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12/02/2008

Liste de Gauche

Encore de nouveaux liens qui viennent s’ajouter à la fameuse « liste de gauche ». Non ! Non ! Il ne s’agit pas d’élections municipales ! Je veux parler de la liste située à gauche de cette page, et qui vous donne les liens vers les autres sites en rapport avec le Spectacle Vivant dans les Alpes-Maritimes.

Et puisque Lisie PHILIP nous a récemment laissé quelques commentaires, commençons par elle. Cette jeune maman, qui a crée sa compagnie de théâtre-danse en 1997, la Cie Antipodes, a commencé vers l’âge de 15 ans une carrière internationale de danseuse, notamment en intégrant les Ballets Béjart Lausanne.
Une blessure à la cheville change le cours de sa vie de danseuse. Elle se forme alors au théâtre, c’est à ce moment qu’elle décide de fonder sa propre compagnie, avec son… compagnon Raphaël THIERS.

Celui-ci, après quelques mois d’expérience dans leur toute nouvelle structure, décide d’abandonner son (très) confortable salaire d’informaticien pour se lancer en plein dans l’aventure Antipodes.
Morena DI VICO, venue d’Italie pour danser sur les scènes azuréennes ; Mathieu GEGHRE qui prête souvent ses talents musicaux ; Richard COVELLO, qui apporte un savoir-faire précieux dans le domaine complexe de l’image et de l’informatique pour la scène (certaines créations sont de vrais laboratoires !)… Lentement, obstacle après obstacle, mais aussi spectacle après spectacle, les artistes de la compagnie, désormais un peu plus nombreux, ont réussi à se faire une place dans le monde très difficile de la danse.

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Sur le site de la Cie Antipodes, la vidéo d’un de leur spectacle, « Ich Bin Don Quichotte » (qui a vu le jour lors des 7èmes Rencontres Cinéma et Vidéo organisées par Regard Indépendant, youpee !) est très bien réalisée, mais elle ne restitue pas suffisamment toute la magie de cette fusion de la danse et de la vidéo.
Lisie elle-même me le confiait un jour : c’est un genre qui est à la mode, trop ; et certains chorégraphes en mal d’inspiration, et surtout de subvention, n’hésitent plus à ficeler un montage hâtif avec quelques danseurs, une caméra et un écran, afin de plaire aux programmateurs. Alors qu’avec un peu d’imagination, du talent et beaucoup de travail, on crée des spectacles magiques, inoubliables. Aussi, n’hésitez pas à consulter leur site pour vous tenir au courant de leurs prochaines performances. Dans l’immédiat, ce sera lors du prochain « 06 en scène » le 24 mars.

Restons dans le domaine de la danse et allons cliquer sur le 06 danse .
" Ce qui se crée en danse, les spectacles, les compagnies, les coups de cœur dans les Alpes-Maritimes : pour tous ceux qui dansent leur vie ! " indique le sous-titre de ce site.
Il est intéressant et on devine bien l’envie de son auteur de nous faire partager sa passion. Il est à peu près régulièrement alimenté en articles très divers. A consulter régulièrement donc.

21e604c7590ea897647945e8a977b65c.jpgJe parlais des 7ème Rencontres Cinéma et Vidéo : cette manifestation culturelle, centrée sur le cinéma indépendant et émergent, s’est déroulée ces trois dernières années au Théâtre TRIMAGES. Les 10ème Rencontres devraient normalement se tenir également dans ce lieu un peu particulier. Je ne vous en dis pas plus, et vous invite à aller visiter le site et à cliquer sur l’onglet « le théâtre » pour en découvrir toute l’histoire.
Je rajouterai que la programmation offre ces temps-ci la part belle aux spectacles pour enfants. Cela ne signifie pas qu’il n’y a rien pour les adultes, au contraire, le théâtre TRIMAGES cultive son éclectisme.

Pour terminer cette note, je voulais mentionner le site du Théâtre du Cours, où j’ai déjà joué plusieurs saisons, en y laissant des centaines de soirées passées en répétitions et en représentations.
Le Théâtre du Cours, avec ses loges si petites qu’on se demande chaque année comment on va faire pour tous y rentrer et gérer les changements de costumes.
Le Théâtre du Cours, qui programme depuis bientôt vingt ans des comédies contemporaines connues ou moins connues et qui font le régal d’un public remarquablement fidèle.
Le Théâtre du Cours enfin, qui fut créé par Henri MASINI, figure incontournable du Vieux-Nice, et qui fut antiquaire, avant d’être gagné par le virus de la scène. Il a récemment réaménagé une deuxième salle dans la rue voisine, là où se déroulent les cours d’art dramatique, dispensés par Ralph SCHÜTTE, comédien aux multiples facettes.

