Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

11/12/2006

Comment les départager ?

L’un pense que le comique s’apprécie avant tout sur la durée de la pièce, qu’il n’est pas forcément synonyme de rire tonitruant toutes les six secondes. Pour lui, la finesse prime, pour un résultat dans la durée.

L’autre répond que si le public vient voir une comédie, c’est parce qu’il a envie de rigoler, de se faire du bien en riant du début à la fin du spectacle. Et pour ça, tous les moyens sont bons.

L’un s’appelle Henri MASINI, il dirige le Théâtre du Cours depuis ses débuts. Depuis le commencement, il monte des comédies et ça lui plait.

L’autre s’appelle Alfred, et j’ai déjà parlé de lui sur ce blog – pour (re)lire l’article, cliquez ICI. Il a écrit des pièces comiques qui ont bien marchées, il a fait du one-man-show pendant des années et il ne regrette rien.

Les voilà qui travaillent ensemble depuis bientôt trois saisons. Je crois qu’ils s’apprécient, s’estiment ; mais, sur certains sujets, ils ne seront jamais d’accord, c’est sûr.

Ce que dit Henri semble juste : le spectateur peut éprouver autant de plaisir à sourire plutôt qu’à s’esclaffer. La proximité de la scène permet de jouer d’une façon plus naturelle, plus juste. Le public est sensible à cela. Le spectateur lambda n’est pas un imbécile, il aime découvrir les finesses d’une pièce.

Ce que dit Alfred n’est pas moins vrai : un gag à chaque phrase, une tonne d’effets, de situations… si le public se tord les côtes, il ne l’oubliera pas de sitôt. Faire rire n’est pas un art mineur.

Pourra-t-on jamais les départager ? (Les réunir, ça, c’est déjà fait !)

___________________________________________________________________________________

Bientôt, la suite de l’interview d’Emmanuelle LORRE.

25/11/2006

Chantons encore

J’ai un peu tardé, pour cause de répétitions et de représentations, mais voici la suite de l’interview de Marie-Pierre et d’Isabelle, toutes deux chanteuses (voir l’article du 10/11/2006).

 

Et toi Isabelle, quelle est ton expérience du monde des Intermittents ?

Isabelle : Moi c’est un très mauvais exemple parce que je ne suis pas intermittente.

Oui, mais tu en connais beaucoup.

Isabelle : Je ne sais pas si j’en connais tant que ça ; même si je travaille à la Semeuse, au théâtre… J’avais le choix d’être intermittente ou pas. J’avais passé des auditions pour faire les balloches l’été, tout simplement pour pouvoir faire le fameux quota de cachets. Et la Semeuse m’a appelé deux jours après pour savoir si je voulais travailler au théâtre avec un fixe. Tu penses bien que j’ai dit oui. Parce qu’en plus, la Semeuse ça permet de faire des créations ; à la Providence aussi. Par contre, sur le « Michel LEGRAND », on est tous déclarés, même moi. Je fais du cachet parce que sinon, je suis la plaie des Intermittents ; si je fais du black… hein, on est d’accord…

C’est clair. C’est un débat ça aussi. Il faudrait que je fasse un article…

Marie-Pierre : C’est un débat qui est vachement important.

Isabelle : Le producteur nous a dit, de toutes façons vous êtes professionnelles, donc vous êtes déclarées. Et moi je lui ai dit même si ça doit augmenter mon taux d’imposition etc. tant pis, tu me déclares parce que sinon, par rapport aux Intermittents, c’est pas juste. Pour moi c’est clair. Mais je pense qu’un intermittent peut vivre dans les Alpes-Maritimes en faisant son métier, sinon c’est pas la peine. Par contre, ce qui est inadmissible, c’est que la moindre tête de Mickey ou la moindre cuisinière d’Eurodisney soit intermittent, parce que pour moi, c’est pas artistique !

L’univers du chant se mélange-t-il souvent aux autres formes du Spectacle Vivant, ou bien pensez-vous qu’il y a parfois un cloisonnement ?

Isabelle : Pour moi non, parce que j’ai toujours fait du théâtre en parallèle ; la troupe de MIRAN, par exemple, puisque j’ai commencé avec eux ici, ils mélangent un peu les trois : la danse, le chant et le théâtre. Pour moi c’est pas du tout un monde à part, c’est lié dans l’artistique. C’est d’ailleurs pour ça qu’on allie le chant et le théâtral – pas la danse parce que je suis nulle en danse !

Marie-Pierre : On va voir, si, si un petit peu, moi j’espère…

Isabelle : Oui ? On en reparlera ; tu danseras toi !

