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08/04/2011

La Strada, un journal culturel toxique ?

Les lecteurs réguliers et attentifs de ce blog connaissent l’opinion que j’ai du gratuit La Strada. L’information culturelle y est bien relayée, il n’y a rien à redire. Ce qui me chagrine est leur posture de Gauche trop caricaturale pour être honnête (cliquez ICI et pour relire les deux articles).

 

Illustre-Ca et là-La Strada-01.pngMais bon, ce journal traverse une période très délicate, et il me semble victime d’une procédure aussi injuste qu’ubuesque.
Je n’ai pas vérifié par moi-même les informations que je recopie ici, mais nombre de journaux ayant donné le même écho à cette affaire, cela me paraît être un gage suffisant.

Ainsi, comme eux, je souhaite porter à la connaissance du plus grand nombre le texte qui suit :

 

Journal gratuit d’informations culturelles couvrant le 06 et l’Est du 83 ; édité à 40 000 exemplaires sur 21 numéros à l’année.

La Strada est mis en danger par l’application erronée par les Douanes Française de la taxation des prospectus publicitaires.

 

Soumis injustement à une écotaxe réservée aux prospectus et documents publicitaires, La Strada, en tant que titre de presse a refusé de payer. Elle donc été frappée de la TGAP (taxe générale sur les activités polluantes) par le Ministère du Budget aux travers des Douanes.

Cette taxation exorbitante met aujourd’hui en péril la gérance de La Strada, créé en 1999, ainsi que son statut de presse culturelle, alors que la Commission Paritaire prévoit une exception pour les supports d’informations culturelles et sportives dans ce cas. La surtaxe de 125 000 euros n’a été ramenée à 30 000 puis 10 000 euros (transaction proposée par les Douanes) qu’aux vues du manque d’information par rapport à cette mesure frappant tous les éditeurs papiers français.

Le directeur de publication risque de plus une amende pénale de 100 à 200% et une inscription au casier judiciaire ! Qu’en est-il du respect des libertés publiques et du droit à l’information ?

 

Pourtant le Ministre de tutelle de la presse française, M. MITTERAND a reconnu le caractère informatif et à ce titre le bénéfice pour La Strada de l’exception culturelle et sportive. Comme il l’a écrit dans un courrier : le « magazine diffuse essentiellement des informations portant sur des événements d’ordre artistique et culturel programmés dans les Alpes-Maritimes, le Var et la Principauté de Monaco. »

 

A ce jour, nous n’avons toujours pas de réponse positive quant à la prise en compte de la qualité de support de presse pour notre journal par les services des Douanes et par ceux du Ministre du Budget M. BAROIN. Ils se permettent ainsi d’ignorer l’expertise donnée par le Ministre de tutelle de la presse française, M. MITTERAND.

La Strada a assigné les Douanes devant les tribunaux. L’audience vient d’être reportée au 21 septembre 2011 à 11h00 au Tribunal d’Instance de Nice.

 

Tout soutien de votre part sera le bienvenu, il en va de la liberté de la presse et des libertés publiques.

Cliquez ICI pour aller signer la pétition de soutien.

31/03/2011

Abattre les cloisons

Il est difficile, très difficile, énnNOÔOormément difficile de faire déplacer des spectateurs d’une commune à l’autre. Les Antibois vont au théâtre à Antibes, les Grassois à Grasse, etc.

Même lorsqu’il est facile de se garer, comme à Saint-Laurent du Var. Même pour voir de bons spectacles, comme au Théâtre Georges Brassens. Et si en plus la représentation commence à 15h00, alors là…

 

Oui, ce samedi 2 avril, à 15h00, au Théâtre Georges Brassens, à Saint-Laurent du Var, est programmé un bon spectacle, une comédie de Carole FRÉCHETTE intitulée Jean et Béatrice, mise en scène par Gwénaelle LAURE et interprétée par Charles HÉROULT et Chrystelle RINALDI — comédienne dont j’ai déjà pu éprouver le talent.

