24/08/2006
C'est aussi la rentrée pour eux
Eh oui, je leur ai déjà fait de la pub ici, car il faut dire que leurs qualités ne sont plus à démontrer. Voici donc un communiqué de la Cie ANTIPODES :
L'atelier d'improvisation et de composition chorégraphique du mardi soir reprend.
Rendez-vous
mardi 5 septembre à 20h30
Académie SOLIS, 35 bis, rue Gubernatis (en face de la bibliothèque Dubouchage)
Ouvert à tous
Les tarifs restent inchangés :
18 €uros / an adhésion et assurance SOLIS
10 €uros / an adhésion et assurance ANTIPODES pour les performances en extérieur
60 €uros / bimestre cotisation
Plusieurs performances sont déjà prévues à Nice et à Saint-Laurent-du-Var
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20/08/2006
Dell’Attore
Je (re)lisait le livre de DARIO FO : Le Gai Savoir de l’Acteur (Manuale Minimo Dell’Attore), qui est une mine de réflexions sur le théâtre. J’en ai même offert un exemplaire à un camarade, et j’espère pouvoir le faire lire à d’autres encore.
L’auteur y traite de pratiquement tout, à sa façon. Et fatalement, je suis tombé sur un paragraphe qui traite d’un sujet abordé récemment avec l’article intitulé « dans le texte ».
Mais lisez plutôt :
« Le théâtre n’a rien à voir avec la littérature, quoi qu’on fasse pour l’y réduire. Brecht disait avec raison de Shakespeare : ” … dommage qu’il soit beau même à la lecture : c’est son seul défaut, mais il est grave… ” Il avait raison. Une œuvre théâtrale valable, paradoxalement, devrait ne pas plaire à la lecture et ne révéler sa valeur qu’à la réalisation scénique… »
Voilà donc un nouvel avis, assez différent du miens je dois le reconnaître, mais qui est intéressant je crois.
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15/08/2006
Demandez le programme !
J’ai reçu en juin le programme du TNN. Je n’avais pas encore pris le temps de l’examiner. Je pense que cette saison, je vais prendre un abonnement, malgré mes modestes revenus (à les croire transparents). Malgré aussi le système contraignant imposé par le TNN : « au moins un spectacle par poste », sachant qu’il y a cinq postes. Parmi les œuvres proposées - 58, mais pas toutes au seul Théâtre de Nice – il y en a 13 qui ont retenu mon attention. Faute de temps et de moyen, il faudra bien que j’élague encore, au moment de poster mon bulletin.
P.P.P. : Petite Parenthèse Pognon : pour payer son abonnement, le TNN autorise un échelonnement en trois fois : à la souscription, puis le 1er décembre et le 1er février. Il suffit d’envoyer trois chèques datés du jour de la souscription.
Le premier spectacle à ouvrir la saison au TNN sera « la Cantatrice Chauve », d’EUGENE IONESCO. Plus encore au théâtre que dans d’autres univers artistiques, la reprise d’une œuvre est chose courante. Comme beaucoup, j’aime aller voir une pièce que je connais déjà, mais dont la mise en scène est nouvelle. Certaines pièces classiques ont même été montées plusieurs milliers de fois. Mais sans aller jusque là, il est toujours enrichissant de voir un texte connu sous un éclairage nouveau. L’auteur est un des pères d'un genre théâtral qu’on appelle le théâtre de l'absurde, et qui traite, entre autres, des problèmes de communication. Il n’est pas le seul, LUIGI PIRENDELLO, par exemple, s’était attaqué à ce problème, dans un tout autre genre. Ceux qui découvriront le texte en percevront tout de suite le côté absurde et presque fou, mais attention, ces dialogues ne sont pas écrits n’importe comment. Il ne suffit pas de divaguer dans tous les sens pour pouvoir imiter le style de IONESCO.
Enfin, « La Cantatrice Chauve », c’est la fameuse pièce que l’on joue, sans interruption depuis 1957 – presque 50 ans – au Théâtre de la HUCHETTE, à PARIS. (Une petite salle de 100 places qui, d’après les commentaires, n’a pas été rénovée depuis sa création en 1948.)
