11/12/2006
Comment les départager ?
L’un pense que le comique s’apprécie avant tout sur la durée de la pièce, qu’il n’est pas forcément synonyme de rire tonitruant toutes les six secondes. Pour lui, la finesse prime, pour un résultat dans la durée.
L’autre répond que si le public vient voir une comédie, c’est parce qu’il a envie de rigoler, de se faire du bien en riant du début à la fin du spectacle. Et pour ça, tous les moyens sont bons.
L’un s’appelle Henri MASINI, il dirige le Théâtre du Cours depuis ses débuts. Depuis le commencement, il monte des comédies et ça lui plait.
L’autre s’appelle Alfred, et j’ai déjà parlé de lui sur ce blog – pour (re)lire l’article, cliquez ICI. Il a écrit des pièces comiques qui ont bien marchées, il a fait du one-man-show pendant des années et il ne regrette rien.
Les voilà qui travaillent ensemble depuis bientôt trois saisons. Je crois qu’ils s’apprécient, s’estiment ; mais, sur certains sujets, ils ne seront jamais d’accord, c’est sûr.
Ce que dit Henri semble juste : le spectateur peut éprouver autant de plaisir à sourire plutôt qu’à s’esclaffer. La proximité de la scène permet de jouer d’une façon plus naturelle, plus juste. Le public est sensible à cela. Le spectateur lambda n’est pas un imbécile, il aime découvrir les finesses d’une pièce.
Ce que dit Alfred n’est pas moins vrai : un gag à chaque phrase, une tonne d’effets, de situations… si le public se tord les côtes, il ne l’oubliera pas de sitôt. Faire rire n’est pas un art mineur.
Pourra-t-on jamais les départager ? (Les réunir, ça, c’est déjà fait !)
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Bientôt, la suite de l’interview d’Emmanuelle LORRE.
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