georges brassens,saint laurent du var,carole fréchette

 « Béatrice, enfermée au 33èmeétage d'un building, a passé une petite annonce qu'elle a placardée dans la ville : "Avis aux hommes de cette ville. Jeune héritière lucide et intelligente, qui n'a jamais aimé personne, ni son père, ni sa mère, si son chat, ni sa tante des États-Unis qui lui offrait 100 dollars à Noël, ni les quatorze amants qu'elle a eu en quatorze ans de vie sexuelle recherche un homme qui saura l'intéresser, l'émouvoir et la séduire. Récompense substantielle." Jean se présente. A deux, ils vont chercher ce que c'est que l'amour… »

 

georges brassens,saint laurent du var,carole fréchetteChrystelle nous confie: « La mise en scène et la direction d'acteur s'articulent autour du questionnement de la vérité : sincérité des êtres, de l'amour sur le long terme, mais aussi questionnement sur le jeu vrai/faux du comédien. Si Jean et Béatrice est d'abord une pièce qui nous parle de deux solitudes qui se rencontrent et nous offre une image à la fois terrible et lucide du couple, c'est aussi une pièce qui nous parle de théâtre, à un autre niveau de lecture, puisque le texte offre de vrais moments de "théâtre dans le théâtre".

J'aime à dire que c'est un texte avec un arrière-plan baroque, un texte en trompe l'oeil, une illusion comique. »

 

 

 

 Gwénaelle LAURE est également professeur d'art dramatique au Conservatoire de Saint-Laurent-du-Var et c’est tout naturellement que sa compagnie a choisi de monter leur spectacle au théâtre de cette commune.

La metteur en scène a recruté les deux comédiens parmi ses élèves qui avaient terminé leur cycle de formation. Chrystelle RINALDI possède de plus une expérience de la scène, notamment au T.N.N.

C’est sur les œuvres de Carole FRÉCHETTE que s’est orienté le choix de la toute jeune compagnie théâtrale Artémis (compagnie qui intervient au Lycée Renoir, dans le cadre de projets théâtraux en seconde).

 

Pourquoi ne viendriez-vous pas vous divertir ? Pourquoi ne viendriez-vous pas jusque là, poser votre véhicule sur le parking juste à côté, vous régaler pendant plus d’une heure, puis aller vous promener sur le port ? Pourquoi ne viendriez-vous pas ici, pour changer un peu ? Pourquoi ne vous diriez-vous pas « aujourd’hui, on abat les cloisons, on va voir ce qui se passe dans les villes du département » ?

Samedi, c’est l’occasion pour toutes et tous de bousculer ses petites habitudes sauf pour les habitants de Saint-Laurent qui, eux, auront d’autres occasions de voir un jour de bonnes choses dans les théâtres environnants. Faites passer le mot : tous à Georges Brassens, à l’esplanade du Levant, près de la mairie. (Les fidèles de ce blog se souviendront de l’article que j’avais consacré à ce lieu — cliquez ICI pour relire l’article.)

Tarif : 11 €uros — Réduit : 7 €uros
Réservation : 04 92 12 40 64 ou 42 92
(Déjà complet ce vendredi 1er, il reste encore des places pour samedi à 15h00)

24/03/2011

Non-hommage

Ceux qui seront devant leur téléviseur ce soir à 20h30 pourront regarder sur France-3 La Chatte sur un toit Brûlant, film réalisé en 1958 par Richard BROOKS et tiré de la pièce éponyme de TENNESSEE William.

Ce n’est pas un hasard. A chaque fois que décède une star du cinéma, le monde de la télévision lui rend hommage. Et cette fois-ci, c’est Élisabeth TAYLOR qui fait l’actualité malgré elle.

Je ne me joindrai pas au concert de louanges et je ne vanterai pas le talent de cette actrice, car j’ai toujours trouvé son jeu ordinaire. « Les morts sont tous de braves ty-y-peeuu  » chantait BRASSENS, et sans doute cette dame avait de grandes qualités, mais ce n’est pas parce qu’elle est morte que je vais changer d’avis : à mon sens, Élisabeth TAYLOR ne mérite pas le succès qu’elle a connu.

