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15/11/2011

Trois lettres… pas mieux

Trois lettres… pas mieux, voilà donc le titre de mon tout premier film, un court métrage tourné en Super-8 avec la contrainte du "tourné-monté".

 

Qu’est-ce que c’est le "tourné-monté" ? Pourquoi ai-je fait un film ?

 

Venez samedi 19 novembre prochain, à 20h30 au cinéma Mercury à Nice, assister à la première projection et vous comprendrez tout !

 

court métrage, film, super 8, mercury

Cliquez sur l'image pour lire le détail de la programmation.

Nombre de places limité : il est conseillé d'arriver une demi-heure à l'avance !

P.A.F. = 3 Euros

10/11/2011

Tiré d’une histoire vraie

Vous l’avez sans doute déjà lu ici ou là, qui sur la couverture d’un roman à succès, au générique d’un film ou d’une série télévisée ; inclus dans la bande-annonce du prochain thriller à 50 000 000 de dollars et même en guise de présentation de certaines BD : « Tiré d’une histoire vraie », « D’après des faits authentiques », « Inspirée d’événements réels », vrai, réel, véridique… Comme si la qualité d’une œuvre dépendait de la réalité de l’histoire qu’elle raconte !

Je trouve cela terriblement dégradant. On tire le public vers le bas, on développe chez le lecteur ou le spectateur sa médiocre attirance pour le sensationnel, au détriment du sensible et du sensé.

Quel enfantillage nous pousse à trembler davantage pour une histoire vraie que pour une histoire forte ? Le public tourne son regard vers ce slogan racoleur de la même façon qu’il ralentit sa voiture pour mieux contempler l’accident qui vient de se produire. Ah là là, quel frisson !

« Tiré d’une histoire vraie » ! Non mais, imaginez un peu la couverture du Tartuffe de MOLIÈRE, affublé de cette publicité : « Jean-Baptiste Poquelin vous présente son dernier chef d’œuvre : Le Tartuffe, pièce en 5 actes inspirée de faits réel » !

Et Tintin ? Pourquoi pas Tintin tant qu’on y est ? « Tintin et Milou, d’après des personnages ayant existé » ! Et aussi : « Harry Potter, l’histoire vraie qui a inspiré la saga »… « Exclusif : Jean de LA FONTAINE nous confie quel est le vrai corbeau qui lui a inspiré sa célèbre fable » !

 

J’avais réussi à convaincre ma compagne d’aller voir Intouchables plutôt que la Couleur des Sentiments. Je n’ai pas été déçu. Excellent travail de la part de François CLUZET, comédien que j’ai toujours admiré (oups ! c’est vrai qu’on ne dit plus « admirer », il faut employer le verbe « respecter » ; « admirer », ça fait con-con désormais, alors qu’avec « respecter », on préserve sa virilité…) François CLUZET donc, porte le film d’un bout à l’autre, avec l’aide d’Omar SY.

Oh, je ne pense pas qu’il s’agisse là du plus grand film que j’aurai vu cette année, mais tout de même, jusqu’à la fin, entendez bien, jusqu’à la fin ce film m’a plu.

 

Et puis patatras : « Tiré d’une histoire vraie ».

 

Vite, j’essaye de ne pas gâcher mon plaisir à cause d’une si petite phrase, je feins de ne pas avoir vu, j’essaye de regarder ailleurs ; de toutes façon, le film est terminé, non ? Non. Le film n’est pas fini, il a fallu subir quelques secondes de trop, de simples phrases inscrites à l’écran et rappelant que les deux protagonistes ont réellement existé, et qu’ils vivent aujourd’hui ici et là, et qu’ils ont depuis accompli ceci et cela. Pire : nous avons eu droit à des images les montrant tous deux, côte à côte.

Eh oui, parce que c’est bien connu, une image c’est forcément vrai… enfin, en tout cas plus vrai qu’un simple texte, non ? Et si jamais un spectateur ne le croyait pas que tout ça est « tiré d’une histoire vraie », quel malheur pour le 7ème art ! Alors vite, on en remet une couche. Puisqu’on vous le dit que c’est arrivé : regardez les images, elles le prouvent.

