Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

23/03/2009

Disparition

Tout d'abord, une annonce assez urgente :

L'association la Scène Déménage cherche un comédien bénévole ;
Il s'agit d'un rôle dans une comédie, à l'affiche à la mi-juin − « le Bérêt de la Tortue » ;
L'âge n'est pas précisé ;
Les répétitions se font une fois par semaine (le jour n'est pas défini).

Pour vous faire une idée, allez voir leur site en cliquant sur l'image. (l'ergonomie est inhabituelle, mais on finit par s'y faire)

Illustre-Casting.JPG

Ce site est désormais en lien sur la Colonne de Gauche.

Il y a les sites qui viennent allonger la liste, mais il y a ceux qui en disparaissent.
Celui de la Cie Alcantara tout d'abord. Sa fondatrice m'a déclaré que cette structure était mise en sommeil. Que vont faire chacune des membres (compagnie composée exclusivement de femmes...) se réuniront-elles de nouveau un jour ? Je n'ai pas pu obtenir plus de précision. C'est en tout cas fort dommage car leurs productions étaient souvent d'une grande qualité. (cliquez ICI pour relire un compte-rendu)

Le second site qui n'apparaît plus dans la liste de liens est celui de « Babeth (et Piaf) », qui présentait les spectacles d'une chanteuse, Élisabeth, et son répertoire des chansons d'Édith PIAF. Les dernières nouvelles remontent, elles aussi, à 2007.(cliquez LA pour relire l'interview)

En effet, il me semble que cette fameuse Colonne de Gauche n'a d'utilité que si l'on est sûr de trouver au bout des sites qui sont mis à jour régulièrement.

19/10/2008

Être ou ne pas être

Il y a fort longtemps, c'est-à-dire à une époque où je n’étais pas encore tombé dans le Spectacle Vivant, j’avais lu une interview consacrée à Francis LALANNE. Ce chanteur à la chevelure aussi longue que ses bottes venait de s’improviser comédien, et devait assumer le rôle titre dans le « Dom Juan » de MOLIÈRE.
Parlant de la préparation de son travail, il résumait ainsi : « MOLIÈRE a écrit ce rôle pour moi ! » ; et d’expliquer qu’il ÉTAIT Dom Juan, que ce personnage avait exactement son profil.
J’ai repensé à tout cela lorsqu’on tenta de m’apprendre à travailler un rôle. Comme beaucoup, je suis désormais convaincu qu'aucun artiste ne peut prétendre correspondre exactement à un personnage du répertoire.
Cela pour deux raisons — « dont chaque est suffisante seule » pour parler comme Cyrano.

Tout d’abord, les auteurs dramatiques ont très tôt réfléchi sur la question des personnages. Et notamment sur les fameux « caractères ». (Notons au passage qu'en anglais, « personnage » se dit « character » et a la même racine grecque que « caractère » : « signe gravé avec un poinçon » puis « empreinte », « marque ». A l’inverse, en anglais, « character » signifie aussi bien « personnage » que « rôle » ou « acteur ».) En Angleterre, en France ou en Italie, dès le XVIème siècle, on construit peu à peu des archétypes, ressemblant chacun à tout le monde en général et à personne en particulier.
Car, si on se contenta au début de définir un personnage par son seul caractère dominant, on évolua rapidement vers des personnages pourvus de plusieurs facettes, définissant un catalogue d'êtres à la fois caricaturaux et complexes.

Ensuite, lorsque Francis LALANNE nous dit « Je suis le personnage », il tue par ces mots un des grands plaisir de l'artiste, celui de partir à la découverte. En matière d’art, il ne faut pas penser à son confort : « Ça par exemple, quelque heureuse coïncidence ! je suis fait exactement comme le Marius de PAGNOL ! J’ai sa démarche, ses gestes, sa logique et les mêmes goûts que lui. Mais alors, quelle coïncidence vraiment très heureuse : je ressemble également comme deux gouttes d’eau au Platonov de TCHÉKOV ! La même folie, le même vocabulaire, les mêmes habitudes. Je n’ai rien à faire, il me suffit d’être moi-même pour jouer l'un et l'autre. »

Souvent, les journalistes qui interrogent les acteurs leur demandent quels sont leurs points communs avec les personnages qu’ils interprètent. Cette question ne me plait pas. En effet, elle laisse supposer qu’un comédien doit forcément avoir des ressemblances avec le personnage pour qu’on lui confie le rôle.
Il est vrai qu’un metteur en scène va préférer demander à une femme d’incarner une femme, et à une personne âgée de jouer une personne âgée ; mais ce n’est pas une règle d’or : dans le théâtre grec antique comme dans l'Europe de la Renaissance, beaucoup de rôle féminins étaient joués par des hommes. De plus, confier un rôle à contre-emploi peut se révéler payant par le nombre de possibilités nouvelles qui s’ouvrent, par la multiplication des voies offertes à la création.
En tout cas, un bon professeur d'art dramatique doit s'efforcer de préparer ses élèves à assumer n'importe quel rôle et toutes les situations possibles.

Cette impression d'être soi-même l'exacte copie d'un personnage vient peut-être du fait que, comme le suggère Michel BOUQUET, chaque être humain porte en lui l'ensemble des caractères humains, mais n'en développe que quelques uns. Le travail de l'acteur étant alors d'aller puiser au fond de lui ce qui s'y trouve enfoui, caché, et qu'il ne soupçonnait pas.