C’est dingue ça, rien que d’avoir évoqué tous ces artistes, tous ces lieux, j’ai le cœur serré par l’émotion. Je me dis que certaines choses appartiendront bientôt au passé. Et on a beau se répéter que « The Show Must Go On », on pense aussi qu’il faut « Carpe Diem » !

02/02/2008

N O N ! ! !

Mon amie me demande gentiment si elle peut assister à une de nos répétitions. Je lui réponds aussitôt « non ! » d’une manière quasi automatique et plutôt abrupte. Je m’en rends compte et lui explique que la plupart des metteurs en scène n’acceptent pas qu’une personne étrangère au spectacle puisse voir ne serait-ce qu’une fraction de leur travail en cours de réalisation.
Cela peut paraître démesuré comme attitude, on pourrait croire qu’ils en font un peu trop dans le mystérieux. Peut-être. Mais c’est comme ça, je n’ai pas le choix.
Elle est déçue, elle aimerait voir comment se déroule une répétition. Je la console en lui disant que chaque metteur en scène a sa façon de travailler.

Par exemple, je me souviens qu’avec Henri LEGENDRE, qui dirige le Théâtre de l’Alphabet, les comédiens répètent une, voire plusieurs scènes sans une seule interruption. Il donne la priorité aux indications essentielles pour le personnage et la situation. Si le comédien a parfaitement intégré ces informations, s’il joue avec, il ne devrait pas se planter sur tel ou tel moment précis. Ainsi, même si la scène cloche visiblement, il attend jusqu’à la fin avant d’en expliquer la raison. D’autre part, et c’est en totale cohérence avec ce qui précède, il ne vient jamais sur scène pour jouer lui-même ce qu’il attend des acteurs. Il expliquera cinq fois, dix fois, autant de fois que nécessaire plutôt que de montrer, d’imposer quelque chose. Il tient absolument à ce que les choses viennent des comédiens. Pour eux, c’est très valorisant, ils ont vraiment le sentiment de créer, d’apporter leur sensibilité.
Le revers de la médaille est que certains de ses spectacles pêchent par l’imprécision et même la platitude de leur mise en scène ! En effet, des comédies de MOLIÈRE — comme « les Fourberies de Scapin » par exemple — ou bien des vaudevilles d’Eugène LABICHE ou Georges FEYDEAU gagnent en efficacité lorsque les déplacements et les entrées/sorties sont travaillés avec précision. En revanche, des textes de Nathalie SARRAUTE, d’Eugène O’NEILL ou de Jean RACINE, toutes ces œuvres où l’essentiel se passe dans la tête des personnages sont magnifiquement servis par la qualité de la concentration qui résulte de sa méthode de travail. Je me souviens que le TNN avait monté « Phèdre » la même année que le Théâtre de l’Alphabet. Et, parmi ceux qui avaient pu assister aux deux spectacles, je n’étais pas le seul à prétendre que la version d’Henri LEGENDRE était bien plus saisissante, plus impressionnante. Être à moins de trois mètre de Phèdre et l’écouter parler un langage extrêmement raffiné en pleurant toutes les larmes de son corps, rongée par la honte et le désespoir, croyez-moi, ça secoue !

84d046671b41efb558e031d1b5babb1e.jpgHenri MASINI, qui lui dirige le Théâtre du Cours, procède différemment. Bien qu’il laisse une part de création à chacun, il essaye le plus tôt possible de définir les déplacements, les actions ainsi que les intentions de chaque réplique. Chaque phrase est décortiquée, répétée plusieurs fois, mise en relief. Peu à peu, après plusieurs lectures et les premières répétitions, les personnages commencent à se fixer et les pages suivantes sont plus rapidement travaillées. Au final, après une bonne cinquantaine de répétitions, le spectacle est fin prêt, millimétré. Cette façon de travailler provient surtout du fait qu’il ne monte que des comédies (« le Dîner de Cons » ; « Boïng Boïng » ; « un Grand Cri d’Amour » etc.) Genre qui a besoin d’efficacité et de précision (certains gags, certains quiproquos ne pourraient d’ailleurs pas fonctionner avec de l’à peu près : le mari et l’amant qui se croisent sans se voir etc. etc.) D’ailleurs, je ne verrais pas Henri MASINI monter « la Mouette » d’Anton TCHEKHOV au Théâtre du cours…
Être interrompus à tout bout de champ, recommencer deux lignes plus haut, essayer trois façons différentes en une minute, changer un mot pour un autre, répéter dix fois la même réplique… Cette façon de travailler nécessite des comédiens pas forcément aguerris mais "solides".
En contrepartie, lorsqu’arrive la première, malgré l’inévitable trac qui guette chacun, il y a comme une certitude que tout va bien se passer. Comme un filet invisible prêt à recevoir ceux qui trébucheraient.

