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18/01/2013

PROVIDENTIEL

C’est devenu un rendez-vous auquel j’aime me rendre : l’apéritif de lancement de la saison théâtrale s’est déroulé au Centre Culturel de la Providence dans une ambiance détendue mais attentive.
Vous remarquez que nous sommes en janvier, cela veut dire que l’association la Semeuse organise deux présentations par an, une première au tout début de la saison, et une autre à la mi-saison, comme ce mardi 15 janvier au soir.
C’est qu’il y a beaucoup de choses à présenter. N’oubliez pas que l’association gère deux lieux différents : le Centre Culturel de la Providence donc, situé dans une ancienne chapelle désacralisée ; le Théâtre de la Semeuse, situé montée Auguste Kerl, toujours dans le Vieux-Nice.

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Pour l'occasion, le président de l'association était présent.

Oui, j’aime me retrouver au milieu de toutes ces personnes qui s’activent pour la Culture, sans toutefois se pendre pour le nombril du monde.
Et comme chaque année, des artistes viennent de différentes parties du globe, jugez plutôt : l’Ukraine, avec une exposition du collectif Absinth Reality ; la Russie, avec un récital de piano d’Alexander VERSHININ ; l’Inde, avec une incursion dans l’art du Raga (mélodie) et de l’improvisation des sons avec des d’instruments tels que le "tabla" et la "tampura" ; l’Arménie avec sa Deuxième Quinzaine comprenant danses, expositions, projections… ; puis la Corse (oui, c’est en France) avec des chansons de Dominique OTTAVI (en photo ci-dessous).

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Des productions régionales sont également programmées. Je vous en recommande au moins trois !

L’Odyssée
Une production du TNN que j’ai eu la chance de voir l’année dernière (cliquez ICI pour relire l’article) et reprise cette année dans une version remaniée et agrémentée d’une création musicale d’Anthony MAUBERT. C’est Jacques BELLAY, comédien permanent au TNN, qui endosse la fonction de conteur et qui signe la mise en scène.
Un travail original et intéressant, qui nous rappelle que les conteurs ne s’adressent pas qu’aux enfants.
Frédéric REY, qui dirige ce lieu et assure sa programmation, attire notre attention sur le fait qu’il ne reste pas beaucoup de places et qu’il faudra donc se décider rapidement. En effet, s’agissant d’une production du TNN, ses nombreux abonnés ont déjà réservé !
Ce sera du 29 janvier au 16 février, les mardi, vendredi et samedi à 20h30 et le dimanche à 15h00 à La Providence.
Durée annoncée : 1h10.

Comédies(s) Courteline !
Un bel assortiment de plusieurs pièces courtes écrites par le dramaturge, écrivain et maître du Vaudeville. J’en connais au moins trois : Monsieur Badin, Les Boulingrins et La peur des coups (ma préférée, peut-être parce que je la connais mieux).
Le spectacle est mis en scène par Stéphane EICHENHOLC, et sa Cie Arkadia assure la production. Même si l’on n’est jamais à l’abri d’une contre-performance, c’est pour moi un gage de qualité.
Ce sera les jeudi 07, vendredi 08 et samedi 09 mars à 20h30 et dimanche 10 mars à 15h00 à la Semeuse.


Les monologues du Vagin

Cette pièce de l’américaine Eve ENSLER est reprise elle aussi les jeudi 18, vendredi 19 et samedi 20 avril à 20h30, dans le cadre des V-days.
C’est une des comédiennes, Catherine COHEN-SEAT, qui est venue nous parler de cette œuvre. Elle l’a fait de façon impromptue, mais avec une grande clarté et une force de conviction qui m’ont donné envie de revoir ce spectacle, mis en scène par Sylvain GUINÉ — un garçon ! J’avais comme d’habitude mon dictaphone avec moi, et j’aurais été très heureux de pouvoir reproduire ici ses propos mais, malheureusement, je n’étais pas assez près et le son est incompréhensible… De toute façon, je ne pense pas qu’un texte aurait pu reproduire cette aisance à défendre une œuvre et les idées qu’elle contient. Je me souviens qu’elle nous a dit qu’Eve ENSLER elle-même avait été abusée par son père, que le texte écrit dans les années 80’ pouvait sembler daté mais qu’il était terriblement d’actualité, que c’était « pour dénoncer toutes les violences, toutes les souffrances, tout les non-dits que subissent les femmes. » ainsi qu’une ou deux anecdotes amusantes (mais oui, on peut rire avec des sujets graves). Je me souviens surtout qu’elle a eu le talent de convaincre tout son auditoire de venir voir ou revoir cette pièce jouée dans le monde entier depuis 10 ans, et dont les recettes sont systématiquement reversées à une association de défense des femmes.

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Ce qu’il faut retenir de tout cela, c’est que vous avez de bonnes raisons de vous rendre à la Semeuse ou à la Providence, que vous habitiez Nice ou bien que vous ne fassiez qu’y passer.
Réservations au 04 93 80 34 12.

