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20/03/2012

EN POCHE

Depuis le mois de décembre dernier, la commune de Nice compte un nouveau théâtre ! Le théâtre Belle Cour, sis au 14 rue Trachel, peut accueillir environs 45 spectateurs. Il fait ainsi partie des petites salles, ou encore "théâtres de poche".

Jean-Louis RUSSO aura désormais un local bien à lui pour héberger sa compagnie Série Illimitée, que l’on a pu apercevoir ici ou là, notamment au théâtre Le Bocal, à Nice également.

Toutefois, le maître de céans nous affirme que la vocation de ce lieu est avant tout d’offrir un tremplin aux compagnies professionnelles locales.

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Comme vous pourrez le constater sur ces clichés, il reste encore quelques finitions à réaliser, comme les peintures. En revanche, les volumes offrent un beau potentiel : scène bien sûr, mais aussi loge, régie, bureau et espace de stockage (eh oui, les décors et les costumes s’accumulent et finissent par prendre une place considérable). Les spectateurs ont suffisamment de place pour bouger et déplier leurs jambes – contrairement à certains fauteuils du Théâtre National de Nice…

Attention, je rappelle que nous sommes dans la catégorie "petits théâtres". En effet, une scène de 4,5 mètres sur 3 et quelques, ce n’est pas grand lorsqu’on a connu les salles de plus de 500 places, mais c’est suffisant pour y inventer toutes sortes de mises en scène professionnelles.

Pour tous renseignements, téléphoner au 04 93 87 08 86 ou au 06 50 64 93 04.

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La Cie la Jaja était ainsi parmi les premières à essayer ce nouveau lieu, avec six représentations de Huis Clos, de Jean-Paul SARTRE.

21/02/2012

Classiques d’hier et d’aujourd’hui

Au théâtre de Grasse, nous avons l’occasion de voir une pièce connue de Jean GENET : Les Bonnes.

« Cette nuit-là, dans la chambre de Madame, Claire et Solange jouent à un jeu dangereux qui bientôt basculera dans la farce. Personnages à la fois pathétiques et grandioses, prisonnières de leurs propres rôles, improvisant inlassablement sur un même canevas jusqu’à ce que leur numéro dérape, jusqu’à ce que la mort mette un terme définitif à cette mascarade. Sauf que la victime n’est pas celle que l’on attendait… »

 

Le théâtre de Grasse offre souvent une meilleure programmation que celui de Nice. Mais, étant moins subventionné, le prix des places reste élevé. C’est dommage car certains spectacles qui ne sont pas programmés ailleurs dans le département méritent pourtant qu’on les voie.

 

Ce sera les mardi 13 et mercredi 14 mars à 19h30

 

Tarifs : 28€ — 25€ — 15€

 

Durée : ~ 1h30

 

Mise en scène :

Jacques Vincey

Avec :

Hélène Alexandridis

Marilú Marini

Myrto Procopiou

grasse,nice,classique

Jean GENET ne fut pas toujours vieux (comme la plupart des auteurs classiques d'ailleurs...)

 

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Il y a deux salles à l’Espace Magnan de Nice : la Rampe Rouge — 30/35 places ; la salle Jean Vigo — 150 places.

C’est donc la plus grande qui accueillera King Lear, spectacle proposé par le collectif d'artistes Mains d'œuvre et dont j’ai déjà venté ici les qualités (cliquez ICI pour relire l’article).

 

Durée ~ 1h10

Tarifs 16 €, 13 € et 10 €

 

grasse,nice,classique

 

25/02/2010

Que choisir ?

Que choisir ce week-end à Nice, parmi ces deux productions ?


Le centre culturel La Providence / La Semeuse présente :

 

LE CABINET DES CURIOSITES DE WILLIAM SHAKESPEARE

par l'Attraction Compagnie
Mise en scène, Jean-Jacques MINAZIO
Dramaturgie, Frédéric DE GOLDFIEM

 

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Lors de cette exploration intime et poétique étroitement associée à l'espace de La Providence, William Shakespeare nous accueille en personne dans son fascinant cabinet de curiosités, témoignage à la fois baroque, singulier et incongru de sa pensée, de sa vie, et de son oeuvre.

« Au croisement du théâtre, du déambulatoire et de l’installation, un objet atypique, une exploration intime et poétique, une rencontre organique entre un lieu magique et un texte poétique, entre des spectateurs et des acteurs. Un théâtre de proximité dans lequel acteurs et spectateurs entrent dans une relation de confidence, se côtoient et s’observent, en toute intimité. Mais, qui sont-ils réellement ? C’est tout l’enjeu de ce huis clos étrange et déroutant fondé sur la question qui ouvre l’histoire d’Hamlet : who’s there ? Qui est-là ? Jean Jacques Minazio, le grand manitou de ce work in progress.
Really fantastic, isn’it ? » Jacques Barbarin

Je rajouterai simplement qu'un «cabinet des curiosités» est un peu l'ancêtre du musée. 

