09/06/2006
Plein air : avis partagés
Les dernières questions de l’interview qui précède portent sur un sujet que je voulais aborder à travers le témoignage de plusieurs personnes. Il s’agit de l’apport du plein-air dans un spectacle. Si on le prend comme un apport ! Car lorsque j’ai posé la question à Jean FRANVAL, je m’attendais à ce qu’il soit très enthousiaste, jouant lui-même souvent dans des lieux à ciel ouvert. Or, ce qui n’apparaît pas dans la retranscription de l’entretien qui précède, c’est qu’il a fallu que j’insiste pour obtenir une critique positive. Alors qu’instantanément, lui était venu à l’esprit tous les tracas que pose cette situation. Ce qui prouve que les avis sont partagés bien plus que je ne le pensais. J’en veux pour preuve le témoignage de deux autres comédiennes, que je vous expose ici. Il s’agit en fait de trois questions en une, les mêmes pour chacune des deux :
L U C Jouer en plein air change forcément beaucoup de choses, mais pour toi, quelle est la plus importante ? As-tu un souvenir particulier de cette situation ? Et quel est ton point de vue de spectatrice ?
Lynda RAMDANI S'agissant des spectacles en plein air, j'en ai fait l'expérience aussi bien face à la scène que sur la scène... Jouer en extérieur est très agréable, l'espace de jeu devient comme illimité, le rapport au public est plus intime (étrangement !) sensation de liberté énorme qui nous pousserait presque à improviser en pleine représentation ! En revanche, il faut une concentration plus importante - il se passe toujours des trucs imprévus : avion, ambulance, bruine, chien ; moi, sur scène, j'ai eu la venue inopinée d'un chat, devenant donc un nouveau partenaire ! etc... Et il faut surtout pouvoir et savoir porter sa voix ! En tant que spectatrice, si le volume est correct, j'apprécie beaucoup, mais en été cela va de soit !!!
Martine PUJOL C'est un immense plaisir. Le théâtre, c'est "la boite noire". Jouer en plein air relève donc d'une sorte de dépassement de cette limitation initiale, un éclatement des limites... et donc aussi de la protection qu'assurent habituellement les " frontières " bien établies de la scène. Il y a toujours une part de risque en plein air (vent, pluie, froid, chaud, moucherons, bruits ou lumières)... qui ajoute certainement au plaisir initial. Pour moi, le plus important, c'est le vent : il apporte de la vie en plus. C'est magique ! Quand on a joué FESTIN au Théâtre de Verdure à Nice, en grande formation un 31 août, le vent était à la limite de la tempête. Les sonorisateurs ont profondément souffert. A quelques minutes du début du spectacle (qui est également musical, ne l'oublions pas) le vent s'est calmé. Il a juste soufflé une douce brise durant la représentation. La beauté du paysage alentour et ce brin de vent ont sublimé ce spectacle... ancré dans ma mémoire. Mon point de vue de spectatrice : le même... inversé !
(Pour en savoir d’avantage sur Martine PUJOL et Richard CAIRASCHI, cliquez sur : debi-debo)
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08/06/2006
Chose promise, chose due, voici l’interview accordée par Jean FRANVAL.
La disponibilité est une qualité chez un comédien. Aussi, je veux remercier encore une fois M. Jean FRANVAL d’avoir accepté de répondre à mes questions, 30 minutes avant le début de la représentation.
L U C M. Franval bonjour ; j’ai visité votre site Internet et j’ai vu que la plupart des mises en scènes sont signées RENÉ NARVAL : est-ce que cela se passe toujours comme ça, est-ce que c’est toujours lui qui fait les mises en scènes, et, d’une manière plus large, comment s’organise la création d’un spectacle, est-ce que tout le monde participe, comment est-ce régi ?
Jean Franval Non, c’est RENÉ NARVAL, qui travaille avec moi depuis 17 ans. Je lui ai confié les mises en scènes, cela fait que c’est toujours le même metteur en scène, il a affaire aux mêmes comédiens qui sont avec moi depuis 17 ans. Donc disons qu’on fait - je n’aime pas ce mot là, mais puisque c’est devenu à la mode dans le show business – une « grande famille », celle de la Compagnie ; ce sont tous des copains.
