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26/05/2010

Huis clos

Cette célèbre pièce de Jean-Paul SARTRE est à l’affiche les jeudi 27 mai à 21h00 et jeudi 3 juin à 20h00 au
théâtre de la Cité
3 rue Paganini à Nice

On m’annonce un prix relativement exceptionnel (et unique) de 10 Euros, au lieu des 20 habituellement pratiqués dans cette salle.

Les réservations se font au 06 62 21 04 64

J’avais déjà évoqué cette œuvre en parlant des « causes occasionnelles » (cliquez ICI pour relire l’article).
L’annonce que l’on me fait parvenir en parle aussi !

mise en scène de Meyer COHEN
avec Meyer COHEN, Danyele UZAN, Claire DEVAL, Philippe TESTORI

Un garçon d'étage introduit, dans un salon style Empire, Garcin le journaliste publiciste, Inès l'ancienne employée des postes et Estelle, la mondaine. Ainsi débute un hallucinant huis clos. Ils vont se livrer un combat de mots qui leur fera entrevoir le sens de la vie et de la mort. Ils s'interrogent sur leur damnation et se cachent sous le masque de la mauvaise foi. Chacun a besoin de l'autre pour exister, prendre conscience de soi : le regard de l'autre est aussi une menace.
La violence, l'humour, le désespoir et la révolte traversent cette pièce d'une simplicité diabolique et à la mécanique implacable.

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La naissance de Huis Clos par JP sartre
« Quand on écrit une pièce, il y a toujours des causes occasionnelles et des soucis profonds. La cause occasionnelle c'est que, au moment ou j'ai écrit Huis Clos, vers 1943 et début 44, j'avais trois amis et le voulais qu'ils jouent une pièce de moi, sans avantager aucun d'eux. C'est à dire, je voulais qu'ils restent tout le temps en scène. Je me suis demandé comment mettre ensemble trois personnes sans jamais faire sortir l'une d'entre elle jusqu'au bout de l'éternité.
C'est la que m'est venue l'idée de les mettre en enfer et de les faire chacun le bourreau des deux autres. »
« On meurt toujours trop tôt ou trop tard... » Inès
« Le bourreau c'est chacun de nous pour les deux autres... » Inès
« Ça m'est égal, lâche ou non pourvu qu'il embrasse bien... » Estelle
« Alors c'est ça l'enfer... Pas besoin de gril, l'enfer c'est les autres... » Garcin

THEATRE DE LA CITE - 04 93 16 82 69 (en lien Colonne de Gauche !)

 

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Ensuite, ce week-end à Carros, ne manquez pas le

14ème festival de théâtre de rue

Les 28, 29 et 30 mai 2010.

Pour plus d’info, cliquez sur l’image

 

Illustre-A l'affiche-Huis Clos-02.JPG

24/05/2010

Dans l’œil de la caméra

Hier, j’ai vu Dans Ses Yeux, film argentin de Juan José CAMPANELLA, Oscar du meilleur film étranger — et un des meilleurs que j’ai pu voir depuis longtemps.
Avec une sortie officielle le 05 mai 2010, il n’est programmé que dans une seule petite salle des Alpes-Maritimes, au Rialto de Nice, en V.O.
Camping-2 est programmé actuellement dans huit grandes salles du département.
L’aimable (et peu cultivé) Franck DUBOSC me fait encore rire. Toutefois, à 1 contre 8, le déséquilibre est trop grand.
La comédie grand public est une bonne chose, mais c’est une question d’équilibre.

Cette humeur un peu bougonne est en quelque sorte une suite du billet précédent, sur les critiques d’art.

 

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20/05/2010

Nouvel obs

Je reproduis ici un commentaire que j’ai laissé sur le blog de Mme Odile QUIROT, critique de théâtre pour le journal le Nouvel Obs. Je vous invite donc à lire tout d’abord son article, avant de retourner lire le mien, en cliquant ICI.

 

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 Photo Marcel Hartmann

 

 

Je souhaite défendre ici le rôle du critique, et tout à la fois dire mon désaccord avec l’analyse de Mme Odile QUIROT.

Les critiques d’art n’ont pas pour fonction d’être en conformité avec l’air du temps ou la mode. En effet, même s’il arrive qu’ils soient parfois à contre-courant de l'opinion publique, ce qui n’est quand même pas toujours le cas, je leur demande de dire ce qu’ils pensent, ce qu’ils ont ressenti et surtout, surtout, d'intéresser leurs lecteurs à l’art — le Spectacle Vivant en ce qui nous concerne.