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"Kitman" nous a interprété une chanson du groupe Téléphone, New-York avec toi, remaniée à sa façon.
Téléphone - Moi, un spectacle à voir également à la Semeuse !


22/09/2011

Photos de famille

C’est devenu au fil des ans un rendez-vous attendu : l’apéritif de lancement de la saison du théâtre de la Semeuse et du centre culturel la Providence. De l’aveu même de Frédéric REY, le chef d’établissement et coordinateur, il y avait pour cette édition 2011 plus de monde que d’habitude.

C’est une bonne nouvelle. Car je le répète, il ne s’agissait pas d’un spectacle ! Bien sûr que c’était un événement festif, au cour duquel nous avons pu entendre quelques extraits des spectacles à venir ; c’est vrai que la soirée s’est terminée par un concert de musique celtique sur le parvis de la Providence. Tout de même, de 18h00 à 19h30, il s’agissait pour le public de prendre connaissance de la programmation pour les trois mois à venir, ce n’était pas un spectacle.

Ainsi, toutes et tous sont venus parce qu’ils se soucient du fonctionnement de LEUR théâtre.

 

Je vais tenter ici une comparaison avec l’univers de la politique : il y a ceux qui se contentent de voter, « vaguement persuadés que cela sert à quelque chose » comme le disait Pierre DESPROGES ; et il y ceux qui savent que ce n’est pas suffisant, qu’il faut prendre une part plus active dans la construction de la société, qu’il faut se documenter, débattre et agir, bref, qu’il faut s’investir.

Ma foi, l’ancienne chapelle désacralisée de la Providence n’aurait pu accueillir toute la population des Alpes-Maritimes ; et les lecteurs de ce blog apprendront avec plaisir que non seulement ils peuvent consulter sur le site de la Semeuse la programmation détaillée de la mi-saison, mais que désormais, ils pourront réserver un spectacle en ligne !

Il n’empêche, plus de monde ce mardi 20 au soir, cela veut dire que davantage de personnes souhaitent en savoir plus, s’intéressent de plus près à la marche de la vie culturelle, font un effort de plus.

 

J’étais venu avec mon appareil photo dans le but d’agrémenter cet article de deux ou trois images représentative de cette réception. Mais rapidement, j’ai compris que la seule façon de décrire cette soirée était de vous montrer un album complet — celui de toute la famille. 

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Cliquez sur l'image pour atteindre l'album
puis sur [Visualiser l'album]
et enfin sur [Diaporama]

 

Avant de quitter ce parvis de la Providence où se prolongeait la soirée, j’ai souhaité poser une seule et même question à diverses personnes.

En effet, dès le mois de septembre, il est question du mois des celtes et de l’Irlande, octobre sera celui du Japon, puis ce sera le tour de… Nice ! C’est donc tout naturellement que l’on a parlé de folklore. C’est l’objet de la question que j’ai posée à cinq personnes ce soir là :

« Fais-tu une différence entre culture et folklore ? Établis-tu une hiérarchie entre les deux ? Le terme de folklore est-il péjoratif ? »

 

Le premier à me répondre fut Kitman, membre du groupe « les Squatters » :

Je crois que le folklore est complètement culturel et la musique folklorique fait partie intégrante des racines et des origines et des différents peuples qui la jouent et qui la perpétuent ; donc pour moi ce n’est pas péjoratif tout ce qui est folklorique, au contraire ; et je crois que c’est une part intégrante d’une tradition culturelle qu’il est important de faire perdurer.

 

Ce fut le tour d’Aline di Maggio, professeur de théâtre à la Semeuse :

En fait, j’intègre le folklore à la culture. Tout ce qui est folklore est plus de l’ordre de la tradition mais ça reste culturel.

 

L’Illustre Théâtre : Mais la tradition est-elle une chose figée, ou bien est-ce vivant comme la culture ?

 

Je pense que c’est un élément de la culture ; et je ne suis pas certaine que ce soit figé, cela dépend de qui s’en sert et comment : le spectacle qui se fera autour de la tradition niçoise, on a essayé de l’incorporer dans quelque chose de moderne. Enfin, je trouve que ça évolue continuellement et c’est le regard de chacun à chaque génération qui reprend ces folklores et qui en fait ce qu’il veut.

 

Puis Jocelyne, chargée de l’accueil :

A priori, le folklore est plus festif…

 

L’Illustre Théâtre : Christy MacNamara, qui joue des airs irlandais à l’accordéon, c’est du folklore ou bien de la culture ?

 

Les deux !

 

Jean-Claude, spectateur :

Il y a une différence et il n’y en a pas, en ce sens que l’un contient l’autre. Mécaniquement il y a une différence : la définition n’est pas la même ; mais le folklore est représentatif d’une culture, et dans une culture il peut y avoir autre chose que le folklore.

 

L’Illustre Théâtre : Mais le folklore est-il momifié ou bien est-il vivant ?