L U C La plupart des comédiens sont là depuis longtemps ?
Jean Franval Ah oui depuis 17 ans, depuis le début de la création, à part un ou deux qui sont rentrés il y a trois, quatre ans, auxquels je tiens. Mais sinon, c’est RENÉ NARVAL qui me fait toutes les mises en scènes. Il a la confiance de tous les autres comédiens, ce qui est très important ; et il fait pas de conneries, il a un poste et il le garde. (rire)
L U C D’accord !… J’en viens à votre répertoire : c’est surtout bien sûr MARCEL PAGNOL, ALPHONSE DAUDET…
Jean Franval C’est à dire que, comme je suis revenu dans le Midi pour prendre ma retraite, après avoir fait tout ce que j’appelle la « grande télévision » de l’époque – les Sans Famille, Maria Van Damme, Fabien de la Drôme, tous les gros gros feuilletons - après avoir eu le prix à Cannes pour un film de M. KEN LOACH - qui vient d’avoir la Palme d’Or ! C’était Black Jack ; j’ai eu le Prix de la Critique Internationale. Je suis fier pour KENNETH, moi ça me fait un plaisir immense ; d’avoir été dirigé par cet homme là qui pour moi est un des cinq plus grands metteurs en scène au monde, au monde, et d’une humanité, d’une générosité, d’une sensibilité et d’une gentillesse extraordinaire…
L U C Et donc vous êtes revenu à Tarascon.
Jean Franval Je suis revenu à Tarascon, le pays qui m’a vu naître, et là je suis allé voir mon copain JEAN-CLAUDE GAUDIN. Il me dit : « Alors qu’est-ce que tu deviens ? » Je lui dis : « Eh bien écoute Jean-Claude je viens prendre ma retraite. » Il me dit : « Non, les artistes vous ne prenez pas de retraite. CHARLES VANEL a travaillé jusqu’à 93 ans ! Je te souhaite de travailler aussi longtemps que lui. Par contre notre culture provençale fout le camp. Alors ce que j’aimerais c’est que tu prennes le créneau de nos auteurs : DAUDET, GIONO, PAGNOL… »
L U C Et est-ce qu’il y a d’autres auteurs que vous aimeriez monter, moins connus ou peut-être plus anciens ?
Jean Franval Et bien, il y a un auteur que je voudrais monter, mais c’est dur parce qu’il y a vingt personnes sur scène : c’est la Pastorale des Santons de Provence, d’YVAN AUDOUARD [ Il est né le 27 février 1914 à Saigon d'un père militaire avignonnais. Il est malheureusement décédé récemment, le 21 mars 2004. Il a passé une grande partie de son enfance en Provence et en gardera toujours une profonde tendresse (et l’accent !) Il décrira notamment cette enfance à Arles et à Nîmes dans Le sabre de mon père. Il devient professeur d'anglais, puis journaliste (notamment au Canard Enchaîné). Puis enfin il devient écrivain : publication de divers livres et rédaction de dialogues d'une vingtaine de films des années 60, interprétés entre autres par FERNANDEL, LINO VENTURA, EDDIE CONSTANTINE. (Source WIKIPÉDIA) N D R ] Mais j’aimerais le monter. Ça je pense pouvoir le monter un jour avec des amateurs. Parce que les professionnels, bon ben ça coûte cher. Le plus petit rôle chez moi, il a 1200 francs la représentation [ 180 €uros ], mais moi ça me fait 2000 avec les frais [ 300 €uros ].
L U C Vous aviez dit : « on naît acteur, on n’apprend pas à l’être. » Vous pensez toujours cela ?