J’ai toutefois hésité à retenir ce spectacle, car la mise en scène sera signée DANIEL BENOIN, l’actuel « patron » du TNN, dont le travail est d’une qualité inégale. De plus, dans la distribution, on trouve SOPHIE DUEZ, que je n’apprécie pas toujours. Cela ne veut pas dire que ces artistes là soient mauvais, chacun d’eux ayant déjà accompli de belles choses, cela signifie simplement que ce n’est pas gagné d’avance. Hum, bref… Passons vite au deuxième choix :
« Les Invisibles » commence véritablement la saison, mais le spectacle se déroulera sous un chapiteau installé sur le terrain de tennis de La Semeuse, près du Château, dans le Vieux-Nice. 3 pièces, écrites il y a environs cent ans. Pour avoir d’avantages de détails sur ce spectacle, cliquez ICI. Je l’avoue, je l’ai retenu d’abord parce que je connais bien deux des comédiens qui vont s’y produire : MARIE-NOËLLE VIVIANI, qui a débuté au THÉÂTRE de l’ALPHABET, et qui travaille actuellement au sein de la Compagnie LA SAETA ; et STÉPHANE EICHENHOLC, à la fois comédien, metteur en scène et excellent professeur. Il a fondé la Compagnie ARKADIA, dont les spectacles ont été produit dans de nombreux lieux de la région PACA. (« Acrobates », d’ISRAËL HOROVITZ ; « Le Journal d’un Fou », de GOGOL ; « Moulin à Paroles »… etc…) Il a également joué pour le cinéma et la télévision.
Le troisième spectacle que j’aimerais aller voir est « Faust – La Signature ». Parce que, je l’ai déjà dit dans d’autres articles, j’aime les talents qui se mélangent. Ici, il s’agit d’une collaboration entre deux structures : le Théâtre AKHE de ST-PETERSBOURG et le Teatro LINEA de SOMBRA de MEXICO. Le programme laisse entendre que les comédiens jouent également avec la lumière et le son, et même avec « certaines lois de la physique » ! Affaire à suivre…
Ensuite, « Vêtir Ceux Qui Sont Nus » se jouera à la mi-décembre. Cette pièce est de LUIGI PIRANDELLO – tiens tiens, je parle encore de lui ! Cet auteur italien, prix Nobel de littérature en 1934, a participé au renouvellement de la dramaturgie moderne. S’il était préoccupé par le problème que pose la compréhension de l’autre, ses pièces traitent surtout du dédoublement (thème du miroir ou de la gémellité) Il a écrit des romans, de la poésie ainsi que de nombreuses pièces, dont la fameuse « Six personnages en quête d'auteur » ou « Ce soir on improvise ». Ce spectacle est produit par le Théâtre NATIONAL de STRASBOURG, ce qui est de très bon augure. En effet, ce théâtre, qui est un des rares Centre Dramatique National basé en province, a produit quantité de très bons spectacles. Il accueille l’une des trois seules Ecoles Professionnelle Supérieure d'Art Dramatique – avec PARIS et plus récemment LILLE.
Mon cinquième choix – qui terminera cette première partie, car la liste est trop longue pour un seul article – est Amphitryon. Elle est, avec DOM JUAN, la pièce la plus inclassable du répertoire de MOLIERE. Il s’agit, ni plus ni moins, des Dieux MERCURE et JUPITER qui s’amusent à mystifier les humains, en prenant leur apparence. Cette comédie est composée d’un prologue et de trois actes, le tout écrit en vers de longueurs inégales. Là aussi, comme chez PIRANDELLO, jeux de miroirs et jeux d’identité. Cette œuvre à part nous a laissé un nom commun : celui de « sosie », qui est donc à l’origine le nom propre du valet, dont MERCURE aura pris l’apparence. Les possibilités de mise en scène restent nombreuses, et peut-être aurons-nous là de bonnes surprises.
La suite très bientôt…
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12/08/2006
C’est la rentréeeeee !
