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01/06/2012

LES CAPRICES DE L'EAU

Ironie du sort. Il y a quatre jours, je déplorais que la pluie ait interrompu les fameuses Déantibulations 2012 à Antibes. Et voilà que la Cie Antipodes demande à la ville de Nice de rouvrir les robinets des fontaines, pour les besoins de son spectacle.

 

En effet, cette compagnie propose au public une « répétition ouverte » du spectacle de danse intitulé Dernier Rendez-vous.
La Cie Antipodes, qui s’est fait une spécialité des spectacles de danse en extérieur, explore ici les possibilités qu’offrent les fontaines des villes. Les danseurs transpireront peu, mais mouilleront malgré tout leurs costumes…

eau,antipodes,danse

Mise en scène de Lisie PHILIP Avec Morena DI VICO et Michaël PASCAULT
C’est aujourd’hui à 15h00, place Fontaine du Temple, à Nice Nord (presque au bout de la ligne de tramway).
La fiche technique annonce une durée d’environs ¼ d’heure.

 

La photo, signée Richard COVELLO, montre une fontaine classique de type monumental. Les jets d’eau de la place Fontaine du Temple offrent une disposition différente puisqu’ils sont à même le sol de la place, et qu’on peut les programmer pour varier les effets.

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En avril, j’avais parlé d’une étude sur l’état du Spectacle Vivant. Celle-ci décrivait la différence structurelle entre les compagnies à rayonnement régional et celles à rayonnement trans-national (cliquez ICI et pour relire les deux articles).

 

La Cie Antipodes fait partie de la deuxième catégorie. C'est-à-dire qu’elle arrive à montrer ses productions hors des frontières de la France, mais aussi sur tout le territoire national.
Pour autant, son siège social reste à Nice. Et cette « répétition ouverte » d’aujourd’hui a lieu à deux pas de leur domicile… et du miens !

25/06/2011

Une expérience intéressante

La Cie Humaine m’a fait parvenir ce communiqué qui me paraît très intéressant :

 

L'EAU DANS TOUS SES ÉTATS

répétition/performance puis conférence/table ronde

 

Concept :

La Cie Humaine et son chorégraphe Éric OBERDORFF sortent de deux périodes intensives de résidence pour le projet de création Léviathan. Cette pièce chorégraphique a pour thème la disparition de l'eau et met en scène six personnages en état d'urgence sur fond de protocole de Kyoto et du Moby Dick de Melville.

Répondant à l'invitation de Sophie DUEZ, conseiller technique de la mairie de Nice et chargée de mission « Abattoirs - Chantier Sang Neuf », les artistes se proposent de présenter un état des lieux de leur travail, sous une forme déambulatoire, en se confrontant à la fois au regard du public ainsi qu'à la particularité architecturale de ces anciens abattoirs.

Éric OBERDORFF a souhaité que cette répétition/performance puisse permettre un échange entre le public et des spécialistes sur les enjeux de l'eau. Une conférence sur les « Problématiques de la ressource » sera menée par un représentant de L'institut INSPIRE et suivie par une table ronde sur les problèmes de l'eau : où en est-on avec la ressource et comment faire évoluer les perceptions individuelles et collectives.

 

Pourquoi les Abattoirs - Chantier Sang Neuf :

La pièce chorégraphique Léviathan est conçue pour être jouée en théâtre. Cependant, son chorégraphe souhaite également qu'elle puisse trouver sa place dans des lieux plus inhabituels. Les Abattoirs - Chantier Sang Neuf, par leur histoire et leur configuration architecturale, permettent donc de mettre cette idée à l'épreuve. Le lieu favorise également une rare proximité entre les artistes et le public.

 

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Artistes interprètes pour la répétition/performance :

Jeanne CHOSSAT, Emma LEWIS, Audrey VALLARINO, Frédéric de GOLDFIEM, Eric OBERDORFF

 

Programme prévisionnel :

Une performance chorégraphique ouvrira la rencontre et sera suivie d’une conférence de Léon Christophe ETILÉ qui au nom de l’Institut INSPIRE livrera un état des lieux de la question de l’eau en ce début de XXIème siècle.

Une table ronde multipartite (opérateurs culturels, collectivité, citoyens, entreprises) permettra de confronter les points de vue et surtout les représentations que la sphère civile peut avoir de ce thème (raréfaction de la ressource notamment) Les échanges seront animés par Terra 21, partenaire de cet événement.

