19/10/2006
Pari réussi
Ambiance très « djeun’s » hier soir : plusieurs lycées avaient, sans se concerter, proposé aux élèves des classes de Première d’aller voir « la Cantatrice Chauve », d’Eugène IONESCO. Ces jeunes gens représentaient presque la moitié des 500 spectateurs présents ce mardi, influençant beaucoup l’atmosphère de la salle.
Atmosphère plutôt bonne, je dirai même réceptive, et ce dès les premières minutes du spectacle. Car je dois reconnaître, malgré mes réticences déjà énoncées ici au sujet de Daniel BENOIN, que j’ai beaucoup aimé sa mise en scène, et son parti pris. En effet, l’actuel directeur du TNN l’annonçait clairement dans le programme : « la langue développée et les situations exposées par IONESCO sont devenues un modèle pour notre monde contemporain où pseudo-langages, faux-sujets, oppositions factices et ennui profond sont les marques du fonctionnement de ceux qui ont le pouvoir aujourd’hui [ … ] Je crois que cette nouvelle version devrait "coller" à 2006 [ … ] sans que le texte ne crée la moindre gêne, la moindre dispersion, la moindre contrainte. Cette grâce n’est-elle pas la vertu des grands textes classiques ? »
Pari ambitieux, mais pari tenu. De fait, le plaisir est encore plus fort lorsqu’on a déjà lu la pièce car on se demande bien comment Daniel BENOIN va s’y prendre pour faire « coller » le texte à notre quotidien de 2006. C’est un mécanisme que j’ai déjà évoqué ici : rendre le public complice, un peu, en soulevant une partie seulement du rideau. En lui faisant croire qu’il a déjà tout compris, alors que ce n’est qu’à la fin que le spectateur comprend réellement. Un challenge pour le metteur en scène. Donner du rythme à une partition qui n’a pas de mesure. Trouver, réplique après réplique, une situation qui rende le dialogue crédible pour une comédie de boulevard. Demander aux comédiens de jouer comme pour ce genre théâtral, mais avec un rien de décalage. Il y a donc de la parodie dans cette mise en scène, et la parodie est un art difficile, car on s’égare facilement vers les fausses bonnes idées. Grossièreté du trait, lieux communs, injustice de la caricature, rire facile. Ce ne fut pas le cas ici, et le portrait de notre société de non-communication était bien brossé.
Il n’y avait pourtant rien de révolutionnaire dans la mise en scène ou la scénographie – très soignée. Car enfin, même si chaque situation prêtait à rire, même si les trouvailles étaient bonnes, même si les personnages étaient bien dessinés, chacun des moments du spectacle n’étaient pas tellement nouveaux (il y en a même un qui m’a fait penser à un sketch des « Inconnus »). Oui, le véritable coup de massue, c’est de montrer l’adéquation de ce texte avec nos problèmes actuels.
Je dirais même qu’il y a là un phénomène de détournement. Loin de moi l’idée de vouloir montrer qu’ici l’œuvre d’Eugène IONESCO a été trahie, au contraire. Et généralement, lorsqu’un auteur dramatique confie (j’allais dire « abandonne ») sa pièce à un metteur en scène, il accorde à celui-ci la faculté d’en faire ce qu’il lui plaira. Il sait parfaitement que son travail d’auteur est terminé, et que commence celui de la mise en espace, de la mise en voix, de la mise en jeu… Ainsi, ce qu’on appelle dans le milieu du cinéma un « détournement » existe en réalité depuis fort longtemps. Molière lui-même détournait certains passages de ses confrères italiens ou français pour les intégrer dans ses propres œuvres, créant à son tours des pièces excellentes. (Et, au sujet du cinéma, vous pourrez venir en savourer quelques exemples lors des 8èmes Rencontres Cinéma et Vidéo, du 6 au 11 novembre au théâtre Trimage, à nice. Pour plus d’informations, cliquez ICI. Fin de la parenthèse)
On pourrait reprocher qu’une fois de plus, la grande machinerie théâtrale d’une structure comme le TNN ai pris le pas sur le jeu des comédiens. C’est faux, et je prétends que cette mise en scène pourrait facilement être transposée dans un petit théâtre d’une cinquantaine de place. C’est vrai qu’ici Daniel BENOIN en profite pour nous amuser et nous ravir avec cet appartement « high-tech » où les écrans géants et l’éclairage sont pilotés par une kyrielle de télécommandes. Mais ce n’est pas là l’essentiel du spectacle, et ce qui permet à ce texte insolite et absurde, écrit en 1950, de servir une critique de notre époque, c’est bien le jeu des comédiens.
