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18/01/2013

PROVIDENTIEL

C’est devenu un rendez-vous auquel j’aime me rendre : l’apéritif de lancement de la saison théâtrale s’est déroulé au Centre Culturel de la Providence dans une ambiance détendue mais attentive.
Vous remarquez que nous sommes en janvier, cela veut dire que l’association la Semeuse organise deux présentations par an, une première au tout début de la saison, et une autre à la mi-saison, comme ce mardi 15 janvier au soir.
C’est qu’il y a beaucoup de choses à présenter. N’oubliez pas que l’association gère deux lieux différents : le Centre Culturel de la Providence donc, situé dans une ancienne chapelle désacralisée ; le Théâtre de la Semeuse, situé montée Auguste Kerl, toujours dans le Vieux-Nice.

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Pour l'occasion, le président de l'association était présent.

Oui, j’aime me retrouver au milieu de toutes ces personnes qui s’activent pour la Culture, sans toutefois se pendre pour le nombril du monde.
Et comme chaque année, des artistes viennent de différentes parties du globe, jugez plutôt : l’Ukraine, avec une exposition du collectif Absinth Reality ; la Russie, avec un récital de piano d’Alexander VERSHININ ; l’Inde, avec une incursion dans l’art du Raga (mélodie) et de l’improvisation des sons avec des d’instruments tels que le "tabla" et la "tampura" ; l’Arménie avec sa Deuxième Quinzaine comprenant danses, expositions, projections… ; puis la Corse (oui, c’est en France) avec des chansons de Dominique OTTAVI (en photo ci-dessous).

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Des productions régionales sont également programmées. Je vous en recommande au moins trois !

L’Odyssée
Une production du TNN que j’ai eu la chance de voir l’année dernière (cliquez ICI pour relire l’article) et reprise cette année dans une version remaniée et agrémentée d’une création musicale d’Anthony MAUBERT. C’est Jacques BELLAY, comédien permanent au TNN, qui endosse la fonction de conteur et qui signe la mise en scène.
Un travail original et intéressant, qui nous rappelle que les conteurs ne s’adressent pas qu’aux enfants.
Frédéric REY, qui dirige ce lieu et assure sa programmation, attire notre attention sur le fait qu’il ne reste pas beaucoup de places et qu’il faudra donc se décider rapidement. En effet, s’agissant d’une production du TNN, ses nombreux abonnés ont déjà réservé !
Ce sera du 29 janvier au 16 février, les mardi, vendredi et samedi à 20h30 et le dimanche à 15h00 à La Providence.
Durée annoncée : 1h10.

Comédies(s) Courteline !
Un bel assortiment de plusieurs pièces courtes écrites par le dramaturge, écrivain et maître du Vaudeville. J’en connais au moins trois : Monsieur Badin, Les Boulingrins et La peur des coups (ma préférée, peut-être parce que je la connais mieux).
Le spectacle est mis en scène par Stéphane EICHENHOLC, et sa Cie Arkadia assure la production. Même si l’on n’est jamais à l’abri d’une contre-performance, c’est pour moi un gage de qualité.
Ce sera les jeudi 07, vendredi 08 et samedi 09 mars à 20h30 et dimanche 10 mars à 15h00 à la Semeuse.


Les monologues du Vagin

Cette pièce de l’américaine Eve ENSLER est reprise elle aussi les jeudi 18, vendredi 19 et samedi 20 avril à 20h30, dans le cadre des V-days.
C’est une des comédiennes, Catherine COHEN-SEAT, qui est venue nous parler de cette œuvre. Elle l’a fait de façon impromptue, mais avec une grande clarté et une force de conviction qui m’ont donné envie de revoir ce spectacle, mis en scène par Sylvain GUINÉ — un garçon ! J’avais comme d’habitude mon dictaphone avec moi, et j’aurais été très heureux de pouvoir reproduire ici ses propos mais, malheureusement, je n’étais pas assez près et le son est incompréhensible… De toute façon, je ne pense pas qu’un texte aurait pu reproduire cette aisance à défendre une œuvre et les idées qu’elle contient. Je me souviens qu’elle nous a dit qu’Eve ENSLER elle-même avait été abusée par son père, que le texte écrit dans les années 80’ pouvait sembler daté mais qu’il était terriblement d’actualité, que c’était « pour dénoncer toutes les violences, toutes les souffrances, tout les non-dits que subissent les femmes. » ainsi qu’une ou deux anecdotes amusantes (mais oui, on peut rire avec des sujets graves). Je me souviens surtout qu’elle a eu le talent de convaincre tout son auditoire de venir voir ou revoir cette pièce jouée dans le monde entier depuis 10 ans, et dont les recettes sont systématiquement reversées à une association de défense des femmes.