Durée approximative : 1h15

 

vendredi 26 février à 20h30

samedi 27 février à 20h30

Tarif normal : 15 Euros — réduit : 10 Euros

 

Au Centre Culturel La Providence

8 bis rue Saint Augustin

06 300 - VIEUX-NICE

04 93 80 34 12

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LES 4 BARBUES

« Pari audacieux que celui de la Cie Unepetitevoixmadit et des quatre comédiennes et chanteuses : faire revivre, et ce en version féminine, l’esprit et le répertoire des Quatre Barbus, sorte de Frère Jacques déjantés et anarchisants, dont les textes, signés Pierre Dac et Francis Blanche, ou encore Boris Vian, jonglaient avec l’absurde mais dont la critique sociale n’était jamais absente. Pari tenu que de retrouver les beaux jours ce cette gouaille, cet esprit frondeur, si nécessaire en ces temps étouffants et politiquement corrects, où la moquerie et la fantaisie ne sont plus de mise.
Et bravo à ces jeunes femmes pour avoir tenu cette gageure : ressusciter ce qui était somme toute les prémisses de modernité. »
Gilbert D’ALTO (pour La Strada)

Je connais bien Isabelle SERVOL, pour avoir joué avec elle. Je ne sais pas en revanche ce qu'elle est capable de donner dans cet exercice chanté. C'est une voie (sans jeu de mot) qu'elle semble en tous cas vouloir suivre, et elle a beaucoup travaillé pour cela.
D'autre part, la collaboration de Clément ALTHAUS donne un gage supplémentaire de sérieux.

 

Quatuor vocal à rebrousse poil

Spectacle musical tout public

D'après l’œuvre des 4 Barbus

 

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Avec : Angélique BÈS, Oriane PONS, Isabelle SERVOL, Sabine VENARUZZO

Au piano : Elodie VÉLIA

Arrangements et Direction musicale : Bruno HABERT

Textes : Isabelle SERVOL (et ses muses)

Création Lumières : Michaël CREUSY

Mise en sons : Clément ALTHAUS

 

vendredi 26, samedi 27 février 2010 à 20h00 et dimanche 28 février 2010 à 15h00

ESPACE MAGNAN
31 rue Louis de Coppet, NICE
04 93 86 28 75

vous pouvez regarder un extrait des répétitions en cliquant ICI.

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Pour le mois de mars, nous aurons le plaisir de déguster une nouvelle comédie de la Compagnie Arkadia :

Adultères

de Woody ALLEN
Mise en scène : Stéphane EICHENHOLC
Avec : Aline ROSSIGNOL, Jean-Louis STORA, Véronique BOILLARD, Christian PASTORINO, Alizé ANUNCIACAO

 

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Central Park West, l’appartement des Riggs est sens dessus dessous : dans la bagarre, une statuette a même perdu son pénis... Arrivent leurs meilleurs amis. Adultères, mensonges et autres trahisons domestiques sont au programme de cette comédie humaine à la légèreté décapante. « Toi et ton impuissance, c’est comme essayer de fourrer une huître dans un parcmètre. » Voilà comment Carol explique son infidélité à son mari. Réponse d’Howard, écrivain raté et dépressif : « Carol n’est pas conne, elle a du mal à assimiler les connaissances. » Les dialogues sont enlevés, les vacheries volent. Du Woody Allen, et du meilleur !

Du 5 au 21 mars 2010
Théâtre de la Semeuse2, Montée Auguste Kerl - Vieux-Nice
Réservations au 04 93 92 85 08 - 04 83 50 52 25

30/11/2008

Décembrrrrrre

Le frrrrrroid arrive, réchauffons-nous dans les salles de spectacle ! Examinons le menu des prochains jours :

Avec Raymond DEVOS tout d'abord et

MATIÈRE À RIRE

À La Semeuse, un spectacle de sketches du grand humoriste, disparu le 15 juin 2006 (eh oui, déjà…)

Mise en scène de Jean CORSO

« Le clown de théâtre est apparu au début du XIXème siècle. Certains artistes voulurent mélanger Shakespeare et le cirque. Ce fut un bide total : le public voulait des acrobaties, pas du texte. Puis au XXème siècle, les comédiens burlesques firent leur apparition, comme Raymond DEVOS et COLUCHE qui, dans tous leurs spectacles, ont gardé dans leurs gestes et état d’esprit une attitude typique du clown. »

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Les vendredi et samedi à 20h30, le dimanche à 15h00
du 05 au 20 décembre 2008
Durée : 1h45

Théâtre de La Semeuse
2, montée Auguste Kerl 06000 NICE
Réservation au 04 93 92 85 08

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GEORGE & ALFRED

De Marie-Françoise HANS
Mise en scène de Philippe LECOMTE
avec Claire TULOUP et Denis DUTHIEUW

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« Nous sommes transportés au cour de la dernière nuit d'amour de deux amants de légende : George SAND et Alfred de MUSSET.
Cette pièce nous offre une évocation vertigineuse de l'amour impossible entre ces deux romantiques, faisant un théâtre de leur relation tumultueuse. 
»

Ces deux comédiens nous ont habitués à des spectacles qui tiennent la route ; d'autre part, c'est une pièce qu'ils produisent depuis quelques temps déjà.
Si, par malheur, je ne pouvais pas assister à une des représentations, j'espère qu'un des lecteurs ou lectrices de ce blog pourra y aller et nous en rapporter quelques impressions.

