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08/10/2012

DROIT DE CITÉ

J’allais commencer ce mois d’octobre en vitupérant et en médisant contre le Théâtre de la Cité, pour des raisons un peu floues c’est vrai : une couverture médiatique pas très adroite, notamment lors du changement de propriétaire (relire l’article traitant de l’événement en cliquant ICI) ; une posture un peu trop "agitateur-bien-comme-il-faut" ainsi qu’une tendance à programmer des spectacles "bankable".
Mais un simple coup d’œil sur leur nouvelle programmation m’a fait changer d’avis. En effet, il y aura de bonnes choses à voir pour cette saison 2012/2013, c’est quand même là l’essentiel.

théâtre de la cité,caravage,frédéric fialon

Tout d’abord Moi, Caravage, d’après le roman de Dominique FERNANDEZ « la Course à l’Abîme », mis en scène par Stanislas GRASSIAN et interprété par Cesare CAPITANI et Lætitia FAVART.
Ce sera les mardi 16 et mercredi 17 octobre à 21h00.
Tarif : 20 € — réduit : 15 € / 9 €
La veille, le lundi 15 octobre, aura lieu la projection du film de Derek JARMAN : Caravaggio à 19h00.

Ensuite, Phèdre et Hippolyte, d’après la Phèdre de RACINE.
L’adaptation et la mise en scène sont de l’excellent Frédéric FIALON, qui joue également, aux côtés d’Emma LAURENT et de Jean-Christophe BOURNINE, dans une production de la Cie La Saeta, compagnie qui a fait ses preuves et même plus.

Tarif : 15 € — réduit : 12 € / 9 €

Renseignements et réservations au 04 93 84 21 35
Le Théâtre de la Cité est situé à Nice, au 3 rue Paganini.
Leur site est bien sûr en lien Colonne de Gauche.

27/09/2012

DEUX SUR LA SCÈNE

Je vous avais annoncé la 16ème édition du festival de théâtre de rue Roulez Carros qui s’est déroulée comme prévu ce week-end dernier. Y suis-je allé ? Non.
J’ai chaque année participé à la soirée de présentation de la saison théâtrale de la Semeuse, afin d’aider à la diffusion de l’information. Y suis-je allé cette année ? Non.
« La passion du Spectacle Vivant l’aurait-elle quitté ? » pensez-vous, horrifié !

Pas du tout, au contraire. Ma passion de la scène me pousse à y monter moi-même, et plutôt deux fois qu’une. Mais ainsi, je manque de temps et ne peux tout faire.
En effet, je joue déjà dans une comédie à l’affiche jusqu’en décembre au Théâtre du Cours : Même les Cons ont droit au Bonheur.

Et à partir du jeudi 18 octobre prochain, pendant deux week-ends entiers, j’aurai le plaisir de jouer aux côtés de Sophie PERRONE dans une pièce de William GIBSON, adaptée en France par Jean-Loup DABADIE :

Deux sur la Balançoire

Superbe pièce très bien écrite — et aussi très bien traduite : Clara vit de petits métiers, elle est sensible, attachante, souvent maladroite. Jerry se sent loin de chez lui et il cache mal une déchirure récente dans sa vie. De leur rencontre s'ensuivra un jeu entre eux fait de chamaillerie et d'humour. Cet humour, si présent dans les dialogues et les situations, ne fera pourtant pas oublier que ce n’est pas tout à fait une comédie…

william gibson,jean-loup dabadie,belle cour

Cette première production de la Cie l’Impromptu sera accueillie par le théâtre Belle Cour, situé au N° 14 de la rue Trachel, à Nice, à deux pas du tramway. Jean-Louis RUSSO souhaite que ce théâtre, qu’il dirige, soit un tremplin pour les compagnies. Espérons que nous parviendrons à nous élancer le plus haut possible.
Ce sera donc du 18 au 21 et du 25 au 28 octobre, les jeudi, vendredi et samedi à 19h30 et les dimanches à 16h00.
Tarifs : 16 Euros — réduit : 13 Euros
Renseignements / réservation : 04 93 87 08 86

Le site du théâtre Belle Cour est bien sûr en lien Colonne de Gauche.

