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22/11/2012

JE SUIS CITÉ

Une erreur s’est glissée dans l’Agenda Théâtre de Nice-Matin, paru hier mercredi 21 novembre. En effet, comme le montre l’image ci-dessous, on peut lire à la page XIV que Sophie et moi-même jouons notre spectacle Deux sur la Balançoire ce week-end au Théâtre de la Cité.
Il n’en est rien ! C’est une erreur de la part de ce quotidien. La vérité est qu’une autre compagnie a choisi de monter la même pièce. C’est une coïncidence, nous ne nous sommes pas concertés ; personne ne nous avait prévenu que cette pièce serait jouée presque en même temps par une autre compagnie que la nôtre.
Ce week-end, ce seront donc Claire et Denis DUTHIEUW, dans une production de la Troupe du Rhum et les Feuilles d’Or, qui joueront avec cette fameuse Balançoire.

Quant à notre compagnie — l’Impromptu — nous espérons jouer (enfin !) les 28, 29 et 30 décembre, au Théâtre Bellecour. Rien n’est encore sûr, car les conditions pour obtenir les droits pour Deux sur la Balançoire sont assez strictes et difficiles.
Je ne manquerai pas de vous tenir informés dès que la situation sera plus claire.

Illustre-A l'affiche-Je suis Cité-Nice Matin 02.jpg

Sacré Nice-Matin, quels déconneurs…

16/11/2012

QUATRE BRIQUES

LORENZACCIO n’est pas la pièce que je préfère chez Alfred de MUSSET. Toutefois, elle est tout à fait intéressante et j'ai même eu envie d’en retranscrire ici quelques bribes, dont certaines qui ressemblent à des aphorismes.

« PHILIPPE. — Qu’il t’est facile à toi, dans le silence du cabinet, de tracer d’une main légère une ligne mince et pure comme un cheveu sur ce papier blanc ! qu’il t’est facile de bâtir des palais et des villes avec ce petit compas et un peu d’encre ! Mais l’architecte qui a dans son pupitre des milliers de plans admirables ne peut soulever de terre le premier pavé de son édifice, quand il vient se mettre à l’ouvrage avec son dos voûté et ses idées obstinées. »

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« LE CARDINAL. — Étiez-vous hier à la noce des Nasi ?
LA MARQUISE. — Oui, j’y étais.
LE CARDINAL. — Et le duc en religieuse ?
LA MARQUISE. — Pourquoi le duc en religieuse ?
LE CARDINAL. — On m’avait dit qu’il avait pris ce costume, il se peut qu’on m’ait trompé.
LA MARQUISE. — Il l’avait en effet. Ah ! Malaspina, nous sommes dans un triste temps pour toutes les choses saintes !
LE CARDINAL. — On peut respecter les choses saintes et, dans un jour de folie, prendre le costume de certains couvents, sans aucune intention hostile à la sainte Église catholique.
LA MARQUISE. — L’exemple est à craindre et non l’intention. »

lorenzaccio,musset,extraits

« PHILIPPE — Si le saint appareil des exécutions judiciaires devient la cuirasse des ruffians et des ivrognes, que la hache et le poignard, cette arme des assassins, protègent l’homme de bien, O Christ ! l’honneur des Strozzi souffleté en place publique, et un tribunal répondant des quolibets d’un rustre ! Un Salviati jetant à la plus noble famille de Florence son gant taché de vin et de sang, et, lorsqu’on le châtie, tirant pour se défendre le coupe-tête du bourreau ! Lumière du soleil ! j’ai parlé, il n’y a pas un quart d’heure, contre les idées de révolte, et voilà le pain qu’on me donne à manger, avec mes paroles de paix sur les lèvres ! Allons, mes bras, remuez ! et toi, vieux corps courbé par l’âge et par l’étude, redresse-toi pour l’action ! »

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«     LORENZO. — La vie est comme une cité, on peut y rester cinquante ou soixante ans sans voir autre chose que des promenades et des palais ; mais il ne faut pas entrer dans les tripots, ni s’arrêter, en rentrant chez soi, aux fenêtres des mauvais quartiers. …/… S’il s’agit de tenter quelque chose pour les hommes, je te conseille de te couper les bras, car tu ne seras pas longtemps à t’apercevoir qu’il n’y a que toi qui en aies.

