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17/04/2009

Ca ne se voit pas

Cette annonce devait commencer par :
« Première ce soir de Ô les beaux jours de Samuel BECKETT »
Malheureusement, ce spectacle est annulé. Un spectacle annulé, cela me rend toujours triste.
Pas assez de spectateurs ? Des soucis dans la troupe ? Je le dis souvent, pour un projet qui voit le jour, combien restent dans les tiroirs !
Dommage. Cette pièce (crée aux Etats-Unis en 1960 et crée en France en 1963 avec Madeleine RENAUD) intégrait les directions de mise en scène écrites par l'auteur lui-même et que la Cie Série Illimitée avait choisi de suivre.
Moins connue que En attendant Godot, elle est tout aussi déroutante de prime abord : Le personnage principal, Winnie, est à moitié ensevelie en haut d'un monticule de terre. Elle trompe son ennuis, et l'idée de la mort, avec des mots, et des actes du quotidien.
Je pense toutefois que la compagnie trouvera le moyen de produire son spectacle une autre fois. Il serait surprenant qu'un tel investissement en temps et en travail soit laissé au placard.
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Heureusement, il nous reste une, et une seule, représentation d'un spectacle chanté (« encore un ! » vous exclamez-vous - Mais oui, ça vaut le coup...)
Ce samedi 18 avril à 21h00.

Prince.S
Conte de fées swing

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 « Et si le Père Noël affrontait le Prince Charmant en duel pour lui piquer la Princesse ? Ils règleront ça à coup de pompes manouches sans pitié.
Venez découvrir le spectacle de musique actuelle de la compagnie Une petite Voix m’a dit… dans un concert unique à l’Espace Magnan. Revu et corrigé au cours d’une longue et traumatisante séance d’hypnose sous Walt Disney. »

Espace Magnan
Rue Louis de Coppet
06000 Nice
Réservations – renseignement au 04 93 86 28 75

Clément ALTHAUS (Chant - Guitare – Prince)
Harmony GOMILA (Percus numériques et acoustiques - Chant - Princesse - blonde à forte poitrine)
Patros BUSUTTIL (Guitare - basse - chant - Père Noël exhibitionniste)
Texte et musique : Clément ALTHAUS

Pour se rincer l’œil et l’oreille, cliquez ICI ou encore LA

« Un conte musical étonnant, au cours duquel le trio déjanté et génial a chanté de la techno, du Bach, du flamenco... En tenue de prince, de Père Noël, de chat et aussi en vraie blonde de blagues. Melting-pot heureux et rythme tenu. Le tout mené presto avec même un duel rap improvisé. Une réussite.»
Midi Libre
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Ensuite, un spectacle auquel pourront assister les heureux habitants de la région grassoise (heureux car le Théâtre de Grasse a une programmation remarquable depuis quelques années, j'y reviendrai)

Entre Autre
De et par Jean ROCHEFORT

C'est une promenade en compagnie des auteurs qu'affectionne ce grand comédien, ainsi qu'au milieu de souvenirs tour à tour drôles et touchants.
Dans cet exercice proche du one-man-show, il est épaulé par un accordéoniste réellement virtuose : Lionel SUAREZ. Celui-ci nous montre tout ce que l'on peut faire avec un pareil instrument (ou plutôt : tout ce qu'il peut faire !)

J'ai assisté à ce spectacle au TNN, le mois dernier, ainsi qu'à celui de Fabrice LUCHINI, dans un genre assez proche.

Malgré tout le talent que je reconnais à ce dernier, malgré toute sa légende - méritée - qui le précède, j'ai quand même préféré le côté « familial », non fabriqué de Jean ROCHEFORT.

Les premiers jours, j'avais stupidement conclu que celui-ci était tout simplement moins précis, moins technique que Fabrice LUCHINI, mais c'est une erreur. Le comédien à la moustache sait parfaitement mener sa barque, mais ça ne se voit pas ! C'est lorsque la technique devient transparente qu'elle est parfaitement maîtrisée.

