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25/11/2011

Quel cirque !

Je viens de rajouter un lien dans la Colonne de Gauche : il s’agit d’un lieu situé à Nice, au 8, rue Scaliero (parallèle à Barla et non loin d’Acropolis) : le Jazz Comédie Club.

 

Je n’y suis encore jamais allé, mais je peux d’ores et déjà vous recommander un spectacle programmé les dimanche 27 novembre et 04 décembre à 16h00 et les vendredi 02 et samedi 03 décembre à 21h30.

 

Il s’agit d’une comédie signée Barry CREYTON et adaptée en France par Michèle LAROQUE et Jean-Michel RIBE : Cirque à Deux.

 

emmanuelle lorre,cirque à deux,falicomédies,jazz comédie club

 

J’avais déjà fait un compte-rendu lors da sa création aux 8èmes Falicomédies, en septembre 2010 (cliquez ICI pour relire l’article).

 

C’est vrai, parfois je râle de trouver un peu trop de comédies à l’affiche ; je tempête en pensant que le public se laisse aller et qu’on assiste à un formatage de la production théâtrale. Mais tout de même, il est bon qu’il y ait aussi des comédies, de bonnes comédies, bien écrites, bien mises en scène et bien jouées. C’est le cas de ce Cirque à Deux !

 

Réservation au 04 93 14 34 28

Tarif normal = 15 Euros

15/01/2010

L'actualité

Pour le public du Cannet-Rocheville, le café-théâtre « La Comédia » propose
Le Souper, de Jean-claude BRISVILLE


« Paris, 6 juillet 1815, après des siècles de monarchie absolue, après la Révolution Française et la Terreur, après la chute de Napoléon, la France est à qui la voudra.
Deux hommes peuvent encore décider du destin national : Charles Maurice de Talleyrand Périgord, dit Talleyrand, ministre des affaires étrangères (Jean-Louis CHAMBONNIERE) reçoit à sa table Joseph Fouché, ministre de la Police (Alain DEMARET).
Ennemis jurés depuis toujours, ces deux requins de la politique, dénués de tout scrupule et assoiffés de pouvoir, surent se rendre indispensables à tous les régimes.
Mais ce soir-là, afin de ménager une nouvelle fois leurs intérêts, ils n'ont pas d'autres choix que de s'allier et de surmonter des années de trahisons et de haine mutuelles. Dans l'argenterie et le velours, entre culs d'artichauts à la ravigote, fois gras truffé et champagne, les deux puissants se jaugent, s'affrontent et préparent, tout à leur profit, un nouveau rendez-vous avec l'Histoire… »

Illustre-Le Souper-01.jpg

 

Voilà un prétexte intéressant. Si des lecteurs de ce blog avaient l’occasion d’assister à cette représentation, qu’ils ne se privent pas de laisser ici un commentaire.
Les cinéphiles se souviendront peut-être qu’Édouard MOLINARO en avait fait un film sortis en 1992.

C’est au café-théâtre « La Comédia » (~ 50 places)
14, route de Valbonne
LE CANNET
(lorsque vous dépassez le rond-point « Grande Bretagne » en haut du boulevard Carnot, tournez comme pour aller vers la route des Bréguières)

le dimanche 24 janvier à 16h00
Tarif = 18 Euros

Attention, il s’agit d’un café-théâtre, c'est-à-dire que les spectateurs ne sont pas assis sur des gradins ou dans des loges, mais devant des petites tables, et consomment une boisson ou parfois un plat. Pour mieux vous rendre compte, rendez-vous sur leur site en cliquant ICI et allez regarder l’album photo.

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La Chute de Albert Camus

Mise en Scène et Interprétation : Alain DAUMER

« Ce "dialogue à une voix" implicite, interprété par Alain Daumer («Gastrite érosive» & «Le Truoc nog»), parsemé de formules percutantes et d’anecdotes piquantes, est la dernière œuvre de fiction achevée par Albert CAMUS. »

Illustre-La Chute-01.jpg

 

Théâtre le Bocal
6 rue Prince Maurice
Nice

Du jeudi 21 au dimanche 24 janvier :
Jeudi, vendredi & samedi à 21h00
Dimanche à 20h00

Tarif : Normal 16 € — Réduit 12 €

Réservations : 04 92 15 17 34

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Le système ribadier, de Georges FEYDEAU