 

slogan, cinéma, intouchables

 

Qu’est-ce qu’on en a à faire du talent de François CLUZET, d’Omar SY et de tous ces personnages secondaires qui mériteraient pourtant qu’on les admi… pardon, qu’on les respecte ? « Inspiré de personnages ayant réellement existé », c’est bien la seule chose qui compte, n’est-ce pas ? Et tant pis pour les choix esthétiques, les cadrages, le montage, la direction d’acteur, l’éclairage… tout ça n’est rien. Le scénario ? Les dialogues ? Laissez moi rire, cela ne compte pas face à cet argument massue : « d’après une histoire vraie ».

 

Je m’y engage solennellement aujourd’hui : je ne veux plus lire que des œuvres « inspirées de faits réels ». De toute mon existence, je ne veux plus entendre parler des tragédies antiques, encore moins de celles de CORNEILLE et de RACINE. Plus jamais je ne lirai le Songe d’une Nuit d’été de William SHAKESPEARE. Je tourne définitivement le dos aux Caprices de Mariane d’Alfred de MUSSET et refuserai obstinément de lire Ubu roi d’Alfred JARRY.

 

Et qu’on se le dise, cet article est lui-même inspiré de fait réels : celui d’un gars qui en a marre de ces slogans qui nous tirent vers le bas.

 

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En lien, un article du journal Rue-89 au sujet du film Intouchables ; cliquez ICI.

07/11/2011

En générale

J’étais invité, la semaine dernière, à la générale de l’Impromptu de Versailles, qui se joue jusqu’au 19 novembre au TNN, salle Michel Simon (la "petite" salle de 350 places).

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La générale est la dernière répétition, juste avant la première représentation devant le public. Mais dans les grosses structures, il est d’usage d’inviter des personnes pour y assister.

Les usages, les traditions, il en est parfois question dans cet Impromptu, et Paul CHARIÉRAS, le metteur en scène nous l’a rappelé à la fin du spectacle, alors que le public applaudissait : il s’agit d’une répétition, donc les comédiens ne viennent pas saluer sur le devant de la scène.

Peu importe, chaque invité connaissant au moins un membre de l’équipe, nous avons pu prolonger la soirée en discutant un peu.

 

En traversant les cercles de conversation, j’ai pu me rendre compte de l’accueil mitigé de cette interprétation de la pièce de MOLIÈRE.

 

Dans le dossier de presse lui-même, on explique qu’il s’agit « d’une pièce unique et totalement atypique dans l’œuvre du plus grand homme de théâtre qu’ait connu le XVIIè siècle » (je ne suis pas entièrement d’accord, Don Juan me semble aussi une œuvre à part).

Elle est surtout atypique dans sa raison d’être. En effet, MOLIÈRE a écrit ce texte pour répliquer aux attaques qui fusaient de toutes part. Il a répondu à sa façon, avec ses armes à lui. Est-ce à dire que le résultat n’est pas une pièce de théâtre ? Si, si, bien sûr. Toutefois, certaines bases sont bousculées. Et pas des moindres.

 

Il est un principe, notamment, qui veut que souvent — pas toujours mais souvent — une pièce doit montrer une évolution, un cheminement. L’action, un ou plusieurs personnages, quelque chose doit partir d’un point A pour arriver à un point B. Pour cela, elle peut d’abord passer par petit a puis petit b, c et d… Bref, le spectateur doit constater que, même immobiles, les personnages ne sortent pas indemnes du drame ou de la comédie qui vient de se dérouler.

Hors, dans cet Impromptu de Versailles, c’est moins évident. Jean-Baptiste POQUELIN, qui se met lui-même en scène avec sa troupe de comédiens, montre à son public les difficultés de son métier, et tout le talent qu’il faut pour proposer au roi, en un temps record et dans l’urgence, un spectacle qui tienne la route. Tout occupé à expliquer ses théories sur le théâtre et à répondre à ses adversaires, il a délaissé ce principe de progression.

 

Ainsi, il était difficile pour les comédiens du TNN de tenir le public en haleine durant une heure et quart. Paul CHARIÉRAS qui signe la mise en scène endosse également le rôle principal, celui de Jean-Baptiste POQUELIN. Et si son jeu est acceptable, parfois très bon, il n’a pas réussi à éviter la monotonie. Une monotonie bien camouflée, dissimulée sous les pirouettes et surtout d'excellents décors très bien conçus — des décors qui montrent… l’envers du décor !

Ajoutons à cela que quelques comédiens semblent un peu "verts" et cela plombe davantage le rythme.