Et le jeudi 18 octobre, pour la première, ce sera aussi la Saint Luc!

21/09/2012

ROULEZ JUSQU’À CARROS

Attention : le festival de théâtre de rue Roulez Carros change de dates. Programmé au début du mois de juin les années précédentes, il se déroulera pour sa 16ème édition aujourd’hui vendredi 21, demain samedi 22 et se terminera le dimanche 23.

Je ne peux que vous conseiller vivement de vous rendre à Carros ce week-end pour y savourer une programmation qui ne m’a jamais déçu.
D’ores et déjà, vous pouvez visiter le site du festival et télécharger le programme complet (au format "pdf") en cliquant ICI. [Une fois le festival terminé, le site restera actif, mais le programme ne sera plus accessible.]

Vous pourrez par exemple découvrir demain le spectacle King Lear — Fragments du déjà fameux Collectif Mains d’œuvre (cliquez ICI pour lire, à la fin de l’article, le compte-rendu concernant cet événement).

Vous pourrez également (re)lire l’article concernant un des spectacles parmi les plus remarquables des éditions précédentes, en cliquant LÀ.

carros,festival,king lear

03/09/2012

MÊME LES CONS ONT DROIT AU BONHEUR

Non, ce n'est pas un essai philosophique, c'est tout simplement le titre du prochain spectacle d'Alfred, dont la première a lieu demain, mardi 4 septembre, au Théâtre du Cours, à 20h00.

Alfred joue le rôle d'une femme, exécutive woman qui dirige une grande entreprise et qui, par manque de temps, a décidé de se faire faire un enfant par un de ses employés.
Malheureusement pour elle, l'homme qu'elle a selectionné (interprété par-moi-même !) est aussi bête qu'empoté.
Acceptera-t-il la proposition ? Qu'obtiendra-t-il en échange ?

Alfred, Luc, comédie, théâtre du Cours

Le titre, ainsi que le visuel de l'affiche, vous indiqueront tout de suite qu'il s'agit là d'une comédie, destinée à faire travailler les zygomatiques.

Je recommande souvent de ne pas trop abuser de ces "machines à rire", mais je n'en interdis pas non plus la fréquentation. C'est une question de dosage.

21/08/2012

GRANDE POINTURE

Voici une annonce de stage pour adulte, avant d’attaquer la rentrée.

A la rencontre de son clown…

au Théâtre Belle Cour - 14, rue Trachel à Nice
les Vendredi 24, Samedi 25 et Dimanche 26 août 2012
Renseignements au 04.93.87.08.86

Aller à la rencontre de son clown signifie « aller vers » le clown qui est en vous. Pour ce faire, un temps de préparation est nécessaire, il s’agira de se rendre disponible, de se préparer à cette rencontre en confiance, avec l’appui et la connivence d’un ou d'une partenaire et l’écoute et la curiosité du groupe.
· Relaxation, jeux collectifs et exercices seront les préalables d’un travail mené en duos, en connivence et en bienveillance.
· A partir du fil précieux de l’enfance, chacun, chacune fera naître son clown avec un tempérament, une force, une fragilité, une poésie qui seront siennes.
· Second objectif : faire se rencontrer les clowns et créer des duos. Chaque duo élaborera un récit imaginaire qui sera mis en jeu en interaction avec le groupe-public.

Conditions d’inscriptions : à partir de 18 ans
Nombre de participants : 12 maximum
Prix du stage : 120 € + droit d'entrée 25€ (assurance+membre)
Déroulement des trois journées : 18 heures
(Prévoir une tenue souple, des ballerines et un nez rouge !)

gwénaëlle laure,stage,clown

Matinées de 10H00 à 13H00
. Relaxation et training
. J1 - Recherche individuelle : « aller vers » son clown
. J2 - Recherche en connivence : les duos
. J3 - Mise en jeu des récits

Pause déjeuner

Après-midi de 14 H00 à 17H00
. J1 - Recherche individuelle « aller vers son clown »
Rencontres des clowns : improvisations thématiques
. J2 - Le clown et son acolyte
. J3 - Mise en jeu des récits
Chaque soir : retours, impressions de la journée