 

Au sujet du projet de création « Léviathan » :

Chorégraphie Eric Oberdorff musique Anthony Rouchier aka A.P.P.A.R.T scénographie Bruno de Lavenère costumes Philippe Combeau lumières Bruno Schembri textes Herman Melville (adaptation de "Moby Dick"), Protocole de Kyoto (extraits)

interprètes Jeanne Chossat, Emma Lewis, Cécile Robin Prévallée, Audrey Vallarino, Frédéric de Goldfiem, Eric Oberdorff

co-producteurs Fondation Fluxum // CCN Ballet National de Marseille // Théâtre de Grasse, scène conventionnée danse // Ministère de la Culture et de la Communication, DRAC Provence-Alpes-Côte d'Azur // Compagnie Humaine // résidences Étang des Aulnes, Conseil Général 13 // Flux Laboratory, Genève // CCN Ballet National de Marseille // Théâtre de Grasse, scène conventionnée danse // Conservatoire de Nice.

 

Le samedi 02 juillet à 17h00, aux Abattoirs - Chantier Sang Neuf à Nice

Entrée libre. La jauge étant limitée, il est indispensable de réserver par e-mail à l'adresse suivante : chantiersangneuf@ville-nice.fr

 

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"Léviathan" / Frédéric de Goldfiem   © Éric Oberdorff pour les 3 photos

Il s’agit donc d’un travail en chantier. Une fois achevé, la première du spectacle aura lieu le 9 décembre au Théâtre de Grasse avec une 2ème représentation le 10 décembre.

12/02/2008

Liste de Gauche

Encore de nouveaux liens qui viennent s’ajouter à la fameuse « liste de gauche ». Non ! Non ! Il ne s’agit pas d’élections municipales ! Je veux parler de la liste située à gauche de cette page, et qui vous donne les liens vers les autres sites en rapport avec le Spectacle Vivant dans les Alpes-Maritimes.

Et puisque Lisie PHILIP nous a récemment laissé quelques commentaires, commençons par elle. Cette jeune maman, qui a crée sa compagnie de théâtre-danse en 1997, la Cie Antipodes, a commencé vers l’âge de 15 ans une carrière internationale de danseuse, notamment en intégrant les Ballets Béjart Lausanne.
Une blessure à la cheville change le cours de sa vie de danseuse. Elle se forme alors au théâtre, c’est à ce moment qu’elle décide de fonder sa propre compagnie, avec son… compagnon Raphaël THIERS.

Celui-ci, après quelques mois d’expérience dans leur toute nouvelle structure, décide d’abandonner son (très) confortable salaire d’informaticien pour se lancer en plein dans l’aventure Antipodes.
Morena DI VICO, venue d’Italie pour danser sur les scènes azuréennes ; Mathieu GEGHRE qui prête souvent ses talents musicaux ; Richard COVELLO, qui apporte un savoir-faire précieux dans le domaine complexe de l’image et de l’informatique pour la scène (certaines créations sont de vrais laboratoires !)… Lentement, obstacle après obstacle, mais aussi spectacle après spectacle, les artistes de la compagnie, désormais un peu plus nombreux, ont réussi à se faire une place dans le monde très difficile de la danse.

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Sur le site de la Cie Antipodes, la vidéo d’un de leur spectacle, « Ich Bin Don Quichotte » (qui a vu le jour lors des 7èmes Rencontres Cinéma et Vidéo organisées par Regard Indépendant, youpee !) est très bien réalisée, mais elle ne restitue pas suffisamment toute la magie de cette fusion de la danse et de la vidéo.
Lisie elle-même me le confiait un jour : c’est un genre qui est à la mode, trop ; et certains chorégraphes en mal d’inspiration, et surtout de subvention, n’hésitent plus à ficeler un montage hâtif avec quelques danseurs, une caméra et un écran, afin de plaire aux programmateurs. Alors qu’avec un peu d’imagination, du talent et beaucoup de travail, on crée des spectacles magiques, inoubliables. Aussi, n’hésitez pas à consulter leur site pour vous tenir au courant de leurs prochaines performances. Dans l’immédiat, ce sera lors du prochain « 06 en scène » le 24 mars.

Restons dans le domaine de la danse et allons cliquer sur le 06 danse .
" Ce qui se crée en danse, les spectacles, les compagnies, les coups de cœur dans les Alpes-Maritimes : pour tous ceux qui dansent leur vie ! " indique le sous-titre de ce site.
Il est intéressant et on devine bien l’envie de son auteur de nous faire partager sa passion. Il est à peu près régulièrement alimenté en articles très divers. A consulter régulièrement donc.