6beba1c4441d4ec146b7ac62819052fa.jpgStéphane EICHENHOLC (cliquez ICI pour relire un article le concernant) a joué dans le « Dom Juan » monté par Daniel BENOIN au TNN en 2003. On lui avait confié le rôle de Dom CARLOS, celui qui veut tuer ce séducteur impénitent car il a fait le malheur de sa sœur Elvire. Il y avait une scène entière qu’il « portait ». Il m’a confié qu’il n’a eu droit qu’à trois répétitions en plus des quelques conseils d’un maître d’arme mais… pas de droit à l’erreur !

Jacques FENOUILLET, même s’il donne lui aussi beaucoup d’indications globales sur les personnages et les situations, essaye de nous faire explorer d’autres voies en pratiquant des exercices en apparence purement physiques. Un exemple entre mille : seul, debout sur la scène, le comédien va prononcer les verbes qui sont dans le texte. Il doit les dire chacun plusieurs fois de suite, à l’infinitif, en essayant de leur donner vie, en étant démonstratif, en jouant, en délirant avec. Il ne peut bouger qu’un seul bras, le reste du corps restant immobile. Un autre exemple : à chaque fois que l’on rencontre une conjonction de coordination (les fameux « Mais où est donc ORNICAR ? »), il faut changer d’intention dans notre jeux. Il nous demande aussi de jouer en touchant tout ce qui passe à notre portée, murs, sol, accessoires et partenaires, avec les mains mais aussi avec la tête ou les pieds… Tous ces petits jeux semblent anodins mais il faut reconnaître qu’ils sont très efficaces, surtout lorsqu’on aborde un rôle qui ne nous inspire qu’à moitié.
Souvent, Jacques FENOUILLET tente de nous stimuler par ce qu’il affectionne particulièrement et que j’appelle un « choc aléatoire » : un comédien est remplacé par un autre au dernier moment ; un accessoire essentiel ou un costume est modifié ; une partie du texte qui avait été travaillé est réécrit ; « ce soir, tu ne veux pas jouer pied nus ? »… Etc. Si c’est une chose que j’apprécie beaucoup, c’est parfois déstabilisant, au point d’en être périlleux.

Enfin, je répète actuellement avec ALFRED, un comédien dont j’ai déjà parlé ICI. Il mijotait depuis longtemps le projet d’écrire, monter et jouer une comédie. C’est ce travail-là que nous sommes en train de faire. Dans ce cas, le comédien qui me donne la réplique est aussi le metteur en scène et l’auteur ! La conséquence directe est que non seulement il me permet de tenter des modifications et des ajouts au texte, mais il m’y encourage vivement. Il était entendu dès le départ que le manuscrit qu’il m’avait confié n’était achevé qu’aux deux tiers… Dès que l’un de nous deux a une idée, on s’arrête de jouer et nous l’essayons tout de suite. Nous nous amusons comme des enfants… mais attention, nous travaillons comme des adultes ! Résultat en juin…

C’est en tout cas un point commun que j’ai remarqué chez pratiquement tous les metteurs en scène,
soit que j’ai eu la chance de travailler avec eux, soit que je sois allé voir leurs spectacles : toutes proportions gardées, ils accordent une liberté par rapport au texte original, même s’il s’agit des alexandrins de CORNEILLE ou d’une scène ultra connue. Ce peuvent être soit des coupures dans certaines scènes, ou même des scènes entières qui disparaissent ; soit des réécritures pour adapter les répliques aux décors et aux accessoires utilisés, voire aux comédiens (un rôle féminin qui devient masculin par exemple…) ; enfin ce peut être une réplique jugée faible, maladroite ou inadaptée dans le contexte d’une mise en scène particulière, ou lors d’une transposition du théâtre au cinéma (par exemple, lorsque « Cyrano de Bergerac » d’Edmond ROSTAND avait été porté à l’écran par Jean-Paul RAPPENEAU en 1990, une bonne vingtaine de vers avaient été ajoutés !).

