soir, vous allez vous régaler !
Mise en scène et direction d’acteurs : Philippe LECOMTE — Cie Voix public
Conception : Marie-Pierre FOESSEL
Direction musicale : David AMAR
Création lumières : Philippe MAURIN
Ingénieur du son : Christophe POULIGNIER
Organisation : IMAGO production - David BENAROCHE
www.myspace.com/oalabouche
Samedi 15 mai à 20h30
Théâtre Michel Daner
27, bd de la République à Beausoleil
Réservation : 04 93 78 87 00
Tarif : 10 €uros
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L’autre proposition de sortie est plus "risquée", dans la mesure où je ne connais que le lieu et deux des artistes.
La proposition m’a pourtant séduite. C’est ce que l’on appelle une « performance », et qui peut aboutir à quelque chose de très créatif.
FEMMES SOUS PERF
La Cie ICI COMME AILLEURS propose trois performances artistiques, confrontant des fragments de textes littéraires ou dramatiques avec des dispositifs multimédia, à l'intérieur d'installations plastiques.
La danse crée le lien avec les mots et les images, et par le mouvement, dialogue avec les représentations du corps.
Les thèmes abordés seront :
la représentation du principe féminin et sa relation avec le masculin ;
le passage du sujet à l'objet et de l'objet au sujet ;
la merchandisation du corps.
1ère installation : « Dialogue 2 Tours ».
Deux tours, deux voix qui s'élèvent... Paroles de femmes qu'on devine, qui se donnent à entendre mais pas encore à voir.
2ème installation : « Perf sur lieux de vente ».
Deux femmes posées comme des objets prêts à être consommés, leurs bouches en gros plan sur des écrans vidéos, des mots pleins les lèvres..
3ème installation : « le Lien ».
La danse est une ardoise, les mouvements une écriture, Le Lien aux corps peu à peu...
Conception : Lila BOUDJEMA
Réalisation : Philippe MAURIN
Interprétation : Emma LAURENT, Émilie PIRDAS, Lila BOUDJEMA
MUSEAV
10 bis place Garibaldi à Nice
Samedi 15 mai à 20h30
Tarif : 6 €uros
Philippe MAURIN
Plasticien Scénographe
Philimaur@orange.fr
Tél : 06 84 01 13 38
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