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09/11/2010

L’improvisation, c’est Super ! (la belle bobine des comédiens)

Qu’est-ce qui m’a pris de parler de cinéma, lors du dernier article ? Ce n’est pas du Spectacle Vivant ça !
C’est que, il y a une petite surprise : durant ce festival de cinéma indépendant, le temps d’une séance, nous construirons une passerelle entre le grand écran et la scène.
Samedi 20 novembre, à 21h30, nous projèterons quelques courts métrages en Super-8, puis des comédiens seront là, en chair et en os, pour réaliser des improvisations ayant un lien direct avec les films projetés.

Je vous l’avoue, je suis à l’initiative de ce projet, et j’espère bien que la salle du cinéma Mercury (place Garibaldi à Nice) sera comble ce soir-là.
En effet, même si un comédien professionnel est sensé jouer de la même manière quel que soit le nombre de spectateurs, une salle bien remplie sera plus stimulante, surtout lorsqu’il s’agit d’improvisation.

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Les courts métrages que nous présenterons seront d’un format particulier : le « tourné-monté ».
L’article précédent explique ce concept assez simple : chaque participant utilise une seule bobine de film Super-8. Le réalisateur n’a pas droit au découpage ni au montage, ni au laboratoire. Une fois son film terminé, il rend la bobine — sans savoir si le film est techniquement réussi, car nous ne sommes pas en numérique, il n’y a aucun moyen de vérifier !
Lors de soirées organisées spécialement, tout le monde, réalisateurs et public, découvrent ensemble les œuvres produites.
Depuis quatre ans, l’association Regard Indépendant organise de tels événements, en imposant à chaque fois un thème (« sur la route », « insomnies », « à la vie, à l’amour, à la folie »… etc.) Ce sont quelques-uns de ces films qui seront projetés à nouveau.

Il m’a semblé qu’il y a une similitude entre ces deux performances :
Les comédiens sont privés du cadre du texte, ils vont devoir improviser sous les yeux du public, fabriquer quelque chose en peu de temps, sans pouvoir revenir en arrière.
De la même manière, les films ont été réalisés sans montage, les réalisateurs ont dû faire face à des contraintes précises.
Dans les deux cas, les spectateurs seront là pour voir, pour admirer l’imagination, voire les prouesses des artistes.
Car le public sera informé, c’est la clef du système.

Ces deux formes d’expression comportent en elles le même potentiel créatif mais aussi ces mêmes imperfections qui rappellent au public la fragilité d’une œuvre et l’incertitude qui préside à sa réalisation.

Ceux qui auront la chance d’être à Nice ce samedi 20 novembre à 21h30 n’auront que 3 Euros à débourser pour assister à cette expérience assez originale !
(Les plus courageux pourront ensuite assister à la 4ème Nuit du Cinéma : de minuit jusqu’à l’aube !)

28/10/2010

Rencontre

La 12ème édition des Rencontres Cinéma et Vidéo s'ouvrira le jeudi 18 novembre 2010 au VOLUME et se poursuivra jusqu'au dimanche 21 novembre au MUSEAAV et au cinéma MERCURY, à Nice.

Pendant ces quatre journées, la production régionale et indépendante sera mise à l'honneur à travers un format original qui fait un retour en force : le film super-8.
Au programme, de nombreux courts métrages, des rencontres avec les auteurs, de la musique, des cartes blanches à des associations partenaires, et la désormais traditionnelle Nuit du Cinéma qui sera consacrée au péplum (de minuit jusqu'à l'aube !)

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L’objectif de ce rendez-vous : permettre au public curieux de découvrir la production cinématographique régionale. Nous accueillerons entre autres Gérard COURANT, cinéaste atypique adepte du Super-8 pour une carte blanche comprenant quelques-uns de ses fameux Cinématons, portraits filmés de gens connus et moins connus.

L’association Regard Indépendant, organisatrice de cet événement, présentera à cette occasion sa nouvelle collection de super-8 tourné-montés réalisés sur le thème de « La première fois ».