« Ribadier est le second mari d'Angèle, veuve de feu sieur Robineau. Suite aux tromperies de feu son mari, Angèle a développé une jalousie frisant la paranoïa et surveille étroitement les activités de son deuxième époux. Ribadier possède cependant le don d'hypnotisme et en profite systématiquement pour endormir sa femme lors de ses escapades, la réveillant à son retour grâce à un truc que lui seul connaît.
Jusqu'au jour où il se confie maladroitement à Aristide Thommereux, son ami commun avec Robineau, revenu d'un exil de plusieurs années à Batavia. Il ignore tout de l'amour que Thommereux vouait à Angèle, raison de son exil par delà les mers... Profitant d'une escapade de Ribadier, Thommereux réveille Angèle pour lui réitérer sa flamme... C'est à ce moment-là que Ribadier revient en catastrophe, poursuivi par le mari de sa maîtresse du moment, Thérèse, épouse d'un marchand de vins, Monsieur Savinet. »


En effet, c’est une pièce très bien écrite. Attention toutefois au style de FEYDEAU : un langage châtié sans être précieux, avec des tournures un peu vieillottes aujourd’hui, ne rend pas la tâche facile pour les comédiens. Le risque étant de tout jouer de la même façon, comme si les comédiens étaient écrasés, dominés par le texte. De plus, le vaudeville demande à la fois du rythme sans pour autant parler trop vite.
J’espère pouvoir être disponible pour aller assister à ce spectacle, car c'est une pièce rarement montée par les petites compagnies. En effet, il y a six personnages, ceci expliquant cela : essayez de trouver six comédiennes et comédiens qui conviennent aux rôles, puis essayez d’organiser les répétitions et vous comprendrez…

Théâtre de la Tour
(Théâtre public ~ 90 places)
63, boulevard Gorbella
NICE

Les vendredi, samedi et dimanche 12, 13, 14 et 19, 20, 21 février 2010 à 15h00 ou 20h30

Mise en Scène : Jean-Louis RUSSO
Musique : Endosgènes
Scénographie et Costumes : Léonie BAILE

Tarif : 15 Euros

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Et enfin, pour les plus jeunes :

« La folle histoire des inventions et découvertes ! L’impossible professeur Einstein et son énigmatique assistante Vampira revisitent la Science, de l’aube de l’humanité à nos jours. Sombreront-ils dans leurs sulfureuses expériences ? Trouveront-ils la clé de l’immortalité ? Ou… ? »

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Une farce scientifique pour enfants de 5 à 12 ans.

Mise en scène : Catherine LAUVERJON
Avec : Emmanuelle LORRE et Serge MILLET

Samedis 9, 16, 23 et 30 janvier 2010 à 15h00
Théâtre de l'Impasse - Vieux Nice

Tarif unique : 6 €

Réservations : 04 93 16 17 51 / 06 84 35 62 77
Ou sur www.billetreduc.com

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04/04/2007

Annulation (nouvelle question " transversale ")

Pour cet article, j’ai souhaité poser une question à certains artistes qui ont été partie prenante de la mésaventure suivante :

« S’il vous est déjà arrivé d’annuler un de vos spectacles, ou bien de jouer dans un spectacle annulé pour une raison ou pour une autre, comment avez-vous vécu un tel coup ; et surtout, surtout, le travail accumulé pour ce spectacle a-t-il été perdu ou bien a-t-il pu servir de matière pour autre chose ? »

 

Emmanuelle LORRE (Cie l’ÉPIGRAMME) : Oui, ça m'est déjà arrivé d'annuler. Mais une date (ou quelques dates) seulement. Pour cause de maladie (grave) ou par manque de réservations. J'ai connu des projets qui ne voyaient pas le jour, mais je n'ai jamais été, en tant que comédienne, sur une pièce qui finalement ne s'est pas jouée après avoir été travaillée.

medium_Illustre-Emmanuelle_Lorre-07.2.jpgMais en tant que metteur en scène oui. J'avais l'an dernier été appelée par une compagnie pour faire une mise en scène. Et, en cours de route, à environ un mois de la 1ère, les 2 comédiens m'ont fait savoir qu'ils renonçaient au projet dans l'immédiat et annulaient les dates prévues. Ils estimaient ne pas pouvoir être prêts à temps. J'ai très mal vécu cette expérience. C'est douloureux. Tu as l'impression d'être rejetée, trahie, d'avoir fait du sale boulot. D'autant plus que les 2 comédiens ne m'avaient pas fait par de leurs doutes, de leurs craintes, avant de prendre cette décision. Ils en ont parlé entre eux, se sont bien monté la tête, ont pris leur décision dans leur coin, puis m'ont mise devant le fait accompli. Sans que je puisse rien dire, rien faire, rien changer. Ca m'a laissé un goût amer. Et au final, l'impression d'avoir perdu mon temps. De m'être trompée aussi. Donc, pour le moment, je ne peux pas dire que le travail accumulé sur ce spectacle me serve de matière pour une autre création.