     PHILIPPE. — Je conçois que le rôle que tu joues t’ait donné de pareilles idées. Si je te comprends bien, tu as pris, dans un but sublime, une route hideuse, et tu crois que tout ressemble à ce que tu as vu. »

Et maintenant que je relis ces quelques répliques, je me dis qu’elles sonnent moins bien que lorsque j’ai lu la pièce ! Magie de l’auteur, qui sais fabriquer un édifice complet, et dont chaque brique semble belle, parce qu’elle fait partie d’un bel ensemble ? Je ne sais pas…

13/11/2012

ON VA FAIRE UN CARTON

Un grand bravo à Stéphane CODA qui signe ici la bande-annonce des 14èmes Rencontres Cinéma & Vidéo à Nice.
Elles se dérouleront les jeudi 29 et vendredi 30 novembre ainsi que le samedi 1er décembre 2012.
Trois lieux pour vous accueillir : le cinéma Mercury, le MuseaaV et le Volume.


Et merci à toutes celles et à tous ceux qui ont bien voulu être présent à l'écran (je ne pouvais pas y être, mais j'ai fournis les cartons !)

09/11/2012

LE NEZ ROUGE AU MENTON

La compagnie l’Arpette, spécialisée depuis longtemps maintenant dans le travail de clown, produira bientôt un de ses spectacles au Lavoir Théâtre de Menton : La Vie en Douce.

« Rémy et Lionel Cachemire sont deux frères d'une quarantaine d'année. Ils vivent ensemble dans un appartement devenu la scène d'une véritable Odyssée du quotidien.
La vie de tous les jours devient pour ces deux frères un spectacle, une aventure, un terrain de combat, un numéro de cirque...
Ils sont beaux dans leur simplicité et leur maladresse mais brillent aussi par leur virtuosité à détourner avec panache l’insignifiant et l’ordinaire. »

Spectacle non pas "jeune public" mais "à voir en famille" car la Cie l’Arpette constate que les jeunes viennent rarement tout seul au théâtre…!

Illustre-A l'affiche-Nez rouge au menton-Affiche la Vie en Douce-01.jpg

Interprété par : Olivier DEBOS, Fabrice DOMINICCI et Wilfrid HOUSSIN
Mise en scène de Nathalie MASSEGLIA

La Cie l’Arpette est bien entendu en lien sur la Colonne de Gauche.

C’est au Lavoir Théâtre
Boulevard du Fossan à Menton
Le samedi 17 novembre à 20h30 et le dimanche 18 novembre à 15h30.
Renseignement / réservation au 04 93 41 41 55
Tarif : 14 € — Réduit 11 €

31/10/2012

REMBOURSEZ !

Je vous livre ici un simple copier-coller du message que j’ai fait parvenir à la rédaction du magasine Le Point, dans laquelle je leur demande simplement le remboursement du numéro que j’ai acheté :

« J’ai cru un moment que vous étiez de zélés serviteurs de la droite. Je me suis trompé, votre magasine penche de plus en plus vers le consensus mou, le lieu commun, voire les conversations de café du commerce.
De quoi s’agit-il ? D’un article que vous qualifiez pompeusement d’« explosif ». Un pétard mouillé en réalité. Un bien triste papier pondu par monsieur Patrick BONAZZA et publié dans votre numéro 2093 du 25 octobre 2012.