Plusieurs metteurs en scène sont également professeurs. Cela leur permet de travailler certaines scènes importantes pendant leur cours, élèves et comédiens mélangés : les comédiens trouvant de nouvelles voies à explorer au contact de nouvelles personnes, dans un contexte différent ; les élèves profitant de l’expérience des autres.

16/01/2008

Je souhaite à toutes et à tous une bonne et culturelle année 2008 !

Pour ma part, elle a bien commencé puisque je suis allé au TNN voir deux farces peu connues de MOLIÈRE : « la Jalousie du Barbouillé » suivie du « Médecin Volant ». La première fut écrite aux environs de 1650 et la deuxième vers 1645, lors de la toute première époque de l’Illustre Théâtre (hé oui ! ;.) juste avant l’emprisonnement du chef de la troupe pour dette. Mais elles ne furent jouées, à Paris du moins, qu’à partir de 1660.

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C’était une bonne idée de programmer ces deux pièces pour plusieurs raisons : tout d’abord, bien que je respecte profondément Jean-Baptiste POQUELIN, certaines de ses œuvres sont vraiment sur-représentées par rapport à l’ensemble de la production dramatique française, laissant moins de place à des textes tout aussi intéressants.
Et précisément, certains opus de MOLIÈRE, qualifiés injustement de « mineurs », font eux aussi les frais de ce phénomène.
Injuste en effet, car même si ces farces, impromptus et autres divertissements sont des textes relativement courts — souvent un seul acte qui ne dépasse pas quarante minutes — elles restent des pièces à part entière ; et non pas des "brouillons" de pièces plus connues. Oui, c’est vrai que certains passages annoncent « le Médecin Malgré Lui » et « Georges Dandin », mais cette impression vient du fait que ses premières œuvres, MOLIÈRE les avait construites à la manière des comédies italiennes qu’il avait déjà pu voir, sur la base de canevas sans cesse retravaillés et de personnages prédéfinis. Mais une fois le rideau tombé (façon de parler : dans la salle Michel SIMON, il n’y en a pas) on peut constater que chaque pièce se suffit à elle-même.
Enfin presque car, comme il est difficile de demander au public de venir assister à moins de quarante minutes de théâtre, les metteurs en scène jumellent fréquemment deux ou trois œuvres en un seul spectacle.
La première conséquence de ce choix et que souvent, le public est heureux de retrouver, d’une farce à l’autre, les mêmes comédiens dans des rôles différents. C’est parfois presque jubilatoire. De plus, l’attention du public (petits et grands) est plus facile à maintenir.

Ce vendredi soir-là, nous avons eu droit à une représentation drôle et enlevée. D’ailleurs, nous avions dans la salle plusieurs groupes de collégiens qui manifestement étaient venus sans se concerter. J’ai pu observer chez eux une grande réactivité, une quasi-participation pour certains parmi les plus jeunes qui ne pouvaient s’empêcher de réagir en parlant.
Au contraire de MUSSET, où l’on trouve de superbes répliques qui pourraient se suffire à elles-mêmes, la farce impose d’être servi par un metteur en scène excellent et des comédiens à la hauteur.
Et pour la mise en scène, Pierre PRADINAS s’est montré inventif : c’est même un très bon exemple pour montrer à quel point le travail de mise en scène et d’interprétation peuvent révéler un texte. (pour ceux qui ont l’intention d’aller voir ce spectacle, je vous engage à faire l’expérience et de lire le texte en cliquant ICI) Aussi, c’était une bonne chose que
« le Médecin Volant » soit étudié dans certains collèges. Mon fils se trouve dans l’un d’eux. J’espère qu’il pourra, comme je le lui ai demandé, recueillir l’avis de deux ou trois de ses camarades. J’espère aussi qu’il verra toute la différence entre un livre ouvert dans une salle de classe et un comédien vivant sur une scène.

Les rôles masculins étaient confiés aux comédiens permanents du TNN :
Jacques BELLAY ; Paul CHARIÉRAS ; Aurélien CHAUSSADE ; Paulo CORREIA et Frédéric de GOLDFIEM.
Le premier d’entre eux m’a semblé moins excellent que ses partenaires. On dit souvent qu’il vaut mieux dix comédiens moyens que neuf bons et un extraordinaire. La différence de niveau dans un groupe se perçoit davantage que le niveau global. Aussi, même s’il a montré ailleurs qu’il était un comédien capable du meilleur, Jacques BELLAY, par un jeu trop convenu, s’est contenté d’être seulement bon. Ce n’est pas suffisant, au théâtre il faut être « au top » (choisissez vous-même votre superlatif…) ce qui est difficile et malheureusement, trop souvent nous n’atteignons pas un tel but.
Les rôles féminins étaient tenus par :
Cécile MATHIEU et Philippine PIERRE-BROSSOLETTE.
A l’origine, le programme mentionnait « Sophie DUEZ » et « programmation en cour ». Nous n’avons pas eu à nous plaindre de ce changement.

