09/11/2012
LE NEZ ROUGE AU MENTON
La compagnie l’Arpette, spécialisée depuis longtemps maintenant dans le travail de clown, produira bientôt un de ses spectacles au Lavoir Théâtre de Menton : La Vie en Douce.
« Rémy et Lionel Cachemire sont deux frères d'une quarantaine d'année. Ils vivent ensemble dans un appartement devenu la scène d'une véritable Odyssée du quotidien.
La vie de tous les jours devient pour ces deux frères un spectacle, une aventure, un terrain de combat, un numéro de cirque...
Ils sont beaux dans leur simplicité et leur maladresse mais brillent aussi par leur virtuosité à détourner avec panache l’insignifiant et l’ordinaire. »
Spectacle non pas "jeune public" mais "à voir en famille" car la Cie l’Arpette constate que les jeunes viennent rarement tout seul au théâtre…!
Interprété par : Olivier DEBOS, Fabrice DOMINICCI et Wilfrid HOUSSIN
Mise en scène de Nathalie MASSEGLIA
La Cie l’Arpette est bien entendu en lien sur la Colonne de Gauche.
C’est au Lavoir Théâtre
Boulevard du Fossan à Menton
Le samedi 17 novembre à 20h30 et le dimanche 18 novembre à 15h30.
Renseignement / réservation au 04 93 41 41 55
Tarif : 14 € — Réduit 11 €
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22/12/2010
Résurection
Le 02 décembre, je lançais un appel et demandais : « Mais où sont les 7 compagnies ? » Il s’agissait de sept liens que j’avais retirés de la Colonne de Gauche, car les sites correspondants ne donnaient plus signe de vie. (cliquez ICI pour relire l’article.)
Depuis, deux compagnies ont pris la peine de m’apporter des informations.
D’une part, nous avons Olivier DEBOS, de la Cie l’Arpette, qui nous dit que « sa compagnie bosse beaucoup et qu’il manque de temps pour le mettre à jour » et qu’il « utilise beaucoup Facebook avec la Cie Arpette ».
Mais que toutefois « ce site reste présent et utile pour les personnes qui veulent acheter leurs spectacles » et qu’il va « s'empresser de le mettre à jour ».
Ce n’est pas encore fait aujourd'hui, mais nous serons patients, car nous savons bien ici que les intermittents travaillent beaucoup, beaucoup, beaucoup… Affaire à suivre, donc. En attendant, j’ai remis l’adresse du site en Colonne de Gauche.
La Cie l’Arpette a élu domicile sur la commune de Breil-sur-Roya, mais ses créations dépassent depuis longtemps les frontières du département.
Ensuite, c’est le Théâtre du Bocal qui a répondu « En lisant votre article "Mais où sont les 7 compagnies" (et non la 7ème !) je me permets de vous répondre directement sur cette mystérieuse disparition :
pour des raisons d'hébergement […] le site du théâtre du bocal est en construction (encore pour quelques semaines…) mais vous pourrez retrouver toutes les informations sur les activités de ce théâtre d'ici à 2 semaines j'espère...
Bien à vous, »
En visitant le site, on constate qu’en effet, les travaux ne sont pas finis et qu’il reste la peinture et les finitions ; mais on ne nous a pas menti, des infos récentes alimentent ce site. Du coup, ce n’est pas un mais deux liens que j’inscris sur la fameuse Colonne de Gauche : celui du théâtre… et celui de la Cie Série Illimitée.
Le Théâtre du Bocal est au 6, rue Prince Maurice à Nice.
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27/02/2009
La Création
La deuxième partie de la saison reprend. Oui, souvent, on observe un petit creux en février ; non pas que ce mois soit vide, mais certains théâtres et certaines compagnies font "relâche".
Ensuite arrive le mois de juin, avec sa kyrielle de spectacles de fin d’année, de performances d’acteurs et autres festivals, puis enfin les programmations d’été, plus détendues, souvent en plein air ; et enfin le cycle reprend au début avec LA rentrée théâtrale de septembre ou d’octobre, selon les établissements.
Pour l’instant, arrêtons-nous à ce week-end, à cheval sur février et mars :
Et plus précisément au Théâtre ANTIBÉA à… Antibes.
La tournée de Cantarella&Viktor +Arlette se poursuit...
Divaguez-Vous?!