De fait, il arrive que les propos d’un critique déçoivent les lecteurs qui se faisaient une toute autre idée de l’œuvre qu’ils avaient applaudie la veille ! Je les en conjure : point d’insulte, point de violence dans les propos, ce n’est pas vous qui êtes attaqués. Ce n’est pas parce qu’un critique a contesté la pertinence d’une œuvre que vous aimez sincèrement qu’elle remet en cause votre propre personne.
Il s’agit juste d’initier un débat contradictoire, intéressant et constructif. Or, en répliquant sur la personne de Mme QUIROT elle-même, le débat n’a plus lieu, tué dans l’œuf. Encore une fois, ce n’est pas l’ego du spectateur qui est visé par la critique d’un spectacle.

Avant de répondre à Mme Quirot, je terminerai la défense de sa profession par un exemple que je cite souvent, et que j’ai découvert en lisant un ouvrage sur le théâtre rédigé par Guy FOISSY, auteur français contemporain très joué dans notre pays :
Il nous raconte dans son livre qu’au XIXème siècle, un écrivain du nom de Frédéric SOULIER surpassait tous ses pairs dans le cœur du public de l’époque. Certains le situaient même au dessus de BALZAC par exemple. Quant à MUSSET, on riait de lui.
Qui pourrait aujourd’hui trouver un seul exemplaire de ses grandes œuvres ? Heureusement que l’on n’a pas brûlé les critiques d’alors, du moins ceux qui avaient osé dire qu’ils n’aimaient pas ce que tout le monde idolâtrait alors.

Je me tourne maintenant vers vous, Mme QUIROT, pour vous avouer que je n’ai pas vu cette production du Théâtre de la Madeleine.
Toutefois, même si une vidéo peut être trompeuse, l’extrait que j’ai pu voir me fait dire ceci :

Il me semble que Michel FAU n’a pas voulu faire une reconstitution réellement historique. Au contraire, il s’agit plus simplement de symbolisme afin de montrer un XIXème siècle vu par l’imaginaire collectif. Le jeu outré des comédiens, proche de l’expression corporelle, ce maquillage aussi, montre que le metteur en scène est plus du côté des théories de Vsévolod MEYERHOLD que de celles de Constantin STANISLAVSKI.
J’admets parfaitement qu’on puisse ne pas aimer, mais il ne s’agit pas, selon moi, d’une maladresse, mais bien d’un parti pris.

Et ce parti pris n’est pas si mauvais qu’on pourrait le croire. Car dans l’extrait présenté (par la chaîne TF1), la version de Michel FAU est immédiatement suivie par celle de Jean-Louis MARTINELLI, qui a votre préférence. (Cliquez ICI pour visualiser cet extrait / désolé, mais il y a quelques secondes du pub avant la vidéo!) Il y a un effet de contraste saisissant : la version avec Audrey TAUTOU qui paraissait presque grotesque semble alors, en comparaison, avoir beaucoup plus de personnalité. La version de Jean-Louis MARTINELLI semble au contraire manquer d’imagination, de relief. La pièce d’IBSEN est dure, lourde à porter ; si en plus de cela nous avons des comédiens qui la jouent « quotidien », on frise l’ennui.

Il ne s’agit donc pas, de mon point de vue, de « comprendre Ibsen », comme le suggérait l’un des commentateurs. Il s’agit, pour un metteur en scène, d’apporter son point de vue et donner à voir une œuvre dramatique qui était seulement écrite (ce qui tendrait à confirmer qu’un spectacle est comme un trépied : auteur — metteur en scène — comédiens ; que l’on retire l’un des trois et la pièce tombe à l’eau).

Je terminerai ce commentaire en précisant que j’ai déjà vu Une Maison de Poupée au Théâtre de Nice, il y a bien vingt ans de cela, dans une mise en scène d’Isabelle NANTY, avec Sandrine DUMAS dans le rôle de Nora.
C’est à la suite de cela que j’ai décidé de faire du théâtre.