Que mes propos ne vous dissuadent pas de regarder malgré tout cette pièce, TENNESSEE William est l’un de mes auteurs préférés. Simplement, je pense que cette pièce avait besoin de quelqu’un d’autre pour tenir le premier rôle féminin.

 

Elisabeth Tailor, Tennessee William, France 3

22h45 : Je viens de revoir ce film, et je dois dire, à la décharge d’Élisabeth TAYLOR, que les cadrages sont quelconques, la doublure française peu inspirée et l’ensemble légèrement vieillot. (Cependant, avec les mêmes handicaps, Paul NEWMAN fait beaucoup mieux !)

20/03/2011

Catharsis

L’ai-je déjà dit ici ? Je ne crois pas comme Molière que « le devoir de la comédie étant de corriger les hommes en les divertissants …/… je n’avais rien de mieux à faire que d’attaquer par des peintures ridicules les vices de mon siècle… » (début du premier placet présenté au roi sur la comédie de Tartuffe).
Je n’ai jamais vu de pingre qui, après une représentation de l’Avare, soit devenu prodigue, généreux et désintéressé. L’Avare n’a jamais rendu personne moins avare.

Illustre-Point de vue-Catharsis-Avare-01.jpg

Et pourtant, en effet, le théâtre est essentiel… pas à l’homme, mais à la société des hommes. Grande cérémonie de communication collective, qui a rempli des fonctions diverses et variées durant plus de 25 siècles, mais qui a toujours eu une utilité sociale.
Le rôle du théâtre est difficile à définir et impossible à quantifier. Ce qui va à l’encontre de notre culture du résultat. Le Spectacle Vivant coûte cher à la collectivité ? Alors il doit fournir des résultats immédiats et mesurables !
Mais nous ne pouvons pas installer à l’entrée des théâtres des appareils à mesurer l’avarice, pour vérifier que le public a bel et bien été transformé, purgé de ses vices, à la simple vue d’un classique du répertoire.
Le chemin que va parcourir l’œuvre est bien plus long, plus compliqué. Et ses effets, absolument bénéfiques, ne seront pas forcément ceux attendus.
Ainsi, vous les compagnies, vous les théâtres et tous les artistes, continuez à œuvrer, faites le à fond et vous ferez toujours bien, mais sans la vanité de croire que vous serez les médecins de l’humanité. Vous semez et vous récolterez un jour, ce n’est déjà pas si mal !

17/03/2011

C’est pas facile, mais ça nous plait.

Je n’ai rien écrit après notre sixième répétition. La septième a été annulée. Ce n’est pas le métier de comédien qui nous fait vivre. Tous les quatre avons des plannings déjà remplis. Cela se ressent sur le rythme des répétitions.
Le théâtre Athéna attend que nous soyons prêts. Nous jouerons dès que nous serons prêts. Le théâtre qui nous accueille a ouvert récemment. Ils ont besoin de spectacles pour leur programmation. Ils ont des frais. Ils ont des responsabilités. Ils essayent de nouveaux créneaux horaires. Nous jouerons le mardi, à 19h00.
Cela va être difficile. C’est difficile pour tout le monde. Mais on le fait quand même. On ne peut pas s’en empêcher. On s’amuse bien pendant les répétitions. Savoir que je vais jouer ici me plait beaucoup.

salle,théâtre,lieu

Dans les Alpes-Maritimes, le nombre de théâtres a fortement augmenté ces vingt dernières années. Ce n’est pas surprenant, car ils se comptaient alors sur les doigts de la main. Le public, lui, ne s’est pas développé dans les mêmes proportions, loin de là.
Faire vivre un lieu, avoir sa propre salle, c’est un rêve commun à beaucoup d’artistes, mais c’est une tâche de plus en plus ardue.
On fonde un théâtre et on se dit « Je jouerai tout ce que je veux, je jouerai souvent, j’inviterai plein de compagnies ! » et on se retrouve la première année à ne remplir que des dossiers, à distribuer des tracs et faire de la pub sur le Net, à téléphoner, organiser, se ronger les ongles ; parfois même à se disputer…

Pas facile, pas facile, mais… quel beau rêve !