Marie-Pierre : Ce que j’ai envie de dire, peut-être que ça répond indirectement à ta question : oui, tout se mélange, car ce qui m’a aussi donné envie de travailler sur Michel LEGRAND, c’est parce que j’adore l’univers de la comédie musicale, et notamment l’univers qu’il a créé autour des films de Jacques DEMY. Dans ce sens là, c’est clair que pour moi tout peut se mélanger, bien sûr ; la preuve en est justement les films de Jacques DEMY, de très haut niveau de jeu, de très haut niveau musical (« Les Demoiselles de Rochefort », « Les Parapluies de Cherbourg »)…

Palme d'Or à Cannes en 1964 ! Mais dans ton expérience professionnelle, est-ce que tu t’es souvent retrouvée sur une scène ou dans un autre cadre professionnel à travailler avec des danseurs et des comédiens ; ou bien au contraire as-tu ressentis des barrières ?

Marie-Pierre : Ah non pas du tout, ce n’est pas cloisonné… Pour moi, en fait, je ne fais pas de théâtre mais j’ai l’impression d’en être issue. Parce que je suis passée par l’ERAC en cours du soir, et je suis devenue chanteuse après ça. J’ai fait aussi pas mal de stages de formation théâtre, j’ai fait une année de stage " comédie musicale "… J’ai vraiment l’impression d’être une chanteuse qui vient du théâtre. Même si je n’ai pas une carrière de comédienne.

Isabelle : C’est vrai j’ai la même sensation. En tant que chanteuse réaliste, par exemple lorsque je travaillais le spectacle « Sur la butte », il y avait des chansons que, pour moi, " j’interprétais ". C’est pas juste chanter comme ça, juste une technique de chant. C’est à dire que sur le « BREL », ça parle, tu fais du théâtre quand tu chantes, tu racontes une histoire…

C’est le maître-mot : " interpréter ".

Isabelle : Bien sûr, combien de fois, en chantant « les Vieux », tu as tout le monde qui pleure dans la salle… Parce que c’est mon interprétation personnelle. Et là on touche plus au théâtre.

Et quel est l’essentiel de l’essentiel dans ce métier ? C’est la concentration ?

Isabelle : Pour moi c’est le feeling. La concentration bien sûr, t’es obligée, mais c’est d’être dedans, d’interpréter tes chansons avec ta personnalité. C’est pas qu’une technique, la technique elle vient après.

Marie-Pierre : Ben c’est " l’orgasme " en fait!

Aaaahh ! Quand je vais mettre ça sur le blog !…

Marie-Pierre : Je plaisante pas en fait, ce que tu appelles le feeling, moi j’appellerai ça l’orgasme. Le moment où tu lâches prise et que t’as la " bascule ", et là tu n’es plus en train de te dire « qu’est-ce que je suis en train de chanter, qu’est-ce qui se passe ? », tu le vis, tu pètes le mental, et tu es dans l’interprétation, le don, tu es dans ton corps…

L’ami d’Isabelle, Matthijs Warnaar, qui est aussi guitariste, s’était joint à nous, aussi j’en ai profité pour lui poser la même question.

Matthijs Warnaar : L’essence même, pourquoi on fait ça… c’est très compliqué. On fait ça… pour soi-même dans un premier temps : être sur scène, jouer, c’est pour nous ; et deuxièmement on le fait pour des gens qui viennent éventuellement m’écouter, pour leur faire plaisir c’est peut-être pas le mot juste, mais… c’est offrir ce qu’on sait faire aux autres. Mais personnellement je le fais avant tout pour moi-même.

Tu savais depuis longtemps que tu serais guitariste ?

Matthijs Warnaar : J’ai commencé à l’âge de 10 ans, je ne me souviens pas ne pas avoir joué de guitare.

Mais tu savais que tu continuerais à fond, que ce ne serait pas qu’un simple passe-temps ou une occupation suggérée par les parents ?

Matthijs Warnaar : C’est moi qui ai voulu en faire et j’ai tout fait pour pouvoir continuer à en faire.

Même question pour les deux miss ! Vous saviez depuis toujours que vous seriez chanteuses ou bien est-ce le hasard de la vie ?

Isabelle : C’était inscrit dans ma personnalité depuis toute petite, mais je suis venue au chant à 20 ans, j’en ai 35. Ça ne fait que 15 ans en fait. Mon père a toujours chanté à la maison ; quand j’étais petite, je me souviens avoir toujours entendu mon père, « ténor », chanter ; moi je chantais avec lui. Mais mes parents n’étaient pas du tout dans l’art. Donc moi je n’étais pas du tout là dedans. Et puis un jour, il y a un déclic qui s’est fait, à 20 ans. Et depuis, par contre, je n’en suis jamais sortie.

Marie-Pierre : Moi je rêvais d’être comédienne quand j’étais petite, et dans mon esprit, réussir à être comédienne c’était soit être à la Comédie Française soit… rien. Donc, comme je n’ai pas réussi la Comédie Française je suis devenue chanteuse !

Pensez-vous déjà à l’avenir du spectacle que vous préparez ?