13/05/2010

Histoire d’Ô

Tous ceux qui auront la chance d’être disponible ce samedi 15 mai prochain, n’hésitez pas un instant à vous rendre à Beausoleil pour écouter (et voir)

L’Ô à la Bouche
loop-poésie pour deux voix


« Vous connaissez l’histoire de l’Amour fou ? Comment il a vécu ; comment il est mort ? Ça vous a plu ; vous en redemandez encore ? Alors, écoutez comment en mettant bout à bout ses chansons, nous racontons l’histoire de la Passion selon Serge. »

 

A l'affiche-l Ô à la Bouche-01.JPG

 

Je connais bien Marie-Pierre FOESSEL : chanteuse à la fois très pro et dotée d’une fantaisie communicative, elle est douée d’un talent certain.
J’avais déjà assisté à la première mouture de son spectacle (cliquez ICI pour relire l’article). Mais d’après le message qu’elle me fait parvenir, il s’agit d’une refonte importante : « Ce projet est totalement différent du précédent. C’est un spectacle de théâtre musical à part entière. On y raconte une histoire d'amouravec toutes ses vicissitudes ! La musique est réécrite au gré de nos voix (uniquement les voix, pas de piano, guitare ou autres instruments) ; nous utilisons des "loops" et effets pour créer les accompagnements. Nous avons mis un an à l’écrire. »

Je vous le répète : à Beausoleil, ce samedi soir, vous allez vous régaler !

Mise en scène et direction d’acteurs : Philippe LECOMTE — Cie Voix public
Conception : Marie-Pierre FOESSEL
Direction musicale : David AMAR
Création lumières : Philippe MAURIN
Ingénieur du son : Christophe POULIGNIER
Organisation : IMAGO production - David BENAROCHE

www.myspace.com/oalabouche


Samedi 15 mai à 20h30
Théâtre Michel Daner
27, bd de la République à Beausoleil
Réservation : 04 93 78 87 00

Tarif : 10 €uros

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L’autre proposition de sortie est plus "risquée", dans la mesure où je ne connais que le lieu et deux des artistes.
La proposition m’a pourtant séduite. C’est ce que l’on appelle une « performance », et qui peut aboutir à quelque chose de très créatif.

FEMMES SOUS PERF

La Cie ICI COMME AILLEURS propose trois performances artistiques, confrontant des fragments de textes littéraires ou dramatiques avec des dispositifs multimédia, à l'intérieur d'installations plastiques.
La danse crée le lien avec les mots et les images, et par le mouvement, dialogue avec les représentations du corps.

Les thèmes abordés seront :
la représentation du principe féminin et sa relation avec le masculin ;
le passage du sujet à l'objet et de l'objet au sujet ;
la merchandisation du corps.

 

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1ère installation : « Dialogue 2 Tours ».
Deux tours, deux voix qui s'élèvent... Paroles de femmes qu'on devine, qui se donnent à entendre mais pas encore à voir.
2ème installation : « Perf sur lieux de vente ».
Deux femmes posées comme des objets prêts à être consommés, leurs bouches en gros plan sur des écrans vidéos, des mots pleins les lèvres..
3ème installation : « le Lien ».
La danse est une ardoise, les mouvements une écriture, Le Lien aux corps peu à peu...

Conception : Lila BOUDJEMA
Réalisation : Philippe MAURIN
Interprétation : Emma LAURENT, Émilie PIRDAS, Lila BOUDJEMA

 

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MUSEAV
10 bis place Garibaldi à Nice
Samedi 15 mai à 20h30
Tarif : 6 €uros

Philippe MAURIN
Plasticien Scénographe
Philimaur@orange.fr

Tél : 06 84 01 13 38

01/05/2010

les Martyrans

Bonjour et bienvenus au Théâtre de la Semeuse. Attention : les autorités du Consulat de France au Cameroun n’ayant pas délivré les visas aux artistes, le spectacle « les Martyrans », prévu les vendredi 30 avril et samedi 1er mai à 20h30 et le dimanche 02 mai à 15h00 est annulé. Merci de votre compréhension.

 

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C’est le message que nous entendons sur le répondeur de l’association la Semeuse. L’annulation d’un spectacle est une bien triste nouvelle. Je vais essayer d’obtenir plus de précisions.

