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15/09/2010

Tout bouge, tout change

En effet, nous aurons eu cette année pas moins de trois changements de salles de théâtre, pour la seule ville de Nice.

On se souvient qu’au mois de juillet, Henri LEGENDRE a fermé son théâtre de l’Alphabet, ouvert 26 ans auparavant — les locaux étant repris par le théâtre de l’Eau Vive (cliquez ICI pour lire l’article).

Le théâtre de la cité, à son tour, devrait changer de direction. Jeune homme de 75 ans, Meyer COHEN en fut son fondateur et infatigable animateur depuis 1994. Cette année-là, il installait son théâtre dans les locaux de l'ancien cinéma REX, après une première expérience théâtrale, de 1976 à 1991, avec le Théâtre 12.
Cette salle — qui jauge presque 200 places — devrait être reprise par la Cie Miranda. Affaire à suivre…

Ca et la-Tout bouge tout change-01.jpg

Le théâtre Trimages, c’est plus triste, fermera définitivement à la fin de l’année 2010. Marie-Claire BLANCO, qui fonda ce lieu 20 ans auparavant, nous explique que des travaux de réfection, nécessaires mais trop onéreux, l’obligent à stopper cette aventure.

10/09/2010

Les bons plans

Toutes ces années passées à côtoyer le Spectacle Vivant m’ont permis, parfois, de me retrouver dans des "bons plans". Je me souviens notamment d'une escapade aussi soudaine qu'inattendue :
Au début de la saison 1999-2000, vers la fin du mois de septembre, le père d'une de mes amies appela sa fille à la rescousse. Il était alors conseiller municipal de la ville de Cuneo, dans le Piémont, en Italie. Son équipe était en train de mettre sur pied le premier festival transalpin du livre de Cuneo. Il avait été prévu, entre autres, des animations assurées par une compagnie locale.
Cette compagnie s'était désistée au dernier moment. Le papa-conseiller municipal, sachant que sa fille s'intéressait de près au théâtre, lui avait alors demandé de recruter ses connaissances pour assurer au pied levé les animations prévues. C'est ainsi que je me retrouvais dans un groupe de cinq personnes, avec seulement trois jours devant nous pour préparer un travail présentable.
Il y avait plusieurs tâches à prévoir, dont une improvisation menée sous le chapiteau principal, et qui consistait en un débat entre de faux écrivains. (Le public n'avait pas été avertit, il devait se rendre compte lui-même de la supercherie au fur et à mesure que le débat prenait un ton surréaliste et burlesque.)
Puis, le samedi soir, nous fumes conviés au Théâtre Municipal Giovanni Toselli, magnifique théâtre à l'italienne (avec les étages de balcons en demi-cercle, le parterre, la décoration rouge et or...) Il s'agissait pour nous d'interpréter les textes d'auteurs absents, ou bien ne souhaitant pas le faire eux-mêmes, le tout devant une assemblée d'écrivains italiens et français.
L'un des textes qu'on nous avait donné à interpréter (trois jours plus tôt) était parfaitement incompréhensible, ou du moins n'évoquait rien pour nous, sinon qu'il semblait parler de l'artiste devant sa feuille blanche.

Illustre-les bons plans-Teatro Giovanni Toselli-01.jpg

Nous étions donc là, ce samedi soir, derrière le rideau, au milieu des techniciens… et habillés de notre plus beau costume. En effet, notre amie nous avait prévenu, à Cuneo on a l'esprit un peu bourgeois : hors de question de monter sur une scène ou même un podium sans être vêtu correctement. Tailleur donc pour les filles ; et pour les hommes, costume cravate. Oui mais voilà, ce n'était pas encore assez, et arrivé devant l'entrée du théâtre, on me fit remarquer que mon costume était clair, et qu'il fallait un costume sombre ! Plus le temps d'en trouver un de rechange.
Comme le disait Jean COCTEAU, « Puisque ces mystères me dépassent, feignons d’en être l’organisateur. » Nous primes le parti de partager le texte en deux moments : celui où l'écrivain pensait, et celui où l'écrivain... écrivait. Lorsqu'il pensait, je disais le texte, en voix off, caché dans les coulisses ; et lorsqu'il écrivait, mes camarades restés sur la scène prenaient le relais, incarnant la plume et les mots.
Moi, petit comédien débutant, invité à jouer en Italie dans le cadre d'un festival, dans un magnifique théâtre, et ne pouvant absolument pas me montrer — même pour les saluts ! La chose fut à la fois frustrante et pourtant tellement féerique.
J'eus malgré tout ma récompense car, dans les couloirs, alors que j'essayais difficilement de participer aux conversations — en italien, le plus souvent — les spectateurs qui entendaient ma voix la reconnaissaient et me serraient chaleureusement la main pour me féliciter.
Pour terminer ce récit, je tiens simplement à renouveler ma gratitude envers tout le personnel du Théâtre Municipal Giovanni Toselli pour son accueil et son aide, ainsi qu'à la ville de Cuneo qui nous a reçu comme des princes. Ces remerciements sont un peu tardifs mais très sincères.