 

medium_Blogatoire-Sophie-01.jpgSophie SERGIO (Cie ALCANTARA) : Il m'est arrivé qu'un spectacle soit carrément annulé (et jamais repris) après des mois et des mois de répétitions ; c'est très douloureux, mais j'ai enchaîné aussitôt avec mon premier bébé, j'avais donc d'autres préoccupations ! Il nous est arrivé également d'annuler des dates, fautes de réservations, c'est moins grave car tu sais que le spectacle sera quand même joué ultérieurement.

 

Quant à Lysie PHILIP (Cie ANTIPODES), elle m’affirme n’avoir jamais vécu ce genre de situation, que son expérience et encore plus son flair l’ont pour l’instant mise à l’abri de ce genre de mauvaise surprise.

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Nous terminons avec le très prolixe Noël DUCHÊNE (Cie CÉLIANDRE) : Je dirais d'abord qu'il faut évoquer les motifs d'une annulation ! Comédien malade ou public absent, dans la plupart des cas !

Encore que nous ayons vécu à l'IMPASSE le cas du comédien ET du public absent… moins gênant !… sauf pour boucler le budget !

Le cas du comédien qui te tient en bateau aussi jusqu'au dernier moment… etc. etc. mais ce sera un prochain blog !

Comment vit-on le coup ?

D'abord, y a pas mort d'homme !

Ensuite ça arrive à tous !…?… Sauf de très rares exceptions et qui doivent avoir une volonté de fer ! Car ce qu'on vit le plus durement et le plus souvent dans nos petites salles, c'est sûrement l'absence de public… ou peu de public… "y a 4 personnes que fait-on?"… 5 ? 6 ?… 10 ?… 2 ? ! [ la règle la plus simple en général étant la suivante : au moins autant de spectateurs dans la salle que de comédiens sur la scène. NdR]

On se pose plein de questions… Sur soi…"Ça plait pas ?"… "Pas assez bon ?"… Sur eux… "Mais y sont où ?… " Ils sont tous devant la télé nos chers spectateurs ?"…

Le comédien malade, tu lui apportes des vitamines, tu te fais une raison, un peu comme un accident… Ou tu le remplaces au pied levé et le "spectacle continu"… Te souviens-tu dans "ZOO" ? On a traversé une époque de grippe et chacun notre tour on défaillait… Ou en remplaçait ! Mais on n'annulait pas !

Le public absent… Ça c'est le pire… Là tu sens bien le poids de ton travail sur les épaules, tout ce que tu voulais donner montrer partager… Il te reste là, sur le ventre avec en plus le poids du trac que t'avais avant d'apprendre que c'est annulé !… Tu ne regrettes pas le temps que tu viens de passer en répétition, en préparation ou en concentration… Tu regrettes de ne pas pouvoir vivre ce moment auquel tu t'es préparé, ce moment que chacun d'entre nous, comédien, savoure comme une liqueur ou un élixir… Le plaisir d'être sur scène devant un public et encore une fois ce partage de vibrations, d'émotions…

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Alors ce public, c'est combien ?…

il m'est arrivé de jouer, il nous est arrivé de jouer pour 4… moins, c'est un exercice difficile… L'appréhension, le trac ne suit pas de règle mathématique, tu peux avoir peur devant 10 ou devant 10000 mais 4, c'est très flippant… Tu sais que tu dois jouer comme si la salle est pleine ta pièce et en même temps tu sais qu'il n'y a que 8 yeux, tu veux pas non plus les mettre mal à l'aise (car pour le public, c'est pas évident non plus !) en t'adressant qu'à eux, tout le temps (ça fini par te faire croire que tu fais le forcing pour les emmener ou les tenir dans tons univers)… C'est bizarre comme sensation et en même temps cela peut être encore plus stimulant, au risque de tomber dans une surabondance d'énergie… Mais c'est pas le sujet ! Autre blog !

Annuler pour "public absent" et définir la limite du jouera-jouera pas, c'est relatif d'un comédien à l'autre, d'un spectacle à l'autre, d'une motivation à une autre, d'un théâtre à l'autre… C'est aussi souvent le coté pécuniaire qui l'emporte (les recettes moins les frais de régie, location, éclairage… ça peut coûter cher de jouer pour 2 !)…

 On peut annuler… mais ce qui en ressort le plus souvent comme sentiment, et ce sera ma conclusion, c'est de la MOTIVATION ! "jamais cela ne se reproduira " "je vais contacter tous les gens que je peux" " je vais afficher" "je vais bouger" "et la semaine prochaine, même s'il y en a un spectateur de moins, je jouerai et je donnerai tout ! Car alors, la fois d'après, y en aura sûrement un de plus !"