26/04/2010

Solo Para Paquita

Vendredi 23 au soir, j’ai assisté pour la première fois à une représentation en appartement. Nous étions 22 spectateurs à nous être déplacés jusqu’au boulevard Carnot, près du quartier du port, chacun apportant quelque chose à grignoter ou à boire. Notre hôte — ancien danseur classique — nous a alors installés dans son grand salon, pour déguster un café avant la représentation.
La régie était prête : un PC portable équipé d’une paire de tweeters et d’un caisson de basse pour la bande son — de la musique, composée pour ce spectacle par Mathieu GEGHRE ; deux ou trois lampes de salon et autres halogènes ainsi qu’un petit projecteur, habillé d’une gélatine bleue.
La pièce pouvait commencer : un monologue, écrit par le dramaturge espagnol Ernesto CABALLERO, dans lequel Paquita, une femme comme toutes les autres, se raconte. Elle raconte ses petites superstitions, ses soirées au Bingo, puis sa rencontre, sa passion pour un homme qui la trahira… et qu’elle va tuer. On apprend alors que ce que nous venons d’entendre n’est qu’un rappel du passé, et que le public, avec la comédienne, participe à une thérapie de groupe. Puis d’autres tiroirs vont encore s’ouvrir, les spectateurs étant une fois de plus manipulés, jusqu’au dénouement final.

 

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Fin, très bien écrit (et traduit), très bien joué, très bien mis en scène, on reste pantois devant une telle performance. A cela s’ajoute la parfaite adéquation de ce spectacle avec le jeu en appartement. Tout l’aspect "confession publique" est ainsi mis en relief sans recourir à aucun artifice, et pour cause : les spectateurs se retrouvent figurants du spectacle qui se déroule devant eux.
La formule, certes, n’est pas nouvelle. Mais quoi de réellement nouveau dans les théâtres ? A la nouveauté, je préfère de loin ce qui est créatif. Car ce n’est pas la même chose. Être créatif, c’est faire de la toute petite nouveauté. Cette accumulation de trouvailles et de rencontres, de décisions périlleuses. C’est cet ensemble de réglages qui est inédit, sans être révolutionnaire.
En effet, ces dix dernières années, on trouvait encore des troupes de théâtre qui installaient un écran vidéo sur la scène, juste pour dire que c’était nouveau, moderne et autres balivernes…

 

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Le Spectacle Vivant est aussi affaire de rencontres. Pour cette pièce, ce fut entre Émilie PIRDAS, comédienne professionnelle (c'est-à-dire ayant le fameux statut Intermittent) et Isabelle BONDIAU-MOINET, autre comédienne professionnelle (c'est-à-dire ayant aussi du mal à conserver son statut d’Intermittente).
Émilie avait jusqu’à lors une expérience de comédienne, pas de metteur en scène. Ces dernières années, elle avait beaucoup travaillé avec la compagnie Sîn (on l’a vue dans Le Cri du Cœur) et avait ainsi participé à des créations collectives. Mais SOLO PARA PAQUITA était sa première mise en scène à part entière, le premier projet qu’elle a du porter seule.
Enfin, « seule » c’est une façon de parler, car Isabelle est LA comédienne qu’il lui fallait pour dire un texte aussi subtil, aussi travaillé et aussi structuré. On avait déjà pu admirer son travail au sein de la Cie Alcantara, dans Paroles d’Étoiles notamment.
Cette collaboration ne signifie nullement qu’elles aient chacune quitté leur compagnie respective, simplement qu’elles avaient envie de travailler ensemble.

Une autre metteur en scène expliquait que « ce monologue pourrait être le miroir déformant de nos fantasmes. La question du passage à l'acte, du fantasme à la réalité se développe devant nos yeux : Paquita passe à l'acte. »
Je préfère les explications d’Émilie PIRDAS qui souligne le fait que, femme ou homme, on se laisse parfois avoir par l’Autre, naïvement. Et cette souffrance, si bien écrite, ne doit pas être jouée avec rancœur, voire dans un esprit de contestation féministe trop convenu, mais avec cette même naïveté qui engendre de l’empathie pour ce personnage — qui, malgré tout, a assassiné quelqu’un !