Le concept du "tourné-monté" est simple : chaque participant utilise une seule bobine de film Super-8. Le réalisateur n’a pas droit au découpage ni au montage, ni au laboratoire. Une fois son film terminé, il rend la bobine — sans savoir si le film est techniquement réussi, car nous ne sommes pas en numérique, il n’y a aucun moyen de vérifier !
Lors de soirées organisées spécialement, tout le monde, réalisateurs et public, découvrent ensemble les œuvres produites.
Depuis quatre ans, l’association Regard Indépendant organise de tel événements, en imposant à chaque fois un thème (« sur la route », « insomnies », « à la vie, à l’amour, à la folie »… etc.)

Cette année, quatre réalisateurs allemands de Köln (Cologne -Allemagne) ont été invités à se joindre aux créateurs de la région. Une douzaine de films devraient être présentés en compagnie de la traditionnelle sélection des Straight 8 anglais (association londonienne d’où est partis ce phénomène) et d'une carte blanche au festival tourné-monté de Strasbourg.

La « Nuit du Cinéma » assouvira nos pulsions cinéphiles avec les courts métrages proposés par Héliotrope et deux longs métrages mythiques, deux péplums : Jason et les argonautes de Don CHAFFEY avec les créatures fantastiques de Ray HARRYHAUSEN et le délirant Monty Python, la vie de Brian, relecture décalée de la vie du Christ.

Cette édition poursuivra l'exploration des interactions entre images et musique avec les groupes Outcrossed, Les arbres qui marchent et Les Veines pour trois ciné-concerts en ouverture au Volume et au MUSEAAV.

Nous vous convions à découvrir le détail de cette 12ème édition sur notre site

www.regardindependant.com

Renseignements pour le public : 06 23 07 83 52 / regardindependant@gmail.com

13/10/2010

FALICOMÉDIES

C’est avec un mois de décalage que je parle de ce festival organisé sur la commune de Falicon du 8 au 12 septembre.
C’était le 8ème ! Huit années consécutives, c’est déjà une performance lorsqu’on sait toutes les difficultés qu’il faut surmonter.

Début septembre, les soirées sont encore belles, même si on sent qu’elles sont plus courtes. Mais pourtant, Mme Françoise OLIVIER (Cie l’Entrée des Artistes), l’organisatrice de ces rencontres, pense qu’elle décalera la prochaine édition au mois de juin, en partie pour des raisons de financement (les collectivités concernées seront plus promptes à aider financièrement si ce festival a lieu pendant la saison touristique). Rien de sûr pour l’instant, et quelle que soit la période choisie, je ne manquerai pas de vous l’annoncer, car la programmation est bonne dans l’ensemble, et le lieu très agréable.

J’ai ainsi pu assister à la première de Cirque à Deux, comédie écrite par Barry CREYTON (acteur et auteur dramatique australien). La pièce a été traduite et adaptée par Michèle LAROQUE et Jean-Michel RIBES.
« Alexandra et Georges se retrouvent par hasard, quelques années après leur divorce houleux. C'est le point de départ pour une suite de malentendus, quiproquos et gags débordant de tendresse et à l'efficacité imparable, ponctués de séances chez leur psy respectif.

Le parcours mouvementé d'un couple hors normes qui ne peut vivre ni ensemble, ni séparé. L'implacable efficacité des comédies anglo-saxonnes du remariage. »

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Si le sujet n’est pas très original, les dialogues sont très bien écrits et la pièce est très drôle, très fine ; les deux comédiens, Emmanuelle LORRE et Marc BRET, sont parfaits dans leur rôle.
Et encore, c’était la première ! Une bonne première, déjà au point, sans accroc particulier.

C’était la troisième fois que la Cie l’Épigramme venait produire ses créations  durant ce festival (en effet, l’an dernier, c’était la première pour Fable de ma Fontaine, d’après des chansons de Claude NOUGARO et, précédemment, la première pour Rencontre, de Guy FOISSY — par ailleurs président d’honneur de ce festival).
Aussi ai-je demandé à Emmanuelle LORRE, comme une boutade, si elle avait décidé de faire toutes ses premières ici, à Falicon. Elle m’a répondu qu’elle n’était pas contre, et qu’elle se sentait bien dans cet endroit.