 

Peut-être que certains lecteurs de ce blog ont vécu eux aussi ce genre de situation malheureuse. Il serait sûrement intéressant de rajouter ici leur témoignage à la suite des quatre premiers. C’est la raison pour laquelle j’ai ajouté, dans la colonne de gauche, sous la photo qui sert d’emblème à ce blog, une adresse e-mail pour permettre à chacun de me joindre sans avoir à poster un "commentaire". Comme par exemple, ici, pouvoir apporter sa réponse à la question posée.

14/03/2007

B r è v e s - I I

Une fois de plus, l’actualité d’une part et mes envies de l’autre font que j’ai plusieurs petites choses à inscrire ici.

Commençons par les annonces.

La première provient du théâtre Trimage :

 

« Rencontres »

de Guy FOISSY, avec Emmanuelle LORRE et Philippe LECOMTE, direction d’acteurs Corinne RIVIĖRE.

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A l'occasion de ses 50 ans de théâtre, 3 pièces courtes du maître de l'humour noir, dont 2 en création :

Mort aux laids (création) Un couple de comédiens refuse de jouer ce soir...  Pourquoi ? Que se passe-t-il ? Qui sont ces laids qui les tétanisent ?

Annonce matrimoniale Petits arrangements avec la vie, l'amour, la mort et autres impondérables. Ils se rencontrent par une petite annonce. Elle aime tuer les chats, il aime tuer les enfants. Dans un climat d'humour noir, ils vont peu à peu se dévoiler, s'affronter et peut-être s'aimer...

Dépositions (création) Un homme et une femme font une déposition sur la déchéance de leur couple.  Où sont-ils ? Se connaissent-ils ? Sont-ils le chacun ou la chacune de l'autre ? Ou...

 Un spectacle grinçant, touchant… profondément humain.

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Du 16 au 24 mars (vendredis et samedis à 21 h 00, dimanche 18 à 17 h 30)

 

Théâtre Trimages

17, rue d'Alsace-Lorraine 06 000 Nice

04 93 16 89 36

www.fnac.com - www.billetreduc.com - www.ticketnet.fr

 

Plein tarif 14 euros / réduit 10 euros (étudiants, chômeurs, seniors, adhérents Trimages, FNAC, Virgin, FNCTA, CE, groupe de 10 personnes)

 

La deuxième annonce vient de la Cie Baie des Anges :

« FOLIES COMIQUES »

avec : Béatrice Strim (Paula) Candide Portes (Lydia) Valérie Kirkorian  (Kiki )

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L’AUTEUR ZAZO CHICO est un dramaturge connu, traduit en plusieurs langues qui a choisi d'écrire sous un pseudonyme et pour son plaisir des textes burlesques dans la lignée des MARX  BROTHERS. Il a notamment écrit des textes pour Raymond DEVOS, Philippe NOIRET,Jean POIRET, Michel SERRAULT, Jacques MARTIN.

LA PIECE

« FOLIES COMIQUES » est une satire souriante des tendances intellectualistes qui régissent l’art dramatique actuel. 3 filles, fans de théâtre se trouvent à la tête d’un lieu minuscule de 27 places, et découvrent qu’un lieu théâtral a besoin pour exister d’une pièce. Tant pis, elles en bricoleront une elles même. Et nous voilà emportés dans une folle parade, truffée d’effets  burlesques où les fantômes des MARX BROTHERS se sont donnés rendez-vous. Une force comique pure éclate à tout instant, bousculant les lois du genre au point de nous donner l’impression de marcher sur la tête mais finalement tout s’imbrique harmonieusement, tout est plié, réglé, car derrière ces personnages désopilants se cachent des solistes virtuoses.

Hôtel Le Scribe

20, av. Georges Clemenceau (angle rue Paganini) à NICE

Mars et Avril, samedi à 21h00 et dimanche à 15h00

Réservations au 06 64 68 79 19

 

Enfin je vous rappelle que, comme annoncé lors d’un précédent article [cliquez ICI pour le (re)voir] , les journée « POËT POËT » à l’Impasse, c’est aujourd’hui jeudi.

medium_Illustre-POET_POET.2.JPG
 

En plus de ces annonces, je souhaite maintenant évoquer un phénomène qui touche la population féminine du monde du spectacle.