Théâtre de Grasse
2, avenue Maximin Isnard
GRASSE

Renseignements – réservations : 04 93 40 53 04
Tarifs : 34 – 31 - 22 €uros
(C'est un peu cher, parfois le Théâtre de Grasse pratique des tarifs plus élevés que la moyenne ; parfois seulement. C'est son seul défaut.)

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Enfin, tout le week-end, se jouera

NOCES DE SABLE


Par la Cie La Java
Avec : Claire DEVAL et Ali BOUDIAF

 

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La pièce de théâtre du prix Goncourt (niçois !) Didier Van CAUWELAERT, raconte l’histoire de Sylvie, écrivain. Son amant l'a quittée. Elle en a perdu son inspiration : elle ne parvient à écrire que si elle a un modèle sous les yeux et une émotion au coeur. Elle va vouloir se suicider. Bruno est jardinier, un homme simple mais bon gars. Sa femme l'a trompé. Il va vouloir lui aussi en finir avec la vie. Mais Sylvie se donne une dernière chance : elle engage Bruno comme jardinier, à durée déterminée, pour voir. Bruno est encore mieux que prévu : brusque, attirant, insaisissable. Dans un roman, il ferait merveille. Pourquoi ne pas le transformer en personnage, le croquer vivant ? Le posséder au sens propre comme au figuré ? Mais le garçon comprend vite les intentions de son séduisant bourreau. La proie sort ses griffes, la victime devient geôlier.

Catherine LAUVERJON, qui a dirigé les comédiens, nous explique :
 « C’est l’Écriture qui guide la pièce, en est le fil conducteur ; Didier Van CAUWELAERT se glisse au féminin dans le personnage de Sophie pour exprimer à quel point le désir de “l’autre” est un moteur pour l’imaginaire et la création, même si “l’objet” de ce désir (l’autre), doit être sacrifié aux seules fins d’une fiction restituée grâce à l’Ecriture.
Mettre en scène Noces de sable, c’est arriver à concilier la “réalité” et la “fiction”. La réalité c’est la puissance du désir, et les acteurs qui incarnent les personnages doivent jouer sur une gamme émotionnelle très riche, très réaliste : affective, sensuelle, morale, idéologique… sans oublier l’humour ; c’est dans ce sens qu’ils doivent être dirigés… La fiction c’est le rapport à l’Écriture, au livre qui s’écrit au fur et à mesure que la pièce se déroule, donnant l’impression que c’est la fiction de l’Écriture qui invente la réalité du couple, en est le maître ; un sentiment d’étrangeté se dégage. La scénographie doit “inventer” cette étrangeté, le décor doit être intemporel, épuré, afin de placer les per- sonnages hors du temps, hors des contingences matérielles. Il serait intéressant aussi d’avoir recours à des effets scéniques qui déplacent la réalité, une manière de “raconter”, de placer le public dans une fiction… Le symbolisme du sable est omniprésent, par l’adéquation évidente qu’il y a entre les caractéristiques du sable et l’union du couple. Je dirais aussi, pour terminer, que le sable peut aussi être signifié d’une manière impalpable, invisible, mais sonore : “Le chant des dunes”. C’est le son créé par les grains de sable qui, sous la pression du poids, dévalent le long des dunes, composant un chant étrange et beau. »

Je rajouterai que je connais bien les deux comédiens qui joueront ce week-end. Ils ont du charisme et du talent. (Comme beaucoup, ils ont aussi besoin d’être très bien dirigés pour révéler tout leur potentiel. Nous verrons bien.)
D’autre part, ce spectacle a déjà "tourné" dans la région, on dit qu’il est "rodé".
Conclusion : j’espère bien pouvoir y aller samedi.

 

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Auteur : Didier Van CAUWELAERT
Direction d'acteur : Catherine LAUVERJON
Scénographie : Dom CORRIERAS
Avec la participation aux décors de Lydie DASSONVILLE (réalisation des sculptures)

Les vendredi 17 et samedi 18 avril à 21h00
Le dimanche 19 avril à 15h00

Au Théâtre de la Cité
3, rue Paganini
Nice

Tarifs : 10 – 15 €uros
Renseignements et réservations au 04 93 16 82 69

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