Jean Franval On apprend pas à l’être, non. Écoutez, moi je sors du Music-Hall, j’ai fait un tour de chant dans mes débuts, j’avais 21 ou 22 ans. J’ai débuté avec CHARLES AZNAVOUR, on était dans un petit cabaret, à Lyon, qui s’appelait « le Grillon ». Lui gagnait 10 francs par soir avec Roche, FERNAND RAYNAUD avait 8 francs et moi j’avais 5 francs. Alors heu… (geste du rameur) Il faut ramer. Et puis un jour j’ai fait la connaissance d’un comédien merveilleux, un niçois d’ailleurs, qui s’appelait JEAN-MARIE AMATO, qui avait crée Signé Furax. Et je me suis retrouvé au Théâtre des Trois Baudets, une petite revue, où je faisais des sketchs en première partie avec FERNAND RAYNAUD - parce que je suis resté son partenaire pendant cinq ans. Et puis je faisais des sketchs en deuxième partie dans une revue qui s’appelait Ciné Massacre et où j’avais vraiment le tout petit rôle, le temps que j’éternue, et j’étais déjà passé. Et puis AMATO me dit : « je devine en toi une nature de comédien », parce qu’il m’avait entendu chanter. Il m’a dit : « tu chantes très bien c’est formidable, mais MESTRAL [ Auprès de ma Blonde, le Roi Renaud, Plaine ma Plaine N D R] est en exclusivité chez Philips, et Philips c’est CANETTI, le patron des Trois Baudets, et il t’enregistrera jamais parce qu’il ne prendra jamais deux chanteurs semblables. » Mais il me dit : « je devine en toi une nature de comédien, il faut que tu joues la comédie » et il m’a présenté à MICHEL VUITONE, qui mettait en scène Douze Hommes en Colère, ça a été ma première pièce de théâtre ; avec BERNARD BLIER, JEAN CARMET…
L U C Un bon début quoi !
Jean Franval Oui, et alors en regardant jouer ces gens là, plus les autres, j’ai tout appris ; j’ai jamais plus chanté, et la comédie est devenue une passion.
L U C C’est venu directement.
Jean Franval C’est venu directement.
L U C Vous jouez le plus souvent en plein air…
Jean Franval L’été oui. L’été parce nous sommes une compagnie régionale subventionnée en partie par le Conseil Régional PACA, et la deuxième grosse partie par CHRISTIAN ESTROSI et ALAIN FRÈRE. Tous deux, un : Président du Conseil Général des A.M. ; et ALAIN FRÈRE son Vice-président détaché à la culture [ Rayonnement des arts et de la culture, relations internationales, relations avec les cultes (source Conseil Général) N D R ]. Et tous les ans ils m’achètent vingt spectacles.
L U C Donc, le fait de jouer en plein air apporte tout de même de très grosses différences par rapport à l’intérieur.
Jean Franval Et bien vous voyez par exemple ce soir c’est tellement grand qu’on va jouer avec des micros H.F.
L U C Ainsi, vous montez un spectacle pour une salle et après, vous devez modifier des choses.
Jean Franval Exactement. Tous les soirs c’est jamais pareil. Un jour c’est très grand, un jour c’est p’tit. C’est pour cela que mes comédiens et moi nous arrivons à 5 heures, une fois que le décor est monté, et nous faisons des raccords dans le décor, selon la grandeur de la scène.
L U C Vous réadaptez à chaque fois alors !
Jean Franval Ah, tous les soirs, tous les soirs !
L U C C’est une sorte de gymnastique... Pour vous, quel est le principal avantage de jouer en plein air ? Ou le principal défaut ?
Jean Franval Le principal défaut c’est quand il y a du vent. Parce que les assurances ne couvrent pas au-delà de 60 Kms à l’heure. Eh oui, parce que les décors peuvent tomber, les mâts de projecteur peuvent tomber. Ici tout va bien, parce que c’est installé « à l’année » pratiquement. Mais quand on joue dans des extérieurs où il faut amener tout le matériel – tout le matériel est à moi, le camion, le son, la lumière...
L U C Mais sinon, à jouer en plein air, est-ce qu’il y a une satisfaction particulière que vous ne retrouvez pas en salle ?
