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28/02/2007

Quelques annonces

L’Impasse Théâtre (cliquez ICI pour lire l’article à son sujet), nous communique l’information suivante :

« LES JOURNEES POËT POËT »

JEUDI 15 MARS à 21H00

ENTREE GRATUITE

SOIREE MUSICALE « LES LETTRES ENCHANTEES »

Avec:

CLEMENT (nouvelle scène)

PHILIPPE PETIT, "Notes et Mots" (jazz)

Et autres artistes...

Les journées "Poët Poët" vous proposent un programme d'animations hétéroclite pour tout public :

la poésie dans tous ses états d'art...

...Le mot, le son, la voix, la peinture, l'écriture, la musique, la photo...

...Réunir les différences et susciter le débat. ...

Dans des lieux à [re]découvrir ...

Rendre la poésie accessible auprès d'un large public ou quand le grand public accède à la poésie

pour plus d'info sur ces journées ou écouter:

www.unepetitevoixmadit.com 

L'IMPASSE THÉÂTRE
Rue de la Tour
VIEUX NICE
Tél: 06.70.62.19.34 ou 04.93.92.66.25
theatrelimpasse@free.fr
WWW.THEATREDELIMPASSE.COM

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La Cie ALCANTARA quant à elle nous communique cette annonce :

 

En collaboration avec l’AMEJDAM (Association pour la Mémoire des Enfants Juifs Déportés des Alpes-Maritimes) Et dans le cadre d’une cérémonie officielle pour la pose d’une plaque commémorative au Lycée Masséna ;

 

La Compagnie Alcantara donne une représentation exceptionnelle : 

Le Mercredi 14 Mars 2007 à 18h30

à l’Espace Association, Place Garibaldi 06300 NICE

  « PAROLES D’ÉTOILES »

Mémoires d’enfants cachés 1939-1945

d’après le recueil édité par Radio France

 

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Pour terminer ces brèves, une info que j’ai glanée et que vous ressert là telle quelle :

L’Espace Magnan pense donner plus de place au cinéma dans sa programmation ; cette bonne nouvelle s’accompagne d’une moins bonne : cela se fera au détriment du théâtre. C’est fort logique : ce lieux culturel, qui a réussi a devenir un des grands pôles de la culture à Nice, n’a toujours que deux salles (la salle "Jean VIGO", 149 places et la salle de "la Rampe Rouge", 40 places)

C’est un lieu qui me plait et j’espère un jour avoir le temps de vous le présenter d’avantage.

24/02/2007

Psychanalyse (pour tous)

On a coutume de dire qu’un bon casting, c’est 50% du travail de fait. Et pour ce spectacle, le casting était le bon. La pièce, bien écrite, est bâtie sur un sujet pertinent et original (même si son auteur nous cite Wilhelm JENSEN et Sigmund FREUD comme source d’inspiration). De quoi s’agit-il ? De la première pièce de Martine PUJOL : Une Page à Part.

Au travers des conversations informelles entre Sigmund FREUD et sa dernière patiente, la romancière et dramaturge Hilda DOOLITTLE, elle nous montre que certains aspects de la psychanalyse sont compréhensibles par tous, que l’on soit familier ou pas de cet univers. La création a eu lieu en octobre, au Théâtre de la Cité. J’ai assisté à une représentation lors de la reprise début février. Et comme ce spectacle sera certainement programmé de nouveau, il mérite que je vous en parle ici.

sigmund,freud,doolittle,pujol,numa,sadoul,cairaschi

Son auteur, Martine PUJOL, avait déjà fait l’objet d’un article[cliquez ICI pour (re)lire l’interview] ; à ce moment là, elle jouait encore en duo dans les spectacles de et avec Richard CAIRASCHI : les fameuses « Chaises de la Promenade », « Les 100 ans du Gym », « Arrête de Râler » ou encore « Le Festin » ; son projet était déjà presque abouti puisque je pouvais en faire l’annonce.