21e604c7590ea897647945e8a977b65c.jpgJe parlais des 7ème Rencontres Cinéma et Vidéo : cette manifestation culturelle, centrée sur le cinéma indépendant et émergent, s’est déroulée ces trois dernières années au Théâtre TRIMAGES. Les 10ème Rencontres devraient normalement se tenir également dans ce lieu un peu particulier. Je ne vous en dis pas plus, et vous invite à aller visiter le site et à cliquer sur l’onglet « le théâtre » pour en découvrir toute l’histoire.
Je rajouterai que la programmation offre ces temps-ci la part belle aux spectacles pour enfants. Cela ne signifie pas qu’il n’y a rien pour les adultes, au contraire, le théâtre TRIMAGES cultive son éclectisme.

Pour terminer cette note, je voulais mentionner le site du Théâtre du Cours, où j’ai déjà joué plusieurs saisons, en y laissant des centaines de soirées passées en répétitions et en représentations.
Le Théâtre du Cours, avec ses loges si petites qu’on se demande chaque année comment on va faire pour tous y rentrer et gérer les changements de costumes.
Le Théâtre du Cours, qui programme depuis bientôt vingt ans des comédies contemporaines connues ou moins connues et qui font le régal d’un public remarquablement fidèle.
Le Théâtre du Cours enfin, qui fut créé par Henri MASINI, figure incontournable du Vieux-Nice, et qui fut antiquaire, avant d’être gagné par le virus de la scène. Il a récemment réaménagé une deuxième salle dans la rue voisine, là où se déroulent les cours d’art dramatique, dispensés par Ralph SCHÜTTE, comédien aux multiples facettes.

C’est dingue ça, rien que d’avoir évoqué tous ces artistes, tous ces lieux, j’ai le cœur serré par l’émotion. Je me dis que certaines choses appartiendront bientôt au passé. Et on a beau se répéter que « The Show Must Go On », on pense aussi qu’il faut « Carpe Diem » !

10/09/2007

Falicon

Comme je vous l’ai annoncé dans le dernier article, les « 5es Falicomédies » se sont déroulées pendant tout le week-end à Falicon, village situé à moins de 10 km de Nice, et qui tire son nom de sa situation haut-perchée (la même racine que « falaise », mais tout de même, c’est moins vertigineux).

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Les festivals ont le mérite, à mes yeux, d’amener leur public à plus de curiosité et plus de diversité grâce, justement, à leur touche festive. En effet, la plupart de ces manifestations incluent généralement au moins un apéritif offert, ou alors des "afters" très sympathiques synonymes de rencontres et de discutions.
Les organisateurs, les participants, les partenaires et les collectivités publiques y retrouvent une part du public venu chercher un peu plus que la simple diffusion d’une œuvre. Je n’ai alors pas de honte à employer l’expression « valeur ajoutée ». En effet, essayer de voir autre chose que les ternes émissions calibrées pour le Grand Public est une bonne chose. On peut aller plus loin, et tenter d’aller à des manifestations culturelles où il est possible de rencontrer les créateurs eux-mêmes. Et cela, les festivals le permettent souvent.
D’autre part, qu’il y ai un fil rouge ou pas, qu’un artiste soit à l’honneur ou bien un genre particulier, les programmateurs s’efforcent pour la plupart de proposer une palette suffisamment variée de spectacles mais aussi de lieux pour inciter le public à venir faire des découvertes.

