17/09/2010
Silence !
L’été s’achève bientôt, mais les propositions de stages continuent.
La Cie La Voix du Silence organisera, au théâtre Athéna à Nice, deux stages de théâtre.
Le week-end des 23 et 24 octobre 2010 :
« Anamorphose d'acteur » — théâtre traditionnel.
Ces 2 jours se travail aborderont les phases essentielles du jeu de l'acteur :
1) La relation au partenaire
2) La relation corps/voix
3) l'improvisation
4) L'émotion et la sincérité sincère
Le week-end des 30 et 31 octobre 2010 : « Commedia dell'arte »
La commedia dell'arte est la discipline de l'acteur complet. Pendant ces 2 jours d'initiation seront abordés les thèmes suivants :
1) Techniques d'improvisation
2) Initiation à l'escrime théatrale
3) Mise en place de canevas
4) Le corps en espace
5) Masques et personnages traditionnels
Les tarifs : chaque stage d’un week-end est proposé à 120 €uros.
Mais ceux qui s’inscriront aux 2 stages auront une réduction de 25% sur le prix du 2ème, à savoir 90 €uros au lieu des 120.
Chacun de ces 2 stages seront animés par Didier DUPUIS, comédien et metteur en scène professionnel. Formé dans les centres internationaux de théâtre — notamment l’école Russe de l'acteur et Carlo Boso pour la Commedia dell'arte.
Pour ma part, j’ai déjà vu jouer cette compagnie au Théâtre de Verdure. Ils nous proposaient l’Avare, de MOLIÈRE, dans une version moitié classique et moitié Commedia dell'arte (ce qui se fait souvent aujourd’hui), et j’en garde un très bon souvenir.
D'autre part, une des comédiennes professionnelles qui a travaillé avec lui m'a répondu qu'il était d'un très bon niveau.
Le site de la Cie La Voix du Silence est en lien dans notre Colonne de Gauche depuis longtemps (même si je le trouve uin peu compliqué !) ; le site du Théâtre Athéna vient de s’y ajouter.
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04/06/2007
Canon
Il n’y a pas que chez les clowns que le quatrième mur disparaît et que le comédien peut s’adresser au public : c’est également une des bases de la Commedia dell’Arte, univers que j’avais déjà évoqué lors d’un article précédent (cliquez ICI pour relire l’article).
J’y parlais de Dario FO, un des grands maîtres contemporains de cet art particulier. Il est, avec sa femme Franca RAME, à la fois auteur, metteur en scène et acteur ; et le dramaturge italien le plus joué dans le monde avec Luigi PIRANDELLO.
Un de ses textes, « Récits de femmes et autres histoires » était mis en scène dans le dernier spectacle du "6ème Festival de Théâtre aux Arènes". Ce n’était déjà plus exactement de la Commedia dell’Arte (pas de masque, personnages n’appartenant pas au répertoire classique, monologue compréhensible et non pas grommelot…) et le texte était parfois remanié, adapté voire tout simplement ajouté.
Ce n'était pas trahir l’auteur car justement, l’esprit de la Commedia dell’Arte (qui, depuis qu’elle existe, n’a cessé d’évoluer) c’est aussi l’improvisation, basée sur des canevas mainte fois travaillés ou sur l’actualité de la région où se déroule le spectacle ou même sur les menus incidents qui peuvent survenir durant la représentation. Il n’y a donc pas de "canon" de la Commedia, figé dans le marbre.
Spectacle très au point, parfaitement maîtrisé d’un bout à l’autre. Aucune pause ne fut accordée au public, qui était emporté dans ce tourbillon où ont défilé une ribambelle de personnages, tous interprétés par le même comédien : Remy BOIRON, de la Cie Humaine (Cliquez ICI pour visiter leur site.)
Ce dernier a été également mime durant plusieurs années — la aussi aptitude très utile chez les clowns comme pour la Commedia dell’Arte. Et pour terminer en beauté, l’artiste nous a gratifié d’un résumé du spectacle (pratique utilisée aussi par Dario FO). Nous avons découvert alors, en raccourci et en mime, le spectacle qui venait de se dérouler l’instant d’avant. La joie de décoder tous ensemble les différentes scènes passées au rouleau compresseur, raccourcies, épurées par une gestuelle d’une efficacité prodigieuse, était jubilatoire.
Mais, comme je l’ai dit, ce spectacle comporte aussi des éléments plus universels, se rapportant aux codes du théâtre. Ainsi, l’artiste fait osciller les spectateurs entre rire et larme (les moments drôles qui suivent les instants douloureux font alors office de soupapes, et le public rit encore plus volontiers, afin d’évacuer le trop plein de chagrin accumulé par empathie pour le personnage qui souffre sur la scène). On frôle le frisson poétique.
Un dernier conseil : pour ce genre de spectacle, mieux vaut ne pas se trouver au premier rang, sous peine d'y participer, bien malgré soi !
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