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16/01/2008

Je souhaite à toutes et à tous une bonne et culturelle année 2008 !

Pour ma part, elle a bien commencé puisque je suis allé au TNN voir deux farces peu connues de MOLIÈRE : « la Jalousie du Barbouillé » suivie du « Médecin Volant ». La première fut écrite aux environs de 1650 et la deuxième vers 1645, lors de la toute première époque de l’Illustre Théâtre (hé oui ! ;.) juste avant l’emprisonnement du chef de la troupe pour dette. Mais elles ne furent jouées, à Paris du moins, qu’à partir de 1660.

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C’était une bonne idée de programmer ces deux pièces pour plusieurs raisons : tout d’abord, bien que je respecte profondément Jean-Baptiste POQUELIN, certaines de ses œuvres sont vraiment sur-représentées par rapport à l’ensemble de la production dramatique française, laissant moins de place à des textes tout aussi intéressants.
Et précisément, certains opus de MOLIÈRE, qualifiés injustement de « mineurs », font eux aussi les frais de ce phénomène.
Injuste en effet, car même si ces farces, impromptus et autres divertissements sont des textes relativement courts — souvent un seul acte qui ne dépasse pas quarante minutes — elles restent des pièces à part entière ; et non pas des "brouillons" de pièces plus connues. Oui, c’est vrai que certains passages annoncent « le Médecin Malgré Lui » et « Georges Dandin », mais cette impression vient du fait que ses premières œuvres, MOLIÈRE les avait construites à la manière des comédies italiennes qu’il avait déjà pu voir, sur la base de canevas sans cesse retravaillés et de personnages prédéfinis. Mais une fois le rideau tombé (façon de parler : dans la salle Michel SIMON, il n’y en a pas) on peut constater que chaque pièce se suffit à elle-même.
Enfin presque car, comme il est difficile de demander au public de venir assister à moins de quarante minutes de théâtre, les metteurs en scène jumellent fréquemment deux ou trois œuvres en un seul spectacle.
La première conséquence de ce choix et que souvent, le public est heureux de retrouver, d’une farce à l’autre, les mêmes comédiens dans des rôles différents. C’est parfois presque jubilatoire. De plus, l’attention du public (petits et grands) est plus facile à maintenir.

Ce vendredi soir-là, nous avons eu droit à une représentation drôle et enlevée. D’ailleurs, nous avions dans la salle plusieurs groupes de collégiens qui manifestement étaient venus sans se concerter. J’ai pu observer chez eux une grande réactivité, une quasi-participation pour certains parmi les plus jeunes qui ne pouvaient s’empêcher de réagir en parlant.
Au contraire de MUSSET, où l’on trouve de superbes répliques qui pourraient se suffire à elles-mêmes, la farce impose d’être servi par un metteur en scène excellent et des comédiens à la hauteur.
Et pour la mise en scène, Pierre PRADINAS s’est montré inventif : c’est même un très bon exemple pour montrer à quel point le travail de mise en scène et d’interprétation peuvent révéler un texte. (pour ceux qui ont l’intention d’aller voir ce spectacle, je vous engage à faire l’expérience et de lire le texte en cliquant ICI) Aussi, c’était une bonne chose que
« le Médecin Volant » soit étudié dans certains collèges. Mon fils se trouve dans l’un d’eux. J’espère qu’il pourra, comme je le lui ai demandé, recueillir l’avis de deux ou trois de ses camarades. J’espère aussi qu’il verra toute la différence entre un livre ouvert dans une salle de classe et un comédien vivant sur une scène.

Les rôles masculins étaient confiés aux comédiens permanents du TNN :
Jacques BELLAY ; Paul CHARIÉRAS ; Aurélien CHAUSSADE ; Paulo CORREIA et Frédéric de GOLDFIEM.
Le premier d’entre eux m’a semblé moins excellent que ses partenaires. On dit souvent qu’il vaut mieux dix comédiens moyens que neuf bons et un extraordinaire. La différence de niveau dans un groupe se perçoit davantage que le niveau global. Aussi, même s’il a montré ailleurs qu’il était un comédien capable du meilleur, Jacques BELLAY, par un jeu trop convenu, s’est contenté d’être seulement bon. Ce n’est pas suffisant, au théâtre il faut être « au top » (choisissez vous-même votre superlatif…) ce qui est difficile et malheureusement, trop souvent nous n’atteignons pas un tel but.
Les rôles féminins étaient tenus par :
Cécile MATHIEU et Philippine PIERRE-BROSSOLETTE.
A l’origine, le programme mentionnait « Sophie DUEZ » et « programmation en cour ». Nous n’avons pas eu à nous plaindre de ce changement.

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P.P.P. (Petite Parenthèse Pognon) :
Il y a deux séries de tarifs au TNN :
Pour la salle Pierre BRASSEUR, selon le placement (numéroté), le prix d’une location s’élève à 32 €, 24 € ou 11 € en plein tarif et 25 €, 18 € ou 7,50 € en tarif réduit ;
Pour la salle Michel SIMON, le placement libre laisse un seul tarif plein de 22 € et un tarif réduit de 16 €.

La salle Pierre BRASSEUR est une véritable salle "à l’italienne", c'est-à-dire avec un parterre de fauteuils et plusieurs étages de balcons (le dernier étage étant le fameux « paradis ») ; la salle
Michel SIMON est disposée comme un amphithéâtre de 350 places au confort approximatif mais offrant un lieu propice à l’échange.

Pour qui veut profiter d’un casier pour y déposer ses vêtements, il est préférable d’arriver un quart d’heure en avance. Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais j’ai horreur de garder mon blouson sur mes genoux tout le temps de la représentation !

Commentaires

Je ne suis allé qu'une seule fois au TNN.
Je leur propose de créer une filière universitaire qui pourrait s'appeler "Formation à la compréhension des tarifs au TNN" Il faut au moins un an de cours pour comprendre comment ça marche.
Rédhibitoire.
Et quand on a enfin compris... c'est trop cher.

Écrit par : Claudiogène | 17/01/2008

En effet, Cher Claudiogene, " ils " ne sont pas clairs dans leur programme.
L'autre gros défaut, c'est l'obligation, lorsqu'on souhaite s'abonner, de prendre au moins un spectacle dans chacun des 5 groupe de spectacles pré-définis en début de saison. Si un des 5 groupes ne comporte aucun spectacle qui nous attire, on devra malgrés tout en prendre au moins un ! Très curieux système !
Ce qu'il faut retenir de positif, c'est qu'on peut acceder à des places à 11 €uros pour peu qu'on accepte de s'assoir au 4e étage.
La pratique m'a montré que, la salle de 1000 places étant rarement pleine, on peut souvent changer de place au dernier moment et se faufiler au 1er ou 2e étage, voire dans la corbeille, dans les premiers rangs ! Si en plus vous avez droit à une réduction de tarif, cette aubaine ne vous coûtera que 7€uros et 50cts... Moins cher que dans beaucoup d'autres salles !

Écrit par : L U C | 17/01/2008

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