 

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C’est un spectacle qui a été crée au Théâtre de la Semeuse en décembre 2009 (cliquez ICI pour relire l’article) puis joué au Théâtre de la Tour et au Théâtre du Port cette année.
Pour ces deux représentations en appartement, la participation était libre « pour nous aider à payer nos frais de communication et le travail fourni » comme il était indiqué dans l’annonce.
Dès que ce spectacle sera à nouveau à l’affiche, dans un théâtre ou dans un salon, il ne faudra pas hésiter une seconde à aller écouter cette Paquita vous raconter ce qui est «stimulant, amer et nécéssaire»

21/04/2010

C'est SUPER

Je me décide enfin à reparler de cinéma dans ce blog consacré au spectacle Vivant. Plus particulièrement de Super-8, ce format de pellicule qui était à la pointe de la technique il y a trente ans à peine. Aujourd’hui, ce support revient à la mode. Le grain de sa pellicule et même ses imperfections charment de plus en plus de cinéphiles.
Il existe d'ailleur un courant créatif basé sur un principe, le « tourné-monté ». Comme son titre l’indique assez bien, il s’agit de tourner un film avec une bobine de super-8, sans avoir le droit de retoucher quoi que ce soit. Une fois la pellicule introduite dans la caméra (beaucoup de caméras Super-8 circulent encore) il ne faut plus toucher à rien ; ni coupure, ni montage, ni triturage chimique, rien… Une fois le tournage terminé, on envoie la pellicule directement au labo pour développement, puis on découvre, en même temps que le public, l’œuvre finale.
Certaines associations comme les Straight8, à Londres, organisent ainsi des soirées — très prisées — où le public et les réalisateurs découvrent ensemble les productions venues de tous les pays du monde. (pour les anglophones, vous pouvez visiter leur site en cliquant ICI)

D’une façon plus locale, l'association REGARD Indépendant organise la production associative d’une nouvelle collection de films de court métrage autour du thème : « La première fois ».

 

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Les films seront réalisés en super-8 — noir & blanc ou couleur — sur le principe du "tourné-monté". L’objectif de cette opération est d’encourager la création locale à travers l'utilisation d'un format original dans un dispositif léger et économique.
La collection est ouverte à tout réalisateur débutant ou confirmé. Seule condition : être membre de l'association en 2010. Chaque réalisateur sélectionné reçoit une bobine de pellicule super-8 destinée à la réalisation d’un court métrage autour du thème proposé.
L'association prend en charge l’achat de la pellicule et son traitement. Les films finalisés seront inscrits au Short Film Corner lors du Festival de Cannes 2011. L'association met à disposition ses moyens propres pour le tournage.
L'association organisera la diffusion de la collection lors de ses manifestations ainsi qu'une édition en DVD.
Ceux qui sont tentés peuvent contacter
Vincent JOURDAN (président et fondateur de l’association) au 06 23 07 83 52.
Vous pouvez également télécharger le règlement complet en cliquant ICI.

J’hésite souvent à relayer ce genre d’information, alors même que je suis membre actif de REGARD Indépendant depuis cinq ans. C’est parce qu’il me semblait qu’il n’y avait absolument aucun lien avec le théâtre.
Puis ce matin, en me réveillant (là, je romance un peu) j’ai eu un éclair : il y a un lien ! De même qu’au théâtre, une fois que le comédien s’est "planté" il est trop tard pour faire machine arrière, avec ce concept du tourné-monté, une séquence ratée est une séquence irréparable, perdue.
C’est un peu comme du théâtre filmé, l’œuvre finale ressemble guère à du théâtre, ce n’est plus du spectacle vivant, mais c’est tout de même "en live". Il y a un risque identique.
Bien sûr, au théâtre, le public comprend sans qu’on le lui explique cette fragilité de l’œuvre qui risque constamment de s’écrouler. Tandis que lors d’une projection de Super-8 filmés en tourné-monté, il faut avertir les spectateurs des conditions du tournage, afin qu’ils puissent savourer l’habileté du réalisateur.

Enfin, je rajouterai que les personnes qui viennent voir ce genre de film ont toutes en commun cette curiosité de découvrir autre chose que des produits formatés pour le grand public. Des personnes qui ont en commun le goût pour les pellicules argentiques 8mm au grain si reconnaissable.
De même au théâtre, le public présent dans la salle n’est pas venu par hasard en zappant distraitement depuis son canapé, mais parce qu’il avait envie de découvrir un auteur ou un texte, et que pour cela, il s’est donné la peine de se déplacer.
Lorsque nous (REGARD Indépendant) organisons un tel événement, nous essayons de le faire dans des lieux inhabituels (caves et salles de concert, places publiques et même plages…) ; parfois, nous essayons aussi de mixer ce courant créatif avec d’autres forme d’arts (musiciens improvisant pendant la projection par exemple…).
Dans tous les cas, le public assiste à une séance hors du commun, qu’il n’aurait pas eu en restant chez lui, même en fouillant sur la toile.

 

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