[Pour ne pas faire trop de peine à ses fans, je précise que le chanteur argentino-libanais avait eu, grâce à ce rôle, un prix décerné par la ville de Marseille en 1988, ainsi que 2 nominations aux « Molières » de 1996 pour L’Affrontement (" Meilleur acteur " et " Révélation de l’année ").]

____________________________________________________________________________________

Avant de terminer cette note, je souhaite rapporter ici deux annonces de spectacle :

Le théâtre de la Semeuse présente

Le Renégat - ALBERT CAMUS

Une adaptation scénique de la nouvelle Le Renégat ou un esprit confus, extrait du recueil L’exil et le royaume (éditions Gallimard).
Mise en scène : Marie-Jeanne LAURENT
Avec : Paul LAURENT

1957, la guerre d’Algérie fait rage. Les exactions ensanglantent les deux camps ; en une sorte d’écho troublant, Camus nous propose une étrange fable sur le fanatisme religieux.
« Aller sur la mer de cailloux bruns, interminable, hurlante de chaleur, brûlante de mille miroirs hérissés de feux, jusqu’à cet endroit, à la frontière de la terre des noirs et du pays blanc, où s’élève la ville de sel… »

vendredi 24 & samedi 25 octobre à 20h30
Tarif : 6, 10 & 15 €uros
Renseignements & réservations 04 93 92 85 08
Théâtre de la Semeuse
2, montée Auguste Kerl
(Prolongement de la rue du château) 06300 NICE

Enfin, le tout nouveau Théâtre du Port fait encore appel à Stéphane EICHENHOLC, qui signe la mise en scène de

Ay Carmela !

Une pièce de José Sanchis de SINISTERRA
Paulino et Carmela, artistes de variété en tous genres parcourent la campagne pendant la guerre d'Espagne. Réquisitionnés par les Franquistes, les voilà obligés de jouer leur spectacle devant un parterre de généraux victorieux les obligeant aussi à humilier les vaincus, de jeunes républicains condamnés à mort. Pour sauver sa vie et celle de Carmela, Paulino se soumet aux ordres...
Le titre emprunte celui de la célèbre chanson des républicains espagnols et des brigades internationales,
AY CARMELA ! connue aussi sous le nom EL PASO DEL EBRO.
La pièce à sa création a été joué pendant plus de deux ans, avant de tourner dans toute l'Espagne. Traduite dans plusieurs langues, elle a été représenté dans une quinzaine de pays.
AY CARMELA ! est un grand succès du théâtre espagnol de l'après franquisme. Elle a été portée à l'écran par Carlos SAURA avec Carmen MAURA dans le rôle titre .

Les 24, 25, 26 et 31 octobre et les 1er, 2, 7, 8 et 9 novembre.
Les vendredi et samedi à 20h30 et les dimanche à 16h00.

Théâtre du Port
5, place Île de Beauté (sous les arcades, à droite de l'église)
06300 NICE
Réservations & renseignements au 06 62 58 55 05 – 04 93 56 47 62
Tarif 15 €uros – Réduit 10 €uros

18/12/2007

Manon des Sources

Une nouvelle rubrique viens de faire son apparition ici ! Vous allez très vite deviner de quel sujet elle traitera…

URGENT : Le Théâtre du Verseau de Cannes recherche pour « Manon des sources », d'après Marcel PAGNOL :

 

- 1 comédienne pour le rôle de Manon
Age : 20 ans
Blonde ; Sauvageonne
Minimum 2 ans d'expérience

- 1 comédienne pour un double rôle (Delphine / Amélie)
Age : entre 60 et 75 ans

- 1 comédien pour le rôle d'Ugolin
Age : 30 ans
Brun
Minimum 2 ans d'expérience

- 1 comédien pour le rôle de Bernard (l’instituteur)
Age : 30 ans
Brun
Minimum 2 ans d'expérience

- 3 comédiens entre 45 et 55 ans pour les rôles de Pamphile (un villageois), Philoxène (le Maire) et l'ingénieur

 

Casting :

samedi 12 janvier 2008 à partir de 14h30 (sur rendez-vous)
7, rue d'Oran 06400 CANNES

 

Répétitions :

à partir du 6 février à CANNES

 

Premières représentations :

30 et 31 mai 2008 à l'espace Miramar à CANNES
juin-juillet-aout « Estivales » Conseil Général 2008
tournée prévue

 

Contacter :
Philippe LECOMTE
metteur en scène
06 20 10 23 04
ou
Gilles GAUCI
30, avenue du Camp long
Les Jacarandas B
06400 CANNES
gcigilles@aol.com
06.82.14.34.52

 

Pour vous faire une meilleure idée de cette compagnie, allez donc jeter un œil sur leur site en cliquant ICI. (Ce site va rejoindre ceux déjà inscrits sur la désormais familière colonne de gauche « Les Artistes, les Compagnies, les Salles »)

Je terminerai le premier article de cette rubrique en disant que l’expérience d’un casting est toujours positive, même lorsque l’effort n’est pas couronné par l’obtention d’un rôle. En effet, il est bon de se retrouver confronté à ce genre d’exercice, à ses exigences très diverses. Cela permet de remettre les choses à leur place et de garder les pieds sur terre.

Et puis, toutes proportions gardées, c’est un peu comme un coureur cycliste qui participe au Tour de Suisse pour préparer le Tour de France. Le casting peut être, pour certains, éprouvant : après une telle pression, aucun public ne paraîtra aussi impressionnant.

Attention, je n’ai pas dit qu’il fallait envoyer n’importe quel élève débutant se faire flinguer, la fleur au fusil. Mais c’est plus une question de maturité que d’expérience ; de solidité mentale face à une remise en question parfois un peu brutale.