Isabelle : L’avenir de ce spectacle ? Déjà une première chose : je pense que l’avenir il est complètement lié au chapiteau de Claude BOUÉ. La création va se faire au Centre Culturel de la Providence parce que c’est simple pour nous puisque moi je travaille là-bas, donc c’est toujours là qu’on fait nos créations. Mais il va être créé à la mesure du chapiteau. Le but c’est ça. Si Claude BOUÉ arrive à déplacer le chapiteau à Avignon cet été, il est prévu qu’il nous emmène, pour la dernière partie ; mais pour l’instant ce n’est pas sûr, c’est un projet. Donc, ce spectacle là il est englobé dans La Nef, et ce sera le spectacle du chapiteau…

Le mois complet à Avignon ?

Isabelle : Peut-être pas un mois, je ne sais pas encore…

Marie-Pierre : Au moins deux semaines.

Isabelle : Et puis après, je parle tout à fait personnellement : avant, tous les ans, une fois qu’un spectacle était créé je passais à autre chose, j’ai besoin de créer. Mais là je suis enceinte.

!

Isabelle : Donc je vais vraiment me concentrer sur ce spectacle là. Donc l’avenir pour l’instant il est sur la création du « Legrand » et sur la création du bébé, tu comprends. Pour l’instant c’est vraiment la concentration sur le « Legrand » et sur le « Brel », qui tourne déjà – si on place le « Brel » il n’y a pas de soucis, il est déjà rodé. Et puis après on va vivre un peu au jour le jour, pour l’instant j’ai pas la tête à une autre création. A par la vie, la mienne…

Mais malgré ça, tu sais que tu vas élever un enfant ; tu vas l’élever dans les conditions que tu viens de nous expliquer : tu penses sûrement à la façon dont tu vas te débrouiller ?

Isabelle : On est deux déjà, et puis j’ai quand même un travail fixe. Et puis moi je trouve que c’est génial d’avoir un enfant qui va venir m’écouter chanter, qui va déjà m’entendre chanter alors qu’il est encore dans mon ventre, je trouve ça génial. Pour moi, il ne faut pas forcément être fonctionnaire pour faire un enfant. Ce qui est sûr, c’est que j’ai droit, par rapport à mon statut à la Semeuse, à six mois de mi-temps. Bon pour l’instant c’est vraiment le « Michel Legrand » et Bébé. Et puis après les futurs projets, on verra en temps voulu…

Et toi, Marie-Pierre, tu as un autre bon mot à nous dire ?

Marie-Pierre : Non, moi je n’ai rien à dire, l’avenir je le connais pas.

Qu’est-ce que ça veut dire « l’avenir je le connais pas » ? Dans le sens que tu t’en fiches ?

Marie-Pierre : Non, je le connais assez peu finalement. Je mise beaucoup sur ce spectacle, du fait de cette configuration de départ, qui me paraît très belle. Et j’espère vraiment qu’il va tourner. Après, oui, je fais d’autres choses à côté, mais j’ai peut-être pas forcément envie d’en parler…

Respectons la vie privée de nos invités !

Marie-Pierre : Mais même sur le plan artistique, j’ai surtout envie de parler de ce spectacle !

Troisième et dernière partie de cet article bientôt. Il y sera de nouveau question des Intermittents, mais aussi des institutions et autres sujets (qui fâchent ?)

10/11/2006

Elles chantent

Je n’ai jamais vraiment abordé l’univers des chanteurs et des musiciens, essentiellement parce que ce n’est pas mon domaine. Mais récemment j’ai rencontré une ex partenaire de scène, qui elle est chanteuse professionnelle. A l’occasion du prochain spectacle qu’elle prépare avec un groupe, Marie-Pierre FOESSEL a accepté volontiers de répondre à quelques questions, accompagnée par une amie et autre membre du groupe : Isabelle TOSI.

La conversation s’étant prolongée durablement, j’ai du scinder l’article en trois parties, afin que cette note ne s’étire pas trop en longueur (et encore, j’ai ôté les rires qui prenaient bien dix minutes à eux seuls).

(Les informations pratiques concernant leur spectacle sont à la fin de cette note.)

Pour commencer, racontez-nous la genèse de votre spectacle :

medium_Blogatoire-Marie-Pierre-01.jpgMarie-Pierre : Isabelle et moi nous nous connaissons depuis six ans, lors de notre rencontre dans la compagnie de MIRAN, dans un spectacle sur Léo FERRÉ (« Bordeaux-Paris-Ostende »). Cela faisait un moment qu’on voulait faire quelque chose ensemble. Notre rapport était assez fort, et nous sommes restées amies. J’aimais bien comme elle chantait, elle aimait bien comme je chantais… Au départ on était partie pour un travail sur Jacques BREL, mais les circonstances ont fait qu’on n’a pas pu réaliser cela.

Au départ vos sensibilités se rejoignaient déjà.

Marie-Pierre : Et puis on a des voix qui se complètent.

Isabelle : On cherchait ce qu’on pourrait faire ensemble et Mapie m’a dit : « ce serait bien qu’on travaille sur Michel LEGRAND ». Et comme je suis chanteuse réaliste français à la base, et que je cherche à aller vers le jazz, au moins là il y avait les deux. Voilà comment est partie l’idée.