Théâtre Lyrique (pas classique)
D'après une histoire imaginée et mise en scène par Christian GUÉRIN
Costumes : Corinne BORSOTTO
C’est un genre qui a le vent en poupe ces temps-ci. Un spectacle de chants mis en scène, un récital qui ne se prend pas au sérieux… Le Théâtre du Lavoir à Menton avait, lui, programmé « Le Cri du Cœur », de la même veine.
C’est un spectacle que je peux recommander sans grand risque à tous ceux qui auront la chance d’être du côté d’Antibes ce week-end.
Le communiqué que j’ai reçu m’indique un article paru dans la presse que vous pouvez lire en cliquant ICI.
Théâtre Antibéa
Vendredi 27 & samedi 28 février 2009 à 20h30 et dimanche 1er mars 2009 à 16h00
15, rue G. Clémenceau / Antibes
(près des remparts, lorsque la route bifurque sous une porte)
Téléphone 04 93 34 24 30
+ d'infos sur : http://antibea.theatre.free.fr/
Cie Une petite Voix m'a dit…
Prévert & Imprévus
fantaisie musicale — succès Festival OFF Avignon 2007
www.unepetitevoixmadit.com
+33 (0)6 20 72 37 27
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Ensuite, la commune de Mandelieu abritera un stage de théâtre masqué « pour comédiens, danseurs, et autres acrobates amateurs. »
Du masque neutre à la Commedia dell'arte
se déroulera du 2 au 6 mars 2009, à l'Espace Liberté
809, bd des Écureuils
06210 Mandelieu-la Napoule
Je ne perds jamais une occasion de promouvoir cette facette du Spectacle Vivant qu’est la Commedia Dell’Arte. En effet, beaucoup pensent qu’il ne s’agit que d’un simple héritage du passé, patrimoine culturel figé et art mineur bon pour les spécialistes. Il n’en est rien et les adeptes du masque, de la pantomime et de l’improvisation conservent encore aujourd’hui une grande force créatrice.
Pour avoir plus de détails, vous pouvez télécharger le PDF en cliquant ICI.
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Enfin, une production de la Compagnie de l'Arpette, dont j’ai déjà parlé ici (en bien !). Leur travail sur le Clown est très bon. Si vous n’êtes ni à Antibes, ni à Mandelieu ce samedi, alors filez à Valbonne !
LES CONFUSIONS D'ODELETTE TRIOLET — SOLO CLOWNESQUE
« Une étrange silouhette : l'humble petitesse de la carmélite, le visage emprunt de clémence et de bonté, endimanchée d'un baby gros, imprévissible comme un chiard et pontifiante comme un évêque. Odelette marmomme et l'on s'attendrit ... à tors. Cette figure de martyre trimballe beaucoup de cruauté et de malice. Ses chuchotages empestent le mensonge, et la mythomanie. Elle a l'appétit d'un Don Juan et brûle de curiosité. Se consummer dans la débauche de sensations avant le grand départ vers l'inconnu. Telle est sa quête… peu importe la fin. »
Samedi 28 Mars 2009 à 20h30
LE PRE DES ARTS
Espace de la Vignasse
06560 VALBONNE
Tél. réservation 04 93 12 32 30
Tarif plein 14 € — Tarif réduit 10 €
Textes et interprétation : Nicolas HOUSSIN
Mise en scène : Olivier DEBOS
Scénographie : Raphaël MAULNY et Franck ESCOBAR
Paroles et musiques : Nicolas HOUSSIN
(Avec le soutien de l'Entrepont et de la Ville de Valbonne)
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29/05/2007
« Nez pas gourmand qui veut »
Elles sont deux, elles ont écrit, mis en scène et réalisé ce spectacle. C’est du « Clown de théâtre », du « nouveau clown », comme nous l’expliquera Magali BÉNÉVENT ; mais c’est surtout pour les petits ET pour les grands. Car les bases de l’univers clownesque sont là malgré tout : absence du quatrième mur – les comédiens s’adressent au public et jouent avec lui ; un tandem composé d’un personnage trop sûr de lui et qui commande tout le temps, et d’un autre qui apparaît comme plus fragile et moins raisonnable – mais à la fin la situation se renversera, la morale sera presque sauve ; il y a enfin le fameux nez rouge, symbole même du clown, et partie intégrante de sa personne (on dit que le comédien qui incarne un clown ne doit jamais se toucher le nez, sous peine de discréditer son personnage et de ne montrer que l’image d’un comédien débutant).