27/08/2010

Les dernières du Coursier

« Après 200 représentations venez assister aux 1O dernières du Coursier. »

Pour ce spectacle, je peux faire toutes les louanges et autres dithyrambes les plus élogieuses. Et pour une raison bien simple : j’ai participé à la création de cette comédie absolument hilarante il y a maintenant deux ans.
Personne alors ne faisait confiance à Alfred, pourtant fort de 10 ans de one-man-show (ainsi que 10 autres années en tant que guitariste de blues, ce qui sert toujours dans le monde du spectacle Vivant).
Il m’a fait lire un de ses manuscrits, puis m’a demandé si ça me plairait de monter ce spectacle avec lui. Nous avons répété tous les mardis soir pendant six mois, améliorant sans cesse le scénario et les dialogues, tout en peaufinant la mise en scène.
Puis ce fut le baptême du feu, au mois de juin et… un très grand succès, je puis l’affirmer sans fausse modestie.
Motivé par cette réussite — pas facile au mois de juin, alors que l’Euro de football faisait planer son ombre sur les salles vides — il a été décidé de programmer notre « Coursier » toute la saison 2008-2009 au Théâtre du Cours. Pour cette période, j’étais engagé ailleurs et ne pouvais pas revenir sur ma promesse, c’est donc mon camarade Frédéric SCOTTO qui m’a remplacé, et qui a eu le plaisir de prolonger le succès de cette comédie, en la jouant plus de 200 fois. Il sera encore présent aux côtés d’Alfred pour ces dernières dates à Nice.

A l'affiche-Alfred-01.JPG

 

C’est donc un spectacle rodé, porté par une forte complicité entre les deux comédiens, que je vous propose d’aller voir ; un duo qui repose sur le système de l’emmerdeur et de l’emmerdé. La mise en scène utilise largement l’absence de quatrième mur ; c'est-à-dire que les comédiens s’adressent au public, voire le font participer lorsque l’ambiance s’y prête…

Cet événement a lieu au théâtre ATHENA, rue Alsace-lorraine à Nice.
Ce lieu, qui a été crée il y a un an à peine, possède une bonne acoustique et peut accueillir 100 spectateurs.

Réservations : 04 93 53 24 83 et 06 34 41 55 81
Et aussi dans les points de vente habituels : Fnac, Ticketnet, carrefour, Cityvox, billet reduc… etc.
 
Ce soir, vendredi 27 août ;
mardi 31 août, mercredi 1er, jeudi 2, vendredi 3 et samedi 4 septembre ;
mardi 7, mercredi 8, jeudi 9 et vendredi 10 septembre.
Chaque représentation est à 20h00.

06/08/2010

Un blog

Merci à Stéphane EICHENHOLC, qui m'a communiqué l'adresse de ce blog, consacré au Festival d'Avignon (le ON et aussi le OFF).
Les derniers articles sont forcéments « récapitulatifs » et aussi un peu « commémoratifs » ; il vaudra mieux aller lire les billets consacrés à un sujet précis.

Cliquez sur l'image pour accéder au site.

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03/08/2010

Déménagement

Ce modeste petit blog vous apporte un scoop, un vrai, car l’information n’était connue d’aucun journal : le Théâtre de l’Alphabet, qui vient de fermer au début du moi de juillet, va être repris par Fabienne COLSON et David BANCEL.
Ils prennent en effet le risque de transférer leur tout nouveau Théâtre de l’Eau Vive (ouvert en décembre 2009 !) dans les anciens locaux du Théâtre de l’Alphabet.
Le déménagement semble facile : ils partent du 19 rue Delille, à Nice, pour rejoindre le 10 bd Carabacel, deux rues plus loin.
Et pourtant ; leur préavis pouvant perdurer six mois, ils devront assumer deux loyers pendant tout ce temps !