 

C’est quelque chose de très vivant, évolutif. Forcément, si on veut l’enregistrer, évidemment il va être figé, mais s’il continue de vivre il est évolutif…

 

Puis enfin Frédéric REY :

Je pense que le folklore fait partie de la culture et pour moi il n’y a pas de hiérarchisation entre les deux. Je crois qu’en France on a cette vision un peu agaçante qui tend à dire que ce qui est folklorique c’est gentil, c’est mignon mais c’est un peu poussiéreux, et un peu gnangnan et un peu figé. Non ! Je pense que le folklore c’est ce qui fait partie du peuple, c’est la culture du peuple… et la culture du peuple c’est important de la relayer. Par exemple, les Allemands n’ont pas du tout la même vision que nous. Quand nous parlons de culture nous parlons de haute culture, c'est-à-dire que l’on parle des arts "savants", on parle de la musique classique, de choses comme ça, mais on n’inclus jamais la musique traditionnelle etc. Mais il ne faut pas oublier que les musiques classiques sont énormément inspirées des musiques traditionnelles. La Danse Hongroise de DVORAK, elle est complètement inspirée de ce qui se passait dans le peuple… Le folklore est une part de la culture et une part très importante.

 

L’Illustre Théâtre : Une part vivante alors ?

 

Une part vivante bien sûr puisqu’elle appartient au peuple.

 

Merci à vous cinq d’avoir accepté de répondre à cette question.

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Vous pouvez cliquer sur le lien de la Semeuse, Colonne de Gauche, pour aller découvrir ce programme.
Personnellement, j’aimerais bien aller voir King Lear — fragments, d’après Shakespeare, car je connais bien le talent des deux comédiens, Frédéric FIALON et Jérôme KOCAOGLU, et de la metteur en scène, Caroline FAY.

24/09/2010

Mi-saison

Jeudi 16, c’était la désormais traditionnelle présentation du programme de la saison pour le Théâtre de la Semeuse et le Centre Culturel de la Providence. Ou plus exactement, le programme de la mi-saison, jusqu’au 19 décembre.
Cette année, je me contenterai de vous diriger vers le site de l’association La Semeuse pour télécharger le détail de cette programmation (cliquez ICI). En effet, il y a plusieurs choses intéressantes, et je préfère y revenir plus en détail ultérieurement.

La batterie de mon appareil photo était presque déchargée, aussi, peu d’images de la soirée, mais quelques commentaires, apportés tout d’abord par Aline DI MAGGIO, qui s’occupe des relations publiques.

l’Illustre Théâtre : Bonjour Aline, j’ai une question bien précise à te poser, mais tout d’abord, peux-tu nous résumer le parcours qui t’a conduit jusqu’ici ?

Aline DI MAGGIO : À la base, j’ai une formation de comédienne. Je fais du théâtre depuis toute petite ; j’ai commencé, j’avais six ans. J’ai jamais arrêté. J’en ai fait à Nice, j’en ai fait à l’école, au collège… J’en ai fait aussi à la Semeuse ; pas très longtemps parce que j’ai dû "arrêter" pour mes études. Et très rapidement je me suis rendue compte que je ne pouvais pas faire autre chose que ça.
Donc je suis parti à Paris ; j’ai fait le Cours Florent… Je suis restée cinq ans là-bas ; j’ai monté une troupe, j’ai essayé de jouer : ça a été une expérience très enrichissante mais très difficile.

l’Illustre Théâtre : On s’imagine qu’à Paris, il y a plus de monde, plus de spectateurs, que ça "bouge" plus, et donc que c’est plus facile qu’en province !

Aline DI MAGGIO : En fait, c’est pire… c’est un monde fermé…

l’Illustre Théâtre : Un système de réseau ?

Aline DI MAGGIO : Voilà. Si tu ne connais pas les bonnes personnes, déjà c’est impossible. Nous, ça nous a coûté de l’argent pour jouer… on était bien obligés de louer les endroits… Donc à un moment donné, j’ai été assez dégoûtée de ce milieu — du "milieu parisien".

l’Illustre Théâtre : C’est quand même formateur comme expérience.

Aline DI MAGGIO : Ah ! oui, c’est très enrichissant et puis ça apprend à avoir la rage, à se battre… et puis, même, le fait de jouer devant peu de personnes, ça apprend plein de choses.

l’Illustre Théâtre : Alors après, tu es employée par la Semeuse…

Aline DI MAGGIO : Je me suis dirigée vers l’enseignement du théâtre. C’est vrai qu’en travaillant à la Semeuse, ça m’a permis de rencontrer des gens, et ça m’a donné envie de me relancer là-dedans ; mais ça reste pour l’instant quelque chose… pour le plaisir. Voilà, il y a ce projet qu’on me propose, « AL », j’ai adoré la pièce en la lisant…

l’Illustre Théâtre : J’en viens justement à ma question, puisque tu vas jouer dans cette pièce : lorsqu’on donne des cours d’art dramatique à des élèves, et puis que l’on monte sur une scène pour endosser un rôle, que l’on risque ainsi de se trouver sous le regard de ses élèves, est-ce qu’on a le sentiment de se mettre encore plus en danger ? Qu’est-ce que ça fait d’avoir ses élèves parmi le public ?