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Cette pièce a également été jouée dans le cadre du festival OFF d'Avignon. La plaquette de présentation nous en apprend plus sur l'auteur :
« Marie-Françoise HANS est auteur, scénariste, professeur et journaliste. A 16 ans, elle voulait être comédienne. Après deux ans au Conservatoire d’art dramatique de Rouen, changement de cap avec des études de lettres.
Dans les années 70, elle enseigne le français. Parallèlement, elle commence à écrire et devient l’auteur de plusieurs romans et essais dont «
Les femmes et l’argent » aux Éditions Grasset, « Les femmes, la pornographie, l’érotisme » aux Éditions du Seuil.
En tant que scénariste, entre autres, elle coécrit avec Colo TAVERNIER les scénarios du film de Bertrand TAVERNIER «
Une semaine de vacances » en 1980 puis de la série TV « Les Jurés » réalisée par Bertrand ARTHUYS en 2007 et diffusée sur France 4 en 2008.
En 1997, elle renoue avec sa passion de jeune fille en écrivant pour le théâtre : «
Louise » met en scène la poétesse Louise LABÉ, suivra ensuite « George et Alfred », puis « La Fille de son père » et « Tante Mathilde ». Son œuvre est essentiellement consacrée aux femmes, leur place dans la société, la féminité d’aujourd’hui. »

Les vendredi et samedi 5,6, 12 et 13 décembre à 20h30 et
Les dimanche 7 et 14 décembre à 16h00
Durée : 1h20

Théâtre du Port
5, place île de beauté à NICE
Tarif : 15 €uros
réduit : 10 €uros
Réservation au 04 93 56 47 62

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Téléthon 2008

La Cie Humaine et le Conservatoire proposent
Samedi 6 décembre 2008 de 10h30 à 17h00

RELAIS DANSE

Une journée autour de la danse
235 danseurs, 35 musiciens
- Spectacle musical et chorégraphique
- Démonstrations de danseurs non stop
- Couloir d’images : projections vidéo, diaporamas, exposition de photos…

• 11h -11h45 : Présentation de la partition musicale de « Tierkreis » de Stockhausen par Frédéric FUOCHI, musicologue Palais Lascaris Nice, puis extraits ;
• 12h -12h45 : Présentation de la partition chorégraphique de « Tierkreis » de Stockhausen par Bertrand PAPILLON, professeur de danse contemporaine au CRR Nice puis extraits ;
• 12h45 -13h30 : Rencontre avec le chorégraphe Eric OBERDORFF ;
• 14h -15h : Spectacle « Tierkreis » de Stockhausen (Auditorium du CRR) ;
• 15h15 -17h : Improvisations des danseurs de la Cie Humaine

Entrée : 5€ au profit du Téléthon 2008

Conservatoire à Rayonnement Régional
127, avenue de Brancolar à Nice
04 97 13 50 00
www.cnr-nice.org

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Enfin, pour les heureux veinards qui seront à Grasse à la mi-décembre, voilà un spectacle qui attise la curiosité :

Le Bal des Fous

Il s'agit, comme pour la Cie Le Navire, d'une structure itinérante, qui va là où elle peut se poser.
A Grasse, ce sera sur le Cours Honoré Cresp (dans le centre ville : comme le centre est petit, on ne peut pas le manquer).

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Magnifique voyage hors du temps où la marionnette rejoint le cinéma d'animation. Moby Dick de MELVILLE, Le Crocodile de DOSTOÏEVSKI et Le pêcheur de Tolède de TCHEKHOV. Trois histoires extraordinaires, trois hommes dont le destin bascule : un capitaine aveuglé par son désir de vengeance mène son équipage vers une mort certaine ; un fonctionnaire avalé vivant par un crocodile cède à l'appel de la célébrité facile et éphémère ; un prêtre fanatique s'est juré de soumettre les corps et les âmes par le bras de la Sainte Inquisition, et sème le trouble dans l'esprit d'un homme amoureux.
Les 4 musiciens et 5 marionnettistes nous entraînent sur un rythme endiablé dans ce
Bal des Fous aux accents de spectacle forain, tour à tour cinéma en trois dimensions, cabinet de curiosités ou petite place de village en Espagne. Car comme d’habitude avec le Cinérama, la pièce commence et finit dans la rue !
A l’origine de ce spectacle il y a d'abord la rencontre de la compagnie « Quarantième Rugissant » (et leur Cinérama) avec « Les Chiffonnières » :
Cie Le Quarantième Rugissant
Le Cinérama est né de la rencontre entre un comédien et une musicienne, Arnaud VIDAL et Natacha MUET. En 1995, animés par des passions communes, notamment pour les arts forains, ils créent leur propre compagnie « Le Quarantième Rugissant », et transforment leur caravane d’habitation en roulotte de spectacle afin de reconstituer une salle de cinéma à l’ancienne. Une roulotte-théâtre, construite comme un objet rare, un écrin de rêve entre le voilier, l'Orient-Express et le théâtre à l'Italienne, avec ses bois précieux, cuirs et tissus de qualité, laiton et dorures. Ils veulent faire partager leur engouement pour le théâtre forain du siècle dernier, tout en créant des histoires et des musiques résolument actuelles. La roulotte évolue au fil des créations, s’ouvrant tour à tour vers le haut, à l’arrière, pour aboutir à la forme finale du « Théâtre Voyageur et Démontable » construit pour Le Bal des Fous.
La Cie des Chiffonnières
Steffie BAYER, plasticienne, Camille TROUVÉ, marionnettiste et, ici encore, Natacha MUET, décident en 1996 de croiser leurs arts et fondent une troupe de théâtre de marionnettes en musique. Elles créent un univers insolite se rapprochant des arts bruts, caractérisé par la récupération de rebuts et le détournement d’objets du quotidien. La rencontre entre l’univers haut en couleur d’Italo CALVINO et les marionnettes suspendues des Chiffonnières donne naissance à un spectacle, Le Baron Perché, et un disque. La relation entre image et musique reste au centre de leur travail de création : l’image se construit en relation si étroite avec l’univers sonore que la musique prend une place narrative.