Je l’avoue, j’ai laissé mon joli Blog en plan pendant 4 semaines… Promis, je ne vous laisserai plus sans nouvelle.
Car nouvelle il y a : nous avons un commentaire de M. CHRISTIAN RULLIER, qui se rapporte à l’article « Dans le texte », du 05 juillet, et qui me semble très intéressant, aussi j’ai souhaité le reproduire dans cette note :
« Bonjour, bonjour. Arrivé sur cette page par le hasard d'une vague, je me permets d'apporter une petite correction, de vous poser une question inquiète et de vous inviter, en tant que passionné par la lecture du livre de théâtre, à découvrir un site. Une correction, d'abord : la SACD, dont je suis Vice-Président pour le Théâtre, n'est en rien un "méchant gendarme", mais une société de perception et de répartition des droits d'auteurs. Elle protège les auteurs contre l'utilisation non rémunérée de leurs oeuvres, notamment, dans le cas du Spectacle Vivant, en percevant les droits d'exploitation auprès des Compagnies et des théâtres, droits qui sont ensuite reversés aux auteurs (moins la retenue statutaire). Elle n'a nullement vocation à vous attirer des "ennuis" pour la reproduction d'extraits de pièces, courts ou longs. Ce n'est pas son domaine !! Les ennuis, en revanche, c'est avec les éditeurs des oeuvres que vous pourriez les rencontrer, dès lors que l'extrait dépasserait 6000 signes (espaces inclus), ainsi peut-être qu'avec les auteurs ou leurs ayant droits...
Une question inquiète ensuite : hormis Shepard et Arrabal, aucun auteur contemporain vivant francophone ne figure dans vos recommandations (auxquelles je souscris bien volontiers par ailleurs)... Est-ce un rejet, un oubli ou une méconnaissance ? Votre réponse m'intéresse beaucoup.
Une invitation, enfin, à découvrir un site gratuit et entièrement dédié aux livres de théâtre : www.scenepremiere.com. Nous l'avons créé il y a presque deux ans, et plus de 1500 auteurs y sont répertoriés. J'espère que cela vous intéressera.
Bien amicalement.
Christian »
Merci a vous d’avoir pris la peine de rédiger ce commentaire. En effet, la SACD (Société des Auteurs et Compositeurs Dramatique), comme la SACEM, sont des organismes dont on connaît surtout le nom, et moins le fonctionnement. Voilà donc vos précisions bienvenues, et j’invite nos lecteurs à cliquer ICI pour faire connaissance avec votre société, fondée par Beaumarchais (lisez l’historique, il est très instructif).
Enfin, je souhaite répondre à votre question afin de calmer vos inquiétudes. Il est vrai que peu d’auteurs contemporains apparaissent dans cette liste, mais, comme je l’avais précisé, il ne s’agit surtout pas d’une « recommandation », encore moins d’une liste exhaustive. Je désirais juste faire partager cette expérience que beaucoup d’entre nous avons faite : apprendre par cœur, sans s’en apercevoir, des lignes entières d’un auteur qu’on aime, simplement parce que, puisqu’on l’aime, on le relit souvent. J’aurais voulu que certains soient plus hardis et nous confient à leur tour quels étaient les auteurs dramatiques qu’ils lisaient le plus volontiers. C’est aussi cela, l’esprit d’un blog : la participation volontaire, la réactivité.
Je souhaitais également évoquer ce quasi-paradoxe : lire un texte qui a été écrit pour être représenté. J’aime lancer ainsi un sujet ouvert (les notes de ce genre sont regroupées sous la rubrique ENTRACTE ou bien POINT DE VUE).
Il n’y a donc aucun rejet de ma part soyez-en certain. Méconnaissance des auteurs contemporains, c’est plus plausible. Ma modestie m’oblige à reconnaître que je ne les connais pas tous, loin de là. Si le « hasard d’une vague » vous a conduit jusqu’ici, je serais ravi qu’un autre reflux vous ramène bientôt sur ces quelques pages, afin que vous puissiez apporter vos éclaircissements à de futurs articles.
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