Marie-Pierre : Je suis plutôt chanteuse traditionnelle à la base, chanteuse folklorique…

Isabelle : Elle chante avec un doigt sur l’oreille !

Marie-Pierre : J’ai chanté pas mal avec le Corou de Berre. Je me suis un peu attardée à faire travailler des ensembles de musiques traditionnelles. Et depuis un an et demi, j’étais à Monaco en formation classique de chant, pour acquérir des techniques. Et cette année je prends un virage, comme Isabelle, je m’oriente vers le jazz. C’est du jazz populaire, du jazz variété, c’est pas du jazz de puriste – mais ça peut l’être aussi.

Mais quelles sont vos compétences en jazz ? Lorsqu’on parle de cette musique, le néophyte pense à quelque chose de très technique…

Isabelle : Le jazz bien sûr que c’est technique, mais ça demande aussi énormément de feeling. Moi je ne lis pas une note, je fais tout au feeling.

Marie-Pierre : Et Isabelle a été très fine sur ce coup-là, puisqu’elle nous a ramené des musiciens qui sont des pointures.

Et vous êtes à leur niveau ?

medium_Blogatoire-Marie-Pierre-03.jpgIsabelle : C’est un travail d’équipe. Il est bien évident qu’on ne va pas nous demander de remplacer la trompette en faisant des vocalises comme le faisait Sarah VAUGHAN ou Ella, on est dans la « variét. jazz » ; la base jazz, bien sûr il y a de la technique, mais elle vient surtout de l’oreille, et je crois que pour ça, Marie-Pierre et moi on n’a pas de soucis.

Vous n’irez pas dans une école, vous allez démarrer directement avec le groupe que vous avez formé ?

Marie-Pierre : C’est ça, il vont nous donner le ton et nous on va s’accrocher… 

Le but était de créer un groupe ou bien l’avez-vous formé uniquement pour ce spectacle ?

Marie-Pierre : Pour l’instant c’est un spectacle qui s’intitule « Quand ça Balance », du titre d’une chanson de Michel LEGRAND. L’objectif n’était pas de former un groupe, simplement réunir des musiciens et des comédiens autour du projet.

Isabelle : On n’a pas crée de compagnie. Je travaille régulièrement avec Claude BOUÉ. [C’est une personne dont on a déjà parlé auparavant. Voir l’article consacré au spectacle : « les Invisibles » en cliquant ici ».] Je lui ai demandé s’il pouvait nous produire, et il nous a dit oui tout de suite. Donc on n’a pas monté notre compagnie, on est produit par Claude BOUÉ qui adore Michel LEGRAND et…

Marie-Pierre : On va peut-être passer sous le chapiteau !

Isabelle : … et on va certainement passer sous le chapiteau. On a le Navire qui s’occupe de nous au niveau administratif, qui s’occupe de vendre les spectacles, de nous trouver des subventions. Parce que Claude aime bien ce qu’on fait et qu’il adore LEGRAND.

C’était la personne qu’il fallait quand il fallait !

Isabelle : En plus il a dit oui de suite, on s’est entendu de suite, il a compris le projet de suite… 

Donc c’est la rencontre entre vous trois qui s’est faite au bon moment ; et pour les musiciens aussi c’est une histoire de rencontre ?

Isabelle : Exactement. Le pianiste, on l’a connu ensemble il y a six ans dans la troupe de MIRAN, Bruno MISTRALI. C’est un très bon pianiste qui sait accompagner les chanteuses, ce qui n’est pas le cas de tout le monde. Le contrebassiste Kevin TARDEVET je l’ai rencontré cet été dans la troupe de MIRAN aussi ; j’ai flashé de suite, car c’est une personnalité, il est lumineux, toujours de bonne humeur, et en plus c’est une pointure de jazz. Et c’est lui qui nous a présenté le batteur, qui lui aussi est une pointure de jazz. Le gars qui joue dans la salle de bain et qu’on n’entend pas…

medium_Blogatoire-Marie-Pierre-02.jpg

Marie-Pierre : Si quand même un peu !

Isabelle : Oui, mais c’est pas le gars qui vient du Rock, qui bastonne et qui casse la voix des chanteuses. C’est un vrai musicien.

C’est une pique pour les gens qui jouent du Rock ?

Isabelle : Non, non, je les adore, mais c’est vrai que les batteurs de Rock on tendance à bastonner, et c’est normal, c’est le Rock…

Comment préparez vous ce spectacle ?

Isabelle : On va essayer de le « théâtraliser ». Ce serait bien de ne pas avoir qu’un tour de chant basique, on veut au moins une mise en espace des tableaux. J’ai un ami d’assez longue date qui s’appelle Fabien DUPRAT, qui est metteur en scène, comédien et chanteur, qui est génial, il sait tout faire.

Un nom connu !

Isabelle : Oui, il a travaillé avec le Collectif-8, le Théâtre de Nice, il a une compagnie italienne…

Marie-Pierre : D’ailleurs, il ne va pas seulement faire la mise en scène, il va jouer et chanter avec nous. La aussi c’était la rencontre idéale.

