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27/02/2013

EN AVRIL, MARCHE SUR UN FIL

Je communique parfois ici les annonces de stages, car il me semble que cette façon de se former est différente, voire complémentaire, des deux ou trois heures de cours que l’on peut prendre de façon hebdomadaire.
Cette fois-ci, c’est un stage proposé par un professionnel que j’ai déjà cité sur ce blog.

L’ÉTAT CRE’ACTEUR (Stage théâtre adultes)

aura lieu en avril 2013
Le vendredi 26 de 14h à 18h
Les samedi 27 et dimanche 28 de 10h à 13h et 14h à 18h

Prix : 130 €

Dirigé par Didier DUPUIS :
Metteur en Scène, Comédien et Professeur de théâtre.
Formé à l’école Russe, Comédie Italienne et Roy-hart [centre artistique situé dans les Cévennes et dédié depuis 40 ans à la recherche vocale]
Improvisation — Masque — Escrime — Pantomime — Chant — Danse.

Comédien de transformation, Didier DUPUIS évolue dans les répertoires classiques et contemporains, autant dans la comédie que dans le drame.
Il signe des mises-en scène qui sont présentées dans les Opéras, les Arènes, les Palais des congrès, les Festivals de renommée Nationale.
Formateur, depuis plus de 20 ans, il dirige de nombreux cours et stages sur le jeu de l’acteur auprès de publics variés.

Illustre-Laissons bosser les autres-En avril marche sur un fil-Didier Dupuis-02.jpg

PROGRAMME du STAGE

Axe central de l’art théâtral, l’acteur doit pouvoir s’engager dans sa globalité, ce n’est qu’à cette condition qu’il aura une véritable force d’expression.

L’acteur doit être en mesure de modifier toute sa personne, s’il veut aller à la rencontre de son personnage.

La Question perpétuelle : par quelles étapes passe l’acteur pour pouvoir incarner son Personnage ?

Revenir aux "fondamentaux" de l'acteur : déchiffrage approfondi d'un texte pour y trouver tout ce que l'auteur y a mis comme indications de jeu ; construction par l'acteur de l’interprétation ; prolongement des intentions de jeu dans l'espace.

Je vois trop souvent des acteurs qui n’ont d’autre solution de jeu que de faire appel à des clichés.
Je vois trop souvent des acteurs qui veulent jouer tous les mots du texte… L’acteur ne doit pas systématiquement jouer, il faut qu’il sache déjouer.
Je vois trop souvent des acteurs tendus, ces acteurs forcent leur jeu, croient avoir de l’émotion et être dans la sincérité… Hélas, ils se trompent.
Ensemble, dans le respect de l’unicité de chacun, de façon ludique, nous allons reconsidérer tout cela, ouvrir les champs du possible, donner la priorité au jeu de l’acteur.

Renseignements et inscriptions : 06.09.97.48.03 ou 04.93.87.08.86
Lieu du stage : Théâtre BelleCour – 14 rue Trachel – 06000 NICE

Tiens, le Théâtre BelleCour c’est là où nous allons rejouer « Deux sur la Balançoire » ! J’ai même pas fait exprès, heureux présage.

24/02/2013

L’EFFET DE GATTIÈRES

Nous étions seulement quatre dans la salle. Seulement quatre spectateurs venus de Nice… au milieu d’une salle pleine à craquer de Gattièroises et de Gattièrois.

Chose promise, je suis donc allé voir Les Fées de la Rampe samedi dernier, à Gattières.
Il s’agissait bien d’une "salle polyvalente", c'est-à-dire un lieu difficile à investir. Difficulté d’y installer tous les éclairages voulus ainsi qu’une régie millimétrée ; acoustique délicate… Mais les organisateurs ainsi que la troupe ont réussi à adapter les lieux (ça fait partie du travail des comédiens et du metteur en scène) et le spectacle pouvait commencer.

La photo ci-dessous vous montre le décor, simple mais suffisant. Les trois comédiennes en ont pris possession. Une très bonne énergie et aussi un plaisir de jouer visible permettaient à ce trio de femmes d’emporter l’adhésion du public (mention spéciale pour Gabrielle ROSSI).

Illustre-Le rideau est tombé-L'effet de Gattières- 01.jpg

J’insiste sur la prestation des comédiennes, car le texte m’a semblé moyen. L’auteur, Brigitte RICO, nous était présentée comme celle qui a co-écrit certains textes de Noëlle PERNAT. Or celui que l’on avait à entendre ce soir là n’avait pas la même finesse, une intrigue trop simple… Bref, ce texte n’est pas son meilleur opus.
C’est la raison pour laquelle je dis que ce sont bien les comédiennes qui, ce soir-là, ont porté le spectacle, et elles l’ont bien porté car le public ne regrettait pas d’être venu.

Voilà qui me rassure car je vais jouer avec deux des trois comédiennes le 02 juin dans La Famille Hernandez. Je suis persuadé qu’elles tiendront parfaitement leur rôle.