Ce spectacle est appelé à tourner dans différentes salles de notre région. Il sera notamment à l’affiche du Théâtre de l’Impasse, à Nice, tous les week-ends du mois de novembre, les vendredi et samedi à 20h30 et les dimanches à 17h00.
Renseignements, réservations et tarifs au 04 93 16 17 51 (portable : 06 84 35 62 77).

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03/10/2010

C’est pas sympa pour Monsieur Cohen

Ce n’est pas le titre d’une pièce, pourtant ça se passe dans un théâtre. Comme je vous l’avais annoncé (cliquez ICI pour relire l’article), le Théâtre de la Cité est repris par la Cie Miranda.
Jusque-là, c’est plutôt une bonne nouvelle : le fondateur de ce théâtre privé, Meyer COHEN, ayant atteint l’âge respectable de 75 ans, on pouvait craindre une fermeture définitive pour cause de retraite, sans aucun repreneur.
La Cie Miranda, fondée par Thierry SURACE en 1995, a les reins suffisamment solides pour un tel projet (pas seulement côté finance, investir un tel lieu est compliqué : il faut programmer des spectacles pour toute la saison, communiquer, mettre au point une structure d’enseignement… c’est un ensemble de savoir-faire de professionnels).

Qu’est-ce qui me chagrine alors ? Les propos inutiles, voire incohérents, du gratuit « la Strada ». Encore eux ! décidément, on va finir par croire que je leur en veux !
Mais lisez-donc le sous-titre de l’article qui est consacré à l’événement : « Une oasis de liberté pour la création est née à Nice. L’ambition d’ouvrir un Pôle Théâtral, privé, absoud de toute contrainte consualiste est une bonne nouvelle. Miranda a repris le Théâtre de la Cité. Nice se réveillerait-elle ? »
Ainsi, à en croire le rédacteur, ce Théâtre de la Cité n’était pas, jusqu’à aujourd’hui, un véritable espace de liberté. Monsieur Meyer COHEN n’avait rien créé de réellement indépendant. Nice dormait, sans aucun théâtre digne de ce nom…
Ce n’est pas très sympa, non, mais c’est surtout injuste. Je suis convaincu que Thierry SURACE et toute la Cie Miranda ont le plus grand respect pour le travail accomplis depuis la création de cette salle en 1994.
L’article devient réellement incohérent lorsqu’on lit : « Créé par M. Meyer Cohen, ce lieu qui a vu défiler nombre d’artistes a retrouvé une perspective, et son créateur qui a eu la maturité d’en assurer la transmission est à célébrer tant le partage, mais aussi l’exigence de qualité l’ont toujours guidé. »
Qu’a voulu dire son auteur ? Qu’il était temps que M. COHEN s’en aille, ou bien qu’il fut un homme de grand talent ?

Je crains que cet article, et même toute la ligne éditoriale de la Strada, ne soient guidés par une seule obsession : montrer une posture "de Gauche" et "engagée".
Pour être crédible, faut-il qu’une gazette traitant de culture affecte d’être farouchement gauchiste, libertaire et révoltée ? Car le malheur est que, souvent, cela sent le réchauffé ! Toutes leurs diatribes contre le grand capital et contre le consensus mou, elles arrivent toujours trop tard, ou bien manquent d’exemples concrets.
D’autre part, je connais pas mal d’artistes qui ne sont pas de Gauche. Cela ne les empêche pas d’être excellents, même si je suis rarement d’accord avec eux.

Cela est dommage, car dans ce même article, on y bouscule aussi les idées reçues sur la production privée. Mais cela passe inaperçu au milieu d’un flot de texte inutile (les syndicalistes et les partis politiques n’écrivent pas mieux, mais ils collent d’avantage à l’actualité et ils ont un discours beaucoup plus subtil et structuré.)