Comédiens qui étaient très à l’aise dans ce genre d’exercice – à l’exception de Fanny Cottençon, qui m’a semblé être légèrement en dessous des autres, au point de vu de la voix notamment, et de l’énergie en général.
Comme je l’ai annoncé au début, beaucoup d’étudiants des classes de Première assistaient à cette représentation. Je n’ai pas résisté à l’envie de leur poser quelques questions et ils ont eu la gentillesse d’y répondre. Vous en aurez un compte-rendu très bientôt.
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11/10/2006
Pourquoi
C’est seulement aujourd’hui que j’ai trouvé le mot résumant la raison d’être de ce Blog : j’espère intéresser les lecteurs au spectacle vivant.
« INTÉRESSER » !
C’est à dire qu’il existe déjà des centaines et des centaines de magasines, sites Internet et autres rubriques critiques pour les sorties nocturnes dans chaque commune de France.
Mon souhait est ailleurs.
Je suis persuadé que la plupart d’entre-nous ne demandons qu’à recevoir autre chose qu’une culture formatée, servie à domicile, bien à l’abris du voisin. Beaucoup aimeraient sortir plus souvent explorer d’autres horizons artistiques. Mais certains se disent « qu’ils n’y comprendront rien », d’autres qu’ils n’aiment que tel ou tel genre… Je veux ici les exhorter à changer leurs habitudes : prendre plus de risque, aller dans des lieux où l’on ne va jamais. Tenter un soir de voir quelque chose d’inhabituel… Et puis RENCONTRER. Rencontrer d’autres spectateurs, leur parler, échanger les impressions. Rencontrer les artistes aussi, c’est toujours possible. Faire vraiment partie de cette chose éphémère qu’est le public d’un soir.
Alors assez de lamentations ! Il ne se passe jamais rien dans les Alpes-Maritimes ? Ceux qui prétendent cela sont donc myopes ou bien sourds ! D’autres régions de France sont mieux desservies ? Ça c’est la vérité, mais soyons optimistes : je le répète encore, depuis une vingtaine d’années, l’activité culturelle s’est diversifiée, étoffée, qu’il s’agisse du nombre de lieux qui accueillent des spectacles, du nombre de compagnies qui travaillent ou bien sûr du nombre de spectacles qui sont proposés au public.
Je ne fais pas de l’autosatisfaction, je sais qu’il y a encore beaucoup à faire, mais il me semble qu’il y a trop de barrières imaginaires, trop de fossés creusé par notre seule ignorance des autres. « Diversité » ne doit pas signifier « clivages ». Je me lamente parfois sur mon sort : celui d’une personne qui n’a qu’un travail alimentaire, un job, qui lui permet de survivre pendant qu’il exerce sa véritable passion, celle d’être comédien. Mais je me reprends très vite, et me dis que cette situation, que j’ai choisit, me satisfait pour l’instant. Car, à vivre le cul entre deux chaises, paradoxalement, c’est ma vision qui s’est élargie. J’ai rencontré tant et tant de comédiens, metteurs en scènes et autres artistes du spectacles qui ont des idées bien arrêtées, qui vous démontrent que seuls leur art est véritable, même si, bien-sûr-allons-voyons, ils respectent – terme très vague ici – le travail de leurs confrères. Dois-je les brûler vifs ? Non, car la plupart sont pourtant des gens biens, quelques uns sont même mes amis. Et puis chacun d’eux m’a apporté des monceaux de culture. Mais moi j’aime le spectacle vivant tout entier, sous toutes ses formes.