Décidemment, ont peut placer votre aventure sous le signe de la rencontre.

Changeons de sujet, et parlons du statut des Intermittents du Spectacle, pouvez-vous nous en dire deux mots, tant du point de vue de vos propres expériences que d’un point de vue plus global ?

Marie-Pierre : Je peux faire une réponse personnelle, qui n’engage que moi. J’ai été intermittente du spectacle pendant quasiment cinq ans, c'est-à-dire que je n’ai vécu que de ce statut, en étant inscrite aux ASSEDIC, en pointant les cachets tous les mois etc. Au terme de ça, j’en ai eu un peu assez de ce système.

De ta vie d’intermittente ou bien du système lui-même ?

Marie-Pierre : Le système dans lequel il fallait absolument avoir 43 cachets etc. Et finalement moi ça m’a coupé de mon plaisir dans le sens où je ne travaillais pas que dans ce que j’aimais, j’étais aussi obligée de faire de l’alimentaire. Je parle pour moi, attention. Pour les autres intermittents, je ne peux pas m’exprimer.

Pendant cinq ans, tu es arrivée à ne vivre que de cela ?

Marie-Pierre : Au prix quand même de sacrifices et du fait de faire des choses qui n’étaient pas forcément dans les aspirations que j’avais au départ.

Tu ne faisais que chanter, ou bien tu devais faire d’autres activités, comme enseigner par exemple ?

Marie-Pierre : Je ne faisais quasiment que chanter ; chanter dans les prisons parfois, dans pleins de circonstances différentes… parfois pour des trucs qui ne m’intéressaient pas…

Dans les Alpes-Maritimes, un chanteur peut vivre en étant intermittent seulement ?

Marie-Pierre : Bien sûr. En ce moment, je ne vis plus par rapport aux ASSEDIC, mais en tout cas, je tiens toujours à être déclarée quand je fais des cachets, ça c’est très important pour moi. Mais je travaille à mi-temps à côté, pour pouvoir assurer ma survie.

Ca te permet d’avoir plus d’indépendance par rapport à tes choix ?

Marie-Pierre : Oui. Et puis surtout, moi je cherche une forme de sécurité, dans le sens où j’essaye de me diplômer, pour pouvoir aussi privilégier l’enseignement, être plus sécurisée grâce à un métier à vocation artistique, afin de ne pas dépendre que de l’aléa.

C’est la fin de cette première partie de l’interview, vous en aurez la suite très prochainement.  

Ce spectacle, qui s’intitule donc « Quand ça Balance », sera présenté les :

 Vendredi 8 et samedi 9 décembre à 20h30 et le dimanche 10 décembre à 16h00

Au Centre Culturel de la Providence 4, placette de la Providence

(Dans le Vieux-Nice, proche de la colline du Château.)

(Une avant-première, destinée aux journalistes, institutionnels et gens du métier est prévue le jeudi 07 décembre à 20h30.)

TARIFS :

Normal – 15 €

Réduit – 10 €

13/17ans – 6€

Moins de 13 ans - gratuit

03/11/2006

Par delà les frontières !

Un commentaire signé ELO (Élodie) a été envoyé sur ma dernière note (" Vieux débat "). Cette jeune femme est danseuse, aussi, je lui ai répondu et posé d'autre questions. Elle m'a de nouveau répondu, et j'ai souhaité en faire une note à part entière.

Mon dernier commentaire : " Elo, ce que tu dis (vous m’avez tutoyé, je me permets d’en faire autant…) ce que tu dis est flatteur pour ce blog. C’est également intéressant : tu laisses entendre que tu participe à des spectacles dansés qui incluent du texte. Fais-tu partie d’une compagnie ? Sur quel(s) spectacle(s) travailles-tu en ce moment ? Quels sont les lieux où tu as déjà pu te produire ? Quels sont tes objectifs, tes rêves ? (c’est plus fort que moi, lorsque je croise un artiste du Spectacle Vivant, je l’assaille de questions…) "

Réponse d'Élodie : " Pour le moment je suis danseuse dans une compagnie à New York. Nous n'utilisons pas de texte dans ce travail là.
Mais j'ai déjà travaillé dans des spectacles de danse qui utilisent le texte. Jamais pourtant avec un texte écrit comme une pièce de théâtre par exemple. En y réfléchissant, j'ai déjà dansé en récitant des extraits de poèmes ou des paroles de chansons. Le plus souvent, je pense que quand j'ai utilisé du texte c'est souvent en fait l'utilisation de la voix. Le texte n'est pas toujours utilisé pour sa signification mais parfois pour son rythme, des sonorités, ou tout simplement une activité physique.
Ceci étant dit, j'ai moi même chorégraphié un duo où j'utilisais la voix. Tout d'abord des sons, puis des mots qui se rapportaient à l'activité physique de la danseuse puis des extraits de dialogues de " En attendant Godot " et de " la cantatrice chauve " qui se répondent. Le tout est très absurde. Il y a une vidéo sur mon site (http://smallroom.free.fr/ le titre de la pièce est "the fly, the sponge and the idiots", le tout est en anglais)
Je pourais en fait écrire un très long article sur le texte dans la danse d'après mon éxpérience. Je vous (tu) ferais savoir si ça doit arriver ... "

Allez voir ce site d'Élodie, je l'ai trouvé beau et bien " rempli " !