L’écriture… Le casting… restait la mise en scène : c’est Richard CAIRASCHI himself qui en était chargé. Je le confesse aujourd’hui, j’avais une grande appréhension. En effet, je ne connaissais de lui que son côté one-man-show. Un peu comme si Noëlle PERNAT devait signer la mise en scène d’une tragédie de CORNEILLE, vous voyez ? Quels étaient ses talents réels de metteur en scène ? Mise en scène sobre certes, mais véritable mise en scène (et scénographie !) ; ma foi, il s’en est bien tiré. Mais je reviens à ce fameux casting qui a le pouvoir de faire 50% du travail. En effet, l’ambition fréquente chez un comédien est de pouvoir tout jouer ; c’est presque un lieu commun et un désir souvent avoué. Dans la pratique, c’est plus rare et le metteur en scène préfère s’entourer d’artistes qui semblent capables à priori d’exceller dans un genre précis. Le plus facile pour celui-ci étant de faire appel à ceux qui ont déjà travaillé avec lui ou bien ceux dont il a pu admirer le talent sur un autre spectacle. Numa SADOUL est bien connu au Théâtre de la Cité. Il incarne ici un Sigmund FREUD plus vrai que nature. Eh oui plus vrai, car de l’original, on ne connaît que l’aspect sérieux, clinique. Le comédien l’enrichit d'une chaleur humaine, tout en gardant cette image que l’on se fait du fondateur de la psychanalyse.

sigmund,freud,doolittle,pujol,numa,sadoul,cairaschi

De ce bel ensemble, il m’a semblé toutefois qu’on pouvait améliorer encore deux points :

Lorsqu’il y a plus de deux personnages sur scène, les comédiens sont souvent mal disposés dans l’espace, donnant un tableau un peu brouillon (ceci dit, la plupart des scènes comportent deux personnages) ;

Enfin, les passages où Sigmund FREUD explique à Hilda DOOLITTLE certains mécanismes de l’analyse sont, justement, trop explicatifs. Le spectateur prendrait plus de plaisir à faire le lien avant qu’on ne le lui dévoile complètement.


La note d’intention de Martine PUJOL n'est plus disponible. J'aurais dû penser à l'enregistrer car la genèse de la pièce y était clairement expliquée, ainsi que le sujet.

15/02/2007

Un peu trop

Je suis allé voir « On ne Badine pas avec l’Amour », d’Alfred de MUSSET, au Théâtre Francis GAG. C’est un spectacle présenté par le TNN, mais réalisé par le Théâtre des Grands Chemins

Il est toujours difficile de reprendre une œuvre classique qui a déjà été jouée un grand nombre de fois et étudiée dans beaucoup de lycées. Il faut avoir un parti pris qui puisse justifier que l’on ai la prétention de monter un tel spectacle. Imposer sa vision d’une œuvre qui fait partie du patrimoine culturel commun.

Régis BRAUN, le metteur en scène, a semble-t-il choisi de faire de Camille et surtout de Perdican, des personnages assez actuels (et donc ressentis comme plus proches de chacun de nous). Cette impression est moins due aux costumes contemporains qu’à la façon qu’on les comédiens de dire le texte. A leur attitude aussi, un brin "humour et auto-dérision" ; ainsi qu’une certaine chorégraphie incluse dans quelques scènes. Cette façon de faire leur permet effectivement de trouver une nouvelle manière de dire le texte, mais aussi de jouer les situations. Un peu trop nouvelle d’ailleurs, c’est le revers de la médaille : nos deux personnages principaux semblent avoir trop de recul par rapport à leur situation, alors que la trame de cette pièce, c’est précisément l’histoire de jeunes gens complètements dépassés par leurs sentiments. La conséquence étant, je crois, que certains passages forts de la pièce ont perdu en intensité dramatique. L’ensemble est bon pourtant. Si une personne de votre entourage découvre MUSSET et trouve sont style trop précieux, qu’il aille donc voir ce spectacle, les comédiens ont une façon efficace de faire passer des dialogues au style très littéraires pour une conversation « badine » et presque ordinaire. On ne s’ennuis pas un seul instant pendant les 1 heure et 15 minutes que dure ce spectacle sans lourdeur ni temps mort.

Mise à part Rosette, la sœur de lait de Camille, les autres personnages sont des caricatures, des pantins au service du drame central. Régis BRAUN a choisi de ne pas les montrer sur la scène. De simples voix off énoncent le texte, accentuant encore leur côté fantoche. Mais cela nous prive, en revanche, du plaisir de voir évoluer sur scène des personnages plutôt drôles. Il est vrai qu’à l’origine, ils servaient également à "aérer" la pièce, au drame si pesant. Avec cette mise en scène plus légère, c’était moins utile.

Je terminerai en rappelant que j’avais déjà parlé de MUSSET au sujet d’une autre de ses grandes œuvres : « les Caprices de Marianne », pour relire les articles, cliquez ICI et LA.

