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15/08/2006

Demandez le programme !

J’ai reçu en juin le programme du TNN. Je n’avais pas encore pris le temps de l’examiner. Je pense que cette saison, je vais prendre un abonnement, malgré mes modestes revenus (à les croire transparents). Malgré aussi le système contraignant imposé par le TNN : « au moins un spectacle par poste », sachant qu’il y a cinq postes. Parmi les œuvres proposées - 58, mais pas toutes au seul Théâtre de Nice – il y en a 13 qui ont retenu mon attention. Faute de temps et de moyen, il faudra bien que j’élague encore, au moment de poster mon bulletin.

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P.P.P. : Petite Parenthèse Pognon : pour payer son abonnement, le TNN autorise un échelonnement en trois fois : à la souscription, puis le 1er décembre et le 1er février. Il suffit d’envoyer trois chèques datés du jour de la souscription.

Le premier spectacle à ouvrir la saison au TNN sera « la Cantatrice Chauve », d’EUGENE IONESCO. Plus encore au théâtre que dans d’autres univers artistiques, la reprise d’une œuvre est chose courante. Comme beaucoup, j’aime aller voir une pièce que je connais déjà, mais dont la mise en scène est nouvelle. Certaines pièces classiques ont même été montées plusieurs milliers de fois. Mais sans aller jusque là, il est toujours enrichissant de voir un texte connu sous un éclairage medium_Blogatoire-TNN-01.jpgnouveau. L’auteur est un des pères d'un genre théâtral qu’on appelle le théâtre de l'absurde, et qui traite, entre autres, des problèmes de communication. Il n’est pas le seul, LUIGI PIRENDELLO, par exemple, s’était attaqué à ce problème, dans un tout autre genre. Ceux qui découvriront le texte en percevront tout de suite le côté absurde et presque fou, mais attention, ces dialogues ne sont pas écrits n’importe comment. Il ne suffit pas de divaguer dans tous les sens pour pouvoir imiter le style de IONESCO.

Enfin, « La Cantatrice Chauve », c’est la fameuse pièce que l’on joue, sans interruption depuis 1957 – presque 50 ans – au Théâtre de la HUCHETTE, à PARIS. (Une petite salle de 100 places qui, d’après les commentaires, n’a pas été rénovée depuis sa création en 1948.)

J’ai toutefois hésité à retenir ce spectacle, car la mise en scène sera signée DANIEL BENOIN, l’actuel « patron » du TNN, dont le travail est d’une qualité inégale. De plus, dans la distribution, on trouve SOPHIE DUEZ, que je n’apprécie pas toujours. Cela ne veut pas dire que ces artistes là soient mauvais, chacun d’eux ayant déjà accompli de belles choses, cela signifie simplement que ce n’est pas gagné d’avance. Hum, bref… Passons vite au deuxième choix :

« Les Invisibles » commence véritablement la saison, mais le spectacle se déroulera sous un chapiteau installé sur le terrain de tennis de La Semeuse, près du Château, dans le Vieux-Nice. 3 pièces, écrites il y a environs cent ans. Pour avoir d’avantages de détails sur ce spectacle, cliquez ICI. Je l’avoue, je l’ai retenu d’abord parce que je connais bien deux des comédiens qui vont s’y produire : MARIE-NOËLLE VIVIANI, qui a débuté au THÉÂTRE de l’ALPHABET, et qui travaille actuellement au sein de la Compagnie LA SAETA ; et STÉPHANE EICHENHOLC, à la fois comédien, metteur en scène et excellent professeur. Il a fondé la Compagnie ARKADIA, dont les spectacles ont été produit dans de nombreux lieux de la région PACA. (« Acrobates », d’ISRAËL HOROVITZ ; « Le Journal d’un Fou », de GOGOL ; « Moulin à Paroles »… etc…) Il a également joué pour le cinéma et la télévision.

Le troisième spectacle que j’aimerais aller voir est « Faust – La Signature ». Parce que, je l’ai déjà dit dans d’autres articles, j’aime les talents qui se mélangent. Ici, il s’agit d’une collaboration entre deux structures : le Théâtre AKHE de ST-PETERSBOURG et le Teatro LINEA de SOMBRA de MEXICO. Le programme laisse entendre que les comédiens jouent également avec la lumière et le son, et même avec « certaines lois de la physique » ! Affaire à suivre…

Ensuite, « Vêtir Ceux Qui Sont Nus » se jouera à la mi-décembre. Cette pièce est de LUIGImedium_Blogatoire-TNN-03.3.jpg PIRANDELLO – tiens tiens, je parle encore de lui ! Cet auteur italien, prix Nobel de littérature en 1934, a participé au renouvellement de la dramaturgie moderne. S’il était préoccupé par le problème que pose la compréhension de l’autre, ses pièces traitent surtout du dédoublement (thème du miroir ou de la gémellité) Il a écrit des romans, de la poésie ainsi que de nombreuses pièces, dont la fameuse « Six personnages en quête medium_Blogatoire-Theatre_National_de_Strasbourg-01.2.jpgd'auteur » ou « Ce soir on improvise ». Ce spectacle est produit par le Théâtre NATIONAL de STRASBOURG, ce qui est de très bon augure. En effet, ce théâtre, qui est un des rares Centre Dramatique National basé en province, a produit quantité de très bons spectacles. Il accueille l’une des trois seules Ecoles Professionnelle Supérieure d'Art Dramatique – avec PARIS et plus récemment LILLE.