19/10/2006

Pari réussi

medium_Blogatoire-TNN-06.jpgAmbiance très « djeun’s » hier soir : plusieurs lycées avaient, sans se concerter, proposé aux élèves des classes de Première d’aller voir « la Cantatrice Chauve », d’Eugène IONESCO. Ces jeunes gens représentaient presque la moitié des 500 spectateurs présents ce mardi, influençant beaucoup l’atmosphère de la salle.

Atmosphère plutôt bonne, je dirai même réceptive, et ce dès les premières minutes du spectacle. Car je dois reconnaître, malgré mes réticences déjà énoncées ici au sujet de Daniel BENOIN, que j’ai beaucoup aimé sa mise en scène, et son parti pris. En effet, l’actuel directeur du TNN l’annonçait clairement dans le programme : « la langue développée et les situations exposées par IONESCO sont devenues un modèle pour notre monde contemporain où pseudo-langages, faux-sujets, oppositions factices et ennui profond sont les marques du fonctionnement de ceux qui ont le pouvoir aujourd’hui [ … ] Je crois que cette nouvelle version devrait "coller" à 2006 [ … ] sans que le texte ne crée la moindre gêne, la moindre dispersion, la moindre contrainte. Cette grâce n’est-elle pas la vertu des grands textes classiques ? »

Pari ambitieux, mais pari tenu. De fait, le plaisir est encore plus fort lorsqu’on a déjà lu la pièce car on se demande bien comment Daniel BENOIN va s’y prendre pour faire « coller » le texte à notre quotidien de 2006. C’est un mécanisme que j’ai déjà évoqué ici : rendre le public complice, un peu, en soulevant une partie seulement du rideau. En lui faisant croire qu’il a déjà tout compris, alors que ce n’est qu’à la fin que le spectateur comprend réellement. Un challenge pour le metteur en scène. Donner du rythme à une partition qui n’a pas de mesure. Trouver, réplique après réplique, une situation qui rende le dialogue crédible pour une comédie de boulevard. Demander aux comédiens de jouer comme pour ce genre théâtral, mais avec un rien de décalage. Il y a donc de la parodie dans cette mise en scène, et la parodie est un art difficile, car on s’égare facilement vers les fausses bonnes idées. Grossièreté du trait, lieux communs, injustice de la caricature, rire facile. Ce ne fut pas le cas ici, et le portrait de notre société de non-communication était bien brossé.

medium_Blogatoire-Cantatrice_chauve-02.jpg

Il n’y avait pourtant rien de révolutionnaire dans la mise en scène ou la scénographie – très soignée. Car enfin, même si chaque situation prêtait à rire, même si les trouvailles étaient bonnes, même si les personnages étaient bien dessinés, chacun des moments du spectacle n’étaient pas tellement nouveaux (il y en a même un qui m’a fait penser à un sketch des « Inconnus »). Oui, le véritable coup de massue, c’est de montrer l’adéquation de ce texte avec nos problèmes actuels.

Je dirais même qu’il y a là un phénomène de détournement. Loin de moi l’idée de vouloir montrer qu’ici l’œuvre d’Eugène IONESCO a été trahie, au contraire. Et généralement, lorsqu’un auteur dramatique confie (j’allais dire « abandonne ») sa pièce à un metteur en scène, il accorde à celui-ci la faculté d’en faire ce qu’il lui plaira. Il sait parfaitement que son travail d’auteur est terminé, et que commence celui de la mise en espace, de la mise en voix, de la mise en jeu… Ainsi, ce qu’on appelle dans le milieu du cinéma un « détournement » existe en réalité depuis fort longtemps. Molière lui-même détournait certains passages de ses confrères italiens ou français pour les intégrer dans ses propres œuvres, créant à son tours des pièces excellentes. (Et, au sujet du cinéma, vous pourrez venir en savourer quelques exemples lors des 8èmes Rencontres Cinéma et Vidéo, du 6 au 11 novembre au théâtre Trimage, à nice. Pour plus d’informations, cliquez ICI. Fin de la parenthèse)

On pourrait reprocher qu’une fois de plus, la grande machinerie théâtrale d’une structure comme le TNN ai pris le pas sur le jeu des comédiens. C’est faux, et je prétends que cette mise en scène pourrait facilement être transposée dans un petit théâtre d’une cinquantaine de place. C’est vrai qu’ici Daniel BENOIN en profite pour nous amuser et nous ravir avec cet appartement « high-tech » où les écrans géants et l’éclairage sont pilotés par une kyrielle de télécommandes. Mais ce n’est pas là l’essentiel du spectacle, et ce qui permet à ce texte insolite et absurde, écrit en 1950, de servir une critique de notre époque, c’est bien le jeu des comédiens.