Et pourtant, ce spectacle n’est pas loin d’être au point. Il contient quelques très bonnes scènes avec de bonnes performances. Il y a des trouvailles. Il ne faut pas le remanier, juste le retoucher.

 

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Ce texte n’est pas le premier tir de mortier, MOLIÈRE avait auparavant composé l’École des Femmes, pièce qui avait suscité de nombreuses critiques, notamment de la part de Donneau de Visé. MOLIÈRE répliqua alors avec la Critique de l’École des Femmes, laquelle ne diminua pas ces pamphlets et autres caricatures. MOLIÈRE écrivit alors l’Impromptu de Versailles, en précisant cette fois qu’il ne prétendait « faire aucune réponse à toutes leurs critiques et leurs contre-critiques… », bien que ses adversaires aient continué leurs attaques.

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Pour plus de détails sur les horaires et les tarifs, le site du TNN est en lien Colonne de Gauche.

28/10/2011

Pour tous

J’ai trois spectacles à vous proposer ces jours-ci.

 

La première pièce, 5 Filles Couleur Pêche, est le travail de 5 comédiennes qui se sont rencontrées au Conservatoire de Nice (Cimiez).

Ségolène ALUNNI, Julie CARDILE, Carla GILLESPIE, Aurélie MELE et Leslie THÉDENAT interprètent un texte d’Alan BALL, adapté (c'est-à-dire traduit) de l’américain par Anny ROMAND (plus connue comme actrice) et Yvon MARCIANO (réalisateur, scénariste, metteur en scène et producteur), dans une mise en scène de Charles POMMEL.

 

« Cinq demoiselles d'honneur engoncées dans leurs robes couleur pêche, sont réunies dans l'ancienne chambre de jeune fille de la mariée. Entre coups de griffes et caresses, on apure quelques vieux comptes et on n'en finit pas d'espérer.

Des répliques toniques et drôles menées à un rythme très soutenu. Les cinq femmes forment le contre point insolent à la réception conventionnelle qui se déroule "hors scène". »

 

Illustre-A l'Affiche-Pour tous-5 filles couleur pêche-02.jpgL’affiche insiste sur le fait qu’Alan BALL est le scénariste d’American Beauty et de quelques séries télévisées — elle ne mentionne pas que c’est la seule pièce qu’il ait écrite. De toute manière, peu me chaut, puisque le plus intéressant, c’est de découvrir, dans une comédie où tous les personnages sont des femmes, de quoi sont capables cinq comédiennes issues du Conservatoire Régional à Rayonnement National.

 

C’est jusqu’au 04 décembre, les vendredi et samedi à 20h30 et le dimanche à 16h00 ;

au Théâtre de la Traverse, 2 rue François Guisol à Nice (quartier du port) ;

pour les tarifs :

« Le prix des places est de 17 € ou 14 € pour les étudiants et les seniors.

Le placement est libre …/… et le programme est offert.

À chaque nouvelle création, le théâtre propose pendant un ou deux week-ends, des places au tarif exceptionnel de 10 € aux spectateurs inscrits dans un fichier strictement confidentiel. Il suffit pour cela de laisser ses coordonnées au contrôle. Ce fichier sert également à informer personnellement chaque spectateur de la programmation du théâtre. »

C’est ce qui est indiqué sur le site de ce théâtre (en lien Colonne de Gauche). N’ayant jamais testé ce fameux « fichier strictement confidentiel », je vous invite à le découvrir vous-même lors de votre prochaine visite.

 

Illustre-A l'Affiche-Pour tous-5 filles couleur pêche-01.jpg

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Pour ceux qui veulent offrir un spectacle aux plus jeunes sans risquer de s’ennuyer eux-mêmes, vous pouvez aller voir Élodie VELIA et Sabine VENARUZZO (Cie Une petite voix m’a dit) dans des « Lectures Enchantées » :

« Prévert, les Frères Grimm, Desnos, Nino, Perrault, Andersen…

Autant de noms connus qui, par leur seule évocation, emmènent déjà petits et grands dans un incroyable voyage… celui des histoires, des contes et de la Poésie… le tout dans une alliance harmonieuse entre voix parlée, musique et chant.

Des Contes pour enfants pas sages à Peter Pan, en passant par Les 3 petits cochons, Les Musiciens de Brême et bien d’autres surprises, nos artistes transmettront aux spectateurs le goût des livres en leur concoctant un savoureux mélange d’histoires tout emprunt de magie ! ».