« On ne Badine pas avec l’Amour » , c’est au théâtre Francis GAG

4, rue Saint-Joseph - Vieux-Nice

jusqu’au samedi 17 février à 20h30 et le dimanche 18 février à 15h00

réservations :

TNN–04 93 13 90 90 / Grands Chemins–06 22 75 61 59

C’est une des répliques les plus connues de cette pièce : (fin de la scène 5 - ACTE II) « Adieu, Camille, retourne à ton couvent, et lorsqu'on te fera de ces récits hideux qui t'ont empoisonnée, réponds ce que je vais te dire : Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux et lâches, méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses curieuses et dépravées ; le monde n'est qu'un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange ; mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c'est l'union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux. On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux ; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière ; et on se dit : J'ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j'ai aimé. C'est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui. »

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Portrait de George SAND. Certains pensent qu'elle inspira, voire qu'elle écrivit plusieurs des répliques des oeuvres de MUSSET.

14/02/2007

L'Ô a la Bouche

Tiens, puisque l’on parle de l’IMPASSE, ils proposent un spectacle, demain 14 février à 21h00, pour les amoureux étourdis qui ont oublié de prévoir leur soirée (on leur pardonne, l’amour est toujours étourdissant).

En effet, Marie-Pierre FOESSEL, que nous avons déjà accueillis ici, interprète des chansons de Serge GAINSBOURG, en se les appropriant et en les accommodant à sa sauce : une sauce jazzy fort réussie grâce à ses talents conjugués à ceux du pianiste, Yann FISHER.

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« L’Ô à la Bouche » : poésie lubrique et autres affinités.

Si l’amour vous donne des ailes, volez donc à l’IMPASSE écouter les mélodies connues et celles moins connues aussi de monsieur Gainsbarre.

Tarif unique : 15 €uros avec une conso. 

l’IMPASSE-THÉÂTRE

Rue de la Tour

04 93 92 66 25  ou  06 70 62 19 34

09/02/2007

En lieu et place

Pour illustrer mon optimisme quant à l’avenir du Spectacle Vivant, je parle souvent du nombre de lieux qui se sont ouverts ces dernières années. Mais je n’avais pas encore eu l’opportunité de recueillir les propos de ceux qui se sont lancés dans cette aventure. Cette page blanche est aujourd’hui remplie, car nous accueillons, Derrière le Rideau, le Théâtre de l’IMPASSE.

medium_Illustre-Impasse-01.2.jpgCette salle a vu le jour à l’automne dernier, grâce au travail de la Compagnie CÉLIANDRE. Il s’agit d’une association (loi 1901 – à but non lucratif) « … dont l’objet est l’aide aux jeunes artistes, la promotion des comédiens et l’organisation de soirées caritatives au profit de grandes causes ; créées en 1995 pour aider la lutte contre le Sida… » Cette structure souhaite mettre en place quelques formules originales, comme par exemple des séances à 18h30 pour les personnes ayant des problèmes de déplacement ou d’horaire. Quatre des membres de la Cie CÉLIANDRE s’occupent entièrement de ce lieu de spectacle : Michelle QUADRI, Dominique BRENOT, Fabrice VANISCOTTE et Noël DUCHENE. C’est ce dernier qui a pris le temps de répondre à mes questions :

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J’ai pu constater pour l’instant que la programmation était assez éclectique. Est-ce une démarche volontaire ou bien une recherche d’identité ? Comment cela se passe, comment se conçoit la programmation de ta salle ?

Noël : Ce n’est pas « ma salle », c’est vraiment un théâtre associatif ici. Donc c’est important : c’est une association qui gère ça. Par rapport à la programmation, je dirai qu’on a un peu été forcé ; parce que lorsqu’on a ouvert, on était inconnu, on ne savait pas trop quand est-ce qu’on allait réussir à ouvrir effectivement… On ne savait pas trop, on ne voulait pas se donner de date bien précise pour l’ouverture, compte tenu que c’était nous qui faisions les travaux, donc chaque difficulté nous arrêtait un peu. Mais du coup les premiers temps quand on a ouvert, on a ouvert avec ce qu’on avait dans nos valises : « la Daube au Madère » puis « les Vapeurs de Gwendoline » puis « Moulin rouge ». Et puis après c’est un peu parti à la découverte, aux rencontres, aux coups de cœurs. Ça c’est fait vraiment comme ça, et puis après de bouches en oreilles, les artistes ont envoyé des amis, d’autres artistes ; notre programmation s’est un petit peu faite comme ça. On savait pas trop où on allait : Michelle elle est plutôt côté théâtre, nous on était plutôt côté cabaret et café-théâtre…

« Nous » c’est qui ?

