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19/04/2006

PŒUB : beaucoup

Le mot « beaucoup » vient à l’esprit dès les premières minutes : beaucoup de personnages – une soixantaine pour 18 artistes – beaucoup de changements de décors (ce sont des modules en bois, cubiques, qui se déplacent ou se transforment, ainsi qu’un éclairage qui s’adapte en hauteur, donnant un ensemble à l’esthétique faussement baroque et vraiment classique, plutôt agréable).

Il y a beaucoup de talent aussi, car les comédiens se montrent aussi chanteurs, musiciens, danseurs et même marionnettistes ! Puis à la fin il y a beaucoup de temps : environ 2h30 « sans entracte » prévient le programme.

Mais ces beaucoup là ne jouent pas contre la pièce.

En revanche, beaucoup de texte, trop bavard, ou alors pas assez de virgule et de point ? Une véritable logorrhée. Dans ce torrent de parole qui charrie beaucoup de petits propos, il faut guetter les répliques qui effleurent des idées intéressantes.

Le metteur en scène l’avait annoncé : « … comme la langue de Valletti, une langue à déployer dans l’espace. » et aussi : « Inutile de chercher à comprendre le pourquoi du comment. Les événements qui éclatent en rafales dans la pièce de Valletti ont cette force inégalable de l’imaginaire en marche… ».

On pense à un dessin à la Dubout ; voire même aux premières bandes-dessinées de Hergé, où la mise en page du journal l’obligeait à trouver un rebondissement toutes les trois cases.

Tout ce fourmillement ne donne, à la longue, qu'une suite d’innombrables performances d’acteurs simplement mises bout à bout. Et pourtant je ne suis absolument pas un maniaque de l’unité de temps, de lieu et d’action. J’ai juste eu du mal à rentrer dans le jeu.

Texte de Serge VALLETTI
Mise en scène de Michel DIDYM
Cie BOOMERANG

Ce spectacle a été créé le 07 mars 2006
au
Théâtre des Célestin à Lyon
Représentations au TNN les 06 et 07 avril 2006.