Au fil de mes diverses expériences, j’ai pu constater que beaucoup de comédiennes font preuve de coquetterie. Les personnes concernées auront beau s’en défendre, je répondrais que je crois ce que je vois. En effet, j’ai déjà vu une comédienne refuser de dire une réplique parce que celle-ci donnait une image vulgaire du personnage qu’elle interprétait, alors que précisément, c’était un des traits importants du personnage. (Et elle argumentait la bougresse !) ; j’ai déjà vu une comédienne refuser de porter des lunettes afin de ne pas donner une image d’elle trop vieillie ; j’en ai même vu une vouloir paraître plus jeune que sa camarade qui jouait pourtant le rôle de sa fille !

A toutes celles qui acceptent de s’enlaidir, de devenir vieilles, de paraître grotesques ou vulgaires ; à toutes celles qui, oubliant ce qu’elles sont deviennent ce qu’on leur demande d’être, A toutes celles-là, je leur dis qu’elles ont l’engagement qu’il faut pour arriver à faire de l’art véritable, et je leur adresse un salut respectueux.

08/01/2007

Vivant

Je ne faillirai pas à la tradition, je présente ici mes meilleurs vœux de bonheur et de culture partagée à toutes les lectrices et tous les lecteurs de l’Illustre Théâtre. Que l’année 2007 fasse vivre le spectacle… et ceux qui le font.

Deux informations, pour commencer cette année.

 

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LE THEATRE DE LA SEMEUSE PRESENTE

PETIT BOULOT POUR VIEUX CLOWN

De MATEI VISNIEC

Une création de la Compagnie Arkadia

Mise en scène : Stéphane EICHENHOLC

Avec :Sylvain Guiné, Jean-Louis Stora & Eric Guyonneau

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" Trois clowns, autrefois partenaires de jeu, se retrouvent dans une salle d’attente pour passer une audition. Ils sont vieux, dépassés, et attendent désespérément que l’on vienne les chercher pour cette audition de la dernière chance. Après la joie des retrouvailles naît l’angoisse de la compétition. Nicollo, Filippo et Peppino se confrontent et luttent pour un boulot incertain. Chacun persuadé de son talent, tente d’imposer sa supériorité à ses amis.

Tout est bon pour ces trois clowns passés de mode pour essayer d’intimider les autres : menaces, hypocrisie, flatterie, trahison, mensonges. Tous les coups sont permis dans cette quête pathétique, drôle et féroce, qui les réunit pour un ultime numéro.

Matéï Visniec signe ici, une comédie tragi-clownesque pleine d'humanité où plane l'ombre de Tchekhov et de Beckett. "

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Jeudi 18 janvier, Vendredi 19 janvier et Samedi 20 janvier à 20h30

Vendredi 26 janvier et Samedi 27 janvier à 20h30 et Dimanche 28 janvier à 15h00

Théâtre de la Semeuse, rue du Château, 06300 Nice - Renseignements & réservations : 04.93.92.85.08

Prix des places de 10 à 15 €

Pour les 13/17 ans : 6 €

Gratuité pour les moins de 13 ans

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La deuxième info est relayée par Emmanuelle LORRE :

NIACA - APPEL à MANUSCRITS

11ème Rencontre Méditerranéenne des Jeunes Écrivains de Théâtre - Concours d’Écriture Théâtrale 2007

L’association Niaca  organise un Concours d’Ecriture Théâtrale ouvert à tout écrivain :

-résidant les régions : Corse, Languedoc - Roussillon, P.A.C.A. et Monaco

-présentant une œuvre scénique de langue française, comique ou dramatique, à l’exception de l’écriture « café-théâtre » ou « performance d’acteur »

-n’ayant jamais été édité dans le registre théâtre

Parmi les textes déposés, 5 seront sélectionnés par un Comité de Lecture pour être présentés publiquement sous forme de lectures lors de la : 11è « Rencontre Méditerranéenne des Jeunes Ecrivains de Théâtre » qui sera accueillie par le Théâtre Alexandre III à Cannes, en partenariat avec les Ecrivains Associés du Théâtre et la SACD, avec le soutien de la ville de Cannes, du Conseil Général des Alpes-Maritimes et du Conseil Régional P.A.C.A.

En clôture de la 11è « Rencontre », le jury décernera le « Prix d’Ecriture Théâtrale 2007 » L’auteur ne devra pas avoir été publié en librairie théâtrale et aura enregistré son manuscrit auprès d’un organisme de protection de la création littéraire. Les candidatures devront être accompagnées de trois exemplaires « anonymes » du manuscrit, du récépissé de dépôt de l’œuvre à un organisme de protection de la création littéraire et d’une participation aux frais d’organisation de 23 €.

Date limite de dépôt des candidatures : 30 avril 2007.