20bfb15608352723c7ee03d50724bfb6.jpgAinsi, le festival de théâtre qui s’est déroulé de vendredi à dimanche à Falicon aura permis aux spectateurs de rencontrer Guy FOISSY, Gérard LEVOYER ainsi que d’autres auteurs dramatiques représentés lors de ces trois journées.
Je n’ai pu m’y rendre que le premier jour (il y avait l’apéritif, hé ! hé !) : la sangria fut précédée de discours fort drôles et sympathiques, mais pas vraiment utiles. Toutefois, un festival digne de ce nom laisse la parole à tous les intervenants et invités ; on remercie ceux qui le méritent, les locaux s’adressent aux élus, les artistes à leur hôte.
Après l’apéritif, nous avons eu droit à un spectacle en extérieur. Je ne dis pas « spectacle de rue » car cette dénomination sous-entend que n’importe qui peut aller et venir à tout moment sur l’aire de représentation. Hors, ici, ce n’était pas le cas : quoiqu’en extérieur, le public était cantonné d’un côté de la placette. Sur l’autre partie, évoluaient les six danseuses de la compagnie Dans’Emoi. Crée en 2004 à Paris, cette structure s’est installée à Cannes un an plus tard. Elle est dirigée par Adeline RAYNAUD.
Il s’agissait pour cette troupe de chorégraphier des phrases extraites de chacune des œuvres théâtrales proposées durant ces Falicomédies. De fait, cela donnait un spectacle assez long (40 minutes) mais pas ennuyeux du tout. L’esplanade André BONNY offrait un beau décor en pierre blanche où se détachaient les danseuses habillées de noir. Il se trouvait à cet endroit un monument aux morts : c’est un symbole très fort, que l’on soit patriote convaincu ou bien anti-militariste. Aussi, il aurait fallu traiter cet élément, inclus de fait dans le spectacle, d’une façon plus précise, plus réfléchie. Malgré certaines imperfections (très visibles puisque le public se trouvait tout près), ce spectacle de danse, plutôt jazz, m’a plut, et j’ai applaudi.
Dans l’assistance se trouvait une autre chorégraphe que je connaissais, et qui, le lendemain, a voulu tempérer mon enthousiasme : mauvaise exploitation de l’éclairage naturel, délimitation de l’espace mal gérée, actes gratuits… Mais bon, c’est une (excellente) professionnelle, elle n’a pas le même œil que moi.
Adeline RAYNAUD m’a confié qu’elle pensait retravailler une partie de ce spectacle dédié à ce festival, pour en faire un autre plus autonome.
Quelques minutes après le salut des artistes, nous étions invités à rentrer dans la salle polyvalente aménagée en théâtre (pas de reproche à faire aux organisateurs, si ce n’est l’inévitable absence de pente dans les gradins).
faeec3d3823d28b8e115b55cc9cf995c.jpgNous avons assisté à la représentation de « Rencontres », de Guy FOISSY. 3 pièces courtes d’un maître de l'humour noir, écrites avec talent. Talent aussi pour les deux interprètes, Emmanuelle LORRE de la Cie Épigramme [ cliquez ICI pour (re)lire l’interview ] et Philippe LECOMTE de la Cie l’Entrée des Artistes. C’est un spectacle qui "tourne" dans notre région et vous aurez, je crois, l’occasion d’aller le voir. Il s’agit de moments dans l’histoire d’un couple : la rencontre, le constat d’échec… Certains passages sont surréalistes, presque fous.
66ecc63606a04c62d3fb4cc161f308f2.jpgOn rit tout le temps… sauf à la fin où le spectateur se laisse surprendre par un changement dans le ton de la pièce. De belles et délicates choses tout à fait inattendues.
Un quasi sans-faute (le personnage masculin accrochait parfois le texte, mais cela restait acceptable) qui m’incite à vous recommander ces « Rencontres ».


 

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Il me reste à féliciter les organisateurs de ces Falicomédies, cinquièmes du nom, ce qui est déjà un beau tour de force — mon expérience personnelle en matière d’organisation de festival me permet de le dire. Encore bravo à Françoise et à Philippe.

10/05/2007

P. I. A. F.

Quatre lettres seulement, mais qui en disent tant ! Je suis donc allé voir ce spectacle de chant dont j’ai parlé lors de mon dernier article (voir plus bas).

D’ordinaire, il me faut toujours plusieurs minutes pour arriver à m’immerger dans une histoire. Mais ici, est-ce parce que je ne suis pas chanteur ? Je me suis très vite laissé transporter par cette voix qui nous servait de si belles émotions. Les photos insérées ici ne suffiront pas hélas à illustrer l’ambiance qui était perceptible ce soir là. Un lieu comme l’Impasse Théâtre, déjà cité sur ce blog, était particulièrement bien adapté à ce genre de récital. La proximité avec le public servant bien le côté profondément humain et populaire des chansons de « la Môme ». Un spectacle parfaitement au point, bénéficiant d’une mise en scène simple mais donnant une touche personnelle bienvenue, incluant des textes de présentation.
Une seule chose m’a chagriné durant cette petite heure et demi : une compagnie était venue agrémenter le spectacle avec des performances dansées. L’idée était bonne, voire originale ; mais malgré leur talent, les deux jeunes danseuses nous ont servit une chorégraphie trop académique, et surtout sans rapport avec l’univers de PIAF. La danse et la chanson faisaient des interférences sans jamais se sublimer. Faudrait-il abandonner pour autant cette piste ? Ce serait dommage. Mais je crois qu’il faudrait alors y consacrer davantage de séances de travail et de recherche.