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P.P.P. (Petite Parenthèse Pognon) :
Il y a deux séries de tarifs au TNN :
Pour la salle Pierre BRASSEUR, selon le placement (numéroté), le prix d’une location s’élève à 32 €, 24 € ou 11 € en plein tarif et 25 €, 18 € ou 7,50 € en tarif réduit ;
Pour la salle Michel SIMON, le placement libre laisse un seul tarif plein de 22 € et un tarif réduit de 16 €.

La salle Pierre BRASSEUR est une véritable salle "à l’italienne", c'est-à-dire avec un parterre de fauteuils et plusieurs étages de balcons (le dernier étage étant le fameux « paradis ») ; la salle
Michel SIMON est disposée comme un amphithéâtre de 350 places au confort approximatif mais offrant un lieu propice à l’échange.

Pour qui veut profiter d’un casier pour y déposer ses vêtements, il est préférable d’arriver un quart d’heure en avance. Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais j’ai horreur de garder mon blouson sur mes genoux tout le temps de la représentation !

30/12/2007

Dernières infos avant 2008

Avant les traditionnels vœux de nouvel an, voici les dernières infos de 2007, presque en vrac :

Lors de l’avant dernier article du 18 décembre consacré au casting pour « Manon des Sources », le Théâtre du Verseau n’avait pas précisé les conditions de rémunération. Cet oubli est réparé : chaque comédien recevra 75 €uros  par représentation.

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Au mois de mai, j’avais fait un compte-rendu d’un spectacle de chant reprenant le répertoire d'Édith PIAF ; j’avais également pu recueillir quelques propos de l’interprète, « Babeth »  (cliquez ICI pour relire l’article). Elle m’informe qu’elle remontera ce spectacle :
le dimanche 13 janvier 2008  à 15 heures,
au Théâtre Francis Gag,  rue St Joseph (Vieux Nice)
Renseignements - Réservations : 04.92.10.81.31 ou 06.18.01.19.44
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Ensuite, pour les Cannois ou tous ceux qui aiment la danse, le vendredi 18 janvier 2008, la Cie Humaine présentera sa nouvelle création : « LIBRE », au Théâtre la Licorne, à Cannes, dans le cadre de Made In Cannes.
En seconde partie sera donnée la pièce « Sarajevo's Diary » (2006).

 

LIBRE (création)
Chorégraphie: Eric Oberdorff
Musique : Giya Kancheli
Costumes : Philippe Combeau
Lumières : Bruno Schembri
Danseurs : Jeanne Chossat, Mayra Morelli, Audrey Vallarino, Gildas Diquero
Durée : 38 minutes
Coproduction : Cie Humaine - aides à la création de la Région PACA et de la DRAC Provence-Alpes-Côte d'Azur
Résidence de création : Théâtre La Licorne, ESDC Rosella Hightower

ENTR'ACTE

SARAJEVO'S DIARY
Mise en scène et texte : Eric Oberdorff
Chorégraphie : Jeanne Chossat, Gildas Diquero, Eric Oberdorff
Musique : Gypsy Brass, Preisner, Underworld, Waits, Gubaidulina, Zelbajan
Costumes : Philippe Combeau
Lumières : Bruno Schembri
Construction accessoires: Gilles Gianton
D
anseurs : Jeanne Chossat, Gildas Diquero, Mayra Morelli, Laurent Trincal, Audrey Vallarino
Durée : 1h

Coproduction : Cie Humaine / avec l'aide à la création de la Région PACA
Résidence de création : Espace Django Reinhardt

 

"Eric Oberdorff nous entraîne dans un voyage jusqu'au cœur de Sarajevo, par le biais d'un carnet de voyage écrit par le chorégraphe lui-même. Cinq personnages, au réalisme touchant, nous font partager les angoisses et les espoirs d'un peuple. Traces indélébiles pour certains qui, autrefois amis, se sont retrouvés ennemis. Souffrance inscrite au plus profond des âmes. Mais aussi soif de revivre." Valérie Juan in La Strada n°67

Renseignements :
Direction des affaires culturelles de la Ville de Cannes - téléphone 04 97 06 44 90
théâtre La Licorne - 25 avenue Francis Tonner, Cannes-La-Bocca
http://www.cannes.com

19h30 : Exposition de Véronique et Hamid Belatach - Accueil musical
20h30 : Spectacle, puis rencontre avec les artistes.