Jean Franval Une ambiance. Une ambiance. Quand en plein air il y a un silence mortel aux grandes scènes, vous dites « on a gagné » quoi. Et puis quand à la fin du spectacle les gens sont debout – enfin ne le dites pas, parce qu’on croirait que je me vante alors que c’est pas vrai du tout ! Quand vous entendez les gens : « merci monsieur, vous nous avez fait oublier RAIMU, vous nous avez fait oublier le film...
L U C La récompense arrive à la fin du spectacle...
Jean Franval Elle est là. Mais comme disait LOUIS JOUVET : « Au théâtre on joue, au cinéma on a joué. » c'est-à-dire qu’au théâtre on ne peut pas refaire, au cinéma on peut refaire. Là on est obligé d’y aller tous les soirs, tous les soirs. C’est un « certificat d’étude » qu’on passe tous les soirs devant un public différent. Alors il y a des soirs où on est bien et puis d’autres soirs, inconsciemment on est moins bien, pourquoi on ne sait pas !
L U C Eh bien, on va vous laisser vous préparer. Merci de nous avoir accordé un peu de temps !
Jean Franval Non, c’est moi, c’est moi !
Pour en savoir plus sur Jean FRANVAL et la compagnie qu'il anime, cliquez ici !
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06/06/2006
Marius : coup de chaud dans le froid
Dans son dernier commentaire, notre cher Claudiogene nous fait un excellent résumé du spectacle de samedi soir : un Marius chaleureux dans une arène glacée par le vent.
En effet, malgré les températures anormalement basses pour ce début de juin, le public a voulu assister jusqu’à la fin à cette représentation donnée par la compagnie Jean Franval. (A l’exception de quelques distraits qui ont quitté la place faute de vêtement chaud.)
Comme je l’ai déjà dit ici, je redoutais le piège d’une mise en scène axée uniquement sur les « pagnolades » et autres clichés qui sentent bon la Provence et le déodorant à la lavande. Rien de tout ça heureusement, et nous avons eu droit à une version bien comprise de cette œuvre de Pagnol : on y rit souvent, mais on n’oublie jamais qu’il s’agit d’un drame triste à pleurer.
Ceux qui, comme moi, avaient vu le film un grand nombre de fois, ont compris que le texte n’est pas le même que celui de la pièce. De même que le découpage et l’articulation des scènes, car les exigences cinématographiques ne sont pas forcément les mêmes que celle du théâtre. D’où cette première impression que ce n’est pas du Pagnol que l’on nous sert. Mais très vite, les scènes les plus connues et leur cortège de répliques célèbres corrigent ce sentiment.
Nathalie Comtat campe une Fanny plutôt contemporaine, et c’est très bien ainsi car elle m’a semblé plus crédible (en tout cas d’avantage qu’ORANE DEMAZIS, qui est d’après moi la seule à mal jouer dans le film original) et attachante malgré un timbre de voix et une prosodie agréables mais assez particuliers. Le personnage de Panisse est parfaitement interprété. Celui de Marius a mis plus de temps à me convaincre, mais il y est parvenu, notamment dans la fameuse scène où il révèle à Fanny le secret de sa passion pour les mondes lointains. Enfin, JEAN FRANVAL nous offre ici un César toujours coléreux mais avec plus de finesse, de subtilité. Les autres personnages m’ont paru en revanche moins précis, manquant un peu d’épaisseur.
Fort heureusement, personne n’a voulu imiter l’un des illustres prédécesseurs. Et si le costume que portait M. Brun ressemble bien à celui porté à l’origine par ROBERT VATIER, chaque comédien a réellement construit son propre personnage. Le Marius de ce samedi soir, présenté dans le cadre du Festival Théâtre aux Arènes, était bien un spectacle différent, et non la énième copie conforme forcément moins bien que l’original.
JEAN FRANVAL a eu la gentillesse de m’accorder une interview, une demi-heure avant de monter sur scène. Je vais la mettre en ligne ici très prochainement. (Et oui, l’Illustre Théâtre aussi est capable de vous proposer ses exclusivités !)