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Les représentations auront lieu les lundi 15, mardi 16, mercredi 17 et jeudi 18 à 19h30.
Je sais, ce n'est pas évident pour beaucoup d'arriver là-bas à l'heure, mais l'avantage d'un tel horaire est qu'on ne se couche pas trop tard si l'on travaille le lendemain !

Tarifs : de 13 à 18 €uros
Durée du spectacle : 1h45
Renseignement et réservations au 04 93 40 53 00

Je met également en lien, colonne de gauche, le site du Théâtre de Grasse. Je ne l'ai pas encore parcouru en entier, mais il m'a semblé bien conçu et complet.
Ce théâtre a, semble-t-il, évolué dans le bon sens. En effet, on lui reprochait autrefois de pratiquer des tarifs trop élevé et une programmation sans intérêt.
Les différents échos que j'ai pu en avoir disent aujourd'hui le contraire. Affaire à suivre donc.

18/11/2008

LA DIACOSMIE, C'EST ÉNORME !

La plaquette présentant C’est pas Classique, manifestation organisée par le Conseil Général des Alpes-Maritimes, indiquait qu’on pouvait également visiter la Diacosmie de l’opéra de Nice.
La Diacosmie est l’endroit où se préparent les opéras. Un seul et immense bâtiment situé 8, avenue Claude Debussy à Nice (peu après la salle Nikaïa, sur la droite).

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Je compose le numéro vert qui est mentionné. Une voix accueillante m’explique que je dois réserver pour l’une des trois séances prévues puis me demande mon nom, prénom, numéro de téléphone ainsi que mon adresse ; ce n'est pas tout, je dois également déclarer quelles sont les deux personnes qui m'accompagneront !

Je m'exécute. J'ai alors le choix entre la visite de 10h00, 11h00 et midi. Je choisis celle de midi. On m'apprend qu'il faudra nous présenter une heure avant, soit 11h00 du matin, le vendredi 31 octobre.

Le jour dit, je m'impatiente et bouscule mon entourage : je n'aime pas être en retard. Nous arrivons devant la loge d'entrée à 11h05 ! Mais l'hôtesse qui nous accueille s'étonne et nous sourit en annonçant qu'il ne fallait pas s'inquiéter : sûrement une lubie des p’tits gars du Conseil Général. Pas besoin d'être là une heure avant ! Et mieux, puisque le groupe de onze heures n'est pas complet, nous pouvons en faire partie. La visite démarre tout de suite.

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Nous sommes accueillis par un des guides chargés de nous piloter dans cet immense espace dédié à la préparation des opéras. Celui-ci a tout d'abord commencé par présenter cette puissante structure (qui est municipale, rappelons-le) :

 

La Diacosmie regroupe plusieurs ateliers. Ce sont des ateliers de peinture et des ateliers de construction. Ensuite, nous avons un atelier de fabrication de costumes ; des couturières, une dizaine de couturières sont ici, en permanence, pour faire des costumes.

 

Ensuite, répétition ! Grande mission "répétition". Alors pour les répétitions, nous avons deux grandes salles : une salle qui est la réplique en acoustique et en surface de l'auditorium Apollon à Acropolis. Cette salle est... a les mêmes dimensions que la scène Apollon : 40 mètres je crois sur… 10 mètres de large.

Actuellement, une petite parenthèse, vous ne verrez pas grand monde. Pourquoi : parce qu'il y a une partie qui est en train de préparer C'est pas Classique pour dimanche à Acropolis, c'est à dire monter des décors ; ensuite, hier soir, nous avons eu spectacle ― nous avons spectacle tous les soirs puisque nous préparons Macbeth pour la première de ce soir. Donc les personnes terminent à minuit, une heure du matin. Donc ils vont recommencer cet après-midi à travailler. Alors, vous n'aurez pas grand monde, hein. Mais c'est pas bien méchant : il y a les danseurs, vous aurez juste les danseurs et vous verrez les ateliers. Voilà pour la petite parenthèse.

Donc, après, pour les répétitions, nous avons une salle qui peut contenir jusqu'à 120 musiciens ; une salle qui est réservée pour les chœurs aussi. Les chœurs sont une quarantaine, ce sont des professionnels de la ville, toujours ; ce sont des contractuels qui sont là, qui passent tous les trois ans des auditions pour la voix.

Ensuite nous avons répétition "danseurs", nous avons 30 danseurs qui font partie aussi du personnel municipal, que vous allez voir évoluer tout à l'heure. Voilà en ce qui concerne les répétitions.