Noël : Dominique et puis Fabrice et moi. Donc on ne savait pas trop où on allait. Et puis, à essayer les choses, et puis à essayer de concilier théâtre et cabaret, on est parti sur quelque chose d’assez coloré au niveau de la programmation. Du moins on va essayer…

Alors, ça se précise ?

medium_Illustre-Impasse-02.jpgNoël : Oui, oui, j’ai l’impression qu’il y a une vraie tendance qui est en train de se faire et de se concrétiser au niveau de la programmation. Parce qu’on s’est rendu compte que les spectateurs de théâtre pouvaient aussi aimer la musique, c’était pas l’un contre l’autre. Et d’offrir, de voir par exemple « Moulin Rouge », qui est à la base un spectacle de danse dans lequel on a greffé de la comédie, de voir l’impact que ça a, ça nous a conforté un petit peu vers le côté cabaret.

C’est l’expérience même qui vous a ouvert une piste…

Noël : Oui… Là en janvier, on vient de tester le premier festival de la chanson française à l’IMPASSE. Donc la scène était ouverte à de grands auteurs de textes français. Donc on voulait garder quand même ce côté texte parce qu’on est avant tout un théâtre on n’est pas un café-concert, ou on n’est pas un bar qui fait de la musique ; on est avant tout un théâtre, mais dans la chanson française il y a de tels textes et tu peux y mettre de telles émotions que c’est du théâtre. Et c’est du théâtre en chanson.

La frontière est mince entre les deux univers, c’est sur un fil…

Noël : C’est sur un fil, mais en même temps… tu restes quand même dans une logique de texte et de musique ; même si c’est de la chanson. La chanson, ce n’est pas un art mineur hein, comme dit Gainsbourg… Mais ça a été très beau, ça nous a enchanté, ça a enchanté le public ; et on s’est dit notre souhait il est là dedans : faire du théâtre… coloré, je dirais. Avec de la chanson. Là on accueille les clowns, on les avait déjà programmés, on les reprogramme, parce que le public enfant il nous intéresse aussi, et puis c’est des spectacles où même en tant qu’adulte t’apprends tout ! Enfin moi en tant que comédien adulte, c’est une grande leçon de voir un clown. C’est très difficile ! C’est très, très difficile. En quelques instants il faut que ça passe du rire au larme, c’est un travail formidable qu’ils font avec beaucoup de talent, et c’est coloré quoi. Et eux ils trouvaient pas où se faire programmer.

Ah bon ?

Noël : Clown pour adultes, tu ne trouves pas à te faire programmer : les théâtres n’en veulent pas parce que c’est pas assez sérieux, les cafés-théâtres n’en veulent pas parce que c’est pas vraiment l’esprit café-théâtre… Donc ils trouvaient pas à se faire programmer, si ce n’est pour les séances typiques "enfants" les mercredi après-midi ou les dimanches après-midi ; mais pas pour un public adulte. Or moi je trouve qu’on est tous des grands enfants. Il n’y a pas d’âge pour avoir son étiquette d’enfant. Et les voir… moi ils m’amusent pendant une heure tous les soirs. Tu vois je les revois le lendemain, et ben c’est d’autres choses. En plus c’est du direct… Donc là tu vois, février, c’est carrément la Cie de l’Arpette qui déboule à l’IMPASSE, avec trois spectacles de clown et… on fonce là dedans quoi. On verra bien si ça marche ou si ça marche pas, c’est pas le souci pour l’instant.

En tout cas vous voulez essayer.

Noël : En tout cas on a envie d’essayer.

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Vous êtes quatre ainsi à vous occuper de ce lieu. Qui fait quoi ? Les tâches sont-elles précisément réparties ? Pour toutes les questions qui sont posées au quotidien, comment ça se passe : pourquoi ce spectacle là va être retenu et pas un autre, qui va dire oui, allez je signe. Qui décide ?

Noël : Il y a beaucoup de coups de cœurs. Dès fois on a l’occasion d’aller voir les spectacles et de se rendre compte des choses. Là, on a dégoté récemment un très joli spectacle – moi je l’ai pas vu, tu vois… Mais la plupart des autres fois on n’a pas eu l’occasion. Que ça soit les clowns, la première fois où on les a programmés on ne les avait pas vus ; que ce soit des chanteurs… si, il y a deux groupes quand même qu’on avait vu. Mais c’est des coups de cœurs, on n’a pas besoin de voir non plus tout le spectacle…

D’accord, mais là tu me dis « on » : il y a bien un moment donné où vous devez signer un contrat, un chèque… prendre une décision, aller dans une direction… Mais le « on », est-ce que c’est toujours la même personne ?