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02/06/2006
Quel festival !
Lundi, dans le dernier article, je vous ai parlé du Festival Théâtre aux Arènes, au sujet de la pièce Marius, programmée samedi 03 juin. Ceux qui, parmi vous, auront eu la curiosité de cliquer sur le lien que j’y ai mis auront pris connaissance du programme complet, étalé sur quatre jours.
Ce festival commençait ce soir, avec un spectacle à 20h00 : les Copropriétaires, suivi à 21h30 des Bonimenteurs.
Le premier est un vaudeville sans grande originalité mais qui fonctionne pas trop mal. Il semble que les comédiens n’ont pas eu le temps de prendre leurs marques sur cette scène, montée pour l’occasion dans les Arènes de Cimiez. Mais les petits incidents ont été rares. Les amateurs de comédies dans le genre « Au Théâtre ce Soir » (l’émission télé des seventies !) auront sans doute apprécié. Les copropriétaires aussi. Car c’est là un des mécanismes du rire : mettre en scène des personnages et un univers où chaque spectateur peut reconnaître des situations de la vie réelle.
Le deuxième spectacle est réellement fabuleux. Il s’agit d’une performance accomplie par deux comédiens, et axée sur l’improvisation. Le principe n’est pas nouveau, mais il fait mouche à chaque fois, à condition que les artistes soient à la hauteur. Et ce soir là, ils étaient en grande forme. Le fonctionnement est simple. Avant de rejoindre sa place, chaque spectateur est invité à écrire un thème sur un bout de papier, qui sera plié et déposé dans une urne. Ensuite, le spectacle va se dérouler en une série de sketchs, dont les thèmes seront piochés au hasard parmi ceux proposés. Il y a bien sûr un fil rouge qui permet de relier tout cela. Enfin, pour surprendre encore d’avantage le public, la difficulté augmente à chaque étape. Un exemple : cinq thèmes à la fois, toujours dictés par le public, sont inscrits sur un tableau ; l’un des deux comédiens descend parmi les spectateurs chercher une volontaire (de force !) et la fait monter sur la scène. Il lui demande de décider quand et dans quel ordre les thèmes devront être traités. Elle dispose pour cela d’un gros klaxon, qui immobilise instantanément les comédiens lorsqu’elle le fait fonctionner. Ils redémarrent ensuite dans la même position, et doivent enchaîner ainsi les cinq situations dans une seule et même histoire. Tout le spectacle se passe à cent à l’heure, et les deux artistes semblent avoir avalé de la nitroglycérine. Rire assuré bien sûr, mais aussi poésie bien présente, on s'y laisse prendre. Le moteur de tout cela, c’est que le public est COMPLICE : il sait que ce qu’il va voir est une improvisation, et la perfection de chaque saynète ne fait que le renforcer dans l’idée qu’il s’agit d’un tour de force extraordinaire.
Bien sûr, l’on vous dira qu’il y a des techniques bien établies pour réaliser de telles performances improvisées. Qu’ils ont des canevas tout prêt qu’ils leur « suffit » ( ! ) d’accommoder. Qu’à force de s’entraîner ensembles, c’est normal qu’ils arrivent à faire tout ça. Que ceux qui improvisent sont ceux qui ne savent pas dire un texte… Bien sûr qu’il y a des techniques, bien sûr qu’ils ont beaucoup travaillé ensemble, et comme partout ailleurs ! Que l’on joue Phèdre à la Comédie Française ou une création expérimentale dans une rue piétonne, le comédien, quel qu’il soit, doit se PRÉPARER. Et nos compères étaient prêts. Je ne puis que saluer le résultat de leur travail et de leur talent conjugués.
Ils seront à Avignon du 06 au 30 juillet. J’espère avoir bientôt la suite de leur tournée, afin de pouvoir recommander sans réserve ce spectacle au plus grand nombre. L’improvisation elle aussi est un des multiples aspects du théâtre.