Aline DI MAGGIO : Ça fait peur. Ça fait peur et en même temps, je pense que c’est important. Moi, ça m’a apporté… de remonter sur scène en étant en parallèle enseignante pour le théâtre ça m’a apporté plein de choses parce qu’il y a certains trucs qu’on oublie quand on ne monte plus sur scène. On dit à ses élèves « il faut faire ça, il faut faire ça… », et en remontant sur scène, on se rend compte de ce qu’on a pu leur dire.

l’Illustre Théâtre : Un prof doit jouer.

Aline DI MAGGIO : Un prof doit jouer. Je trouve que c’est important de continuer à apprendre. Moi par exemple, je donne des cours ET je prends des cours. C’est un métier qui ne s’arrête jamais : on n’est jamais parfait.

l’Illustre Théâtre : Une dernière question : est-ce qu’à la Semeuse, vous prévoyez une action culturelle qui dépasse le simple cadre annuel, un projet qui soit plus ample que la seule programmation pour la saison ?

Aline DI MAGGIO : On en parle. On aimerait, mais cela n’est même pas à l’état de projet, par manque de moyen. On en est parfois à gérer l’urgence : la programmation, par exemple, est faite pour la moitié de la saison seulement.

Merci Aline pour ces précisions.

Puis c’est Frédéric REY, responsable de ce lieu, qui me précise un point de vue qu’il venait d’énoncer durant sa présentation :

l’Illustre Théâtre : Peux-tu ré-expliquer pour nos lecteurs le point de vue esthétique que tu as abordé tout à l’heure ?

Frédéric REY : J’aime voir les comédiens en trois dimensions. J’aime le jeu qui est à 360°, j’aime que ça joue large, que le jeu soit partout.

l’Illustre Théâtre : Le jeu "en frontal", comme dans un théâtre à l’italienne, pose problème ?

Frédéric REY : Oui, parce que ça t’oblige à voir quelque chose qui est comme sur un écran : tu es là [geste de la main vers la gauche] il sont là [geste de la main vers la droite].

l’Illustre Théâtre : Le fameux quatrième mur…

Frédéric REY : Lorsque le public est tout autour de la scène, tu es obligé, toi, en tant qu’acteur, de donner énormément de ta présence, dans tous les sens.

Merci à toute l’équipe pour son accueil ; nous reviendrons bientôt sur certains spectacles prévus ici et qui valent le déplacement.

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Le parvis de La Providence est aménagé pour recevoir des spectacles en extérieur, ce qui était prévu ce soir-là. La pluie arrivant, les musiciens qui devaient clôturer cette soirée ont malheureusement dû se réfugier à l’intérieur et se livrer à un rapide montage/démontage de toute leur sono !

25/02/2010

Que choisir ?

Que choisir ce week-end à Nice, parmi ces deux productions ?


Le centre culturel La Providence / La Semeuse présente :

 

LE CABINET DES CURIOSITES DE WILLIAM SHAKESPEARE

par l'Attraction Compagnie
Mise en scène, Jean-Jacques MINAZIO
Dramaturgie, Frédéric DE GOLDFIEM

 

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Lors de cette exploration intime et poétique étroitement associée à l'espace de La Providence, William Shakespeare nous accueille en personne dans son fascinant cabinet de curiosités, témoignage à la fois baroque, singulier et incongru de sa pensée, de sa vie, et de son oeuvre.

« Au croisement du théâtre, du déambulatoire et de l’installation, un objet atypique, une exploration intime et poétique, une rencontre organique entre un lieu magique et un texte poétique, entre des spectateurs et des acteurs. Un théâtre de proximité dans lequel acteurs et spectateurs entrent dans une relation de confidence, se côtoient et s’observent, en toute intimité. Mais, qui sont-ils réellement ? C’est tout l’enjeu de ce huis clos étrange et déroutant fondé sur la question qui ouvre l’histoire d’Hamlet : who’s there ? Qui est-là ? Jean Jacques Minazio, le grand manitou de ce work in progress.
Really fantastic, isn’it ? » Jacques Barbarin

Je rajouterai simplement qu'un «cabinet des curiosités» est un peu l'ancêtre du musée. 