Noël : Non. On essaye de faire passer l’information. Dès fois on reçoit des choses par mail, sur la boite officielle du théâtre, donc ça tourne tout de suite sur les quatre ordinateurs de chacun. Quand on a un contact, on en parle ensemble tous les quatre. On essaye de tenir au courant et… ne serait-ce que le fait de raconter aux autres ce qui vient de se passer, dès fois ça clarifie beaucoup les choses, ça pose les choses. Donc c’est déjà une première étape et après au moins les quatre sont au courant. Celui qui transmet se fait soit l’avocat dans le bon sens soit dans le mauvais sens de la personne qu’il vient de voir, et les autres peuvent avoir un regard critique. C’est pratique aussi parfois parce qu’il y en a qui vont dire oui facilement… Et puis c’est important qu’il y ait l’homogénéité du bureau, et puis c’est une passion commune donc il faut aussi que ça reste quelque chose de commun, au niveau des rencontres en ce qui concerne l’association…

Donc ça fonctionne vraiment de façon associative.

Noël : Il n’y a pas de réunion formelle mais on se voit tout le temps…

Comment cela se passe lorsqu’une compagnie prend possession des lieux ? Comment s’y adapte-t-elle ?

medium_Illustre-Impasse-04.jpgNoël : Quand on rencontre des gens qui sont intéressés par "passer à l’IMPASSE" (c’est joli !), moi je leur dis : venez voir ; et généralement c’est ce qu’ils font. A six heures, quand je t’attendais [ la vache ! C’est vrai, j’étais en retard ! ], j’ai eu un coup de téléphone d’un musicos, qui est auteur de chansons, et qui est intéressé. Je lui dis : bien, écoutez, venez voir, et puis après on en reparle – il doit arriver. C’est la première chose. Donc après ils découvrent le plateau. Il y en a déjà qui sont repartis en disant : il n’est pas suffisamment grand, ce qui est complètement concevable… Si les locaux leurs conviennent, si les lumières leurs conviennent…

La hauteur sous plafond, la superficie, la régie et la sono…

Noël : Et donc après quand ils reviennent pour s’installer, généralement ils tombent pas dans un endroit inconnu : ils ont déjà vu… D’autant que l’accès au théâtre est facile. Donc ça se passe simplement.

Je pensais qu’il y avait des difficultés particulières à adapter un spectacle à un lieu, par exemple comme celui là parce qu’il est en disposé en longueur.

Noël : Tu parles du côté artistique ?

Oui, chaque compagnie qui prépare un spectacle le fait dans un local en particulier, elle doit ensuite l’adapter aux autres lieux qui l’accueilleront.

Noël : Évidemment, évidemment de partout ils ont la charge de s’adapter à l’endroit, vu les entrées de rideau qu’il y a, vu l’avant-scène ; par exemple, ça peut-être aussi une mise en scène qu’ils refont…

Mais jusqu’à présent ça s’est toujours bien passé ?

Noël : Jusqu’à présent ça s’est toujours bien passé. On a déjà modulé le théâtre pour s’adapter au spectacle. En enlevant les rideaux, en changeant les ouvertures… ça c’est clair mais ça fait partie de l’accueil… leur mettre après les lumières telles qu’ils les veulent etc. c’est comme dans tous les théâtres.

Accueillez-vous, de fait, principalement des troupes qui sont du département ou bien est-ce que la plupart viennent d’ailleurs ?

Noël : Pour l’instant, on fait dans le local ! C’est le bouche à oreille qui nous permet d’entrer en contact avec les troupes locales. Exception : nous avons accueillis Luc BRIAN en janvier (le « Brel »), qui venait d’avignon. Et nous devons travailler avec son association « Isé Chansons » [pour voir leur site, cliquez ICI ] en faisant des échanges : il est prof de chant et d’expression scénique et nous devrions accueillir certains de ses élèves. De même, nous devrions organiser des stages de chant et tu verras sur le site que les intervenants sont des pointures.