J’ai relu tous mes comptes-rendus (« le Rideau est Tombé ») et je me rends compte que je n’ai jamais la virulence des critiques d’art. Mais je viens d’expliquer qu’il ne s’agit pas ici de critique au sens de critique engagée, mais au contraire d’article le plus factuel possible. Je n’ai même pas l’ambition d’être pédagogique, simplement montrer les choses de l’intérieur. Brosser un panorama le plus large que je pourrai. Provoquer un déclic.
Oui, on peut aller rigoler en voyant une farce sans tourner le dos pour toujours à la tragédie, passer du classique à l’expérimental sans se fâcher avec personne, etc.En guise de conclusion, je dirai ceci : n’hésitez plus, allez dehors voir ce qui se passe ! (et par la même occasion, ramenez moi quelques articles, cela ajoutera de l’eau au moulin, il vous suffira d’envoyer un e-mail à cette adresse : blog.theatre@hotmail.fr)
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05/10/2006
Bienvenu à bord
Lorsqu’il s’approche de ce chapiteau, image presque incongrue sur un terrain de tennis, le spectateur a l’impression qu’il vient saluer ses amis les saltimbanques. Cela semble être une vieille image d’Épinal que de rêver aux baladins et autres troubadours. Mais je crois que, lorsque nous nous trouvons dans l’enceinte d’un théâtre, quel qu’il soit, nous ne pouvons nous empêcher d’y songer. Or ce chapiteau est un symbole fort du voyage. Il est le lieu temporaire dans lequel va se dérouler une œuvre éphémère. L’immersion devient totale.
Les artistes semblent nous dire : « montez donc à bord, partez avec nous en voyage ! ». Et d’ailleurs, est-ce là un signe, la compagnie s’appelle : « le Navire », et le chapiteau fut baptisé « la Nef ». Nous sommes alors projetés dans le monde d’autrefois, celui de la « Belle-Époque », celle d’avant le premier conflit mondial.
C’est à cette période que fut créé le style appelé Grand-guignol. J’espère que la connotation péjorative associée à ce terme sera enfin effacée. Même si les acteurs doivent jouer de façon exagérée, avec des gestes outrés, même si tout ressemble à une caricature, on rentre volontiers dans le jeu, et on finit par croire à l’histoire qui se déroule sous nos yeux. Parce que lorsque les comédiens croient à ce qu’ils font, alors le public ne peut que les suivre. Et le public présent ce soir là a apprécié l’instant passé dans cette maison de toile.
L’association « la Semeuse » accueille, depuis quatre ans, des spectacles programmés par le TNN. « Les Invisibles » présenté cette semaine est bien le point d’orgue de ces quatre années de collaboration.
Frédéric REY, qui s’occupe de la partie culturelle de cette structure, me confiait que le semi-remorque transportant tout le matériel ne pouvait accéder à la rue des Serruriers, au pied du château, dans le Vieux-Nice. Le déchargement a été long et pénible. Chacun a dû mettre la main à la pâte et aider les « roadies » à tout transporter le long des ruelles jusqu’au terrain de tennis de la Semeuse (dont le mât principal, très lourd et très encombrant…). Mais j’ai bien senti que tous les participants à cette aventure étaient ravis et fiers du résultat.
Je profite de cette anecdote pour rappeler, une fois de plus, qu’une bonne performance implique un travail de préparation sérieux et important – et ce, quels que soient les talents des artistes.