 

Ensuite, notre dernière mission, c'est le stockage. Alors le stockage vous le voyez là, hein : tous les alvéoles sont remplis de décors ; les décors que nous sommes obligés de garder cinq ans, puisqu'il y a un droit moral et artistique de l'artiste qui l'a crée. Au bout de cinq ans, ces décors reviennent dans le giron de la mairie. Puisque c'est de l'argent public, donc ils reviennent à la mairie et à ce moment-là on prend une décision : soit on le détruit, avec une délibération du Conseil Municipal ou alors il est loué ou vendu à l'extérieur.

Ensuite, en stockage, nous avons en sous-sol une salle qui peut contenir jusqu'à 10 000 costumes ― actuellement il y en a 7000. Donc, vous pourrez évoluer dans les allées, voir les différents costumes des différents spectacles.

Ensuite, en stockage, nous avons aussi les accessoires ― puisqu'il nous faut énormément d'accessoires pour aménager les scènes, pour aménager les spectacles, de la valise au chandelier... à tout ce qui s'ensuit.

Ensuite nous avons aussi un stockage de meubles ; tout ce qui est pendrillon, tout ce qui est fauteuil, chaise, tout ça est en stockage.

 

Voilà en gros pour la Diacosmie. Quand nous évoluons pour un spectacle, nous sommes environs ici 300 personnes ; à l'Opéra de Nice c'est 400 personnes : il y a environs une centaine de personnes en service administratif et tout le reste est en technique, aussi bien machiniste, éclairagiste, menuisier… tout ce qui est métier du spectacle.

En gros, il vous faut une heure et demi pour visiter la Diacosmie. Anne-Marie va vous guider dans cette cathédrale ― vous verrez c'est une véritable cathédrale : on a l'impression de voir un hangar à l'extérieur, mais à l'intérieur, je vous assure que ça vaut vraiment le coup de le voir.

 

Illustre-Diacosmie-28.JPGNotre accueillante Anne-Marie a donc pris notre groupe en charge, et commencé la visite proprement dite.

Depuis l'entrée du « hangar », nous avons commencé à déambuler dans une longue et très haute allée (80 m. de long, 5 m. de large et 7,50 m. de haut !) bordée d'un côté par un bric-à-brac de décors de scène (puits, fontaines, remparts, constructions de toutes sortes…) et de l'autre par des machines, des bennes et des quais de déchargement.

 

Tout en marchant, notre hôtesse faisait déjà des commentaires et répondait à nos questions :

 

Vous avez d’anciens décors qu’on garde chaque fois et puis soit qui resservent au même opéra, au même ballet, soit resservent à autre chose, soit sont cassés au bout d’un certain temps. Parfois, il y a des décors qui, lorsqu’ils reviennent de l’opéra, sont très abîmés.

 

Est-ce qu’il y a des structures extérieures qui, de façon régulière, récupèrent d’anciens décors pour d’autres spectacles, d’autres compagnies ? Des personnes habituées qui, sachant que ces décors sont détruits au bout de 5 ans, viennent régulièrement les récupérer ?

 

Non, jamais. Mais c’est possible, il faut faire une demande précise auprès de la direction.

 

Nous quittons cet immense couloir par un quai de déchargement et arrivons directement dans une salle encore plus immense.

Illustre-Diacosmie-03.JPG  Illustre-Diacosmie-04.JPG

 

C’est la réplique de la salle Apollon de l’Acropolis, aux mêmes mesures ; sur les murs, il y a un revêtement pour le son bien sur mais aussi pour la poussière. Cet après-midi, il y a des musiciens qui répètent pour C’est pas Classique justement.

Ici, ils montent les décors et c’est ici que se passent toutes les répétitions pour les opéras. Après on démonte tout et on trimbale tout à l’opéra ou à l’Acropolis.

 

Je remarque que le plancher au sol comporte beaucoup de marquages et de lignes diverses. On se croirait dans une salle omnisports !

Qu’est-ce qui est aux même mesures : la salle elle-même ou bien les marques au sol qui représentent la scène ?

 

C’est l’ensemble du volume, avec la même hauteur sous plafond, la même acoustique et… la même clim qui est prévue pour ménager les voix, aspirer les poussières etc. Les marques au sol, c’est pour placer les bancs, c’est des repères pour un opéra, pour les décors ; mais bon, ce sont de vieilles marques, soit ils les enlèvent, soit ils les laissent là.

 

Y a-t-il parfois un public qui est invité à voir les répétitions ici ?

 

Généralement non, mais… ça s’est passé. Mais ce n’est pas nous qui décidons. Normalement, c’est interdit au public, la Diacosmie… C’est un bâtiment qui n’est pas d’utilité publique. Mais on a les enfants du Conservatoire, il faut savoir qu’ils viennent répéter ici aussi.

Par rapport à la Préfecture, on n’a pas tellement le droit de laisser rentrer… Sauf autorisation, avec le nom etc. qu’on demande longtemps à l’avance…

 

(Ah ! C’est pour cela qu’on m’a demandé de décliner mon identité complète !) Nous croisons une dame, notre guide la présente comme leur chorégraphe. Celle-ci rectifie en souriant : « Maître de ballet ! »

Nous arrivons dans le local où sont stockés les 7000 costumes. Là aussi, tout est classé par opéra.

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Ceux là, c’est pour le ballet Casse-Noisette, à Noël ; donc elles ont déjà prévu, nettoyé, rangé, essayé, recousu…

 

Il n’est pas réservé le même sort qu’aux décors ? Les costumes sont conservés plus longtemps ?