Dans la jeune histoire du théâtre de l’IMPASSE, as-tu déjà des bons et même des mauvais souvenirs ?

medium_Illustre-Impasse-05.3.jpgNoël : Des souvenirs bons, mmmh… Moi c’est surtout les souvenirs des gens. Le premier flash, c’est par exemple pour le 31 décembre, c’était de voir toute la salle… C’était beau ! Tous les gens, tous les messieurs avaient la cravate, le nœud-pap, la veste ; les dames étaient bien coiffées, de beaux vêtements, il y en avait même qui étaient avec des boas… Et puis tous avec leur verre de champagne. Et quand ils sortent tout ce qu’ils te disent : « on a passé une super soirée ! Merci ! C’était génial ! » Alors tu te dis bon : c’est vrai que le prix, tous les théâtres le font, il est plus élevé pour cette séance [ de 9 à 16 €uros en moyenne pour un tarif ordinaire, les théâtres pratiquent généralement le soir de la saint Sylvestre un tarif unique de 30 €uros, incluant souvent un accueil au champagne NdR ], donc qu’est-ce qu’elle a de plus particulier ? Mais non, il y avait une atmosphère. C’est là justement où on en revient à ce que tu disais : dès fois on est serré dans les théâtres, on se dit pourvu qu’on soit bons parce que sinon ils vont râler pour le prix. Et ici c’était un peu la même chose, et de voir tous ces gens… mais vraiment ça m’a fait une émotion quoi. Je me suis décarcassé, ON s’est décarcassés, on a donné tout ce qu’on pouvait mais le résultat il est là quoi.

Par contre as-tu eu des déceptions, des galères et des mauvais souvenir ?

Noël :

Si tu n’en as pas tant mieux !

Noël : Tu sais , on attend pas grand chose forcément de ceux dont on pourrait espérer… Donc, non, pas de déception… C’est pour ça qu’il y a toujours cette idée aussi de coup de cœur qui me paraît importante. Parce que t’es pas triste en fait. C’est plutôt des coups de cœurs avec les gens, avec des choses que représente le théâtre de l’IMPASSE plutôt que des déceptions. Ou alors il y en a eu, mais on les tourne, on les oublie tellement vite que je ne m’en souviens même plus, quoi… C’est humide ! Ça c’est une grosse déception. Mais vu le prix du loyer de toute façon il ne fallait pas non plus s’attendre à…

Mais ça ne se sent pas et ça ne se voit pas ! On ne s’en rend pas compte.

Noël : Tu vois ! Donc, tout de suite : c’est une déception, c’est humide, mais on la tourne dans le bon sens : ça ne se sent plus !

Votre regard sur l’univers du spectacle a-t-il changé depuis que vous avez ouvert l’IMPASSE ?

Noël : On avait déjà eu une petite expérience à Antibes, au PYGMALION. Mais, non, est-ce que ça a changé ? Non…

C’est un peu comme le spectateur qui monterait sur scène, il pourrait se dire : « je suis de l’autre côté ». Mais celui qui fait son spectacle, il est accueilli dans un lieu, et là, vous passez à nouveau de l’autre côté, c’est vous qui accueillez.

Noël : Mais c’est vrai que peut-être la première expérience à Antibes nous a bien servis pour l’IMPASSE, donc le côté matériel des choses. Et par contre notre expérience dans l’association CÉLIANDRE qui date quand même de 1997, qui a l’habitude d’organiser des manifestations, qui a l’habitude de créer des spectacles…

Vous n’étiez déjà plus des novices en la matière.

Noël : Non. Enfin, c’est plutôt le côté "une troupe, une compagnie, une association a enfin un lieu où elle va pouvoir s’épanouir". Donc on était habitué à ce côté "coulisse" des choses. Puis donc le fait d’avoir notre lieu, non, ça nous a pas perturbé par rapport au monde du spectacle.

Merci à toi, Noël, de m’avoir répondu.

Les coordonnées de l’IMPASSE-THÉÂTRE sont :

Rue de la Tour (dans le Vieux Nice, place de la Tour, près de la rue Pairolière)

Tél. 04 93 92 66 25  ou  06 70 62 19 34

theatrelimpasse@free.fr 

Pour visiter leur site, cliquez ICI

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Pour récompenser ceux qui ont lu cette note jusqu’à son terme, voici la réponse à la question posée ici il y a dix jours :

qui a dit : « L'acteur doit se vider de lui-même, c'est son premier travail, et le plus important. » Il s’agissait de Louis JOUVET. Devant le nombre impressionnant de réponses (zéro, car je ne compte pas celle de Claudiogene, que je préfère ne pas révéler…), je suis donc encouragé à continuer dans cette voie.