Théâtre de la Semeuse à Nice ;

mercredi 02 novembre à 15h00.

Médiathèque de Vence ;

vendredi 04 novembre à 10h00.

MJC Picaud à Cannes ;

samedi 17 décembre à 15h30 PUIS à 17h00.

 

Illustre-A l'Affiche-Pour tous-Lectures Enchantées-01.jpg

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Enfin, un spectacle que j’aimerais vous faire découvrir et qui se jouera à Menton les samedi 05 novembre à 20h30 et dimanche 06 novembre à 15h30 au Théâtre du Lavoir.

Courez à la ville-frontière pour y admirer le travail de Frédéric FIALON et de Jérôme KOCAOGLU dans King Lear :

 

« … 2 comédiens vont vivre pour nous l'errance d'un roi et de son fou. Lear a peur de la duperie, du mensonge mais surtout peur de la folie. Ces craintes vont le pousser dans un tourbillon qui sera sa perte. Perte de son royaume, de sa fille aimée et de sa raison. »

 

Faire des coupures dans le texte original, rajouter une histoire dans l’histoire (le tandem que forment ces deux comédiens) sans trahir l’esprit de la pièce, sans se livrer à un sempiternel "dépoussiérage" cher aux intellos ; rendre l’œuvre de Shakespeare agréable, proche et intelligible ; rien que pour ça, mais il en faut du talent, il en faut ! Les habitants de Menton ont de la chance, je vous le dis.

 

Illustre-A l'Affiche-Pour tous-King Lear-01.jpg

 

24/10/2011

Le samedi 19 novembre, réservez votre soirée !

Sans être blasé, je commence à connaître ce trac qui veut me clouer avant chaque première d’un spectacle.
Mais cette fois-ci, il s’agit d’une autre première : celle de mon tout premier film. C’est un court-métrage réalisé en Super-8 selon le concept du tourné-monté (je vous l’expliquerai tout à l’heure).

Il sera diffusé, avec tous les autres Super-8 de la collection 2011 produite par l’association REGARD-Indépendant, le samedi 19 novembre à partir de 20h30 au cinéma Mercury, place Garibaldi à Nice (p.a.f. 3 Euros).

Pour vous séduire, vous attirer, vous donner un avant-goût, Gérôme PANAGET vous a concocté un "titilleur" (normalement, on dit un "teaser").

 


 

C’est un film qui a nécessité des moyens modestes, mais qui a mobilisé tout de même pas mal de compétences et d’énergie :

Chrystelle RINALDI, qui travaille beaucoup avec le TNN, a accepté de me prêter ses talents de comédienne ;

Léa GALANO et Laurie CAMOUS ont été de précieuses assistantes à la réalisation ;

Sébastien MORENA, directeur du théâtre l’Alphabet, a bien voulu se charger des éclairages.

Cédric VAVERNAC, aux commandes du V-Studio, studio d’enregistrement professionnel, s’est plié en quatre pour me fournir une bande-son qui soit aux taquets ;

Monsieur ROUX, principal du collège Valéri, ainsi que son équipe, nous ont toujours ouvert leurs portes ;

J’ai enquiquiné, embêté, poursuivi… bref, j’ai emmerdé tous les membres de REGARD-Indépendant pour obtenir des conseils techniques, du matériel et des coups de main ;

Des ami(e)s m'ont apporté leur voix, au sens propre ;

J’ai perdu le sommeil, l’appétit et la joie de vivre… mais là, j’exagère…

 

Bref, j’espère vraiment que tout cela n’aura pas été en vain. Parce que je n’ai pas encore vu mon propre film ! C’est un des principes du tourné-monté : même le réalisateur du film ne sait pas quel est le résultat de ses efforts. Je le découvrirai en même temps que vous !!!

 

Le tourné-monté, c’est un concept très simple :

Chaque réalisateur utilise une seule bobine de film Super-8 (on revient donc 30 ans en arrière, à l’époque où le numérique n’avait pas encore remplacé la pellicule). Le réalisateur n’a pas droit au découpage ni au montage, ni au laboratoire : aucune retouche n’est permise. TOUT CE QUI EST FILMÉ SERA FORCÉMENT MONTRÉ. Enfin, une fois son film terminé, il rend la bobine sans savoir si le film est techniquement réussi, car rappelez-vous, nous ne sommes pas en numérique, hein, c’est de la pellicule, il n’y a aucun moyen de vérifier !