Les deux artistes auraient déjà dû présenter leur spectacle « culinaire » au Théâtre de l’Impasse, mais il avait à l’époque été annulé, faute de réservation ! Et c’est bien dommage, car le spectacle a très bien été accueilli par le public de Gattières, ce jeudi après-midi. C’était dans le cadre des « 11èmes Siacreries », que j’avais annoncées lors de l’article précédent.
Rien que du très efficace. Même les incidents techniques du début sont passés, pour la plupart, inaperçus : les techniciens, arrivés avec un léger retard, n’avaient pas de câble pour relier les micros HF ! Imperturbable, Nathalie MASSEGLIA, déjà métamorphosée en Mazarine Brillat-Savarin, son personnage, a entamé une improvisation, au milieu du public assis par terre.
[Nous étions dans une cours d’école : ne l’oubliez pas, comme je l’ai dit, c’était un festival de théâtre de rue, et dans ces occasions, tous les lieux publics, les places et les rues sont évidemment investis par des artistes de scène !] Puis les deux comédiennes ont enchaîné avec le spectacle proprement dit : une méditation gastronomique où l’art culinaire est revisité par des clowns lors d’une conférence sans grumeau, grâce aux talents de Mazarine Brillat-Savarin et de sa commise. Un tourbillon qui nous entraîne dans ¾ d’heure d’une drôlerie intelligente.
La représentation une fois finie et les clowns démaquillées, Magali BÉNÉVENT m’a laissé lui poser quelques questions et elle a même accepté d’y répondre !
Lorsque je t’ai rencontrée la première fois, tu n’avais pas encore les capacités pour faire un travail de clown ; quelle formation t’es-tu donnée depuis pour arriver à produire un spectacle comme celui que nous venons de voir ?
Magali : Alors d’abord une formation théâtrale puisque je suis comédienne depuis… ça doit faire douze ans que je suis Intermittente du Spectacle… quelque chose comme ça.
Tu as réussi à garder ton statut pendant douze années consécutives ?
Magali : Oui, Monsieur !
Ça donne espoir à ceux qui liront cet article.
Magali : Ça donne un peu d’espoir, oui. À la base je suis comédienne, et puis… ça fait maintenant quatre ans, donc au bout de huit ans comme comédienne, j’ai eu envie de continuer à me former, quoi, par le biais de stages, etc. Et une fois il y avait un stage avec un grand ponte du clown qui s’appelle Alain GAUTRAY, qui est parisien. Un stage de clown donc, sur Valbonne, réservé justement aux Intermittents du Spectacle. Et je me suis dis : tiens, je vais y aller, pour voir ; en fait c’était pour apprendre des nouvelles techniques, mais sans à priori ou sans envie forcément de devenir clown moi-même. C’était vraiment pour continuer la formation, pour ne pas rester sur les acquis, quoi. Et puis, finalement ça m’a plu. C’est ça qui s’est passé ! Et comme ça m’a plu j’ai refait un stage et puis j’ai refait un stage et puis j’ai commencé à travailler avec la Compagnie de l’Arpette, qui est une compagnie niçoise qui est spécialisée dans le clown de théâtre, le « nouveau clown ».
Tu as donc rejoint une structure, tu n’as pas voulu créer la tienne.
Magali : Non, j’ai pas créé de structure. Moi j’avais… enfin nous avions notre structure – on était à plusieurs – qui s’appelait « le Théâtre de l’Éclat de Bois », puis « Artistes Représentants Associés », puis « l’Attraction ». Ça c’est le dernier nom ; tous les dix ans ça change de nom et comme c’est une vieille structure… Après j’ai quitté cette structure, et puis en ce moment je travaille quasiment qu’avec l’Arpette et avec d’autres compagnies ; en ce moment je suis pas mal dans le spectacle pour enfants, depuis que j’ai des enfants.
Est-ce que tu as dû faire des concessions pour rester Intermittente ?
Magali : J’ai fait aussi des concessions.
Lesquelles, Peugeot, Renault ? (Cet humour, c’est dingue !)
Magali : J’ai fait du théâtre jetable.
C’est à dire ?
Magali : Non, non, ça je raconte pas…
Allez !
