10/07/2010
Alphabet
Pour ceux qui habitent Nice, vous le savez sûrement déjà : le Théâtre de l’Alphabet ferme définitivement ce soir, samedi 10 juillet 2010, Après 26 années d’existence.
Henri LEGENDRE avait d’abord ouvert son théâtre rue de Roquebillière, dans des locaux forts différents de ceux situés au 10, boulevard Carabacel.
De plus grande dimension, cette salle convenait bien alors aux mises en scènes contemporaines, non conventionnelles, telles que les affectionnait particulièrement Henri durant ces premières années.
Puis il s’installa dans les locaux que nous connaissons aujourd’hui. Même s’il conservera jusqu’à la fin ce goût pour les auteurs modernes, cette volonté de présenter au public des textes qui ne font pas forcément recette, il consacrera désormais tous les débuts de saison aux « classiques » : Molière (bien sûr) mais aussi Racine, Corneille, puis Musset et Marivaux… Ainsi, l’Alphabet est devenu LE lieu où des milliers de collégiens et de lycéens sont venus, de Nice mais aussi de tout le reste du département, découvrir les pièces dites « du répertoire ».
Avant de poursuivre, je vous demanderai de cliquer sur l’image afin de visionner une courte vidéo diffusée sur France-3 à ce sujet.
Comme il est dit dans ce reportage, la formation fut l’autre action concrète menée durant ces vingt-six années. Et la présentatrice n’exagère pas du tout lorsqu’elle évoque ces milliers d’élèves qui se sont succédés. Plusieurs d’entre eux ont d’ailleurs réussi à mener une carrière d’artiste, dans notre région ou à Paris, sur la scène ou à l’écran, comme comédien et comme metteur en scène.
Toutefois, les élèves qui se sentiront orphelins ce soir, auront l’occasion par la suite de rencontrer et d’expérimenter d’autres formes d’expression théâtrale, et de compléter ainsi leur bagage.
En effet, même si Henri reste l’un des meilleurs professeurs que j’ai connus, savoir rire et savoir pleurer à la commande ne sont que les bases, pas le métier. Il faut ensuite répéter, jouer, répéter, jouer… etc.
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Mais puisque nous parlons de base : c'est en croisant des comédiens qui avaient été formés ailleurs qu'au Théâtre de l'Alphabet que j'ai pu découvrir ce qu'il leur manquait.
J'ai pu voir en négatif les bases que j'avais reçues et qu'il n'avaient pas.
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Commentaires
"comme comédien et comme metteur en scène", voire comme responsable associatif :)
Ca ne nous rajeunit pas tout ça...
Écrit par : Vincent | 16/07/2010
Tiens, c'est vrai ça. Sans Henri, je n'aurai jamais croisé la route de REGARD-Indépendant...
C'est vrai que le temps passe, Vincent, mais ma vie est bien remplie !
Écrit par : L U C | 17/07/2010
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