Durée approximative : 1h15

 

vendredi 26 février à 20h30

samedi 27 février à 20h30

Tarif normal : 15 Euros — réduit : 10 Euros

 

Au Centre Culturel La Providence

8 bis rue Saint Augustin

06 300 - VIEUX-NICE

04 93 80 34 12

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LES 4 BARBUES

« Pari audacieux que celui de la Cie Unepetitevoixmadit et des quatre comédiennes et chanteuses : faire revivre, et ce en version féminine, l’esprit et le répertoire des Quatre Barbus, sorte de Frère Jacques déjantés et anarchisants, dont les textes, signés Pierre Dac et Francis Blanche, ou encore Boris Vian, jonglaient avec l’absurde mais dont la critique sociale n’était jamais absente. Pari tenu que de retrouver les beaux jours ce cette gouaille, cet esprit frondeur, si nécessaire en ces temps étouffants et politiquement corrects, où la moquerie et la fantaisie ne sont plus de mise.
Et bravo à ces jeunes femmes pour avoir tenu cette gageure : ressusciter ce qui était somme toute les prémisses de modernité. »
Gilbert D’ALTO (pour La Strada)

Je connais bien Isabelle SERVOL, pour avoir joué avec elle. Je ne sais pas en revanche ce qu'elle est capable de donner dans cet exercice chanté. C'est une voie (sans jeu de mot) qu'elle semble en tous cas vouloir suivre, et elle a beaucoup travaillé pour cela.
D'autre part, la collaboration de Clément ALTHAUS donne un gage supplémentaire de sérieux.

 

Quatuor vocal à rebrousse poil

Spectacle musical tout public

D'après l’œuvre des 4 Barbus

 

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Avec : Angélique BÈS, Oriane PONS, Isabelle SERVOL, Sabine VENARUZZO

Au piano : Elodie VÉLIA

Arrangements et Direction musicale : Bruno HABERT

Textes : Isabelle SERVOL (et ses muses)

Création Lumières : Michaël CREUSY

Mise en sons : Clément ALTHAUS

 

vendredi 26, samedi 27 février 2010 à 20h00 et dimanche 28 février 2010 à 15h00

ESPACE MAGNAN
31 rue Louis de Coppet, NICE
04 93 86 28 75

vous pouvez regarder un extrait des répétitions en cliquant ICI.

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Pour le mois de mars, nous aurons le plaisir de déguster une nouvelle comédie de la Compagnie Arkadia :

Adultères

de Woody ALLEN
Mise en scène : Stéphane EICHENHOLC
Avec : Aline ROSSIGNOL, Jean-Louis STORA, Véronique BOILLARD, Christian PASTORINO, Alizé ANUNCIACAO

 

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Central Park West, l’appartement des Riggs est sens dessus dessous : dans la bagarre, une statuette a même perdu son pénis... Arrivent leurs meilleurs amis. Adultères, mensonges et autres trahisons domestiques sont au programme de cette comédie humaine à la légèreté décapante. « Toi et ton impuissance, c’est comme essayer de fourrer une huître dans un parcmètre. » Voilà comment Carol explique son infidélité à son mari. Réponse d’Howard, écrivain raté et dépressif : « Carol n’est pas conne, elle a du mal à assimiler les connaissances. » Les dialogues sont enlevés, les vacheries volent. Du Woody Allen, et du meilleur !

Du 5 au 21 mars 2010
Théâtre de la Semeuse2, Montée Auguste Kerl - Vieux-Nice
Réservations au 04 93 92 85 08 - 04 83 50 52 25

25/11/2009

Piqûre de rappel

C'est le titre d'un e-mail que j'ai reçu afin que je repasse une annonce parue sur ce blog le 22 septembre dernier (et ♫ le 22 septembre ♫ aujourd'hui ♫ ... on ne s'en fout pas) :

Solo para Paquita
(Stimulant, amer et nécessaire)

Pièce d'Ernesto CABALLERO
Monologue interprété par Isabelle BONDIAU
Mise en scène : Émilie PIRDAS
Création musicale : Mathieu GEGHRE
Création lumière : Érik de Saint-FERREOL

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Comédie aigre douce, avec une pointe d'humour acide et épicé, Solo para Paquita est l'histoire d'une femme... Une madame tout-le-monde, une employée du ministère. Plongée dans sa solitude et noyée dans un monde bercé d'illusions, elle décide un jour d'aller au Bingo.
C'est là que tout bascule. Elle rencontre un homme, tombe amoureuse, mais il disparaît presque aussitôt. La déception, la tristesse et l'amertume alors se dessinent en elle, et sa colère se transforme en un acte fatal. Passage à l'acte ou simple délire schizophrène, Paquita bascule petit à petit dans l'obsession des chiffres, des mots, des coïncidences et du mysticisme, ce qui l'amène à perdre ses repères et à balancer entre folie et réalité...
Paquita se retrouve ainsi dans trois univers, trois lieux, trois espaces-temps.
Elle se livre alors à une confession publique tenant lieu de thérapie, tout en sirotant un petit café qu'elle trouve parfois stimulant, amer et nécessaire...


Émilie PIRDAS confie quelques réflexions sur ses choix :

« ... Étant curieuse du théâtre latino-américain, j'évoquerai l'extrême richesse et la grande variété des auteurs comme José SANCHIS SINISTERRA, une des grandes figures de ce théâtre de l'après-franquisme ; José TRIANA, auteur cubain ; Gabriel GARCIA MARQUEZ auteur colombien ; Alfredo ARIAS et bien des autres.
Je me suis un jour plongée dans la pièce
Solo Para Paquita d'Ernesto CABALLERO, car je cherchais à mettre en scène un monologue pour femme. Je fus alors séduite par l'écriture, la poésie, l'acidité et l'humour de ce texte.../...