Formatrice : Gwénaëlle Laure
Comédienne et metteur en scène, formée au Cours Simon à Paris. Sa pédagogie découle de la diversité de ses expériences et de ses rencontres professionnelles : elle s’est exercée à l’improvisation, base du jeu de l’acteur, avec Philippe Naud à l’AIT - Atelier International de Théâtre, dirigé par Blanche Salant et Paul Waever. Elle a travaillé le jeu de l’acteur avec : Jean-Paul Denizon, pédagogue et comédien de la troupe de Peter Brook, puis avec les professeurs du GITIS de Moscou, disciples de l’Ecole de Stanislawski ; une rencontre avec Claire Heggen du Théâtre du Mouvement a stimulé sa recherche sur le « corps-instrument ». Sur son chemin d’artiste elle a abordé le jeu spécifique du clown avec le comédien Jean-Luc Launay. Plus récemment, elle a fait l’expérience de « la voix chantée » avec les spécialistes du Roy Hart.
Diplômée d’état de l’enseignement artistique, Gwénaëlle Laure enseigne l’art dramatique au Conservatoire de Saint Laurent du Var depuis 2007.
Au sujet de son travail dans ce conservatoire, (re)lire l'article que j'avais consacré à l'un de ses spectacles en cliquant ICI.

10/08/2012

TECHNOPOLE

Troupe de théâtre que j’ai rencontrée lors du fameux festival d’Auribeau-sur-Siagne, la Cie les Enfants du Paradis s’est installée à Sophia-Antipolis.
Voilà bien le genre de commune à laquelle on ne pense pas tout de suite lorsqu’on parle de Spectacle Vivant.
C’est la raison pour laquelle je vous invite à aller visiter leur site
(désormais en lien Colonne de Gauche) en cliquant ICI. Vous y trouverez les horaires de l’ensemble des cours proposés dès la rentrée en septembre (une fois sur la page d’accueil, cliquez sur la case centrale intitulées Atelier Théâtre).
 
La compagnie précise qu’il y aura deux journées "portes ouvertes" les samedi 8 et mercredi 12 septembre de 10h00 à 16h00. Il y aura également des "séances découvertes" les mardi 25, mercredi 26 et samedi 29 septembre.

Illustre-A l'affiche-Technopole-Logo les Enfants du Paradis-01.jpg

À Valbonne, les ateliers se déroulent dans la salle du cloître, à côté de l’église ; à Sophia-Antipolis, dans le théâtre des Enfants du Paradis, place Sophie Laffitte.
Les ateliers en anglais sont destinés aux enfants bilingues, ou anglophones.
Pour plus de renseignements, vous pouvez aussi téléphoner au 06 62 41 20 38 (Éric) ou au 06 22 40 48 82 (Valérie).

23/07/2012

BALASKOVIĆ

C’est un sacré pari que de reprendre la pièce de Josiane BALASKO : Nuit d’Ivresse.

Eh oui, tout le monde connaît Simone, taularde en permission pour quelques jours et Jacques Belin, le présentateur cynique à la mode mais qui va perdre beaucoup durant cette nuit.
Leur rencontre improbable va être l’occasion d’une cascade de quiproquos et de quelques scènes devenues cultes.

Illustre-A l'affiche-Balaskovic-Nuit d'Ivresse-01.jpg

Mais la difficulté n’est pas là. En effet, lorsqu’un théâtre propose une pièce de MOLIÈRE, tout le monde ou presque en connait aussi le contenu, et pourtant la pression n’est pas la même, la difficulté est ailleurs.

De même lorsqu’un comédien doit endosser le rôle de Cyrano : il passe après Daniel SORANO, Jacques WEBER, Gérard DEPARDIEU et bien d’autres. Mais la encore, ce n’est pas ça, c’est un autre problème.

Dans le cas de Nuit d’Ivresse, comme dans toutes les autres pièces de BALASKO, le public n’a en mémoire qu’une seule équipe d’interprètes. Même si ce texte a été joué de nombreuses fois par d’autres compagnies, le public ne se rappelle — pour l’instant — que des comédiens qui ont crée le spectacle : Michel BLANC, puis Thierry LERMITTE au cinéma… etc.