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29/05/2006
MARIUS à l’affiche ce samedi
J’aime les coïncidences :
En répondant à un commentaire de Christian, j’évoquais la compagnie Jean Franval. Je racontais que cette troupe s’est fait une spécialité des œuvres de MARCEL PAGNOL mais aussi d'ALPHONSE DAUDET ! Et voici que le Festival Théâtre aux Arènes accueille Jean Franval et tous ses comédiens pour une représentation de Marius, samedi 03 juin à 20h00 !
J’hésite toujours à recommander un spectacle, car cela reste évidemment très subjectif et très personnel. De plus, même si j’ai déjà vu deux spectacles de cette compagnie, je ne les ai jamais vus interpréter Marius, un monument du théâtre de Pagnol. Toutefois, une chose me pousse à le faire : cela se passera aux Arènes de Cimiez, c’est à dire en plein air, comme toujours lorsqu’il s’agit de cette compagnie.
N’allez surtout pas croire qu’un spectacle de plein air vaut plus ou moins qu’un spectacle en salle ! Il ne s’agit pas de cela. Mais simplement, je sais que la troupe qui se produira samedi soir est habituée à jouer à ciel ouvert, c’est son quotidien. J’espère donc que le spectacle qu’elle présentera sera à la hauteur de sa réputation. De plus, Marius étant une pièce connue du répertoire contemporain, les spectateurs ont une petite idée de ce qu'ils vont trouver.
Il y a mille et une façons d’aborder le théâtre, et encore plus le spectacle vivant dans son ensemble. Une pièce jouée en plein air est un de ces multiples aspects.
Si vous souhaitez connaître l’ensemble du programme de ce festival, cliquez ici.
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21/05/2006
Marcel Pagnol
Je viens de visiter le site officiel de Marcel Pagnol.
Si l’on est passionné par le grand écrivain, tout document relatif à « sa vie et à son œuvre » est le bienvenu. Même (et surtout !) si la moitié du contenu est archi connue, le fan sera toujours ravi de relire tout ce qui traite de son idole. Toutefois, on aura plus de plaisir à consulter l’un des nombreux ouvrages imprimés consacrés à cet artiste. Et si vous ne cherchez à savoir que l’essentiel, ce n’est malheureusement pas sur ce site que vous trouverez le meilleur condensé.
Uniquement pour les amoureux de Pagnol. (Et ils sont nombreux je le sais, j’en suis !)
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20/05/2006
Kyaï !
L’idée de mêler des artistes d’univers différents est presque obsessionnelle chez moi. J’ai été jusqu’à imaginer qu’on pouvait réaliser un spectacle mêlant arts martiaux et danse.
En effet, le terme parle de lui-même : dans « ART martiaux », il y a au moins 50 pour 100 de… de… enfin de euh… bref, ce n’est pas seulement que du combat ! Ce soir, je vais voir une soirée de gala, organisée par le club de Karaté où est inscrit mon fils (passage de grade, remises des ceintures et des récompenses, on motive les enfants…). Chaque année, les démonstrations de katas synchronisés sont superbes. D’ailleurs, ce club avait même participé à la Nuit des Arts Martiaux à Acropolis. Lorsque je les regarde, je me dis qu’il y a sûrement matière à faire quelque chose de nouveau. Un spectacle à part entière, où danseurs et karatékas se découvriraient, et offriraient au public une œuvre étonnante.
Mais je me rends bien compte que mon idée est incomplète : la mixité ne peut pas être la seule justification d’un spectacle, on sombrerait dans l’événementiel purement commercial. Il reste à trouver un moteur, un parti pris, une motivation. De plus, la réalisation se trouverait confrontée à plusieurs difficultés : gestion d’un grand nombre d’intervenant, manque de technique dans l’une ou l’autre des deux disciplines…etc…
Jusqu’à aujourd’hui, je n’ai encore jamais osé en parler, ni à un club de karaté, ni à une compagnie de danse. Pour le moment, je me tiens tranquille.
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