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Ce qu’il faut retenir de tout cela, c’est que vous avez de bonnes raisons de vous rendre à la Semeuse ou à la Providence, que vous habitiez Nice ou bien que vous ne fassiez qu’y passer.
Réservations au 04 93 80 34 12.

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"Kitman" nous a interprété une chanson du groupe Téléphone, New-York avec toi, remaniée à sa façon.
Téléphone - Moi, un spectacle à voir également à la Semeuse !


29/01/2007

Oyez oyez

Le théâtre de la Semeuse nous annonce deux spectacles :

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« CHAMBRES »

de Philippe Minyana

vendredi 2 février à 20h30 - samedi 3 février à 20h30

dimanche 4 février à 15h

Cie 100°CTHEATRE

Mise en scène /voix off, Eric MONVOISIN

Accordéon, Grégory BEDDELEEM

Musique, Richard COVELLO

Son, Rémy FOLTÊTE

Avec Liliane DAVID, Anne-Laure JANODY

 

Six tranches de vie taillées dans des personnages denses. Les mots s’en échappent avec énergie, l’énergie des actes sortis d’une tragédie grecque, et pourtant ici tout n’est que fait divers à lire dans un quelconque quotidien. Deux personnes accueillent le public. Ouvreuses, comédiennes ? A part Kos, enregistré, les cinq monologues sont incarnés par deux comédiennes. Les loges à vue, la scène devient un ring. Les personnages affrontent leur passé, avec sang froid, parfois jusqu’au sang, mais sans demander grâce. Seuls les mots importent. Les mots légers, sculptés dans l’épais silence.

 

Théâtre de la Semeuse

2, montée Auguste KERL

06300 NICE

réservations au 04 93 92 85 08

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Au Centre Culturel de la Providence nous aurons le plaisir de retrouver l'Ensemble de musique incidentale dirigé par Hélios Azoulay. Un concert qui sera sans doute aussi inoubliable que celui de l'année dernière.

 

« HELIOS AZOULAY & L'ensemble de musique incidentale »

vendredi 17 février 2007 à 20h30

 

Après le délirant succès de son concert la saison dernière, Hélios Azoulay revient à la charge avec de nouvelles compositions. Son entreprise musicale de sabotage d’une efficacité redoutable est toujours servie par les irreprochables et talentueux musiciens de son Ensemble de Musique Incidentale. D’un genre totalement indescriptible, puisqu’il consiste à les renverser tous, la MUSIQUE INCIDENTALE est scandaleuse, cruelle et hilarante à la fois.

 

Centre culturel de la Providence

4, placette de la Providence

06300 NICE

Renseignements et réservations au 04 93 80 34 12

10/11/2006

Elles chantent

Je n’ai jamais vraiment abordé l’univers des chanteurs et des musiciens, essentiellement parce que ce n’est pas mon domaine. Mais récemment j’ai rencontré une ex partenaire de scène, qui elle est chanteuse professionnelle. A l’occasion du prochain spectacle qu’elle prépare avec un groupe, Marie-Pierre FOESSEL a accepté volontiers de répondre à quelques questions, accompagnée par une amie et autre membre du groupe : Isabelle TOSI.

La conversation s’étant prolongée durablement, j’ai du scinder l’article en trois parties, afin que cette note ne s’étire pas trop en longueur (et encore, j’ai ôté les rires qui prenaient bien dix minutes à eux seuls).

(Les informations pratiques concernant leur spectacle sont à la fin de cette note.)

Pour commencer, racontez-nous la genèse de votre spectacle :

medium_Blogatoire-Marie-Pierre-01.jpgMarie-Pierre : Isabelle et moi nous nous connaissons depuis six ans, lors de notre rencontre dans la compagnie de MIRAN, dans un spectacle sur Léo FERRÉ (« Bordeaux-Paris-Ostende »). Cela faisait un moment qu’on voulait faire quelque chose ensemble. Notre rapport était assez fort, et nous sommes restées amies. J’aimais bien comme elle chantait, elle aimait bien comme je chantais… Au départ on était partie pour un travail sur Jacques BREL, mais les circonstances ont fait qu’on n’a pas pu réaliser cela.