Mais ils sont motivés, car les volumes et l’emplacement ne sont pas les mêmes. Ils ont donc décidé de tenter le pari de faire revivre ce lieu.

Ca et la-Déménagement-Fabienne Colson-01.JPG Ca et la-Déménagement-David Bancel-01.jpg

Ce genre d’initiative mérite d’être soutenue, me semble-t-il, car des artistes qui assument la charge d’un local ne sont pas des tocards. Ils ont des rêves, ils ont des idées, mais ils passent à l’ACTE ; et ils affrontent des difficultés qui sont bien réelles.
Car enfin, point de salle, point d’événement et point de compagnie. (Oui, je sais, il reste les spectacles de rue, qui se portent ma foi plutôt bien, mais qui ne représentent qu’une petite fraction du Spectacle Vivant…)

16/07/2010

Dialogues à la radio

Je les ai vus — et entendus — plusieurs fois, ces fameux Diablogues.
Écrits au départ pour la radio par Roland DUBILLARD, cette pièce à sketches est devenue célèbre dans les années 70’s.

« Une partition musicale à deux voix, une petite merveille d'humour absurde, un texte agile, drôle et intelligent. Ce spectacle, composé de plusieurs sketches, peut être joué en théâtre d'appartement, en séminaire d'entreprise, dans un salon de coiffure, dans un commissariat de police, à la plage, dans un autobus, sur une scène nationale, dans un restaurant gastronomique (ou une pizzeria), dans un club de ping-pong ou tout autre lieu insolite ! »

Cliquez sur l'affiche pour regarder la bande-annonce de ce spectacle.

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Je conseille vivement ces Diablogues, déjà bien rodés, qui se joueront ce mardi 20 juillet à 20h00, au théâtre de la Semeuse, à Nice.
Tarif unique : 10 Euros
Renseignements et réservations sur http://www.mardiscomedies.fr/ (vous arriverez sur une page d’accueil, il suffira de choisir en haut l’onglet [Réserver en ligne], de choisir votre spectacle et de vous laisser guider).

10/07/2010

Alphabet

Pour ceux qui habitent Nice, vous le savez sûrement déjà : le Théâtre de l’Alphabet ferme définitivement ce soir, samedi 10 juillet 2010, Après 26 années d’existence.
Henri LEGENDRE avait d’abord ouvert son théâtre rue de Roquebillière, dans des locaux forts différents de ceux situés au 10, boulevard Carabacel.
De plus grande dimension, cette salle convenait bien alors aux mises en scènes contemporaines, non conventionnelles, telles que les affectionnait particulièrement Henri durant ces premières années.
Puis il s’installa dans les locaux que nous connaissons aujourd’hui. Même s’il conservera jusqu’à la fin ce goût pour les auteurs modernes, cette volonté de présenter au public des textes qui ne font pas forcément recette, il consacrera désormais tous les débuts de saison aux « classiques » : Molière (bien sûr) mais aussi Racine, Corneille, puis Musset et Marivaux… Ainsi, l’Alphabet est devenu LE lieu où des milliers de collégiens et de lycéens sont venus, de Nice mais aussi de tout le reste du département, découvrir les pièces dites « du répertoire ».
Avant de poursuivre, je vous demanderai de cliquer sur l’image afin de visionner une courte vidéo diffusée sur France-3 à ce sujet.

Illustre-Alphabet-01.JPG

 

 

Comme il est dit dans ce reportage, la formation fut l’autre action concrète menée durant ces vingt-six années. Et la présentatrice n’exagère pas du tout lorsqu’elle évoque ces milliers d’élèves qui se sont succédés. Plusieurs d’entre eux ont d’ailleurs réussi à mener une carrière d’artiste, dans notre région ou à Paris, sur la scène ou à l’écran, comme comédien et comme metteur en scène.
Toutefois, les élèves qui se sentiront orphelins ce soir, auront l’occasion par la suite de rencontrer et d’expérimenter d’autres formes d’expression théâtrale, et de compléter ainsi leur bagage.
En effet, même si Henri reste l’un des meilleurs professeurs que j’ai connus, savoir rire et savoir pleurer à la commande ne sont que les bases, pas le métier. Il faut ensuite répéter, jouer, répéter, jouer… etc.

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Mais puisque nous parlons de base : c'est en croisant des comédiens qui avaient été formés ailleurs qu'au Théâtre de l'Alphabet que j'ai pu découvrir ce qu'il leur manquait.
J'ai pu voir en négatif les bases que j'avais reçues et qu'il n'avaient pas.