.../... L'auteur pose la question du passage à l'acte. Ernesto CABALLERO entraîne Paquita à commettre un acte irréparable qui la fait atterrir en hôpital psychiatrique où elle pratique une thérapie de groupe.
Mais ce qu'on croit être la thérapie d'une femme malade d'amour devient, par la magie de l'écriture de l'auteur, un drame théâtral : Paquita ne s'avère être autre qu'une actrice schizophrène ; le docteur Ceballos, le responsable de la thérapie, un metteur en scène peu scrupuleux et le groupe de thérapie n'est autre que le public.
La richesse de ce texte aborde également la place et la complexité de ce que peut ressentir un comédien lorsqu'il s'enveloppe d'un personnage pour pouvoir ensuite l'interpréter. L'auteur alors s'appuie sur la fragilité humaine, les obsessions et les vieux démons que l'homme et la femme portent en eux... »

Ces propos sont extraits du dossier de presse que vous pouvez télécharger en cliquant ICI.

J'ai déjà évoqué la rencontre entre deux artistes issues de deux compagnies. Émilie PIRDAS provenant de la Cie le Cri du Chœur et Isabelle BONDIAU de la Cie Alcantara. C'est le genre de synergie qui me plaît. Il me semble qu'il est salutaire pour un artiste de ne pas trop s'installer dans une formule qui marche (et pour un intermittent, plus ça marche et plus il est difficile de renoncer à l'assurance d'un succès facile et d'un revenu à peu près décent). Aussi on ne peut que saluer cette collaboration nouvelle.
D'autre part, j'ai déjà vu jouer la comédienne et je pense que le rôle qu'elle doit assumer est tout à fait à sa portée.

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C'est au Théâtre de la Semeuse (~ 100 places, non numérotées)
2, montée Auguste Kerl
à NICE

Renseignement et réservation : 04 93 92 85 08

les vendredi 11, samedi 12 et vendredi 18 et samedi 19 décembre à 20h30
Durée du spectacle : ~ 01h15

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22/09/2009

Bouillon de culture

Après la période estivale, certaines salles font une présentation de leur programme de la saison. C’est le cas du Théâtre de la Semeuse, toujours en lien Colonne de Gauche.
J’ai ainsi eu la chance d’être convié à une conférence de presse qui a eu lieu le jeudi 17 septembre, dans l’ancienne chapelle désacralisée et "rebaptisée" depuis Centre Culturel de la Providence. En effet, cette association gère désormais deux salles : le théâtre de la Semeuse (montée Auguste Kerl) et la Providence (rue Saint Augustin). Frédéric REY, qui dirige ce lieu depuis plusieurs années maintenant, devait jouer le rôle de maître de cérémonie.

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En guise de préambule, il nous confirmait que la programmation musicale à la Providence puisait ses choix dans la musique ancienne et baroque, ainsi que dans ce qu’on appelle la musique du monde.


On pourra ainsi découvrir, entre autres, un spectacle assez particulier, intitulé le Cabinet des Curiosités de William Shakespeare. Ce qu’on appelait autrefois un cabinet des curiosités représentait l’ancêtre des musées ; le public sera sensé être plongé dans l’intimité créatrice de ce grand auteur. (La brochure précise qu’en raison du lieu et de l’installation, le nombre de spectateurs est limité à 30.)

Nous avons pu ensuite admirer un extrait du spectacle de Flamenco du groupe Kaena Colora. Moi qui n’ai jamais été bercé par ces sonorités, j’avoue avoir été totalement séduit par la virtuosité des deux musiciens, un percussionniste assis sur son instrument et un guitariste aux mains fines et longues et à l’habileté diabolique.

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Autre spectacle à signaler, à la Semeuse cette fois-ci : Solo Para Paquita, comédie aigre-douce écrite en 1997 par Ernesto CABALLERO.
" Paquita est madame tout le monde. Elle souffre de la solitude et pour y remédier, s'inscrit au Bingo. Là, elle rencontre un homme, avec lequel elle partage une aventure. Elle est amoureuse, il va l'oublier. L'auteur pose la question du passage à l'acte au travers de la déception amoureuse. "
La Mise en scène est signée Émilie PIRDAS, de la Cie le Cri du Cœur et la comédienne, Isabelle BONDIAU-MOINET, est issue de la CieALCANTARA. Leur ayant demandé si elles avaient quitté leur compagnie respective pour en fonder une troisième, elles m’ont répondu qu’il s’agissait d’une simple envie de travailler ensemble sur ce projet. Que chacune d’elle marquait seulement une pause dans leur activité habituelle.

Vous pouvez télécharger le programme détaillé de chacune des deux salles (deux programmes distincts) en allant sur le site de la Semeuse : cliquer sur le lien en haut de la Colonne de Gauche. Ces programmes vont jusqu’au mois de décembre, au-delà… il faudra une deuxième soirée de présentation !