Au départ vos sensibilités se rejoignaient déjà.

Marie-Pierre : Et puis on a des voix qui se complètent.

Isabelle : On cherchait ce qu’on pourrait faire ensemble et Mapie m’a dit : « ce serait bien qu’on travaille sur Michel LEGRAND ». Et comme je suis chanteuse réaliste français à la base, et que je cherche à aller vers le jazz, au moins là il y avait les deux. Voilà comment est partie l’idée.

Marie-Pierre : Je suis plutôt chanteuse traditionnelle à la base, chanteuse folklorique…

Isabelle : Elle chante avec un doigt sur l’oreille !

Marie-Pierre : J’ai chanté pas mal avec le Corou de Berre. Je me suis un peu attardée à faire travailler des ensembles de musiques traditionnelles. Et depuis un an et demi, j’étais à Monaco en formation classique de chant, pour acquérir des techniques. Et cette année je prends un virage, comme Isabelle, je m’oriente vers le jazz. C’est du jazz populaire, du jazz variété, c’est pas du jazz de puriste – mais ça peut l’être aussi.

Mais quelles sont vos compétences en jazz ? Lorsqu’on parle de cette musique, le néophyte pense à quelque chose de très technique…

Isabelle : Le jazz bien sûr que c’est technique, mais ça demande aussi énormément de feeling. Moi je ne lis pas une note, je fais tout au feeling.

Marie-Pierre : Et Isabelle a été très fine sur ce coup-là, puisqu’elle nous a ramené des musiciens qui sont des pointures.

Et vous êtes à leur niveau ?

medium_Blogatoire-Marie-Pierre-03.jpgIsabelle : C’est un travail d’équipe. Il est bien évident qu’on ne va pas nous demander de remplacer la trompette en faisant des vocalises comme le faisait Sarah VAUGHAN ou Ella, on est dans la « variét. jazz » ; la base jazz, bien sûr il y a de la technique, mais elle vient surtout de l’oreille, et je crois que pour ça, Marie-Pierre et moi on n’a pas de soucis.

Vous n’irez pas dans une école, vous allez démarrer directement avec le groupe que vous avez formé ?

Marie-Pierre : C’est ça, il vont nous donner le ton et nous on va s’accrocher… 

Le but était de créer un groupe ou bien l’avez-vous formé uniquement pour ce spectacle ?

Marie-Pierre : Pour l’instant c’est un spectacle qui s’intitule « Quand ça Balance », du titre d’une chanson de Michel LEGRAND. L’objectif n’était pas de former un groupe, simplement réunir des musiciens et des comédiens autour du projet.

Isabelle : On n’a pas crée de compagnie. Je travaille régulièrement avec Claude BOUÉ. [C’est une personne dont on a déjà parlé auparavant. Voir l’article consacré au spectacle : « les Invisibles » en cliquant ici ».] Je lui ai demandé s’il pouvait nous produire, et il nous a dit oui tout de suite. Donc on n’a pas monté notre compagnie, on est produit par Claude BOUÉ qui adore Michel LEGRAND et…

Marie-Pierre : On va peut-être passer sous le chapiteau !

Isabelle : … et on va certainement passer sous le chapiteau. On a le Navire qui s’occupe de nous au niveau administratif, qui s’occupe de vendre les spectacles, de nous trouver des subventions. Parce que Claude aime bien ce qu’on fait et qu’il adore LEGRAND.

C’était la personne qu’il fallait quand il fallait !

Isabelle : En plus il a dit oui de suite, on s’est entendu de suite, il a compris le projet de suite… 

Donc c’est la rencontre entre vous trois qui s’est faite au bon moment ; et pour les musiciens aussi c’est une histoire de rencontre ?

Isabelle : Exactement. Le pianiste, on l’a connu ensemble il y a six ans dans la troupe de MIRAN, Bruno MISTRALI. C’est un très bon pianiste qui sait accompagner les chanteuses, ce qui n’est pas le cas de tout le monde. Le contrebassiste Kevin TARDEVET je l’ai rencontré cet été dans la troupe de MIRAN aussi ; j’ai flashé de suite, car c’est une personnalité, il est lumineux, toujours de bonne humeur, et en plus c’est une pointure de jazz. Et c’est lui qui nous a présenté le batteur, qui lui aussi est une pointure de jazz. Le gars qui joue dans la salle de bain et qu’on n’entend pas…

medium_Blogatoire-Marie-Pierre-02.jpg

Marie-Pierre : Si quand même un peu !