Lors de soirées organisées spécialement, tout le monde, les réalisateurs comme le public découvrent ensemble les œuvres produites.

20/10/2011

Spectacle stimulant (amer et nécessaire ?)

Demain vendredi 21 octobre à 20h30, vous pourrez assister à une représentation de Stimulant, amer et nécessaire — Solo para Paquita.

Cette pièce intimiste écrite par Ernesto CABALLERO sera accueillie non plus dans une salle de théâtre, un appartement ou un jardin, mais à l’école d’art l’Orange Bleue, 2 rue de Jussieu à Nice (perpendiculaire à F. Grosso, non loin de Tsarewitch).

 

Avec : Isabelle BONDIAU-MOINET
Mise en scène : Emilie PIRDAS
Musique : Mathieu GEGHRE

 

caballero,émilie pirdas,bondiau-moinet

 

J’ai eu la chance d’assister à ce spectacle et je vous le recommande chaudement : cliquez ICI pour (re)lire le compte-rendu.

Le nombre de places étant limité, il est préférable de réserver au 06 61 79 48 46.

Comme la dernière fois, la participation est libre, chacun donnant ce qu’il peut — on dit qu'ils travaillent "au chapeau" (et non pas "du chapeau"). Vous pouvez même amener de quoi grignoter ou boire un verre pour discuter avec les artistes après le spectacle...

14/10/2011

La dernière du Scribe

Le Scribe, c’est un hôtel qui va fermer définitivement à la fin du mois. Pourquoi en parler ici ? Parce que cet hôtel abritait en son sein une petite salle de spectacle. Une salle au cachet très particulier, que le public niçois semblait apprécier. Au fil des ans, nombre de compagnies ont installé leur décor sur cette petite scène : danse, théâtre, cabaret…

Les spectateurs ne provenaient pas seulement de notre département : la clientèle de cet établissement profitait bien entendu de l’animation proposée.

En plein cœur du Quartier des Musiciens, à l’angle des rues Georges Clemenceau et Paganini, à cinquante mètres du… Théâtre de la Cité — et à 300 mètres du Théâtre Athéna ! Ainsi ce quartier affichait trois salles de spectacle, une sorte de pôle culturel dans une zone qui ne semblait pas prédestinée à cela. Souhaitons que la Cie Miranda, qui gère le Théâtre de la Cité et la Cie Athéna, qui a crée le théâtre du même nom, survivront.

 

Le personnel de l’hôtel m’a autorisé à prendre quelques photos. Un simple coup d’œil vous permettra de constater que l’originalité de la salle de spectacle vient en partie de sa rotonde. Mais aussi de l’accès obligé par le hall de l’hôtel, lui-même accessible depuis une porte à tambour — « revolving door » — comme dans certains palaces. D’ailleurs, Jacques FENOUILLET pensait y mettre en scène la série Palace

C’est l’un des secrets des faiseurs de spectacle : trouver un endroit inhabituel, charmant, étonnant, envoûtant… une pièce de théâtre n’a pas la même allure selon qu’elle sera jouée dans la cour d’honneur du Palais des Papes à Avignon, dans une chapelle ou bien dans un ancien entrepôt. (Oui, on dit bien « à Avignon », et non pas « en Avignon », comme on pourrait le croire.)

 

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La façade du bâtiment vue depuis la rue Clemenceau.

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La même façade, lorsqu’on s’oriente vers la rue Paganini.

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La porte d’entrée de l’hôtel : « revolving door ».

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La marquise qui surplombe l’enseigne.

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Il faut passer par le salon avant d’accéder à la salle.

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En soirée, l’éclairage provenant de la rotonde ne gênait pas. 

Illustre-Ca et là-La dernière du Scribe-07.JPG

La Cie Côté Cour avait fait salle comble (~ 70 places)

Illustre-Ca et là-La dernière du Scribe-08.jpg

En ressortant, la soirée pouvait se prolonger rue d’Angleterre par exemple.

 

Ben tiens, de penser à tout ça, voilà que j’ai le cafard moi maintenant… Quelqu’un aurait-il un p’tit commentaire guilleret pour me remonter le moral ?