Illustre-Point de vue-Point final-Couverture-01.jpg

Ce dernier commence d’abord par nous assommer avec une morale financière dont on nous rebat les oreilles à longueur de journée (et à longueur d’onde) : une ribambelle de tartes à la crème servies comme s’il s’agissait d’un acte de bravoure journalistique, toute une kyrielle de formules toutes faites, comme par exemple p. 40 : « … le régime d’indemnisation du chômage en France est le plus généreux d’Europe… » quelle découverte extraordinaire !
Comme beaucoup d’autres qui essayent de se faire passer pour des journalistes sérieux, il évoque — il invoque ! — Jacques Attali (p. 43 et 44), comme s’il s’agissait d’un maître suprême, de la Suprême Intelligence.
Autre poncif totalement dépassé : citer le P.I.B. Ce chiffre n’en est qu’un parmi beaucoup d’autres tout aussi intéressants, si, si… Par exemple, monsieur BONAZZA ne semble pas connaître l’I.D.H. pourtant bien plus important… (Indice de Développement Humain, indice institué par le Programme des Nations Unies pour le Développement et utilisé par la plupart des économistes et autres institutions mondiales depuis 1990).
Puis monsieur BONAZZA cite beaucoup de titres ronflants, il joue du « professeur à Science po » ou du « chef de bureau de The Economist à Paris ».
Mais tout reste trop dans le vague, dans les généralités. On nous le fait genre qui pourrait en dire plus mais qui se contente de sous-entendus…
Et surtout, surtout, on nous parle des pays voisins ! Ach l’Allemagne ! Quel beau pays, quel modèle à imiter ! Mais, comme c’est bizarre… oui, comme c’est bizarre, lorsqu’il nous cite nos amis germaniques, jamais, mais alors jamais il ne parle de leur taux de natalité catastrophique : 1,41 contre 2,01 pour la France (pour l’année 2011). Voilà pourtant un chiffre qui devrait être mis en perspective avec les précédents, non…? C’est le mot « perspective » que vous n’avez pas compris, monsieur BONAZZA ? C’est pourtant une des tâches essentielles du journaliste que de croiser les références et ne comparer que ce qui est comparable.

C’est d’ailleurs à cause de ce manquement au service minimum que je réclame le remboursement de ce magasine, qu’on m’a vendu comme étant un journal « hebdomadaire d’information ».
Vos informations étant tellement vagues, mal formulées et mal renseignées que l’expression « hebdomadaire d’information » me semble inappropriée. Le bien que vous m’avez vendu n’étant pas ce à quoi on pouvait s’attendre, je demande que la vente soit annulée (sans compter ma surprise devant un magazine de 162 pages contenant 58 pages de pub).
Ainsi, je vous remercie de m’envoyer un chèque bancaire de 3,50 Euros, libellé à mon nom, aux coordonnées que vous avez trouvé jointes à ce courrier.
Je tiens à votre disposition, avec le ticket de caisse, l’exemplaire qui m’a été remis par votre distributeur, il est en parfait état, ne l’ayant plus touché par la suite.

Merci pour l'attention que vous avez porté à ce message. »

Illustre-Point de vue-Point final-Ticket-01.jpg

Voilà donc le texte de réclamation que j’ai envoyé à cet hebdomadaire — vous avez remarqué ? je prends soin de ne pas l’appeler un « journal »…
Je rajouterai, pour les lecteurs de ce blog, qu’un passage de l’article de P. BONAZZA concerne le statut des Intermittents du Spectacle (quelques lignes seulement, p. 46). C’est la raison pour laquelle j’ai publié ce billet ici. Car là encore, il reste trop vague, jugez plutôt : « … cette population d’à peine 100 000 personnes coûte, en net, 1 millard d’euros à l’Unedic… ».
Cette affirmation est peut-être vraie, mais elle ne signifie rien puisqu’elle est en dehors de tout contexte ! Qu’obtient-on en échange de ce milliard ? Que souhaite la société française dans son ensemble ? (Et sur quelles bases a-t-on calculé ce chiffre ?)

Comme c’est dommage, car il est vrai qu’il y a encore de gros abus aujourd’hui, et si on ne les aborde pas en détail, rien ne changera jamais. Dommage vraiment, car un autre journaliste du Point, Emmanuel BERRETTA, avait eu l’intelligence, lui, de séparer le bon grain de l’ivraie, dans un article publié le 27 avril 2011 sur la version Internet du magasine (cliquez ICI pour accéder à cet article). En effet, que gagne-t-on à dresser l’ensemble des français les uns contre les autres ? s’il y a des abus, est-ce une raison pour supprimer un système tout entier ? Je crois qu’au contraire, il faut effectuer un travail d’identification des problèmes et de les traiter catégorie par catégorie, voire au cas par cas pour les plus importants. Même si l’on peut trouver à redire, l’article de monsieur BERRETTA est nettement supérieur à celui de monsieur BONAZZA, c’est net.