Magali : Si ? Alors dans les périodes hyper creuses, il y a longtemps, j’ai fait de la figuration, alors ça c’est jamais rigolo. J’ai fait des trucs pires : ça m’arrive de faire encore du théâtre dans les entreprises, genre coacher des matchs d’improvisation, des choses comme ça, je me vends au grand capital aussi.
Mais tu n’es pas la seule à faire ça…
Magali : Non, non, je ne suis pas la seule… Des trucs en entreprise… l’ouverture d’une banque… bon après, ça nous arrive aussi de bosser sur des événementiels, mais quand il y a la période artistique qui suit ça va. S’il y avait assez de structures pour pouvoir jouer partout, si je pouvais ne faire que jouer et mettre en scène je serais la plus heureuse…
Tu as fait de la mise en scène ? Ça t’est venu comment ?
Magali : Ca m’est venu petit à petit, je pense la première mise en scène que j’ai faite – bon j’ai commencé des petites mises en scène pour mes travaux d’atelier avec les enfants – et puis après ça a été sur une reprise d’un spectacle pour enfants qu’on faisait avec le théâtre de l’Éclat de Bois, où il m’a dit : tiens, j’aimerais bien que tu mettes en scène avec moi et que tu amènes ta fraîcheur etc. – et c’est sûr que j’étais toute fraîche ! Et puis ça a commencé comme ça, et puis ça m’a plu, et après j’ai fait plein – enfin plein ! J’ai pas soixante ans de carrière ! Mais souvent j’ai fait pas mal de co-mises en scène. En fait j’aime bien le travail en équipe, mais que ce soit dans la création en tant que comédienne ou même metteur en scène ; j’aime bien travailler à deux et envoyer les idées et monter un tas de choses…
Mais cela ne crée pas de conflit ?
Magali : Si tu es sur la même ligne artistique, si au départ tu as bien discuté et que tu veux bien la même chose, c’est un régal. C’est un régal parce que justement tu te renvoies des choses, parce que ce que dit l’un parle à l’autre et ce que dit l’autre parle à l’un, et que du coup… ça développe vachement plus de choses que quand tu es tout seul dans ton monde avec tes petites idées, quoi.
Ce spectacle n’a pas été créé spécialement pour l’extérieur, il vous faut souvent l’adapter ; cela vous pose-t-il des problèmes particuliers ?
Magali : Il y a des endroits où il est complètement injouable, ça c’est évident. Ici ça se joue avec un micro parce que c’est le plein air… on a des petits micros-cravates parce que le son se perd, et qu’en plus le public n’est pas vraiment discipliné, il n’y a pas de mur derrière, il y a le vent les oiseaux etc. là on avait besoin d’un p’tit soutien son. Sinon, ça nous arrive de jouer en extérieur, mais c’est quand même un spectacle qu’on a créé au départ à l’intérieur, pour le théâtre ; on a joué tout d’abord en salle et puis on nous l’a demandé plusieurs fois en extérieur. Donc on a commencé, la première fois c’était dans des conditions les plus horribles, ça nous a bien… y avait une tempête de vent, genre avec des rafales à 150 : y avait tout qui s’envolait, on n’avait pas de micro, on n’avait pas de loge et on n’avait pas de fond. Et on lui disait : bon ben peut-être, vous savez quoi : on revient le jouer une autre fois. « Non ! Pitié ! Jouez ! Jouez ! » Et ça a été joué dans un truc ! On avait tout qui volait quoi, on voyait rien, la nappe partait, on avait essayé de tout scotcher, de tout gaffer : pffft ! Rien à faire. Et là on s’est dit : bon, si on a passé le truc aujourd’hui, après, dans d’autres conditions, on pourra vraiment le jouer en extérieur.
Il a été baptisé, quoi… Il y a marqué sur le programme : « co-écrit », vous avez tout fait toutes seules ?