La Cie Humaine est une compagnie chorégraphique subventionnée par le Conseil régional PACA et le ministère de la Culture et de la Communication, soutenue par la Ville de Nice, la Ville de Cannes et le Conseil Général.
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Pour terminer,
j’ajouterai que beaucoup de théâtres programment des comédies ou des divertissements pour la soirée du 31 décembre ; une bonne manière de terminer l’année et de préparer la fête. [ Attention toutefois : le prix pour la location des places est souvent doublé, moyennant quoi l’accueil se fait généralement au champagne. ]

Citons pêle-mêle : le Théâtre du Cours avec « T’es Laid Réalité » (j’ai moi-même participé à d’autres spectacles, lors des trois réveillons précédant, et l'ambiance était vraiment très sympathique...) ; le Théâtre Trimage, avec « Folle Amanda » (spectacle en chanson) ; le Théâtre l’Impasse, avec « C'est ma Tournée » (un style plutôt cabaret et qu'on a pu voir sur M6 avec l'émission « Incroyables Talents ») ; le Théâtre de la Cité avec « 3 Z'en 1 » (de et avec Richard CAIRASCHI et aussi Martine PUJOL : simple suite des célèbres « Chaises de la Promenade », « 100 ans de Gym » et « Festin »)...
Mais la liste serait trop longue pour la faire tenir ici, je ne peux que vous encourager à vous renseigner dans votre commune.
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Je souhaite à tous les lectrices et lecteurs de ce blog de passer de bonnes fêtes de fin d’année, et leur donne rendez-vous en 2008 pour d’autres articles sur le Spectacle Vivant.

27/12/2007

H E L P ! ! !

Ca y est, c’est arrivé ! Nous aussi ! Nous aussi nous avons annulé une représentation… Samedi dernier, c’était une représentation de « Fando & Lis » qui avait été supprimée, et bien, cela m’avait fait tout autant de peine que pour nous. Je ne supporte pas l’idée que le public soit devenu trop rare au point de devoir clairsemer les représentations.

Je sais, je sais, on me l’a déjà dit : en période de fête, les gens sont moins disponibles pour aller voir un spectacle ; et c’est vrai… en partie.

Je me souviens qu’il y a cinq ans, lorsque approchait la Noël, les réservations se faisaient moins nombreuses, et nous savions que nous allions jouer devant des salles moins remplies. Mais il y avait suffisamment de monde pour maintenir la programmation. On n’annulait pas parce que c’était la Noël !

Non, c’est une certitude et beaucoup de professionnels le disent : la fréquentation des lieux de spectacle est en baisse. Affichage, annonces, horaires adaptés, tarifs avantageux, parking aussi parfois ; rien n’y fait. Les gens préfèrent rester chez eux.

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Ce n’est pas une mauvaise chose en soi que de rester à la maison, et même, tenez, je suis prêt à l’avouer : moi aussi il m’arrive de regarder « Qui veut gagner des millions ». (Mais oui, quelques fois, après le travail, j’ai besoin de me délasser un peu en regardant un divertissement télévisé…) Mais tout de même, dès que j’ai la possibilité d’aller voir du beau, de l’intelligent, de l’humain, de l’art, dès que mes maigres moyens me permettent d’aller à la rencontre de spectacles vivants, j’en profite ! Je ne perds pas une occasion de profiter des ces moments où des femmes et des hommes qui ne se connaissent pas forcément ont décidé de partager ensemble un moment très spécial : la Grande Cérémonie, celle du dialogue collectif.