Illustre-Point de vue-Point final-Écran du Point-01.jpg

Avec une simple fenêtre qui s'ouvre, vous pouvez envoyer un message à la rédaction du Point, comme celui que je vous ai reproduit ici.

Je terminerai ce billet en vous indiquant la belle réponse faite par Jacques-Emmanuel ASTOR au rédacteur en chef du magasine Le Point : cliquez ICI pour la lire.

 

21/10/2012

MERCI

j’apprends, j’apprends mon texte — je vais rejoindre Sophie au théâtre — on travaille, on répète — la première semble si loin — ça y est, c’est le jour ! — le trac, comme tout le monde, comme d’habitude — les premières répliques, pour se rassurer — ça va, ça devrait aller — la régie fait ce qu’elle doit faire — ah non, elle se plante ! — on continue — les tableaux s’enchaînent maintenant, le dénouement est proche — on salue — il faut tout démonter le décor ! — mais d’abord on boit un verre avec les amis — c’est aussi la Saint Luc… — il faut remonter le décor ! on rejoue le vendredi et le samedi — on salue — il faut démonter le décor ! — ah non, pas samedi soir, samedi soir on peut laisser le décor jusqu’à dimanche — on discute avec Sophie — on essaye d’analyser — le spectacle fonctionne déjà mieux — on peaufine — on recueille les avis du public — on pense déjà à plus tard — et puis… on remercie

On remercie toutes celles et tous ceux qui ont bien voulu se déplacer jusqu’au théâtre Bellecour pour assister à une représentation de notre premier spectacle : Deux sur la Balançoire.

Merci pour vos rires et vos réactions, merci pour votre présence. J’espère de tout cœur que cette pièce vous aura ému, et que nous aurons contribué à vous faire (re)découvrir la qualité de ce texte.

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Deux sur la Balançoire est programmé encore la semaine prochaine les vendredi 26 et samedi 27 à 19h30 et dimanche 28 à 16h00, toujour au théâtre Bellecour.

14/10/2012

AH BON…

C’est ce jeudi 18 octobre prochain qu’aura lieu la première de la pièce
Deux sur la Balançoire
dont je vous ai déjà parlé dans le billet du 27 septembre.

deux sur la balançoire,bellecour

Je vous ai dit qu’elle était très bien écrite. Vous avez peut-être alors pensé qu’il y avait de formidables "tirades". Ce n’est pas faux, il y a de belles répliques, faites avec de belles phrases.

Toutefois, ce n’est pas pour cela que je dis que cette pièce est bien écrite. C’est parce que les personnages sont fort bien dessinés, et parfois avec l’aide de presque rien : des bouts de phrases, des mini répliques, des quasi interjections.

Par exemple, au début de la pièce, les deux personnages ne se connaissent qu’à peine et se parlent au téléphone. Clara ayant annoncé lors d’une soirée qu’elle souhaitait vendre sa moto, Jerry saisit ce prétexte pour l’appeler. Il lui indique « à un moment, je vous ai entendue, vous teniez tout un groupe en haleine en disant que vous aviez une moto à vendre ». Mais la seule chose que répond Clara c’est : « Ah bon… ». Pas d’explication, aucune description, pas de négociation.
Il en faut plus à Jerry pour être déstabilisé, mais tout de même, voilà qui attisera sa curiosité. Ce simple petit « Ah bon… » en dit tout autant sur le personnage que quelques unes des grandes répliques de la pièce.

Je ne vais pas vous raconter tout le spectacle, je préfère le jouer directement devant vous. Aussi je vous encourage plutôt à venir ce week-end — ou bien le suivant, au théâtre Bellecour, 14 rue Trachel à Nice.

Je vous rappelle les dates :

Les jeudi 18, vendredi 19 et samedi 20 à 19h30 et le dimanche 21 à 16h00 ;
puis les vendredi 26 et samedi 27, toujours à 19h30 et le dimanche 28, à 16h00.

Tarifs : 16 Euros — réduit : 13 Euros
Renseignements / réservation : 04 93 87 08 86

« Il paraît que c’est une pièce bien écrite…
— Ah bon… »