Dossier d’inscription et règlement du concours sur demande par courrier ou e.mail Niaca 9, Rue Saint Esprit 06 600 ANTIBES TEL : 06.60.37.70.57 et 06.88.75.34.46 e.mail : alexandre@jetcam.net et jeanmarc.weber@gmail.com www.niaca.net 

Association loi 1901 inscrite sous le n°: 0061014134 S/P de Grasse

18/12/2006

Dernières questions, et plus…

C’est la dernière partie de cette interview accordée par Emmanuelle LORRE.

Qu’est-ce que tu penses avoir accompli, et qu’imagines-tu devoir encore accomplir ?

Emmanuelle : Vaste sujet… En fait pour être honnête, je n’ai pas le sentiment d’avoir accompli grand-chose, tu vois. J’ai l’impression que tout est encore à accomplir. J’ai l’impression d’avoir fait des choses, bien sûr ; j’ai fait des pièces passionnantes avec des gens passionnants, des créations… Tu vois j’ai eu la chance de créer un texte d’HOROVITZ, qui en plus m’a écrit un monologue pour moi, c’est forcément intéressant ! Mais en même temps, je me dis qu’il y a plein de choses que je n’ai pas faites. J’ai envie d’apprendre plein de choses, j’ai envie de faire plein de choses ; j’ai accompli un parcours de formation, j’essaye en tout cas d’avoir une fidélité à moi-même…

D’où vient ce sentiment que tu as fait beaucoup de choses mais que tu n’as pas accompli quelque chose ? En tout cas il y a quelque chose à accomplir ?

Emmanuelle : Toujours ! Je crois…

Et c’est ? …

Emmanuelle : Je ne sais pas. Je ne sais pas. Pour moi, le théâtre, c’est ma foi. Voilà, tu vois je n’en ai qu’une et c’est celle-là. Donc jusqu’à mon dernier souffle il y aura des choses à accomplir, à perfectionner et à développer.

La question qui suit est tout à fait dans l’esprit de ce blog, à savoir que l’intérêt du Spectacle Vivant dépasse nos intérêts particuliers : Y a-t-il un spectacle dans lequel tu ne joues pas, ni toi ni quelqu’un d’autre de ta compagnie ni même parmi tes proches, et que tu souhaites malgré tout recommander aux lecteurs de ce blog ?

medium_Illustre-Emmanuelle_Lorre-06.jpgEmmanuelle : Récemment, j’ai vu au Festival de Falicon « Duo Dom Tom », une création de Jean-Paul ALLÈGRE, par une compagnie des Bouches-du-Rhône qui s’appelle « les Didascalies », et j’ai adoré.

Il me semble avoir vu l’annonce quelque part…

Emmanuelle : Oui, parce qu’ils sont passés au Centre Culturel de Cagnes-sur-Mer dimanche dernier. Moi j’ai adoré, c’est pétillant, c’est généreux, c’est sincère, je me suis régalée. Je n’ai pas regardé ma montre une demi-seconde, j’ai ri du début jusqu’à la fin, je me suis éclatée. A tel point que j’ai dit à Marie-Claire : « il nous les faut à Trimage ! ». C’est une comédie, c’est sur le théâtre, ils sont bien. C’est des mecs chouettes en plus, la nana qui fait la mise en scène c’est une fille bien, c’est des humains bien !

Des humains bien !

Emmanuelle : Voilà ! En plus !

Veux-tu rajouter quelque chose ?

Emmanuelle : Je veux dire que je trouve ça bien qu’il y ait ce genre de blog ; c’est pas du tout pour te passer la truelle avec une grande motte de beurre, non, non… du beurre avec une grande truelle. Je trouve ça bien parce que malheureusement on est un peu trop cloisonné souvent, chacun est un peu trop chez lui, dans ses trucs, ne vas pas voir forcément les spectacles… Bon, c’est vrai qu’on a pas toujours le temps, moi la première, puisqu’on joue en général aux même dates ; mais personne n’a envie de se serrer les coudes, ou alors c’est vraiment des groupuscules isolés qui se serrent les coudent… Donc je trouve ça bien qu’il y ait cette forme d’espace de communication et d’échange. Et je pense qu’il devrait y en avoir plus. En plus maintenant il n’y a plus « Nice-Scène » qui était un site comme ça où il y avait un forum sur le théâtre, où les compagnies pouvaient s’inscrire, etc. Ça créait quand même un lien. Il n’y a plus ! Donc à l’heure actuelle il est encore plus important qu’il y ait ce genre de blog. Et je pense qu’il faudrait qu’il y en ait d’autres.

Lourde responsabilité !