 

Illustre-Diacosmie-06.JPGLes costumes, tant qu’ils sont en bon état, bien sûr sont conservés. Ils sont faits quand même presque tous à la main ; et Casse-Noisette on l’avait déjà joué donc c’est des costumes qu’on a récupérés. Ils sont pour Casse-Noisette, mais s’il y a un autre ballet où l’on a besoin de ces costumes là, on les emprunte aussi.

 

On nous autorise à déambuler dans les allées, en prenant soin bien entendu de ne rien déplacer. Une dame travaille là. Elle m’explique qu’elles sont deux à s’occuper des ces 7000 costumes.

La conservation réclame d’intervenir sur les costumes ou bien suffit-il de les classer ?

 

Lorsque ça revient sur scène, on est obligées de faire un tri. Comme ça a été porté, après ça va chez un teinturier, et après nous passons les housses et on reclasse tout ; parce que tout ce qui est pendu est propre. Tout est nettoyé pour que ça ne moisisse pas : avec la transpiration, les vêtements moisissent.

 

Ces opéras sont joués ailleurs qu’à Nice, comment cela se passe-t-il ?

 

Lorsqu’on loue un opéra, on loue l’opéra complet, "clef en main". Costume, décors…

 

Et pour tout transporter ?

 

En camion. Enfin, lorsqu’ils sont partis en Israël, je suppose qu’ils ont tout mis dans l’avion…

 

Et le personnel vient aussi ?

 

Il y a au moins deux ou trois personnes ; il y a les tapissiers, les accessoiristes, ça dépend comment c’est négocié. Celui qui loue nous dit qu’il se débrouillera avec son équipe ou bien qu’il préfèrerait avoir nos couturières, ou au moins une "chef", qui supervise les essayages…

 

Et là, ces costumes sont mis à part ?

 

Ça, ce sont des costumes qu’on loue. Là aussi, il faut passer par une autorisation du directeur. Ils sont classés par époque.

 

Nous sommes autorisés à en décrocher quelques-uns et à faire des photos, du moment que nous remettons tout en place.

Puis nous allons juste à côté, là où sont stockés les meubles ; essentiellement des chaises, des fauteuils et des canapés, au moins une centaine.

 

Illustre-Diacosmie-11.JPGEnsuite, nous arrivons dans le local des accessoires. On y trouve TOUT : des saucissons, des fruits, des amphores, de la vaisselle brisée (pour le bruitage : lorsque le public voit un couple se disputer, une seule assiette est réellement brisée à terre tandis que derrière, un accessoiriste déverse plusieurs paniers de débris) ; on trouve aussi des tonneaux, des glaives (en métal !), des vélos, des livres, des miroirs etc.

Ces accessoires sont rarement achetés. La plupart sont entièrement réalisés ici même, par des artisans manifestement très polyvalents.

 

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Tous ces costumes, tous ces accessoires ne peuvent être vendus. La mairie n’a rien le droit de vendre. Généralement, si on peut prêter on prête, ça oui. On prête à des écoles, qui font des spectacles et qui veulent le costume du Père Noël — ou la chaise du Père Noël, ça nous est arrivé ; en face, l’école internationale vient nous chercher parfois des choses.

 

Nous arrivons au premier étage (c’est à dire 8 mètres plus haut) dans l’atelier de menuiserie. Beaucoup de place, diverses machines dont une pour l’évacuation des copeaux, qui atterrissent dans une benne située dans la grande allée du rez-de-chaussée, là où a commencé notre visite.

 

Nous arrivons ensuite dans un immense atelier (40 m. par 40 m.) où sont conçues et peintes les toiles qui servent aux décors. Ces très grandes toiles sont fixées au plancher par les tapissiers de la Diacosmie puis les artistes, équipés de longs pinceaux, peignent debout. Ils reproduisent la plupart du temps des œuvres de grands maîtres, par exemple Le Titien comme on peut le voir sur la photo.

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Afin d’avoir une vue d’ensemble de leur travail, un escalier conduit à une passerelle qui surplombe toute la salle. Un pan entier de ce volume est composé d’une verrière qui permet un éclairage naturel efficace.

Le modèle, une gravure ou une illustration dans un livre, est repéré par un quadrillage. La toile l’est aussi. Les contours sont alors esquissés au fusain, puis vient l’application de la couleur. Une fois séchée, la toile reste au sol, recouverte d’une bâche en plastique, en attendant de servir au décor. Nous évoluons ainsi au milieu de ces grandes reproductions, certaines voilées, d’autres offertes aux regards, parfois inachevées.

C’est ici également que sont fabriqués certains décors, notamment en polystyrène expansé. D’énormes blocs de cette matière permettent d’y sculpter toutes sortes de volumes. Notre guide nous précise qu’ils possèdent une découpeuse guidée au laser et pilotée par un ordinateur.

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La plupart des artistes qui travaillent dans ces différents ateliers ont fait les Beaux Arts. Notre hôtesse nous précise qu’ils accueillent régulièrement des stagiaires, soit des jeunes gens qui se destinent à une carrière d’art appliqué, soit des élèves des classes de 4è et de 3è qui exécutent là leur stage en entreprise.