Comédiens qui étaient très à l’aise dans ce genre d’exercice – à l’exception de Fanny Cottençon, qui m’a semblé être légèrement en dessous des autres, au point de vu de la voix notamment, et de l’énergie en général.

 

Comme je l’ai annoncé au début, beaucoup d’étudiants des classes de Première assistaient à cette représentation. Je n’ai pas résisté à l’envie de leur poser quelques questions et ils ont eu la gentillesse d’y répondre. Vous en aurez un compte-rendu très bientôt.

05/10/2006

Bienvenu à bord

medium_Les_Invisibles_09.jpgLorsqu’il s’approche de ce chapiteau, image presque incongrue sur un terrain de tennis, le spectateur a l’impression qu’il vient saluer ses amis les saltimbanques. Cela semble être une vieille image d’Épinal que de rêver aux baladins et autres troubadours. Mais je crois que, lorsque nous nous trouvons dans l’enceinte d’un théâtre, quel qu’il soit, nous ne pouvons nous empêcher d’y songer. Or ce chapiteau est un symbole fort du voyage. Il est le lieu temporaire dans lequel va se dérouler une œuvre éphémère. L’immersion devient totale.

Les artistes semblent nous dire : « montez donc à bord, partez avec nous en voyage ! ». Et d’ailleurs, est-ce là un signe, la compagnie s’appelle : « le Navire », et le chapiteau fut baptisé « la Nef ». Nous sommes alors projetés dans le monde d’autrefois, celui de la « Belle-Époque », celle d’avant le premier conflit mondial.

medium_Les_Invisibles_01.jpg      medium_Les_Invisibles_04.jpg

C’est à cette période que fut créé le style appelé Grand-guignol. J’espère que la connotation péjorative associée à ce terme sera enfin effacée. Même si les acteurs doivent jouer de façon exagérée, avec des gestes outrés, même si tout ressemble à une caricature, on rentre volontiers dans le jeu, et on finit par croire à l’histoire qui se déroule sous nos yeux. Parce que lorsque les comédiens croient à ce qu’ils font, alors le public ne peut que les suivre. Et le public présent ce soir là a apprécié l’instant passé dans cette maison de toile.

L’association « la Semeuse » accueille, depuis quatre ans, des spectacles programmés par le TNN. « Les Invisibles » présenté cette semaine est bien le point d’orgue de ces quatre années de collaboration.

Frédéric REY, qui s’occupe de la partie culturelle de cette structure, me confiait que le semi-remorque transportant tout le matériel ne pouvait accéder à la rue des Serruriers, au pied du château, dans le Vieux-Nice. Le déchargement a été long et pénible. Chacun a dû mettre la main à la pâte et aider les « roadies » à tout transporter le long des ruelles jusqu’au terrain de tennis de la Semeuse (dont le mât principal, très lourd et très encombrant…). Mais j’ai bien senti que tous les participants à cette aventure étaient ravis et fiers du résultat.

Je profite de cette anecdote pour rappeler, une fois de plus, qu’une bonne performance implique un travail de préparation sérieux et important – et ce, quels que soient les talents des artistes.

medium_Les_Invisibles_00.jpg      medium_Les_Invisibles_07.jpg

L’équipage du Navire a bien travaillé : ce spectacle qui n’a été joué que 5 ou 6 fois semble pourtant déjà rodé. Aucune erreur perceptible, tout est parfaitement ficelé. Je ne critiquerais qu’une seule idée du metteur en scène, Claude BOUÉ : celle d’imposer un flot de parole rapide dite par un personnage monolithique dans les premières minutes du spectacle (la comédienne, Irène CHAUVE, nous prouvant par la suite qu’elle est pourtant capable de faire beaucoup mieux).

Il y a en réalité trois pièces représentées :

La première, « la Dormeuse », a été écrite par André De LORDE en 1901. Elle explore l'atmosphère oppressante d’un huis clos à la fois plausible et pourtant hallucinant.

La deuxième, « Hermance a de la Vertu », a été co-écrite par André De LORDE et Claude ROLAND en 1901 également. C’est une vraie comédie avec femme, mari et amant, et où le rôle du cocu n’est pas attribué à celui qu’on croyait.

Enfin, « les Invisibles », co-écrit en 1911 par André De LORDE et Alfred BINET, nous plonge dans l’univers de la folie, au sens propre comme au sens figuré. (Alfred BINET est d’ailleurs un des pères de la Psychologie expérimentale, nous explique le programme.)

 

Je ne peux que souhaiter longue vie à « la Nef ». Les représentations ont lieu à 20h30, jusqu’au samedi 07 octobre.

TARIF - abonné : 11 €uros - non abonné : 20 €uros

Renseignements et réservations au 04 93 13 90 90

 

L'une des interprètes, Marie-Noëlle VIVIANI, a eu la gentillesse de bien vouloir répondre à quelques questions :

 

L U C :    Lorsqu’on t’a proposé de jouer un rôle masculin, as-tu hésité avant d’accepter ?