Durant le cocktail, Frédéric REY a répondu à ma question : comment se décide la programmation à la Semeuse ?

Je suis responsable de la programmation, mais je travaille quand même beaucoup en association avec Isabelle WARNAAR, pour tout ce qui est jeune public, et je travaille beaucoup avec Fanny aussi pour essayer de trouver des choses ; parce que plus on est nombreux à aller voir des spectacles, un peu à droite à gauche, et mieux c’est.
Bon, c’est vrai que j’ai des thématiques qui me sont chères, le théâtre contemporain m’intéresse beaucoup et depuis toujours. Donc c’est vrai que je vais chercher des choses dans le répertoire contemporain. C’est pour ça par exemple qu’on va voir Solo Para Paquita

Ça, c’est côté théâtre, à la Semeuse…

Côté théâtre. Pour tout ce qui est théâtre, je suis plus dans le répertoire contemporain et j’essaie d’alterner des choses grand public comme le Clan des Veuves, puis des choses plus pointues. Mais l’idée c’est l’éclectisme. La programmation elle est dans le répertoire contemporain, mais dans ce répertoire là, c’est varié.

Mais alors, pourquoi cette différence entre programmation théâtrale orientée vers le contemporain et programmation musicale qui privilégie la musique ancienne et le baroque ?

Je trouve que c’est aussi une question de lieu. C'est-à-dire qu’on a un lieu là-bas [la Semeuse] qui est plus moderne dans son architecture, ici [l’entretien a lieu à la Providence] c’est un lieu qui date de 1669. Et c’est vrai qu’il y a là une forme de sacralité. Les musiques anciennes, les musiques baroques, c’est merveilleux au niveau des sonorités, de l’acoustique, c’est extraordinaire.
Et aussi, au-delà de ça, toutes les musiques étrangères, et notamment la musique indienne qui est liée au rite, la religion, à des choses comme ça, ou le Flamenco, qui est une chose plus populaire… à chaque fois, ici, cela prend une dimension fabuleuse.
Et c’est aussi un goût personnel. Parce que j’avoue que je suis très ouvert sur la culture étrangère ; personnellement je voyage beaucoup, et c’est vrai que j’ai un besoin de ramener tout ce que j’ai vu, tout ce que j’ai entendu… j’ai envie de le ramener à la Providence pour le faire découvrir.

Tes collaboratrices et toi-même allez voir beaucoup de spectacles et c’est cela qui te permet de les programmer. Mais est-ce qu’il vous arrive de présenter des spectacles que vous n’avez jamais vus ?

Pour une création, c’est le cas : un projet de création, je ne l’ai pas vu ! Mais il y a des équipes que l’on suit depuis plusieurs années, on sait ce qu’ils sont, ce qu’ils font, donc on fait le pari de travailler avec eux. Alors parfois ça donne des choses très bien, puis des choses moins bien…
Tout à l’heure, on entendait Aurélie PEGLION parler de son projet ; Serge PESCE on le connaît depuis des années, c’est un musicien qui est connu ici ; la compagnie ARKETAL, pour les marionnettes, elle est très connue ; Baudouin, il a fait je ne sais combien de bandes dessinées, Salade Niçoise etc.

Après avoir remercié mon hôte, il ne me restais plus qu’à espérer un public nombreux, chose qui n’est jamais assurée, même lorsque les spectacles sont de qualité, hélas.
Je reste malgré tout optimiste car cette soirée là m’a donné une impression de grand bouillonnement, d’une culture qui vit et s’épanoui peu à peu, et j’aime ça.
Et puis, bientôt, le parvis de la Providence sera transformé en théâtre à ciel ouvert (sans jeu de mot) comme le montre la photo ci-dessous :

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25/05/2009

Une femme pas seule

La programmation de Cuisine et Dépendance au théâtre de la Semeuse ce week-end a dû être annulée. Ce spectacle a été remplacé par Une Femme Seule, produit par la même compagnie, ACTE 3. Un monologue extrait de Récits de Femmes, initialement appelé Orgasme Adulte Échappé Du Zoo et écrit par Dario FO et Franca RAME.
Des décors simples mais colorés définissent un cadre précis au jeu de la comédienne, qui incarne une femme, seule bien sûr, mais surtout maltraitée et malheureuse.
Seule malgré les autres personnages qui seront seulement suggérés et jamais présents sur scène (le mari au téléphone, l’amant derrière la porte…).
Joëlle HADJADJ, particulièrement efficace dans les passages dramatiques, la où le "Pathos" ressurgit, incarne donc cette femme délaissée, qui passe par plusieurs états d’âme.

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À la fin du spectacle, la metteur en scène a accepté de répondre à quelques questions. Accueillons donc, derrière le rideau, Françoise NAHON.

Qu’est-ce qui a motivé ce choix de l’auteur ?