Ces derniers ont alors la chance de voir en détail le fonctionnement de l’ensemble de la Diacosmie, le travail de chacun des artistes et, en fin de séjour, d’exécuter une œuvre sur toile qu’ils pourront conserver.

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Il y a vraiment toutes sortes de matériaux et d’outils : lorsqu’une personne arrive tout droit d’une école d’art appliqué, est-elle capable de s’intégrer immédiatement ?

 

Normalement, lorsqu’ils sortent de l’école, ils savent travailler. Ils font déjà des stages durant leurs études. Ils commencent par ce qu’ils savent faire réellement…

 

Elle s’interrompt car, devant la quantité et la grosseur des "déchets" entassés ça et là, une dame demande si personne ne songe à récupérer cela pour d’autres travaux, et notamment les écoles.

 

Je sais qu’on pourrait donner ça aux écoles, mais ils ne viennent jamais dire « voilà, on voudrait récupérer du polystyrène ». C’est dommage car il y a beaucoup d’écoles qui sont à deux pas…

 

Ici, je peux donner la réponse à ce petit mystère : les règles de sécurité sont devenues de plus en plus contraignantes et la plupart des matériaux utilisés ici sont interdits dans les écoles. Il est donc vain pour un enseignant de venir dans cet atelier en espérant trouver quoi que ce soit d’utilisable.

 

Au fil des couloirs, entre autres salles, une entièrement dédiée aux perruques et postiches. Certaines sont fabriquées ou améliorées sur place.

 

Illustre-Diacosmie-23.JPGUn autre atelier où une jeune femme s’occupe de refaire quelques fauteuils. Elle m’explique que ceux-ci ne font pas partie d’un décor mais sont destinés au public et servent bel et bien à s’asseoir dessus. Je dois reconnaître que dans ce lieu si particulier, on ne sait jamais ce qui est un simple décor et ce qui sert réellement.

Elle me confie aussi que sa formation de type « bac + 2 » lui permet de réaliser bien d’autres choses, mais pour un temps elle accepte de refaire le chemin à l’envers et d’effectuer des travaux accessibles par un C.A.P.

 

Nous pénétrons ensuite dans un atelier de confection de costumes. Ceux-ci sont exécutés à partir de patrons réalisés un étage plus bas. Plusieurs couturières professionnelles fabriquent ou bien retouchent tous les costumes nécessaires à un opéra, du ténor au simple figurant. Certaines d’entre elles, au fil du temps, ont finit par se spécialiser dans des techniques plus délicates, comme la teinture par exemple.

 

Mais c’est donc dans l’atelier situé juste au-dessous que sont définies les formes, les textures et les couleurs, en fonction des indications du décorateur.

Avant de nous y rendre, un détour dans une salle de répétition utilisée par les choristes. Cette salle bénéficie elle aussi d’un air « purifié ». Les solistes travaillent à part, dans des petites salles privées, ou bien directement dans la grande salle.

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Arrivés dans l’atelier de création des costumes, « Madame Eugénie » nous montre un exemple de leurs tâches habituelles : après la première de Macbeth hier (350 costumes) ils doivent s’attaquer aux Contes d’Hoffmann pour le mois de janvier. D’après les maquettes qui leurs sont fournies par le décorateur (selon les opéras, celui-ci s’occupe des costumes ou des décors ou bien des deux à la fois) il va falloir trouver les textiles adaptés et modeler les costumes. Les mannequins de plastique qui leurs servent de support sont rembourrés en fonction des mensurations de chaque artiste, leur permettant de travailler le plus tôt possible en volume.

Parfois, les figurants sont habillés avec autant de soin que les autres artistes, augmentant d’autant le volume de travail.

 

Cette visite aura duré en réalité presque 2 heures. Cela en valait la peine et j’espère que cette expérience sera reconduite.

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Avant de terminer cet article, je rappelle que des conférences, en accès libre et sans réservation, sont organisées à l’auditorium de la Bibliothèque Louis nucéra :

Mardi 02 décembre à 17h00 La Rondine

Vendredi 19 décembre à 18h00 ballet Casse-Noisette

Jeudi 15 janvier à 17h00 Les Contes d’Hoffmann

Mardi 17 février à 17h00 Il Barbiere di Siviglia

Mardi 17 mars à 17h00 Lakmé

Mardi 21 avril à 17h00 Orphée & Eurydice

Mercredi 13 mai à 18h00 ballet « Soirée mixte »

Mardi 19 juin à 17h00 Aïda

Mais aussi à l’Opéra de nice et présentées par Eve Ruggieri :

Samedi 10 janvier à 18h30 Les Contes d’Hoffmann

Samedi 14 mars à 18h30 Lakmé

 

Ensuite, la Cinémathèque de Nice propose 5 films ayant pour thème l’orchestre :

Le Chef d’Orchestre, d’Andrzej WAJDA ;

Couleurs d’Orchestre, de Claude-Marie TREILHOU ;

Répétition d’Orchestre, de Federico FELLINI ;

Vers la Joie, d’Ingmar BERGMAN ;

Quartetto Basileus, de Fabio CARPI.