Mon cinquième choix – qui terminera cette première partie, car la liste est trop longue pour un seul article – est Amphitryon. Elle est, avec DOM JUAN, la pièce la plus inclassable du répertoire de MOLIERE. Il s’agit, ni plus ni moins, des Dieux MERCURE et JUPITER qui s’amusent à mystifier les humains, en prenant leur apparence. Cette comédie est composée d’un prologue et de trois actes, le tout écrit en vers de longueurs inégales. Là aussi, comme chez PIRANDELLO, jeux de miroirs et jeux d’identité. Cette œuvre à part nous a laissé un nom commun : celui de « sosie », qui est donc à l’origine le nom propre du valet, dont MERCURE aura pris l’apparence. Les possibilités de mise en scène restent nombreuses, et peut-être aurons-nous là de bonnes surprises.

La suite très bientôt…

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14/07/2006

Une comédie

Pour ceux qui aiment les comédies de qualité, il se joue actuellement au Théâtre du Cours :

NI ODIEUX NI MAÎTRE

Pièce de Brigitte RICO
Mise en scène par Fabienne COLSON
Régie assurée par Julien ESCALLIER
Avec :
Manon GUILIANI
Gérald MICHEL-HEILLES


Brigitte RICO, qui travaille également avec Noëlle PERNAT, a écrit d’autre pièces de théâtre comme « Un homme à tout prix».

Fabienne COLSON, metteur en scène, est aussi comédienne et donne des cours d’art dramatique au TNN.

J’ai gardé un bon souvenir de ce divertissement, que j’ai pu aller voir l’année dernière. Ni Odieux ni Maître a été jouée de nombreuses fois, ce qui n’est pas négligeable pour une comédie : chaque représentation agissant comme autant de répétition, les comédiens gagnent encore en finesse, précision et surtout bonheur de jouer (le spectateur, inconsciemment ou pas, reçoit une part de ce plaisir de jouer, et si les comédiens s’amusent, la comédie n’en fonctionne que mieux)

Le lieux est connu du public Niçois, car il existe depuis bientôt 20 ans. En effet, il fut créé par HENRI MASINI, à une époque où il n’existait plus rien dans le Vieux-Nice. C’est une petite salle pouvant accueillir jusqu’à 48 spectateurs, et qui, au fils des comédies programmées ici, a su conquérir un public nombreux.

C’est au THÉÂTRE du COURS
5, rue de la Poissonnerie (perpendiculaire au Cours SALEYA)
Réservation / renseignements au 04 93 80 12 67

Tous les soirs, sauf les lundis, à 21h00
Jusqu’au dimanche 30 juillet
Prix de la location des places : 15 €uros (tarif étudiant : 10 €uros)
Durée approximative du spectacle : 1h15

21/06/2006

P U B !

C’est une petite page de pub, mais ne zappez pas ! Il s’agit de la compagnie ANTIPODES, récemment invitée de la rubrique « Behind the Curtain ». Connaissant le très haut niveau de pratique de Lisie, ainsi que son expérience de l’enseignement, je ne peux que recommander ce stage de danse :

 

MASTER CLASS

Stage de Danse Contemporaine

2 niveaux proposés :

Les matinées : débutants et occasionnels

les après-midi : personnes plus confirmées

 

Animatrice : Lisie PHILIP - Cie ANTIPODES

Assistée de Moréna DI VICO

 

Du 3 au 7 juillet 2006

 

Centre DJANGO REINHARDT

19, chem. Château Saint-Pierre - 06300 NICE

 

  25 €uros la semaine

INSCRIPTIONS : 04.97.00.12.20

 

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Cliquez sur la photo pour avoir des infos sur ce centre

29/05/2006

MARIUS à l’affiche ce samedi

J’aime les coïncidences :

 

En répondant à un commentaire de Christian, j’évoquais la compagnie Jean Franval. Je racontais que cette troupe s’est fait une spécialité des œuvres de MARCEL PAGNOL mais aussi d'ALPHONSE DAUDET ! Et voici que le Festival Théâtre aux Arènes accueille Jean Franval et tous ses comédiens pour une représentation de Marius, samedi 03 juin à 20h00 !

J’hésite toujours à recommander un spectacle, car cela reste évidemment très subjectif et très personnel. De plus, même si j’ai déjà vu deux spectacles de cette compagnie, je ne les ai jamais vus interpréter Marius, un monument du théâtre de Pagnol. Toutefois, une chose me pousse à le faire : cela se passera aux Arènes de Cimiez, c’est à dire en plein air, comme toujours lorsqu’il s’agit de cette compagnie.