30/09/2010

Un bon mouvement.

C’est le deuxième opus de la compagnie le Cri du Chœur, presque une suite, qui mérite que l’on sorte de chez soi pour aller l’écouter… et le voir.
Car « 2ème Mouvement » est bien un spectacle où l’on chante, mais avec pour fils rouge le burlesque et l’univers clownesque.
Leur première production avait touché le public de Menton à Cannes puis avait largement dépassé les "frontières" de la région, avant de voguer vers d’autres pays.

J’ai pu découvrir leur second spectacle lors d’un festival cet été à Cagnes-sur-Mer. En effet, on ne peut pas parler de surprise lorsqu’on a déjà vu la première mouture. Et pourtant, la magie continue d’opérer.
Cela est dû en partie à la grande énergie qui est déployée par ces 4 comédiens-chanteurs, à la variété des costumes et autres déguisements ainsi qu’à une précision toute professionnelle (malgré la pagaille apparente qui règne sur la scène).

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Parmi ceux qui étaient présents cet après-midi là, certains ont pu regretter de moins rire que lors du premier spectacle. Mais il faut se rappeler que cette deuxième création est toute neuve, qu’elle n’était pas encore rodée cet été ; de plus, la compagnie se produisait en extérieur, sur une scène trop exiguë. Les représentations à venir seront parfaites.
A noter que la distribution de ce quatuor est légèrement modifiée : pour ce « 2ème Mouvement », Sylvia SCANTAMBURLO remplace Émilie PIRDAS, actuellement accaparée par ses mises en scène.

Ils se produiront à partir de ce week-end au Théâtre de la Semeuse à Nice les vendredi 1er et samedi 2 octobre, puis les 8,9,10 et les 15,16,17 octobre, les vendredi et samedi à 20h30 et les dimanche à 15h00.
Tarif : 15 Euros
Réservations (sur répondeur) : 04 93 92 85 08

Que le public d’Antibes ou bien de Grasse ne se sente pas oublié, après un séjour à Calvi, il est probable que ce spectacle tournera dans bien des salles de notre région.
En attendant, voici quelques images extraites de leur dossier de presse (sauf pour les images en extérieur, que j’ai prises à Cagnes-sur-Mer)

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Leur site est désormais en lien Colonne de Gauche. (La maquette est très belle, mais la navigation un peu lente !)

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A la Semeuse également, une information beaucoup moins gaie nous a été communiquée : on se souvient qu’en mai de cette année, le spectacle camerounais « les Martyrans », de la compagnie Annoora, avait été annulé (cliquez ICI pour relire l’article).
Puis l’équipe en charge du théâtre nous avait alors expliqué : « … disons qu'au dernier moment le consulat nous a demandé un certain papier que nous n'avions pas. Nous avons fini par l'obtenir grâce à la Préfecture qui nous a beaucoup aidé. Une fois ce papier obtenu , à deux jours des représentations, le consulat a exigé que nous lui fournissions l'original ce qui en soit était impossible. […/…] le consulat français au Cameroun, du moins l'interlocutrice avec qui a traité Frédéric Rey, n'y a pas mis du sien du tout… au contraire… Nous essaierons de reprogrammer cette compagnie maintenant que nous sommes au fait des procédures et des caprices du Consulat. »
En bref, une histoire abracadabrantesque de visas distribués à certains danseurs mais pas à d’autres, selon une simple règle de quotas…
Enfin, jeudi 16 septembre, Frédéric REY nous informait qu’une nouvelle programmation ne serait pas possible cette saison : l’aventure précédente ayant été traumatisante pour la troupe camerounaise, il valait mieux différer d’une année la reprise des contacts. Affaire à suivre…

24/09/2010

Mi-saison

Jeudi 16, c’était la désormais traditionnelle présentation du programme de la saison pour le Théâtre de la Semeuse et le Centre Culturel de la Providence. Ou plus exactement, le programme de la mi-saison, jusqu’au 19 décembre.
Cette année, je me contenterai de vous diriger vers le site de l’association La Semeuse pour télécharger le détail de cette programmation (cliquez ICI). En effet, il y a plusieurs choses intéressantes, et je préfère y revenir plus en détail ultérieurement.