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Aucun temps mort et un public conquis, il ne s’agit pas d’une pitoyable imitation sans intérêt, mais bien de chansons interprétées avec le cœur par une femme qui a une voix et une sincérité bien à elle. L’artiste, qui a choisit comme nom de scène Babeth, a bien voulu répondre à quelques questions, tout juste après son récital.

En interprétant les chansons d’une artiste comme Édith PIAF, est-ce qu’on ne se sent pas un peu écrasé par le personnage ?
Le personnage est écrasant, j’en suis consciente, mais je ne me sent pas écrasée de l’interpréter. Vous avez bien vu les gens comme ils ont bien réagis aux chansons. Les chansons, ce qui est important, c’est de les interpréter. Et moi, je suis heureuse au contraire, heureuse de pouvoir chanter PIAF. Je ne l’imite pas : je la chante.
Oui, on a bien vu : vous n’avez pas la même voix, pas le même look ! Vous n’imitez pas Édith PIAF mais vous interprétez ses chansons.
Voilà, je me refuse à imiter PIAF.
Est-ce qu’on se fait mal en interprétant ce genre de chanson ?
On s’investit complètement dans une chanson, par exemple « Mon Dieu » ou « Mon Légionnaire »… on l’habite quoi, et moi, c’est ça ma passion.
Mais est-ce que cet investissement, justement, ne provoque-t-il pas de la douleur ?
Non, c’est que du bonheur pour moi ; non, non, je ne souffre pas. (sourire) Je fais passer la souffrance qu’on peut ressentir dans les chansons d’Édith, mais moi je ne souffre pas.medium_Illustre-Piaf-06.jpg
Quel(s) sacrifice(s) vous aura-t-il fallu consentir pour pouvoir présenter un spectacle comme celui-ci ?
Ce n’est pas moi que j’ai sacrifiée en fait, moi je me fais plaisir ! Mais on est obligée de sacrifier un peu son conjoint – parce que je suis mariée. Parce que vous voyez là je suis ici ce soir et lui il est à la maison tout seul. Car lui ce n’est pas sa passion. Vous voyez, il y a juste ça qui est un peu embêtant. Mais sinon tout va très bien.
On peut donc avoir une passion dévorante et avoir une vie de couple qui se passe bien ?
Voilà ; mais il sait que cette passion-là c’est très important pour moi ; et donc, il ne m’empêchera jamais de le faire… Mais c’est vrai que lui, de temps en temps, il est un peu seul.
medium_Illustre-Piaf-09.jpgQuelle formation, quel travail vous a le plus servi pour votre spectacle de ce soir ?
Ce qui m’a beaucoup servi, c’est le théâtre. Je suis toujours au Conservatoire figurez-vous. Cela fait douze ans que je suis dans un Conservatoire, et je fais ma dernière année en deuxième année de perfectionnement.
On peut rester douze ans au conservatoire ?
Eh bien oui, parce c’est comme à l’école : on commence en préparatoire, puis en élémentaire etc. et on finit en perfectionnement. Maintenant, ce qui me reste, c’est pour être professeur, mais je ne veux pas le devenir.
Mais en tant que chanteuse ou en tant que comédienne ?
En tant que comédienne. La présence sur scène me vient de là.
Et un peu la mise en scène, non ? Car il y a une mise en scène là aussi.
Bien sûr, c’est un ensemble. Quand on fait du théâtre on apprend à vivre les situations, en fait ; le corps suit. Je chante une chanson, je n’ai pas besoin de penser à mes gestes, ils viennent tout seul.
C’est un peu le système de Stanislavski…
Peut-être, un petit peu, si vous voulez… Mais bon, pas trop…
Quel est votre professeur ?
Il s’appelle Lucien ROSSO. C’est un excellent professeur de théâtre. C’est avec lui que j’ai travaillé les textes ; il m’a beaucoup aidé à leur élaboration. La voix que vous entendez – la voix off, le texte de COCTEAU – c’est lui qui le dit !
La compagnie Chrysalide, qui participe à votre spectacle, en faisait-elle partie dès l’origine ?
Non, c’est rapporté. Disons que la petite Célia est venue me voir en janvier quand je suis passée ici, elle est venue deux fois, et puis elle a fini par venir me voir en me disant : votre spectacle vraiment me plaît ; je suis danseuse, est-ce que vous accepteriez que je crée des chorégraphies sur certaines de vos chansons et que je partage le spectacle avec vous. Je lui ai dit : écoutez, quand on a une passion, il faut aller au bout. Ça vous plaît, moi je suis là, allez-y, proposez-moi quelque chose. La prochaine fois que je passe je vous regarde et je déciderai. Et voilà, elles sont là ; elles ont bien travaillé !
medium_Illustre-Piaf-04.jpgC’est une belle démarche… Les chansons de PIAF sont-elles fixées dans la gélatine ou bien sont-elles encore vivantes pour le public ?
C’est quelque chose qui n’est pas prêt de se perdre. Parce que ces chansons peuvent vous toucher quelque part, parce que vous aurez vécu quelque chose qui y ressemble, comme n’importe quelle chanson de maintenant. Voilà pourquoi ces textes sont éternels. Ça ne s’arrêtera jamais.
Est-ce que vous accepteriez de recommander un spectacle qui n’est pas de vous, ni de votre entourage ?
Oui, bien sûr. Il y a un garçon qui s’appelle Luc BRIAN. Et je crois que si je devais proposer un spectacle quelque part, je le proposerais. Quand un spectacle me plaît, qu’il me touche, et que je vois que ça tient la route, alors c’est sans problème.