L’équipage du Navire a bien travaillé : ce spectacle qui n’a été joué que 5 ou 6 fois semble pourtant déjà rodé. Aucune erreur perceptible, tout est parfaitement ficelé. Je ne critiquerais qu’une seule idée du metteur en scène, Claude BOUÉ : celle d’imposer un flot de parole rapide dite par un personnage monolithique dans les premières minutes du spectacle (la comédienne, Irène CHAUVE, nous prouvant par la suite qu’elle est pourtant capable de faire beaucoup mieux).
Il y a en réalité trois pièces représentées :
La première, « la Dormeuse », a été écrite par André De LORDE en 1901. Elle explore l'atmosphère oppressante d’un huis clos à la fois plausible et pourtant hallucinant.
La deuxième, « Hermance a de la Vertu », a été co-écrite par André De LORDE et Claude ROLAND en 1901 également. C’est une vraie comédie avec femme, mari et amant, et où le rôle du cocu n’est pas attribué à celui qu’on croyait.
Enfin, « les Invisibles », co-écrit en 1911 par André De LORDE et Alfred BINET, nous plonge dans l’univers de la folie, au sens propre comme au sens figuré. (Alfred BINET est d’ailleurs un des pères de la Psychologie expérimentale, nous explique le programme.)
Je ne peux que souhaiter longue vie à « la Nef ». Les représentations ont lieu à 20h30, jusqu’au samedi 07 octobre.
TARIF - abonné : 11 €uros - non abonné : 20 €uros
Renseignements et réservations au 04 93 13 90 90
L'une des interprètes, Marie-Noëlle VIVIANI, a eu la gentillesse de bien vouloir répondre à quelques questions :
L U C : Lorsqu’on t’a proposé de jouer un rôle masculin, as-tu hésité avant d’accepter ?
Marie-noëlle : Ça m’a fait un peu peur de jouer le rôle d’un homme, mais en même temps il y avait le rôle d’une femme aussi, puisqu’il y a la « vieille » derrière. Oui, j’ai pris le pari, oui. J’avais déjà joué le rôle d’un homme, il y a quelques années en arrière avec la Saeta. J’avais joué le rôle du guide Coryphée.
Comment as-tu abordé cela ?
Ce n’était pas facile, hein. On a travaillé avec Claude, plein de détails, la démarche…
Un travail corporel ?
Oui, oui, parce que ce n’est pas évident.
Est-ce que cela faisait longtemps que tu voulais devenir Intermittente, ou bien est-ce que les événements ont précipité les choses ?
Ce sont les événements qui ont précipité les choses. Disons que je voulais l’être, mais je me suis rendu compte qu’en ne restant qu’avec une compagnie, c’était trop difficile. Alors en m’ouvrant sur d’autres spectacles, d’autres compagnies, effectivement, c’était possible…
Comment es-tu arrivé ici ?
Je ne connaissais pas cette compagnie. Claude BOUÉ, je le connaissais un petit peu mais sans plus : je l’avais rencontré pour le « Conte », parce qu’à un moment donné je faisais des contes moi aussi. Et puis il m’a téléphoné, et il m’a dit qu’il cherchait pour ces deux personnages. Donc j’y suis allé : en fait j’étais en lice avec quelqu’un et puis voilà, il a pris ce pari.
C’est lui qui t’a contacté ?
Je le connaissais à peine, il m’avait vu dans « Famille Ordinaire » et puis voilà.
Maintenant que tu t’es lancée, que prévois-tu de faire, à quoi penses-tu ?
J’espère qu’il y en aura d’autres, quoi.
Mais essaies-tu de prendre le taureau par les cornes ?
Pour l’instant non parce que je suis là dedans, tu vois. Mais dès que ce sera terminé oui.
Le statut d’Intermittent est difficile à conserver : est-ce que tu souhaites rester purement comédienne, ou bien vas-tu essayer d’autres activités, metteur en scène par exemple.
Non, non, pas du tout ; je veux vraiment être comédienne ; c’est tout, c’est déjà bien, c’est déjà pas mal. La mise en scène, c’est un vrai métier. Je ne me sens pas du tout prête à faire de la mise en scène.