 

Cinémathèque de Nice

3, esplanade Kennedy

04 92 04 06 66

http://www.cinematheque-nice.com/

 

Opéra de Nice

4 & 6, rue Saint-François-de-Paule

04 92 17 40 79

15/05/2008

Y a pas d’Mai

 

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Festins des Cougourdons, Festival du Jazz… Les jardins de Cimiez servent de lieu à beaucoup de manifestations. Celle de la Fête des Mai est-elle "typiquement" Niçoise ? Pourtant, l’origine en est éloignée, dans le temps comme dans l’espace :

à l’époque où on honorait Cybèle, la Déesse de la Terre, on allait abattre un pin qui représentait le Dieu Attis, endormi pendant les longues nuits d’hiver et réveillé par la Déesse au printemps, pour fêter le renouveau de la nature. Cybèle était honorée dans l'ensemble du monde antique. Elle est connue en Grèce dès le Ve siècle avant JC.

La légende phrygienne rapporte que Cybèle enfant fut abandonnée sur une montagne et élevée par des lions ou des léopards. Elle créa des danses et ses serviteurs, les Corybantes, célébrèrent ses rites. Disposant du don de guérison universel, Cybèle protégeait les enfants et les animaux sauvages. La déesse tombera amoureuse d'Attis qui finira par la tromper. Cybèle le rendra fou au point qu'Attis s'émasculera.

Mais ce n’est qu’une des variantes et traditions visant à expliquer notamment que les prêtres de Cybèle, les Galles, sont des eunuques. (Ils pratiquaient des rituels d'autocastration, parfois avec de simples pierres tranchantes !) Une autre affirme qu’Attis sera transformé en pin et que cet arbre lui sera consacré. Attis n'apparaît que rarement en Grèce, davantage à Rome sous l'empereur Claude et constitua l'un des plus importants cultes à mystères de l'Empire Romain. Cybèle sera identifiée par les Grecs à Rhéa, l'épouse de Cronos. On la nomme aussi Ops, Vesta, Tellus, la Bonne Déesse…

Toutes ces légendes, ces fêtes ont ensuite évolué différemment au long des siècles et selon les pays. Dans certaines parties d’Europe, le retour du printemps est encore célébré par un pin dressé sur une place. Avec la fête des Mai, le pin a été remplacé par un mât. Autrefois garnis de victuailles ou de friandises, destinés selon l’époque aux pauvres ou aux enfants, ce mât est aujourd’hui garni de fleurs. C’est donc une fête universelle accommodée à la sauce locale.

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Mais le but de ce propos n’est pas de faire un cours magistral sur l’histoire des coutumes locale, j’en serai fort peu capable. Je me demandais plutôt, en voyant ces jeunes gens costumé faire la farandole autour du mât, si cela aussi était du Spectacle Vivant. On va dire que je m’ennuie au point de poser des questions là où il n’y a pas lieu d’en poser, et pourtant.

Bien sûr, ces filles et ces gars ont donné de leur temps et de leur énergie, bien sûr qu’ils l’ont fait par plaisir ; certains ont sûrement dû travailler beaucoup pour obtenir des costumes convenables, des danses entraînantes ; bref, une fête des Mai réussie. Et pourtant. Je préfère qualifier cette manifestation de « Patrimoine Vivant ». En effet, même si les protagonistes sont bel et bien vivants, il me semble qu’il ne peut pas y avoir vraiment d’acte de création. Car enfin, dans cette paire de mots « Spectacle Vivant », il me semble que Vivant désigne autant les artistes que leurs œuvres. Or, la fête des Mai offre des Spectacles qui abritent une tradition culturelle. On fait la fête aujourd’hui avec le patrimoine d’hier. Ce n’est ni meilleur ni pire, c’est différent.

Et lorsqu’il arrive de faire appel à une compagnie professionnelle pour animer ce genre de manifestation, on donne bien un cachet à des Intermittents du Spectacles, mais ce label regroupe un ensemble de métiers très différents, et n’est donc pas le gage que l’on a affaire à du Spectacle Vivant.

12/05/2008

La réplique de la Réplique

J’ai déjà évoqué le collectif de La Réplique le mois dernier (cliquez ICI pour lire l’article).
Demain mardi, vous aurez l’occasion d’en savoir plus en parlant directement avec les protagonistes de cette (belle) aventure.

« L’apéro de la Réplique Nice » aura lieu le mardi 13 mai à 19h à l’Espace Magnan, 31 rue Louis de Coppet à NICE.

 

Interviendront au cours de cette rencontre :

- Des représentants de La Réplique pour présenter les dernières nouvelles du collectif et faire un bilan des activités effectuées sur Nice ;

- Joël BAYEN-SAUNERES parlera de la relance de la programmation Spectacle Vivant à l'Espace Magnan et des projets 2008/2009 en cette matière ;

Puis à partir de 21h :

- Lectures de textes de l'atelier écriture par des participants à l'atelier lecture («Journées du Passeur» de La Réplique effectuées par Michel BENIZRI et Michel BELLIER à l’espace Magnan en avril dernier) ;

- Projection du film « 11.43 » de Thierry AGUILA, réalisé en octobre 2007 à Marseille dans le cadre des Ateliers Courts de La Réplique.
J’ai eu l’occasion de voir ce film lors du 8è « Un Festival c’est trop Court » organisé par Héliotrope. Je pense que beaucoup prendront plaisir à regarder ce polar d’une durée d’environs ¼ d’heure.

Site : www.lareplique.com

ESPACE MAGNAN - 04 93 86 28 75