Parce que j’aime l’écriture de Dario FO (C’est Dario FO et Franca RAME ! C’est une histoire de couple aussi, hein.) C’est extrait de Récits de Femmes, qui est un recueil où il y a de nombreux textes de femmes ; et un ou deux textes mixtes aussi, hein, avec homme et femme. Essentiellement ce sont des récits de femmes qui traitent des sujets difficiles, comme par exemple la prostitution, comme par exemple le refus de maternité. Bon là, il s’agit d’une femme qui est dans la maltraitance.

Donc « difficile » non pas dans le sens douloureux mais dans le sens qu’il est difficile de traiter de tels sujets ?

Délicats à traiter. Alors l’intérêt de Dario FO, c’est que tous ces sujets qui sont dramatiques — et souvent plus que dramatiques, ils sont tragiques — sont traités sur un mode très drôle, très kitch, très fantaisiste ; et moi c’est ce qui me plait, c’est ce contraste entre le motif qui est dur et le traitement qui est plus léger.

Pourquoi avoir choisi ce texte en particulier, parmi les nombreux qui font partie de ces « Récits » ?

On m’a souvent posé la question d’ailleurs. Parce que… parce que c’est un texte qui nous plaisait déjà à toutes les deux… Nous ça fait très longtemps qu’on fait du théâtre ensemble avec la comédienne Joëlle HADJADJ ; et c’est un texte qu’on avait envie de travailler parce qu’on a été très sensibles au problème des femmes qui subissent des violences, conjugales en l’occurrence. On a connu des gens qui travaillaient dans des associations, et qui recueillaient de nombreuses victimes, et ce sujet nous a interpellés.

Vous avez tout de suite pensé à Joëlle HADJADJ pour le rôle ?

On voulait monter du Dario FO, donc j’ai relu tous les Récits de Femmes que j’avais et celui qui m’intéressait, pour cette fois-ci (je vais vous parler de la suite !) pour cette fois-ci ça a été Une Femme Seule. Joëlle, je la voyais dans ce personnage.

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Vous pensiez déjà à Joëlle en choisissant le texte.

Oui, tout à fait. Et puis là, au départ on voulait faire deux monologues. Donc moi j’avais pour projet d’en faire encore un autre, qu’on aurait associé.
Finalement, ce projet a grossi ; au début c’était un petit truc et puis finalement on a voulu vraiment que ça soit un spectacle à lui tout seul. Donc on en a fait ce que vous avez vu là ce soir. Mais le projet, ça va être de garder Une Femme Seule peut-être dans une version un petit peu plus light et auquel on va rajouter un ou deux autres monologues extraits de Récit de Femmes ; là où peut-être je prendrai un rôle d’ailleurs.

Justement, il vous arrive parfois de jouer dans des pièces que vous mettez en scène. N’est-ce pas une difficulté supplémentaire ?

Alors en fait, nous sommes un trio, où on est un peu polyvalent. Par exemple sur Cuisine et Dépendance je joue et je fais la mise en scène, et donc à un moment du travail il y a toujours quelqu’un de la compagnie qui a le regard extérieur sur les scènes où je suis présente.

Qui a le regard extérieur et qui a aussi les capacités à faire de la mise en scène…

Complètement. Si vous voulez, la mise en scène elle est conçue dès le départ, donc je sais exactement ce que je veux… et ensuite il y a l’esprit et après il y a la direction de l’acteur.

Donc, dans votre façon de travailler, toute la mise en scène est déjà prévue avant de commencer ?

En tout cas, les grandes lignes de la mise en scène, la scénographie, l’esprit de la pièce… j’ai déjà dans la tête ce que je veux, et ce que je ne veux pas surtout.

Mais les comédiens peuvent apporter quelque chose…

Bien sûr, tout à fait. Ce n’est pas figé genre « tu dois faire deux pas à gauche… » non, non. Quand je parle mise en scène, c’est l’esprit général de la pièce. Et j’en discute avec tout le monde au début du travail, dès les premières lectures. Donc ils savent exactement où l’on va, ensemble ; et après évidemment on se nourrit du travail des uns et des autres, ce n’est pas figé.

C’est une compagnie que vous avez crée ?

Oui. On est trois : « compagnie ACTE 3 ».

Qui est la troisième personne ?

C’est Tony — qui fume dehors ! Tony, par exemple, il incarne le rôle de Georges/Bacri dans Cuisine et Dépendance. Là, sur Une Femme Seule, c’est lui qui a fait la régie ; donc on est un peu polyvalent.

Et il a aussi des comédiens "satellites", comme sylvain GUINÉ pour Cuisine et Dépendance ?

Voilà, lui il ne fait pas partie de la compagnie. On l’a recruté parce qu’on le connaissait, c’est un copain ; puis on l’avait vu justement dans Cuisine et Dépendance à l’époque où ils l’avaient montée [au Théâtre du cours ndlr].

Merci à vous, Françoise NAHON, pour ces réponses.

Pour compléter ces propos, je laisse en lien, sur la Colonne de Gauche, le site de la Cie ACTE 3, hébergé par Niceasso.net — espaces associations de la Ville de Nice.

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