Marie-noëlle :    Ça m’a fait un peu peur de jouer le rôle d’un homme, mais en même temps il y avait le rôle d’une femme aussi, puisqu’il y a la « vieille » derrière. Oui, j’ai pris le pari, oui. J’avais déjà joué le rôle d’un homme, il y a quelques années en arrière avec la Saeta. J’avais joué le rôle du guide Coryphée.

Comment as-tu abordé cela ?

Ce n’était pas facile, hein. On a travaillé avec Claude, plein de détails, la démarche…

Un travail corporel ?

Oui, oui, parce que ce n’est pas évident.

Est-ce que cela faisait longtemps que tu voulais devenir Intermittente, ou bien est-ce que les événements ont précipité les choses ?

Ce sont les événements qui ont précipité les choses. Disons que je voulais l’être, mais je me suis rendu compte qu’en ne restant qu’avec une compagnie, c’était trop difficile. Alors en m’ouvrant sur d’autres spectacles, d’autres compagnies, effectivement, c’était possible…

Comment es-tu arrivé ici ?

Je ne connaissais pas cette compagnie. Claude BOUÉ, je le connaissais un petit peu mais sans plus : je l’avais rencontré pour le « Conte », parce qu’à un moment donné je faisais des contes moi aussi. Et puis il m’a téléphoné, et il m’a dit qu’il cherchait pour ces deux personnages. Donc j’y suis allé : en fait j’étais en lice avec quelqu’un et puis voilà, il a pris ce pari.

C’est lui qui t’a contacté ?

Je le connaissais à peine, il m’avait vu dans « Famille Ordinaire » et puis voilà.

Maintenant que tu t’es lancée, que prévois-tu de faire, à quoi penses-tu ?

J’espère qu’il y en aura d’autres, quoi.

Mais essaies-tu de prendre le taureau par les cornes ?

Pour l’instant non parce que je suis là dedans, tu vois. Mais dès que ce sera terminé oui.

Le statut d’Intermittent est difficile à conserver : est-ce que tu souhaites rester purement comédienne, ou bien vas-tu essayer d’autres activités, metteur en scène par exemple.

Non, non, pas du tout ; je veux vraiment être comédienne ; c’est tout, c’est déjà bien, c’est déjà pas mal. La mise en scène, c’est un vrai métier. Je ne me sens pas du tout prête à faire de la mise en scène.

Même si tu sais que c’est difficile de conserver son statut ?

Je sais, je sais, j’ai eu beaucoup de chance cette année… Bien sûr, dès que c’est finit, il faut déjà se préparer à autre chose…

Après le Théâtre de l’Alphabet, quelle autre formation t’es-tu donnée ?

Je suis allé à Paris, j’ai suivi des stages de comédienne, avec des gens différents, chez Niels Arestrup… Et puis après j’ai fait partie de la Saeta, et puis voilà…

Et puis tu as joué, tu as joué, tu as joué…

Oui…

04/10/2006

Post War Dreams

C’est le nom du spectacle de danse contemporaine que nous propose la Compagnie Humaine.

Après 17 ans d’une carrière de danseur, dont 10 ans aux Ballets de Monte-Carlo, Éric OBERDORFF est depuis 3 ans chorégraphe de la Cie Humaine. Vous pouvez visiter leur site en cliquant ICI, ne serait-ce que pour y contempler des photos bien réalisées.

On se souvient que sa création précédente, « Sometimes », avait fait le plein pendant trois jours au TNN. Aujourd’hui, la compagnie nous explique que ce nouveau spectacle est le fruit d’une résidence de deux mois à l’Espace DJANGO REINHARDT et au Théâtre LINO VENTURA, dans le cadre d’un nouveau pôle de création/diffusion (danse et musique) reliant les deux établissements.

 

Le programme nous annonce que cette soirée sera composée de deux pièces chorégraphiques distinctes :

1ère partie : « Enola’s Children »

Le Japon, solo alliant création vidéo et musique électronique.

Chorégraphie et scénographie : Éric OBERDORFF

Musique : Anthony ROUCHIER

Vidéo :Leili GUÉRANFAR

Danseurs :Gildas DIQUERO

2ème partie : « Sarajevo’s Diary »

L’Europe Centrale, cinq personnages dans un univers touchant et exubérant.

Chorégraphie et mise en scène : Éric OBERDORFF et les artistes de la Cie Humaine

Danseurs : Jeanne CHOSSAT, Gildas DIQUERO, Mayra MORELLI, Laurent TRINCAL et Audrey VALLARINO

.

C’est ce samedi 07 octobre, à 20h30

Théâtre Lino Ventura – 168 bd de l’Ariane  à NICE (parkings sécurisés)

Renseignements : 04 97 00 10 70

Tarifs : 9€ / 7 € - Billets en ventes dans les réseaux FNAC / CARREFOUR / VIRGIN / AUCHAN

et le jour même au Théâtre LINO VENTURA