La batterie de mon appareil photo était presque déchargée, aussi, peu d’images de la soirée, mais quelques commentaires, apportés tout d’abord par Aline DI MAGGIO, qui s’occupe des relations publiques.

l’Illustre Théâtre : Bonjour Aline, j’ai une question bien précise à te poser, mais tout d’abord, peux-tu nous résumer le parcours qui t’a conduit jusqu’ici ?

Aline DI MAGGIO : À la base, j’ai une formation de comédienne. Je fais du théâtre depuis toute petite ; j’ai commencé, j’avais six ans. J’ai jamais arrêté. J’en ai fait à Nice, j’en ai fait à l’école, au collège… J’en ai fait aussi à la Semeuse ; pas très longtemps parce que j’ai dû "arrêter" pour mes études. Et très rapidement je me suis rendue compte que je ne pouvais pas faire autre chose que ça.
Donc je suis parti à Paris ; j’ai fait le Cours Florent… Je suis restée cinq ans là-bas ; j’ai monté une troupe, j’ai essayé de jouer : ça a été une expérience très enrichissante mais très difficile.

l’Illustre Théâtre : On s’imagine qu’à Paris, il y a plus de monde, plus de spectateurs, que ça "bouge" plus, et donc que c’est plus facile qu’en province !

Aline DI MAGGIO : En fait, c’est pire… c’est un monde fermé…

l’Illustre Théâtre : Un système de réseau ?

Aline DI MAGGIO : Voilà. Si tu ne connais pas les bonnes personnes, déjà c’est impossible. Nous, ça nous a coûté de l’argent pour jouer… on était bien obligés de louer les endroits… Donc à un moment donné, j’ai été assez dégoûtée de ce milieu — du "milieu parisien".

l’Illustre Théâtre : C’est quand même formateur comme expérience.

Aline DI MAGGIO : Ah ! oui, c’est très enrichissant et puis ça apprend à avoir la rage, à se battre… et puis, même, le fait de jouer devant peu de personnes, ça apprend plein de choses.

l’Illustre Théâtre : Alors après, tu es employée par la Semeuse…

Aline DI MAGGIO : Je me suis dirigée vers l’enseignement du théâtre. C’est vrai qu’en travaillant à la Semeuse, ça m’a permis de rencontrer des gens, et ça m’a donné envie de me relancer là-dedans ; mais ça reste pour l’instant quelque chose… pour le plaisir. Voilà, il y a ce projet qu’on me propose, « AL », j’ai adoré la pièce en la lisant…

l’Illustre Théâtre : J’en viens justement à ma question, puisque tu vas jouer dans cette pièce : lorsqu’on donne des cours d’art dramatique à des élèves, et puis que l’on monte sur une scène pour endosser un rôle, que l’on risque ainsi de se trouver sous le regard de ses élèves, est-ce qu’on a le sentiment de se mettre encore plus en danger ? Qu’est-ce que ça fait d’avoir ses élèves parmi le public ?

Aline DI MAGGIO : Ça fait peur. Ça fait peur et en même temps, je pense que c’est important. Moi, ça m’a apporté… de remonter sur scène en étant en parallèle enseignante pour le théâtre ça m’a apporté plein de choses parce qu’il y a certains trucs qu’on oublie quand on ne monte plus sur scène. On dit à ses élèves « il faut faire ça, il faut faire ça… », et en remontant sur scène, on se rend compte de ce qu’on a pu leur dire.

l’Illustre Théâtre : Un prof doit jouer.