Même si tu sais que c’est difficile de conserver son statut ?
Je sais, je sais, j’ai eu beaucoup de chance cette année… Bien sûr, dès que c’est finit, il faut déjà se préparer à autre chose…
Après le Théâtre de l’Alphabet, quelle autre formation t’es-tu donnée ?
Je suis allé à Paris, j’ai suivi des stages de comédienne, avec des gens différents, chez Niels Arestrup… Et puis après j’ai fait partie de la Saeta, et puis voilà…
Et puis tu as joué, tu as joué, tu as joué…
Oui…
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04/10/2006
Post War Dreams
C’est le nom du spectacle de danse contemporaine que nous propose la Compagnie Humaine.
Après 17 ans d’une carrière de danseur, dont 10 ans aux Ballets de Monte-Carlo, Éric OBERDORFF est depuis 3 ans chorégraphe de la Cie Humaine. Vous pouvez visiter leur site en cliquant ICI, ne serait-ce que pour y contempler des photos bien réalisées.
On se souvient que sa création précédente, « Sometimes », avait fait le plein pendant trois jours au TNN. Aujourd’hui, la compagnie nous explique que ce nouveau spectacle est le fruit d’une résidence de deux mois à l’Espace DJANGO REINHARDT et au Théâtre LINO VENTURA, dans le cadre d’un nouveau pôle de création/diffusion (danse et musique) reliant les deux établissements.
Le programme nous annonce que cette soirée sera composée de deux pièces chorégraphiques distinctes :
1ère partie : « Enola’s Children »
Le Japon, solo alliant création vidéo et musique électronique.
Chorégraphie et scénographie : Éric OBERDORFF
Musique : Anthony ROUCHIER
Vidéo :Leili GUÉRANFAR
Danseurs :Gildas DIQUERO
2ème partie : « Sarajevo’s Diary »
L’Europe Centrale, cinq personnages dans un univers touchant et exubérant.
Chorégraphie et mise en scène : Éric OBERDORFF et les artistes de la Cie Humaine
Danseurs : Jeanne CHOSSAT, Gildas DIQUERO, Mayra MORELLI, Laurent TRINCAL et Audrey VALLARINO
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C’est ce samedi 07 octobre, à 20h30
Théâtre Lino Ventura – 168 bd de l’Ariane à NICE (parkings sécurisés)
Renseignements : 04 97 00 10 70
Tarifs : 9€ / 7 € - Billets en ventes dans les réseaux FNAC / CARREFOUR / VIRGIN / AUCHAN
et le jour même au Théâtre LINO VENTURA
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22/09/2006
Aujourd’hui, honneur au One-Man-Show
Cette facette du Spectacle Vivant est rarement abordée ici. Je comble donc cette lacune en présentant ici un spectacle écrit et conçu par ALFRED.
Cet humoriste a commencé sa carrière dans un autre registre, puisqu’il était guitariste blues-rock dans un groupe qui a écumé les scènes de la région.
Trois albums plus tard, il arrête et se lance dans la carrière – difficile – d’auteur et d’interprète comique. Il écrit, beaucoup. Plusieurs de ses créations sont montées avec succès par d’autres compagnies.
Et il joue, beaucoup là aussi. Au fil des ans, il acquier une solide expérience du one-man-show. Seul face au public, il paufine soir après soir ses sketchs, ses « bombes » comme il le dit lui-même. Ses tournées l’emmènent, à travers la France, sur les grandes scènes comme sur les petites. Et c’est justement dans ces petits lieux de représentations aussi divers qu’étonnants qu’ALFRED a récolté les anecdotes les plus drôles et les plus incroyables. J’espère bien qu’un jour, j’arriverai à lui en faire raconter quelques unes pour les lecteurs de ce blog, cela vaut le détour…
En attendant ce jour de grâce, il nous propose un spectacle d’environs une heure et demi : « C’est Pas Correct ! ». Ce spectacle reprend quelques-uns uns de ses anciens sketchs, mais aussi des nouveaux. Il est vrai que le temps permet de donner plus d’aisance et d’efficacité à chaque texte, et ce sont bien les premiers qui restent les plus drôles, les nouveautés ayant encore besoin de mise au point. Mais c’est surtout lorsqu’il s’adresse directement au public qu’il reste le plus drôle.