Magali : Oui ; au début, on voulait partir sur une comédie musicale… grotesque, mais vraie. On avait écrit des chansons, tout ça, c’était un spectacle culinaire, parce qu’on est intéressées toutes les deux par la cuisine, on aime ça – bon on a les vieilles obsessions qui ressortent hein… Et puis, on l’a présenté trois fois puis on s’est dit que c’était vraiment trop pourris, quoi… Bon ça va, ça passait, mais c’était quand même de qualité assez médiocre. Et donc, on a fait appel à Olivier DEBOS, qui a créé l’Arpette, il y a dix ans. De toute façon, on le faisait dans sa compagnie : il nous avait déjà filé un coup de main sur la mise en scène etc. Puis là on lui a dit : écoute, nous ça nous convient pas, ça nous plaît vraiment pas, on est pas contentes du résultat. Donc on lui a dit : écoute on va y aller en clown direct, quoi ; puisque c’étaient des personnages clownesques mais on travaillait sans nez. Et puis voilà, on a totalement remis en scène, totalement réécrit. Alors il ne restait plus beaucoup de chansons !
Le spectacle évolue au fil du temps ?
Magali : Oui. Là, ça fait… deux ans… un an et demi qu’il tourne. Mais bon il n’était pas pareil il y a un an et demi ; et puis on le retravaille au moins une fois par an, voire deux fois par an : on le rebosse, on remet en scène, on rechange des morceaux ; enfin, on est en perpétuelle ouverture.
Quelle(s) projection(s) fais-tu pour la suite ? Est-ce qu’il t’est déjà venu à l’esprit de faire un jour autre chose ?
Magali : Oui, ça m’est déjà venu à l’esprit parce que c’est quand même pas facile. C’est un vrai métier de plaisir, avec ses difficultés – mais je pense que c’est dans tous les métiers pareil. On est quand même dans la précarité permanente [notez ce magnifique oxymore !] : avoir le Statut d’Intermittent c’est bien mais le Statut d’Intermittent il faut savoir que ça dure huit mois.
Tu travailles dix mois pour huit mois de décomptés ?
Magali : Oui, enfin… ils peuvent remonter à dix mois pour voir ce que tu as fait, mais tu as 243 jours d’indemnités, ce qui tombe à huit mois. Alors après c’est reporté, etc. donc tu peux arriver à dix mois ; mais enfin ça veut dire que de dix mois en dix mois tu sais pas de quoi tu boufferas l’année d’après. Alors c’est vrai que moi c’était pas des questions que je me posais quand j’avais vingt cinq ans, mais là j’en ai trente neuf, bientôt ; j’arrive à la quarantaine, j’ai deux gosses et j’ai pas envie de leur faire subir cette précarité-là, quoi. Et donc c’est vrai oui, depuis que j’ai des enfants… d’abord ça m’a mis au spectacle pour enfants parce que j’ai envie de partager avec eux ; et ça m’a fait poser des questions, dans les périodes de creux, oui, je me dis : qu’est-ce que je pourrais faire d’autre ? Dans quel autre métier j’aurais du plaisir ?
Et tu as une réponse à cette question ?
Magali : Ben je ne sais rien faire ! … Ah si ! La cuisine… mais bon…
Par contre, si tu continues (puisque tu aimes ton métier) quelle sera la suite du programme ?
Magali : Ben, là j’ai pas de projet à long terme… alors si, j’ai des trucs en cours : là en ce moment, avec l’Arpette on est en train de monter une « tribu de clowns ». Parce que l’Arpette est vraiment spécialisée dans ce qu’on appelle le « nouveau clown », comme il y a le « nouveau cirque »…
Il y a quand même toutes les bases du clown classique, non ?
Magali : Oui, mais le nouveau clown travaille beaucoup sur le pathos, sur le mal-être qu’il a… Et puis c’est beaucoup plus fin. Le clown traditionnel c’est un clown de cirque on va dire, qui est fait pour un public qui est à 360°, qui travaille beaucoup en visuel. Le nouveau clown d’abord il peut parler, beaucoup. Ben on voit, Mazarine elle tchatche beaucoup, ça se voit rarement dans les numéros de cirque – sauf quand le clown blanc était le présentateur lui-même, ce qui arrive. Puis c’est un travail de théâtre, donc on est pas dans le même rapport avec le public. Le public est présent, hein, il n’y a pas de quatrième mur, le clown est présent face à son public etc. mais ce sont des choses qui peuvent être plus fines, plus petites, et des fois plus décalées aussi.
Merci à Magali pour ces réponses. L’interview n’est pas finie, la deuxième et dernière partie paraîtra bientôt. En attendant, admirons cette coupure de presse, où l’on peut voir que c’est une photo de « Nez pas gourmand qui veut » qui a été choisie pour illustrer un article sur ces 11èmes Siacreries !
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