Aline DI MAGGIO : Un prof doit jouer. Je trouve que c’est important de continuer à apprendre. Moi par exemple, je donne des cours ET je prends des cours. C’est un métier qui ne s’arrête jamais : on n’est jamais parfait.

l’Illustre Théâtre : Une dernière question : est-ce qu’à la Semeuse, vous prévoyez une action culturelle qui dépasse le simple cadre annuel, un projet qui soit plus ample que la seule programmation pour la saison ?

Aline DI MAGGIO : On en parle. On aimerait, mais cela n’est même pas à l’état de projet, par manque de moyen. On en est parfois à gérer l’urgence : la programmation, par exemple, est faite pour la moitié de la saison seulement.

Merci Aline pour ces précisions.

Puis c’est Frédéric REY, responsable de ce lieu, qui me précise un point de vue qu’il venait d’énoncer durant sa présentation :

l’Illustre Théâtre : Peux-tu ré-expliquer pour nos lecteurs le point de vue esthétique que tu as abordé tout à l’heure ?

Frédéric REY : J’aime voir les comédiens en trois dimensions. J’aime le jeu qui est à 360°, j’aime que ça joue large, que le jeu soit partout.

l’Illustre Théâtre : Le jeu "en frontal", comme dans un théâtre à l’italienne, pose problème ?

Frédéric REY : Oui, parce que ça t’oblige à voir quelque chose qui est comme sur un écran : tu es là [geste de la main vers la gauche] il sont là [geste de la main vers la droite].

l’Illustre Théâtre : Le fameux quatrième mur…

Frédéric REY : Lorsque le public est tout autour de la scène, tu es obligé, toi, en tant qu’acteur, de donner énormément de ta présence, dans tous les sens.

Merci à toute l’équipe pour son accueil ; nous reviendrons bientôt sur certains spectacles prévus ici et qui valent le déplacement.

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Le parvis de La Providence est aménagé pour recevoir des spectacles en extérieur, ce qui était prévu ce soir-là. La pluie arrivant, les musiciens qui devaient clôturer cette soirée ont malheureusement dû se réfugier à l’intérieur et se livrer à un rapide montage/démontage de toute leur sono !

17/09/2010

Silence !

L’été s’achève bientôt, mais les propositions de stages continuent.
La Cie La Voix du Silence organisera, au théâtre Athéna à Nice, deux stages de théâtre.

 

Le week-end des 23 et 24 octobre 2010 :

« Anamorphose d'acteur » — théâtre traditionnel.
Ces 2 jours se travail aborderont les phases essentielles du jeu de l'acteur :
1) La relation au partenaire
2) La relation corps/voix
3) l'improvisation
4) L'émotion et la sincérité sincère

Le week-end des 30 et 31 octobre 2010 : « Commedia dell'arte »
La commedia dell'arte est la discipline de l'acteur complet. Pendant ces 2 jours d'initiation seront abordés les thèmes suivants :
1) Techniques d'improvisation
2) Initiation à l'escrime théatrale
3) Mise en place de canevas
4) Le corps en espace
5) Masques et personnages traditionnels

 

Les tarifs : chaque stage d’un week-end est proposé à 120 €uros.
Mais ceux qui s’inscriront aux 2 stages auront une réduction de 25% sur le prix du 2ème, à savoir 90 €uros au lieu des 120.

Chacun de ces 2 stages seront animés par Didier DUPUIS, comédien et metteur en scène professionnel. Formé dans les centres internationaux de théâtre — notamment l’école Russe de l'acteur et Carlo Boso pour la Commedia dell'arte.

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Pour ma part, j’ai déjà vu jouer cette compagnie au Théâtre de Verdure. Ils nous proposaient l’Avare, de MOLIÈRE, dans une version moitié classique et moitié Commedia dell'arte (ce qui se fait souvent aujourd’hui), et j’en garde un très bon souvenir.
D'autre part, une des comédiennes professionnelles qui a travaillé avec lui m'a répondu qu'il était d'un très bon niveau.

Le site de la Cie La Voix du Silence est en lien dans notre Colonne de Gauche depuis longtemps (même si je le trouve uin peu compliqué !) ; le site du Théâtre Athéna vient de s’y ajouter.