Seulement 4 représentations à Nice, les vendredi 22 et samedi 23 septembre, puis la semaine suivante les 29 et 30 septembre, toujours à 21h00.
Ce sera au café-théâtre « le Teocali », 16, rue Benoît Bunico, dans le Vieux-Nice.
Pour réserver, il faut appeler au 04 93 62 91 18 ou au 06 60 91 39 68.
Plus loin de nous, mais tout aussi drôle, les « Bonimenteurs » seront à la fin du mois dans le Var et les Bouches-du-Rhône. J’ai déjà eu l’occasion de parler d’eux lors d’un article en juin. Pour le (re)lire, cliquez ICI.
LES BONIMENTEURS
" Tous les soirs un même spectacle... mais totalement différent ! "
De et par : Jean-Marc Michelangeli & Didier Landucci / collaboration artistique : Carlo Boso
Le samedi 30 septembre 2006 : Salle des fêtes de Coudoux - Coudoux
13111 Coudoux
à 20h30
Sans réservation
Le dimanche 1er octobre 2006 : Espace Robert Manuel - Les Issambres
RN 98 - La Pinéde - 83380 Les Issambres
à 17h00
Réservations : 04 94 19 59 55
Le vendredi 13 octobre 2006 : Salle Sainte Victoire - Ventabren
Le Plateau de Ventabren - 13122
à 21h00
Réservations : 04 42 28 92 86
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15/09/2006
A la fraiche
Demain, si notre emploi du temps et le temps lui-même le permettent, j’emmenerai mon fils au Trophée de la Turbie (accès par la Grande Corniche) voir un spectacle de la Compagnie BAL. C’est à 16h00, en plein air (aïe !), pour tous, petits et grands.
Pour ce spectacle, qui a déjà tourné cet été, il faut réserver au 06.20.78.54.60 ou par e-mail bal@compagniebal.com
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12/09/2006
D’un spectacle, qui en est le véritable moteur ?
J’ai déjà abordé ce sujet avec plusieurs metteur en scènes, professeurs et même une ou deux célébrités. Chacun d’entre eux a pu m’expliquer d’une façon très pertinente que c’était, qui l’auteur, qui le comédien ou qui le metteur en scène le véritable artisan de la réussite d’un spectacle.
Leurs exemples étaient à chaque fois très convaincants, mais il faut bien admettre qu’ils ne peuvent avoir raison tous en même temps. Ma version des choses est que personne ne semble voir le caractère foncièrement collectif du Spectacle Vivant. (c’est à dire : à partir de deux personnes) L’œuvre finale peut évidemment être morcelée en composantes de base, où chaque contribution personnelle serait clairement identifiée. Mais le spectateur n’en a rien à fiche, il est venu pour recevoir la totalité de l’œuvre.
Dans un spectacle, tout compte.
On ne doit se planter sur rien. Et tant que la représentation n’est pas finie, tout peut arriver. Au soir de certaines représentations, on dit de telle ou tel comédien qu’il a « porté le spectacle ». Sans rien vouloir retirer à personne, si les autres n’avaient pas été à la hauteur, la représentation n’aurait pas été bonne. On aurait dit alors : « Untel, lui il jouait bien quand même… », et non pas « Woaw ! Quel spectacle formidable ! ».
Qui est le moteur véritable ? Peut-on seulement savoir la part de nous-même que nous laissons dans une représentation ? Le Spectacle Vivant peut-il être autre qu’un travail collectif ?
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