N’allez surtout pas croire qu’un spectacle de plein air vaut plus ou moins qu’un spectacle en salle ! Il ne s’agit pas de cela. Mais simplement, je sais que la troupe qui se produira samedi soir est habituée à jouer à ciel ouvert, c’est son quotidien. J’espère donc que le spectacle qu’elle présentera sera à la hauteur de sa réputation. De plus, Marius étant une pièce connue du répertoire contemporain, les spectateurs ont une petite idée de ce qu'ils vont trouver.

Il y a mille et une façons d’aborder le théâtre, et encore plus le spectacle vivant dans son ensemble. Une pièce jouée en plein air est un de ces multiples aspects.

Si vous souhaitez connaître l’ensemble du programme de ce festival, cliquez ici.

12/05/2006

MÉLANGEZ VOUS !

J'ai mis en lien (à la rubrique " D'autres BLOGS, d'autres PERSONNES ", colonne de gauche) le blog de REGARD-Indépendant. C’est une association qui œuvre, depuis 10 ans, pour le cinéma indépendant et émergent en région PACA.

Depuis 7 années consécutives, au mois d’octobre, a lieu le festival Rencontres Cinéma et Vidéo à Nice. Lors des 7èmes « Rencontres », en octobre 2005 donc, nous avons voulu tendre une passerelle entre deux univers qui ne se cotoient pas assez à notre avis : celui du cinéma et de la vidéo d’un côté, et celui du spectacle vivant de l’autre. Ce fut un vrai succès.

Je n’ai pas besoin de développer ici des informations que vous trouverez facilement en vous rendant directement sur le blog de REGARD-Indépendant, puis sur celui des 7èmes Rencontres. Toutefois, il se trouve que, lorsqu’un festival est réussi, il y a souvent un « après ». C’est cette information qui fait l’objet de l’article d’auourd’hui.

En effet, lors de notre 7ème festival (je dis « notre » car, vous l’aurez compris, je fais aussi partie de l’association REGARD-Indépendant !) 5 spectacles mixtes furent présentés au public, 5 spectacles mariant comédiens et danceurs avec de l’image projetée. L’un d’eux, sans doute le plus expérimental à mes yeux, a été retravaillé et repris plusieurs fois depuis.

C’est ce spectacle qui sera de nouveau représenté demain samedi :

 

ICH BIN DON QUICHOTTE

Compagnie Antipodes

Performance danse-théâtre-vidéo-musique

Samedi 13 Mai 2006 - 20h00

Salle du Grain du Sable - L'Entre-Pont - 16, rue de Roquebiellère - 06300 NICE

dans le cadre des Rencontres professionnelles Danse et Compagnies

 

J’espère que beaucoup d’entre vous pourront aller voir cette belle performance, car elle mérite le déplacement.

01/05/2006

Caprices

Je vais aller voir les Caprices de Marianne au TNN mercredi 03 mai prochain.

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J’ai cette œuvre dans mes tiroirs. La préface en est presque aussi longue que le texte lui-même, comme pour la plupart des pièces de théâtre qui sont éditées. Mais cela vaut toujours le coup. (La préface de Mademoiselle Julie, d’August Strindberg, ou bien toutes les préfaces que fit Marcel Pagnol sont de vraies mines d’or.)

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C’est parfois un peu scolaire mais intéressant.On y apprend que Musset, âgé de 23 ans, publia cette pièce en 1833 dans la Revue des Deux Mondes. Comme ses premiers ouvrages avaient été sifflés par le public, il avait résolu de ne plus écrire de pièces que pour la lecture seulement (un Spectacle dans un Fauteuil). Libéré des contraintes du théâtre conventionnel, Musset a ainsi pu écrire des œuvres plus libres, plus puissantes, plus éternelles. C’est ainsi que les « Caprices » ne furent joués pour la 1ère fois qu’en 1851, au théâtre de la République (Comédie-Française).

Dans des notices ou sur le Net, on peut glaner d’autres remarques, comme les emprunts du dramaturge à ses prédécesseurs.

De nombreux éléments de la pièce sont directement empruntés à Shakespeare, si prisé des Romantiques, comme les noms des personnages, la dernière scène, qui rappelle fort Hamlet et jusqu’au Naples du XVIe siècle servant de cadre à ce drame. Mais il fit sûrement appel à Molière (l’École des Femmes), Boccace, et Beaumarchais (« Ô femme ! femme ! femme ! »).

À la publication de l’œuvre, deux clans se sont affronté : l'un y trouvait une liberté insupportable, l'autre saluait le génie du jeune Musset. Quand la pièce fut enfin jouée, elle connut un immense succès, malgré ses mutilations.

Puis la pièce connut la fortune que l’on sait, cette fois dans sa version primitive intégrale. Il y eut même un opéra créé en juillet 1954 par Henri Sauguet (au Théâtre de la Cour de l'Archevêché à Aix-en-Provence).

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Toutefois, malgré l’abondante littérature qui existe au sujet de cette pièce et de son auteur, la meilleure explication de texte reste encore la représentation. Les livres ont des limites, que peuvent franchir l’intelligence du metteur en scène et la sensibilité des comédiens.

Toute la dualité de Musset, incarnée par les deux personnages Cœlio et Octave, éclatera mieux sur une scène que dans « un fauteuil ».