Emmanuelle : Mais n’est-ce pas…

[ 30 000 €uros payables en liquide pour ce genre de compliment, c’est le prix du marché…]

Pendant qu’Emmanuelle s’est installée devant son ordinateur pour me fournir les quelques photos que j’ai mises en ligne avec son interview, mon regard explore les étagères alentour. J’y découvre beaucoup de livres. Dans la bibliothèque d’Emmanuelle, il y a :

« Claudel – Théâtre » ; « la Légende des Siècles » ça, c’est plutôt un roman ça. « Montherlant » ! Et nous voyons aussi « Racine – Œuvres Complètes » ; « Racine » toujours ; « Shakespeare ». Je vois aussi « Théâtre Complet – Molière » et ensuite « Jean Anouilh – Pièces baroques, pièces costumées, pièces roses, pièces grinçantes » ; « Comédies et Proverbes – Musset », et oui… « La vie de Racine » ; « Le Diable Boiteux » de Sacha Guitry… Je ne l’ai pas lue celle-là… Et là on voit « Musset – Œuvres Complètes », c’est très bien j’adore Musset, j’en ai déjà parlé sur le blog [cliquez ICI pour (re)lire l’article]. « Feydeau – Théâtre complet »… et un des chats qui habitent là passe sur cette étagère, alors je change d’étagère… « Dictionnaire Encyclopédique du Théâtre » ; « Raimu », de Maurice Périsset ; « Arthur Miller – Théâtre » ; « Edwige Feuillère – les Feux de la Mémoire », une biographie je crois… « Jacques Charon – Moi un Comédien », j’ai déjà aperçu ce bouquin, je ne l’ai pas encore lu. « Sacha Guitry », j’ai le même à la maison ; l’incontournable « Stanislavski », qui ne l’a pas celui-là ! « Jean Vilar », il fallait s’y attendre… « Courteline » et « Feydeau » et plein d’autres.

15/12/2006

C'est Lorre

C’est la deuxième partie de cette interview consacrée à Emmanuelle LORRE.

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Emmanuelle, qu’est-ce que cela fait de mettre en scène une personne qui a le statut de "célébrité", comme Numa SADOUL ; cela a-t-il représenté une barrière dans ton travail ? Quelle a été ton approche de la question ?

Emmanuelle : J’en ai fait complètement abstraction, et ce n’était plus du tout une barrière au moment où je l’ai mis en scène, dans la mesure où ça faisait déjà plusieurs années qu’on se connaissait lui et moi ; où je l’ai remplacé de temps en temps dans ses ateliers, où il m’avait lui mis en scène dans « les Bonnes » avant. Et c’est vrai que lorsque moi je l’ai mis en scène à la demande de Meyer COHEN – je les ai mis en scène tous les deux dans « Inconnu à cette Adresse », de Kressman Taylor – donc pour moi, c’était plus le personnage, le Numa SADOUL connu etc., c’était un ami. On a noué des liens d’amitié profonds, donc pour moi on travaillait entre amis, entre personnes habituées à travailler ensemble. C’était plus le Numa SADOUL public, en fait, déjà à ce moment là. Mais c’est vrai que lorsque je l’ai rencontré au début j’étais très impressionnée. Et ça passe vite, parce que c’est vraiment quelqu’un de simple, c’est quelqu’un qui est dans l’écoute, c’est quelqu’un qui est dans le partage, qui est dans l’accueil, c’est quelqu’un de vraiment humble ; et en tant que comédien il est encore plus humble, parce qu’il se sent plus débutant comédien que metteur en scène – parce qu’il a fait énormément de mises en scène d’opéras qui ont fait grand bruit… Ah oui, oui, il a fait des trucs pas possibles [ Notamment « Madame Butterfly » ; pour en lire un des nombreux commentaires, cliquez ICI ]. Là il a une certaine assurance, et cette assurance il ne l’a pas quand il est comédien. Donc au contraire quand tu le mets en scène il est presque plus fragile.

Si j’ai bien compris, chacun a mis en scène les autres, c’est "chacun son tour" en quelque sorte. D’une manière plus générale, est-ce que c’est facile de diriger ceux qui t’ont dirigée ? De mettre en scène un metteur en scène ?

Emmanuelle : Ça peut, ça peut poser des problèmes, mais en fait tout dépend des comédiens qui sont sur le plateau et de l’humilité qu’ils ont et de l’envie d’avancer ou pas. Mais là la question ne s’est pas posée, parce que, en l’occurrence, dans « Inconnu à cette Adresse » j’avais donc Meyer COHEN et Numa, et c’est vrai que tous les trois, d’ailleurs Meyer il le dit lui aussi, on s’est tous mis en scène les uns les autres, on a tous joué les uns avec les autres, on a fait toutes les combinaisons possibles, sauf je crois Meyer et moi dans une mise en scène de Numa SADOUL…

Il faudra le faire alors !

