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16/12/2007

Stéphane KHEDIM

A la mi-septembre, j’avais annoncé mon intention d’aller voir le spectacle de Stéphane KHÉDIM, puis de lui demander de nous confier quelques mots (pour relire l’article, cliquez ICI).
Seul en scène durant un peu plus d’une heure, il nous dit ce texte de Jean-Pierre DOPAGNE, qui raconte comment un professeur a pu devenir fou au point de massacrer une classe entière ! Rassurez-vous, s'il se déclare lui-même monstrueux au tout début du spectacle, le comédien, qui s’adresse directement au public, véhicule tout au long du spectacle une sorte de gentillesse et de raffinement. Ainsi qu’un amour visible pour tout ce qui touche au théâtre.

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Avant de nous installer tous les deux sur des chaises, pour commencer l’interview, nous étions accoudés avec d’autres personnes devant le petit bar, fermé à cette heure. Devant quelques amis venus le féliciter, j’ai demandé à Stéphane s’il considérait son spectacle comme étant du théâtre pur ou s’il pensait qu’il y avait une part de one-man-show. Devant sa réaction d’incompréhension stupéfaite, presque d’indignation, j’ai compris que ces expressions n’avaient pas la même résonance chez lui que chez moi. Ainsi, une fois seuls, je changeais la première de mes questions :

Pourquoi considères-tu résolument qu’il s’agit de théâtre, et surtout pas de one-man-show ?
Stéphane : Parce que d’abord il y a toute une culture théâtrale à travers le texte, il y a des personnages et des pièces importantes qui sont cités par l’auteur. C’est super bien écrit, c’est sans vulgarité, c’est intelligent.
Tu ne varies pas le texte d’une soirée à l’autre, tu ne peaufines pas les gags comme on le fait pour un one-man-show ? Là, tu as définis ton spectacle ?
Stéphane : J’ai mon spectacle, mais souvent, comme le public est différent chaque soir, je m’adapte au public. Parfois nous avons un public de connaisseurs, je sais qu’il y a des comédiens, des gens de théâtre, donc je prends le temps de poser des choses, je peaufine mon jeu. Et des fois, nous avons un public, comme hier soir, qui vient vraiment par curiosité, pour voir du théâtre, à quoi ça ressemble, et là je m’adapte à leur niveau.
La mise en scène est de ?...
Stéphane : C’est moi qui aie fait la mise en scène.
Houlà ! C’est difficile de jouer et de se mettre en scène en même temps, d’avoir un regard extérieur, non ?
Stéphane : Déjà, ce spectacle m’a pris un an de préparation. Donc pendant cette année-là je cherchais des idées, j’ai cherché… parce que les idées ne viennent pas tout de suite : il faut des semaines et des mois pour que les choses viennent ; une idée en entraîne une autre… J’ai beaucoup d’imagination, ça m’amuse beaucoup de faire de la mise en scène… et c’est un texte qui est tellement bien écrit qu’il y a plein de choses à faire.
Et justement, pourquoi as-tu choisi ce texte ? Comment l’as-tu découvert ?
Stéphane : D’abord c’est un texte qui a été récompensé en 1999 par le Ministère de la Culture — en Belgique, parce que l’auteur est belge — donc ça a été aussi un des arguments. Il a été joué par de grands comédiens, comme Jean PIAT, qui le joue aussi régulièrement. Bien, comme ça fait plus de dix ans que je fais de la scène, presque quinze ans même, je voulais faire un truc tout seul ; parce que depuis le temps que je fais du théâtre les gens me suivent partout, ils sont fidèles, et je suis très touché par ça. Et donc, pour récompenser mon public, je voulais leur offrir un spectacle où je m’investissais totalement de A à Z. Et d’ailleurs je suis très heureux parce qu’ils me suivent encore maintenant… Donc, je cherchais un texte super bien écrit, quelque chose de beau, de culturel, avec beaucoup d’émotions, parce que moi j’aime bien l’émotion… C’est qu’on peu aussi rire mais aussi pleurer.
Oui, ce n’est pas un spectacle où l’on ne fait que se taper sur les cuisses.
Stéphane : C’est une comédie immortelle, c’est une comédie masquée hein, parce qu’il y a beaucoup d’émotion.
Veux-tu rajouter quelque chose ?
Stéphane : Voilà, je voulais te remercier d’être venu voir ce spectacle, parce que je suis très touché quand les gens viennent voir mon travail. Pour un artiste c’est ce qu’il y a de plus important.
Merci Stéphane d’avoir pris le temps de me répondre.

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Ce spectacle est amené à « tourner » et il sera certainement programmé de nouveau dans une salle de la région.
Avant de terminer cet article, je ne peux que vous conseiller d’aller consulter une courte biographie de l’auteur, en cliquant ICI.

16/09/2007

« A l’affiche »

Je n’ai pas trop l’habitude de proposer sous cette rubrique des spectacles dont je ne connais ni le metteur en scène, ni les comédiens ni le texte ; mais après tout, n’ai-je pas dit ici qu’il fallait parfois prendre des risques et avoir plus de curiosité ?
C’est ainsi qu’au cours d’une soirée, je rencontrais Stéphane KHÉDIM, personnel soignant le jour et comédien la nuit (et surtout quand il peut, comme beaucoup d’autres). Il fait donc partie de cette famille des comédiens qui ont à la fois un travail qui les nourris et une passion qui les dévore. L’autre famille étant, bien entendu, celle des artistes Intermittents du Spectacle ; mais ceux-ci ont déjà eu plusieurs interviews qui leur ont été consacrés. Aussi, pour conserver un juste équilibre, j’espère pouvoir, à l’issue d’une représentation, poser quelques questions à ce jeune homme.

De plus, c’est une occasion de découvrir le « Village », un lieu relativement récent (3 ans environs), 51 rue Clément Roassal à Nice. Ce Théâtre possède au moins une particularité : outre le fait qu’il est plutôt en longueur, sa régie — et donc le régisseur — se trouve sur le côté de la scène, et non pas au fond de la salle comme c’est le cas la plupart du temps.

Voici donc le communiqué de ce spectacle, ainsi que l’affiche.

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« Ce Prof est un idéaliste. Son père était un paysan qui lui avait dit : " Toi, tu ne seras pas un cul terreux, tu seras professeur ! Professeur, c'est le plus beau métier du monde, comme la terre il fait germer. "
Ce
Prof est un homme brisé qui n'a pas supporté la violence du milieu scolaire, reflet de notre société déchirée.
Ce
Prof est un héros moderne qui nous fait rire et quelquefois peur.
Par quel mystère ce
Prof se retrouve t-il seul, face au public sur une scène du théâtre pour raconter son histoire ?

Stéphane KHÉDIM est régulièrement à l’affiche dans les théâtres de notre région. Il interprète brillamment et se met en scène pour « Prof ! » qui est une nouvelle version de « L’ enseigneur », le gros succès de Jean-Pierre DOPAGNE.
« Prof ! » Une comédie à déguster en première classe les 21 et 22 septembre 2007 à 20H30 et le 23 Septembre 2007 à 15H00 au théâtre
le village, 51 Rue Clément Roassal à NICE. »

Réservation : 04 93 82 42 41    (du mardi au samedi de 14H30 à 19H00)