Que dites-vous ? Ah ! Oui ! C’est vrai, les gens n’ont plus de sou… Vous avez raison de le rappeler. Enfin, presque, car permettez-moi d’évoquer ici le très grand nombre d’écrans de toutes sortes vendus cette année : 71af74ca618ab74431223a40f8f728c3.jpgTV bien sûr, mais aussi portables, consoles de jeux et autres MP4… Même lorsque ce n’est pas raisonnable, il nous reste toujours un petit peu d’argent pour s’offrir de quoi s’occuper les yeux avec de jolis pixels. Et puis, je vous le répète, il ne s’agit pas d’aller toutes les semaines hanter les lieux de spectacles, surtout lorsque les places sont hors de prix (avec un seul billet pour un concert à Nikaïa, on peut s’offrir facilement quatre places de théâtre, même au TNN, voui voui !) Non, disais-je, il ne s’agit pas d’achever de se ruiner sur des sièges parfois inconfortables, il s’agit juste de penser à consacrer deux ou trois soirées par an à découvrir des spectacles aussi beaux qu’étonnants ; à redécouvrir l’émotion partagée et les applaudissements qui partent tout seuls (je sais, je sais, parfois ils ne partent pas tout seul, il y a la « claque », les copains qui viennent à deux ou trois pour rajouter de l’ambiance lorsqu’on est pas trop sûr du résultat).

Allons, dans les Alpes-Maritimes, des salles, il y en a ; des compagnies, il y en a, des spectacles aussi, des volontés, des talents, tout ça se trouve chez nous. Il y a même des programmes, des affiches en quantité, des billetteries, des flashs à la radio ou parfois à la télévision ; on ne manque pas de festivals ni de manifestations culturelles. Tiens, et si on lançait le « Chèque Cadeau Spectacle Vivant » ?

Bon, et bien, ça va mieux moi. J’avais un gros cafard après cette annulation, mais d’en avoir parlé, ça m’a un peu soulagé.

Je vous le répète, pour ma petite personne, ce n’est vraiment pas grave, c’est cette tendance générale qui m’inquiète fortement.

18/12/2007

Manon des Sources

Une nouvelle rubrique viens de faire son apparition ici ! Vous allez très vite deviner de quel sujet elle traitera…

URGENT : Le Théâtre du Verseau de Cannes recherche pour « Manon des sources », d'après Marcel PAGNOL :

 

- 1 comédienne pour le rôle de Manon
Age : 20 ans
Blonde ; Sauvageonne
Minimum 2 ans d'expérience

- 1 comédienne pour un double rôle (Delphine / Amélie)
Age : entre 60 et 75 ans

- 1 comédien pour le rôle d'Ugolin
Age : 30 ans
Brun
Minimum 2 ans d'expérience

- 1 comédien pour le rôle de Bernard (l’instituteur)
Age : 30 ans
Brun
Minimum 2 ans d'expérience

- 3 comédiens entre 45 et 55 ans pour les rôles de Pamphile (un villageois), Philoxène (le Maire) et l'ingénieur

 

Casting :

samedi 12 janvier 2008 à partir de 14h30 (sur rendez-vous)
7, rue d'Oran 06400 CANNES

 

Répétitions :

à partir du 6 février à CANNES

 

Premières représentations :

30 et 31 mai 2008 à l'espace Miramar à CANNES
juin-juillet-aout « Estivales » Conseil Général 2008
tournée prévue

 

Contacter :
Philippe LECOMTE
metteur en scène
06 20 10 23 04
ou
Gilles GAUCI
30, avenue du Camp long
Les Jacarandas B
06400 CANNES
gcigilles@aol.com
06.82.14.34.52

 

Pour vous faire une meilleure idée de cette compagnie, allez donc jeter un œil sur leur site en cliquant ICI. (Ce site va rejoindre ceux déjà inscrits sur la désormais familière colonne de gauche « Les Artistes, les Compagnies, les Salles »)

Je terminerai le premier article de cette rubrique en disant que l’expérience d’un casting est toujours positive, même lorsque l’effort n’est pas couronné par l’obtention d’un rôle. En effet, il est bon de se retrouver confronté à ce genre d’exercice, à ses exigences très diverses. Cela permet de remettre les choses à leur place et de garder les pieds sur terre.

Et puis, toutes proportions gardées, c’est un peu comme un coureur cycliste qui participe au Tour de Suisse pour préparer le Tour de France. Le casting peut être, pour certains, éprouvant : après une telle pression, aucun public ne paraîtra aussi impressionnant.

Attention, je n’ai pas dit qu’il fallait envoyer n’importe quel élève débutant se faire flinguer, la fleur au fusil. Mais c’est plus une question de maturité que d’expérience ; de solidité mentale face à une remise en question parfois un peu brutale.