Lorsqu’on va voir Dom Juan ou Cyrano, on se dit que l’artiste passe après LES plus grands comédiens, et on s’est fait à l’idée que ces grands personnages puissent changer de visage et de voix. Mais pour Simone, on se dit que la comédienne passe après BALASKO et c’est tout.

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Les personnages de Nuit d’Ivresse sont très attachants, comme le peuvent être le Professeur Tournesol et le Capitaine Haddock, car on a l’impression de les connaître pour les avoir croisés chaque matin dans l’escalier. Bien plus attachants que d’autres caractères, pourtant plus prestigieux.

Attention, je ne dis pas que Tartuffe ou le Père Ubu sont des personnages de moindre importance, pas du tout ! Je dis simplement qu’au fil du temps et des représentations, ils se sont fondus dans notre mémoire collective, ils sont devenus des archétypes désincarnés. Ce n’est pas encore le cas de Simone.
On se souvient de l’échec de Roger HANIN dans sa tentative à reprendre un des rôles crées par RAIMU : le boulanger dans la Femme du Boulanger, de Marcel PAGNOL, pourtant crée en 1938.

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Dans cette Nuit d’Ivresse que nous propose la Cie Le Mât, j’ai trouvé que Ralph SCHÜTTE et Sylvie REVERCHON nous faisaient oublier leurs illustres prédécesseurs. Peut-être parce qu’ils ont su rester attachants.

Fabrice REYMOND incarne (en alternance avec Antoine SAXE, que je n’ai pas vu) le troisième personnage, le barman qui s’incruste un peu trop.
À eux trois, ils reconstituent pour le public les bons moments passés lors de cette fabuleuse nuit d’ivresse.

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On pourra trouver que Sylvie REVERCHON doit mettre davantage de hargne dans son personnage. Cette hargne accumulée au fil des coups portés par la vie, la prison…

En effet, la principale caractéristique de Simone n’est pas la gouaille parisienne, si bien retranscrite par Josiane BALASKO. Bien que très réjouissant, ce verbiage de parisienne peu distinguée et haute en couleur n’est qu’une composition proposée par l’actrice lors de la création de la pièce.
Heureusement, Sylvie REVERCHON s’est bien gardée de faire une simple imitation, qui aurait forcément souffert de la comparaison. (Rappelez-vous le fameux Roger HANIN voulant à tout prix imiter l’accent marseillais : le résultat fut un désolant mélange à base d’accent pied-noir mâtiné d’une pointe de Provence. Affligeant.)
Non, c’est bien la "niaque" — associée à la spontanéité — qui est le ressort principal de Simone. Et Sylvie REVERCHON l’a parfaitement compris et pense appuyer davantage sur cette facette de son personnage.

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Une mise en scène classique mais plaisante. De même pour le décor. Un spectacle qui démarre, donc encore un peu vert, notamment dans la gestion des accessoires — mais rien de bien méchant.

Je peux recommander ce spectacle à toutes celles et à tout ceux qui souhaitent se divertir en regardant une comédie intelligente.

Illustre-A l'affiche-Balaskovic-Nuit d'Ivresse-12.jpg

C’est du mercredi au dimanche, pendant les mois de juillet et août, à 21h00

Au théâtre de l’Atelier
18, rue de la Barillerie dans le Vieux-Nice

Tarif : 15 Euros / réduit : 10 Euros

Renseignements – réservations au 04 93 01 35 48

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Je terminerai par un hommage au talent de Josiane BALASKOVIĆ (son vrai patronyme). On n’apprécie jamais autant le texte d’une pièce que lorsqu’on doit la jouer. Et, pour avoir endossé le rôle de Sylvestre dans un Grand Cri d’Amour, je peux affirmer que ses pièces sont très finement écrites et très bien construites.
Souvent, très souvent, le metteur en scène pratique des "coupures" dans le texte original, voire réécrit certaines répliques, même lorsqu’il s’agit de classiques parmi les classiques. Pour la pièce de BALASKO, nous n’avions pas eu besoin de changer une virgule. Un signe qui ne trompe pas.