J’avais écrit, dans mon précédent billet, qu’il s’agissait de leur dernière représentation. Au temps pour moi, ce spectacle va probablement continuer de tourner, simplement, il n’y a pas encore d’autres dates de prévues actuellement.

gattières,brigitte rico,comédiennes

15/02/2013

LES FÉES DE GATTIERES

Demain samedi 16 février à 21h00, je serai à Gattières, en tant que spectateur cette fois, ouf ! Je vais aller voir la dernière représentation de la comédie écrite et mise en scène par Brigitte RICO :

Les fées de la rampe

Avec : Danielle PERETTI - Wilma GIACCHERO - Gabrielle ROSSI

« Il était une fois au crépuscule de leur immense carrière, trois monstres sacrés du théâtre : Gréta, Rita et Marlène, qui se préparaient pour leur dernier passage sur scène. »
Cette comédie a déjà été programmée au Théocali, au théâtre de l’Eau Vive ainsi qu’au Jazz Comédie Club et au théâtre des Oiseaux, à Nice.

brigitte rico,fil de soi,gattières

Je connais deux des trois comédiennes qui joueront ce soir là, mais je ne connais pas le lieu. Il s’agit d’une salle aménagée et non d’un théâtre. Ceci dit, j’ai déjà passé d’excellentes soirées dans ce genre d'endroit "polyvalent", comme à Falicon par exemple (cliquez ICI pour relire l’article). Pourquoi est-ce la dernière ? Je ne le sais pas mais je vous promets de le demander.

Pour ceux qui ne connaissent pas l’agréable village de Gattières, prenez la R.N. 202, puis empruntez le pont de la Manda, ensuite suivez simplement le fléchage pour arriver sur la commune. Arrivés au centre, vous roulerez quelques centaines de mètres et, laissant la supérette à votre droite, vous tournerez à gauche. L’espace Léon Mourraille est là, en face de l’école.

08/02/2013

PAGNOL ? PÔ PÔ PÔ !

Ce blog sera resté trois longues semaines sans nouvel article. Son auteur est très occupé pensez-vous — avec raison.
La première partie de saison s’est terminée comme elle avait commencé, avec deux spectacles ; et me voilà en train d’en répéter un nouveau, une comédie qui a connu un grand succès dans les années soixante : La Famille Hernandez.

Illustre theatre - Enrtacte - 99 - Pagnol Pô pô pô - Affiche film 01.jpg

L'affiche du film, sorti en 1965

Les plus jeunes ne connaissent sans doute pas cette pièce crée en 1957 par Geneviève BAÏLAC.
Et pourtant, elle garda l’affiche pendant plusieurs années à Paris et fut même portée à l’écran en 1965. C’est par ce spectacle que Marthe VILLALONGA et Robert CASTEL ont pu démarrer leur longue carrière.
Elle raconte les histoires quotidiennes d’une famille de français d’Algérie du quartier de Bal El Oued, à Alger, dans les années 50’. Archétypes plus que personnages véritables, exagérations volubiles et hautes en couleurs, situations burlesques…

Le personnage de l’Instituteur n’est pas "pied noir", il vient de la Métropole et représente le regard extérieur, la sagesse et la modération. Comme dans quelques œuvres de Marcel PAGNOL, notamment Jean de Florette & Manon des Sources, mais aussi la Femme du Boulanger (tandis que c’est Monsieur Brun, le "vérificateur aux douanes", qui aura cette charge dans la trilogie Marius, Fanny et César).
La comparaison avec le monde de Pagnol et celui décrit dans la Famille Hernandez ne s’arrête pas là. Il y a ce plaisir à exagérer les choses, peut-être pour les rendre moins graves. Dramatiser chaque situation pour la rendre moins dramatique, c’est ce paradoxe que l’on retrouve chez les personnages des deux rives de la Méditerranée.
Jusqu’aux déformations de vocabulaire attribuées à l’ignorance de certains personnages. Par exemple le fameux « entention » exclamé par plusieurs d’entre eux, et qui avait déjà été employé par PAGNOL avec le personnage d’Ugolin, amoureux transi et malheureux de Manon, la fille du Bossu (« Cabrioleurs, entention : l’argent, il est pas ici… »).

En 1957, le théâtre de Marcel PAGNOL était célèbre depuis 25 ans. Je me demande si Geneviève BAÏLAC n’a pas été influencée par les multiples galeries de portraits pagnolesques colorées par le soleil. Je n’ai pas la réponse à cela.

Ce fameux personnage de l’Instituteur, c’est moi qui devais le jouer. Étant le seul de la troupe à n’avoir aucune origine pied-noir, j’étais tout désigné pour incarner "celui-qui-n’a-pas-d’accent".
Lors de la première lecture, les comédiens n’étaient pas tous là, et les présents lisaient chacun le rôle de l’un ou l’autre des absents. Pour m’amuser un peu moi aussi, j’ai lu un rôle masculin (je ne sais plus lequel) avec un accent très prononcé, presque caricatural. Une fois la scène achevée, j’ai reposé la liasse de feuilles sur la table, découvrant alors tous les visages tournés vers moi, une lueur d’admiration et de gaîté dans le regard. Il fut décrété sur le champ que je devais laisser l’Instituteur et endosser le rôle de Paulo, jeune homme du quartier de Bab El Oued à l’accent aussi prononcé que son ignorance et amoureux de Rosette.
Séance de lecture inhabituelle, surréaliste, durant laquelle un groupe composé de pieds-noirs félicite un niçois pour son accent pied-noir…

Cette troupe est composée de personnes attachantes et chaleureuses et je ne regrette pas de m’être engagé dans l’aventure.
La metteur en scène, Annie Bianca MONTOYA, a de la méthode et sait ce qu’elle veut. Il y a des moyens et de la bonne volonté, nul doute que ce projet aboutira, le dimanche 02 juin, pour une première représentation aux Arènes de Cimiez.