14/03/2011

Elle ne m’a pas déçu.

L’Illustre Théâtre est un blog qui a lui aussi des artistes qu’il soutient régulièrement. C’est le cas pour Marie-Pierre FOESSEL ; et cela me fait plaisir de constater que, année après année, elle ne me déçoit jamais.
Bien sûr, bien sûr, on peut ne pas aimer le jazz, la pop ou la variété, mais on est obligé de reconnaître que cette chanteuse a une voix très travaillée, maîtrisée, capable de tout.
A cela s’ajoute la fantaisie, celle qui crée et qui ajoute le petit plus qui manque à la seule technique.

foessel,chant,loop,première

C’était la première de son spectacle Nina des Oursins vendredi soir, et je pense que je pourrai le recommander à chaque fois qu’il y aura des dates.
Seule en scène, s’accompagnant d’un piano qu’elle maîtrise bien ainsi que d’un « loops », ou plutôt de la machine qui sert à les produire (ce sont de brefs morceaux chantés ou joués, et qui sont répétés en boucles, pour accompagner l’artiste).
Elle alterne ainsi chansons de couleur pop et variété française, ascendant années-d’après-guerre, avec des compositions très modernes, le tout servi avec des textes réjouissants.
La seule remarque que je lui ai faite est une baisse dans le rythme du spectacle lui-même : elle est tout à fait d’accord pour le reconnaître et pense rajouter une ou deux chansons pour redynamiser l’ensemble.
Longue vie à Nina (et à ses Oursins ?)

11/03/2011

Les femmes et l’enfer

Comme je vous l’ai annoncé récemment, ce soir je vais aller écouter Marie-Pierre FOESSEL dans son nouveau spectacle Nina des Oursins un tour en chansons.
C’est au Théâtre de la Tour Gorbella, à Nice.
Et c’est dans le cadre du festival Femmes en scène, dont vous pouvez consulter le programme en détail en cliquant ICI.
Ce festival a déjà commencé depuis le 08 mars (journée de la Femme - à quand l’année du Spectacle Vivant ?) et durera jusqu’au 20.

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Pour ceux qui préfèrent aller voir une pièce de théâtre, vous pouvez aller assister au nouveau spectacle de la Cie Arkadia (en lien Colonne de Gauche) :
Potins d’Enfer
De Jean-Noël FENWICK

Mise en scène : Stéphane EICHENHOLC
Avec : Sophie CHIARA, Jean-Louis STORA et Stéphane EICHENHOLC
Durée ~ 1h15

Illustre-A l'affiche-Les femmes et l'enfer-Potin d'enfer-01.JPG

« Le célèbre Huit clos de Jean-Paul Sartre, revisité par l’auteur des Palmes de Monsieur Schutz.
Dans l'espace confiné d'un lieu clos, trois personnages que tout semble opposer se retrouvent : une journaliste féministe un peu délurée, un homme politique un peu véreux, et un coiffeur homosexuel un peu mystique… Pourtant une chose les unit : ils sont morts !
Le sujet semble grave, mais le ton léger et diaboliquement drôle donne à cette cohabitation inattendue, la saveur relevée d'une comédie satirique. L'enfer n'est-il pas avant tout pavé de potins…? »

Les vendredi 11 et samedi 12 mars à 20h30
et les vendredi 18 et samedi 19 mars à 20h30
(représentation du dimanche 20 mars à 15h00 malheureusement annulée)
Tarif : 15 €uros — réduit : 10 €uros

Théâtre de la Semeuse (~ 100 places)
2 montée A. Kerl (prolongement de la rue du château à Nice)
Réservation : 04 93 92 85 08