Isabelle : Oui, mais c’est pas le gars qui vient du Rock, qui bastonne et qui casse la voix des chanteuses. C’est un vrai musicien.

C’est une pique pour les gens qui jouent du Rock ?

Isabelle : Non, non, je les adore, mais c’est vrai que les batteurs de Rock on tendance à bastonner, et c’est normal, c’est le Rock…

Comment préparez vous ce spectacle ?

Isabelle : On va essayer de le « théâtraliser ». Ce serait bien de ne pas avoir qu’un tour de chant basique, on veut au moins une mise en espace des tableaux. J’ai un ami d’assez longue date qui s’appelle Fabien DUPRAT, qui est metteur en scène, comédien et chanteur, qui est génial, il sait tout faire.

Un nom connu !

Isabelle : Oui, il a travaillé avec le Collectif-8, le Théâtre de Nice, il a une compagnie italienne…

Marie-Pierre : D’ailleurs, il ne va pas seulement faire la mise en scène, il va jouer et chanter avec nous. La aussi c’était la rencontre idéale.

Décidemment, ont peut placer votre aventure sous le signe de la rencontre.

Changeons de sujet, et parlons du statut des Intermittents du Spectacle, pouvez-vous nous en dire deux mots, tant du point de vue de vos propres expériences que d’un point de vue plus global ?

Marie-Pierre : Je peux faire une réponse personnelle, qui n’engage que moi. J’ai été intermittente du spectacle pendant quasiment cinq ans, c'est-à-dire que je n’ai vécu que de ce statut, en étant inscrite aux ASSEDIC, en pointant les cachets tous les mois etc. Au terme de ça, j’en ai eu un peu assez de ce système.

De ta vie d’intermittente ou bien du système lui-même ?

Marie-Pierre : Le système dans lequel il fallait absolument avoir 43 cachets etc. Et finalement moi ça m’a coupé de mon plaisir dans le sens où je ne travaillais pas que dans ce que j’aimais, j’étais aussi obligée de faire de l’alimentaire. Je parle pour moi, attention. Pour les autres intermittents, je ne peux pas m’exprimer.

Pendant cinq ans, tu es arrivée à ne vivre que de cela ?

Marie-Pierre : Au prix quand même de sacrifices et du fait de faire des choses qui n’étaient pas forcément dans les aspirations que j’avais au départ.

Tu ne faisais que chanter, ou bien tu devais faire d’autres activités, comme enseigner par exemple ?

Marie-Pierre : Je ne faisais quasiment que chanter ; chanter dans les prisons parfois, dans pleins de circonstances différentes… parfois pour des trucs qui ne m’intéressaient pas…

Dans les Alpes-Maritimes, un chanteur peut vivre en étant intermittent seulement ?

Marie-Pierre : Bien sûr. En ce moment, je ne vis plus par rapport aux ASSEDIC, mais en tout cas, je tiens toujours à être déclarée quand je fais des cachets, ça c’est très important pour moi. Mais je travaille à mi-temps à côté, pour pouvoir assurer ma survie.

Ca te permet d’avoir plus d’indépendance par rapport à tes choix ?

Marie-Pierre : Oui. Et puis surtout, moi je cherche une forme de sécurité, dans le sens où j’essaye de me diplômer, pour pouvoir aussi privilégier l’enseignement, être plus sécurisée grâce à un métier à vocation artistique, afin de ne pas dépendre que de l’aléa.

C’est la fin de cette première partie de l’interview, vous en aurez la suite très prochainement.  

Ce spectacle, qui s’intitule donc « Quand ça Balance », sera présenté les :

 Vendredi 8 et samedi 9 décembre à 20h30 et le dimanche 10 décembre à 16h00

Au Centre Culturel de la Providence 4, placette de la Providence

(Dans le Vieux-Nice, proche de la colline du Château.)

(Une avant-première, destinée aux journalistes, institutionnels et gens du métier est prévue le jeudi 07 décembre à 20h30.)

TARIFS :

Normal – 15 €

Réduit – 10 €

13/17ans – 6€

Moins de 13 ans - gratuit