Emmanuelle : Il faudrait que ce soit le prochain volet. Donc on était quand même dans une espèce d’habitude de travail mutuel, commun… Donc ça non plus ça ne s’est pas posé. Alors c’est vrai qu’ils ont tous les deux un œil de metteur en scène et qu’en plus c’était dans le théâtre de Meyer, c’était la production de Meyer, c’est vrai qu’à deux trois reprises, moi je leur ai dit « Non mais oh ! D’accord, mais ce sont mes idées, après on voit… » ; mais ça c’est très très bien passé, parce qu’on a l’habitude de bosser ensemble.medium_018.jpg

Est-ce que c’est au Conservatoire, en 1988-1990, que tu as fait tes premières armes ? Pourquoi avoir choisit pour ta formation d’aller vers cette institution ?

Emmanuelle : Non, ça n’a pas été la première fois. En fait j’ai un grand-père qui était comédien, qui était au Cercle Molière, donc j’ai eu accès au virus théâtral très jeune, quand j’étais enfant, et j’ai toujours voulu faire ça. J’ai grandit dedans tu vois. Puis moi en plus j’ai passé quelque temps à vivre chez mes grands-parents, donc forcément… C’est vrai que lorsque j’avais cinq ans, je savais que je voulais être comédienne. Donc j’ai talonné, talonné, talonné ; jusqu’à ce que, lorsque j’ai eu onze ans, mon grand-père demande à m’inscrire aux cours du Cercle Molière. Alors ils ont réfléchi avant… Parce qu’à l’époque il n’y avait pas de cours de théâtre pour enfants ou pour ados, tu vois tout ce qu’on fait maintenant. C’est pas que je sois d’un âge canonique, mais c’est assez récent finalement. Parce que mine de rien, j’avais quand même onze ans il y a vingt-trois ans. Donc il n’y avait pas de cours comme ça. Donc j’étais la p’tite gamine au milieu de gens de tous les âges. Après, j’ai tenté le concours d’entrée au conservatoire…

Comment se passe un concours de Conservatoire ?

Emmanuelle : Écoute, moi celui du Conservatoire de Nice, j’ai pas eu le sentiment qu’il soit très dur. A l’époque, au concours d’entrée on présentait une scène. Moi j’avais présenté une scène que j’avais pas mal travaillé au Cercle Molière avant.

 

Tu as combien de temps pour préparer une scène ?

 

Emmanuelle : À cette époque là, c’était une scène au choix. Tu la choisis toi, donc tu arrives avec ta scène qui est déjà prête. Maintenant, je ne me souviens pas si c’était une scène classique ou une scène moderne qui était imposée. Moi ce que je sais c’est que j’avais choisi une scène extraite de « Ruy Blas », de Victor HUGO. Après, ça dépend : quand j’ai tenté le concours du Conservatoire de Paris, c’est pas pareil. Tu arrives en présentant deux scènes classiques, deux scènes modernes et c’est eux qui choisissent : passez moi ça et ça… Ça dépend des écoles, ça dépend des conservatoires. Je ne sais pas comment ça se passe maintenant au Conservatoire de Nice, je sais pas. Puis après j’ai été au Cours Simon.

 

Pourquoi ? Tu as sentis qu’il fallait un complément, que le Conservatoire ne suffisait pas ?

 

Emmanuelle : Non, ça ne me suffisait pas. Et puis bon, comme tout le monde j’avais envie de monter à Paris parce que… le paysage théâtral Niçois était quand même très différent à ce moment là.

 

C’est vrai que ça a évolué depuis…

 

Emmanuelle : Il y avait moins de compagnies, il y avait moins de lieux… Voilà, je me suis dit : pour en faire mon métier, je pars d’abord me former à Paris, et j’essaye de réussir à Paris. Moi j’étais comme tout le monde, j’avais des rêves de Conservatoire de Paris, j’avais des rêves de Comédie Française, en toute simplicité bien sûr ! Et puis j’ai fait des stages, et puis j’ai bossé sur Paris. Jusqu’au jour où j’ai décidé de revenir. C’est vrai qu’à chaque fois que je venais en vacance chez mes parents, je me rendais compte qu’il y avait des compagnies qui se montaient, qui continuaient à exister, qui se développaient, qu’il y avait des lieux qui se créaient et qui perduraient, et ça donnait envie.

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C’est la fin de cette deuxième partie ; la troisième et dernière partie de l’interview très bientôt…