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20/03/2011

Catharsis

L’ai-je déjà dit ici ? Je ne crois pas comme Molière que « le devoir de la comédie étant de corriger les hommes en les divertissants …/… je n’avais rien de mieux à faire que d’attaquer par des peintures ridicules les vices de mon siècle… » (début du premier placet présenté au roi sur la comédie de Tartuffe).
Je n’ai jamais vu de pingre qui, après une représentation de l’Avare, soit devenu prodigue, généreux et désintéressé. L’Avare n’a jamais rendu personne moins avare.

Illustre-Point de vue-Catharsis-Avare-01.jpg

Et pourtant, en effet, le théâtre est essentiel… pas à l’homme, mais à la société des hommes. Grande cérémonie de communication collective, qui a rempli des fonctions diverses et variées durant plus de 25 siècles, mais qui a toujours eu une utilité sociale.
Le rôle du théâtre est difficile à définir et impossible à quantifier. Ce qui va à l’encontre de notre culture du résultat. Le Spectacle Vivant coûte cher à la collectivité ? Alors il doit fournir des résultats immédiats et mesurables !
Mais nous ne pouvons pas installer à l’entrée des théâtres des appareils à mesurer l’avarice, pour vérifier que le public a bel et bien été transformé, purgé de ses vices, à la simple vue d’un classique du répertoire.
Le chemin que va parcourir l’œuvre est bien plus long, plus compliqué. Et ses effets, absolument bénéfiques, ne seront pas forcément ceux attendus.
Ainsi, vous les compagnies, vous les théâtres et tous les artistes, continuez à œuvrer, faites le à fond et vous ferez toujours bien, mais sans la vanité de croire que vous serez les médecins de l’humanité. Vous semez et vous récolterez un jour, ce n’est déjà pas si mal !

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