16/12/2007

Stéphane KHEDIM

A la mi-septembre, j’avais annoncé mon intention d’aller voir le spectacle de Stéphane KHÉDIM, puis de lui demander de nous confier quelques mots (pour relire l’article, cliquez ICI).
Seul en scène durant un peu plus d’une heure, il nous dit ce texte de Jean-Pierre DOPAGNE, qui raconte comment un professeur a pu devenir fou au point de massacrer une classe entière ! Rassurez-vous, s'il se déclare lui-même monstrueux au tout début du spectacle, le comédien, qui s’adresse directement au public, véhicule tout au long du spectacle une sorte de gentillesse et de raffinement. Ainsi qu’un amour visible pour tout ce qui touche au théâtre.

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Avant de nous installer tous les deux sur des chaises, pour commencer l’interview, nous étions accoudés avec d’autres personnes devant le petit bar, fermé à cette heure. Devant quelques amis venus le féliciter, j’ai demandé à Stéphane s’il considérait son spectacle comme étant du théâtre pur ou s’il pensait qu’il y avait une part de one-man-show. Devant sa réaction d’incompréhension stupéfaite, presque d’indignation, j’ai compris que ces expressions n’avaient pas la même résonance chez lui que chez moi. Ainsi, une fois seuls, je changeais la première de mes questions :

Pourquoi considères-tu résolument qu’il s’agit de théâtre, et surtout pas de one-man-show ?
Stéphane : Parce que d’abord il y a toute une culture théâtrale à travers le texte, il y a des personnages et des pièces importantes qui sont cités par l’auteur. C’est super bien écrit, c’est sans vulgarité, c’est intelligent.
Tu ne varies pas le texte d’une soirée à l’autre, tu ne peaufines pas les gags comme on le fait pour un one-man-show ? Là, tu as définis ton spectacle ?
Stéphane : J’ai mon spectacle, mais souvent, comme le public est différent chaque soir, je m’adapte au public. Parfois nous avons un public de connaisseurs, je sais qu’il y a des comédiens, des gens de théâtre, donc je prends le temps de poser des choses, je peaufine mon jeu. Et des fois, nous avons un public, comme hier soir, qui vient vraiment par curiosité, pour voir du théâtre, à quoi ça ressemble, et là je m’adapte à leur niveau.
La mise en scène est de ?...
Stéphane : C’est moi qui aie fait la mise en scène.
Houlà ! C’est difficile de jouer et de se mettre en scène en même temps, d’avoir un regard extérieur, non ?
Stéphane : Déjà, ce spectacle m’a pris un an de préparation. Donc pendant cette année-là je cherchais des idées, j’ai cherché… parce que les idées ne viennent pas tout de suite : il faut des semaines et des mois pour que les choses viennent ; une idée en entraîne une autre… J’ai beaucoup d’imagination, ça m’amuse beaucoup de faire de la mise en scène… et c’est un texte qui est tellement bien écrit qu’il y a plein de choses à faire.
Et justement, pourquoi as-tu choisi ce texte ? Comment l’as-tu découvert ?
Stéphane : D’abord c’est un texte qui a été récompensé en 1999 par le Ministère de la Culture — en Belgique, parce que l’auteur est belge — donc ça a été aussi un des arguments. Il a été joué par de grands comédiens, comme Jean PIAT, qui le joue aussi régulièrement. Bien, comme ça fait plus de dix ans que je fais de la scène, presque quinze ans même, je voulais faire un truc tout seul ; parce que depuis le temps que je fais du théâtre les gens me suivent partout, ils sont fidèles, et je suis très touché par ça. Et donc, pour récompenser mon public, je voulais leur offrir un spectacle où je m’investissais totalement de A à Z. Et d’ailleurs je suis très heureux parce qu’ils me suivent encore maintenant… Donc, je cherchais un texte super bien écrit, quelque chose de beau, de culturel, avec beaucoup d’émotions, parce que moi j’aime bien l’émotion… C’est qu’on peu aussi rire mais aussi pleurer.
Oui, ce n’est pas un spectacle où l’on ne fait que se taper sur les cuisses.
Stéphane : C’est une comédie immortelle, c’est une comédie masquée hein, parce qu’il y a beaucoup d’émotion.
Veux-tu rajouter quelque chose ?
Stéphane : Voilà, je voulais te remercier d’être venu voir ce spectacle, parce que je suis très touché quand les gens viennent voir mon travail. Pour un artiste c’est ce qu’il y a de plus important.
Merci Stéphane d’avoir pris le temps de me répondre.

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Ce spectacle est amené à « tourner » et il sera certainement programmé de nouveau dans une salle de la région.
Avant de terminer cet article, je ne peux que vous conseiller d’aller consulter une courte biographie de l’auteur, en cliquant ICI.