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Je ne manquerai pas de terminer cet article en vous conseillant de vous rendre sur le site de Babeth en cliquant ICI. (Ce site sera, comme désormais, mis en lien sur la colonne de gauche !)

03/11/2006

Par delà les frontières !

Un commentaire signé ELO (Élodie) a été envoyé sur ma dernière note (" Vieux débat "). Cette jeune femme est danseuse, aussi, je lui ai répondu et posé d'autre questions. Elle m'a de nouveau répondu, et j'ai souhaité en faire une note à part entière.

Mon dernier commentaire : " Elo, ce que tu dis (vous m’avez tutoyé, je me permets d’en faire autant…) ce que tu dis est flatteur pour ce blog. C’est également intéressant : tu laisses entendre que tu participe à des spectacles dansés qui incluent du texte. Fais-tu partie d’une compagnie ? Sur quel(s) spectacle(s) travailles-tu en ce moment ? Quels sont les lieux où tu as déjà pu te produire ? Quels sont tes objectifs, tes rêves ? (c’est plus fort que moi, lorsque je croise un artiste du Spectacle Vivant, je l’assaille de questions…) "

Réponse d'Élodie : " Pour le moment je suis danseuse dans une compagnie à New York. Nous n'utilisons pas de texte dans ce travail là.
Mais j'ai déjà travaillé dans des spectacles de danse qui utilisent le texte. Jamais pourtant avec un texte écrit comme une pièce de théâtre par exemple. En y réfléchissant, j'ai déjà dansé en récitant des extraits de poèmes ou des paroles de chansons. Le plus souvent, je pense que quand j'ai utilisé du texte c'est souvent en fait l'utilisation de la voix. Le texte n'est pas toujours utilisé pour sa signification mais parfois pour son rythme, des sonorités, ou tout simplement une activité physique.
Ceci étant dit, j'ai moi même chorégraphié un duo où j'utilisais la voix. Tout d'abord des sons, puis des mots qui se rapportaient à l'activité physique de la danseuse puis des extraits de dialogues de " En attendant Godot " et de " la cantatrice chauve " qui se répondent. Le tout est très absurde. Il y a une vidéo sur mon site (http://smallroom.free.fr/ le titre de la pièce est "the fly, the sponge and the idiots", le tout est en anglais)
Je pourais en fait écrire un très long article sur le texte dans la danse d'après mon éxpérience. Je vous (tu) ferais savoir si ça doit arriver ... "

Allez voir ce site d'Élodie, je l'ai trouvé beau et bien " rempli " !

04/10/2006

Post War Dreams

C’est le nom du spectacle de danse contemporaine que nous propose la Compagnie Humaine.

Après 17 ans d’une carrière de danseur, dont 10 ans aux Ballets de Monte-Carlo, Éric OBERDORFF est depuis 3 ans chorégraphe de la Cie Humaine. Vous pouvez visiter leur site en cliquant ICI, ne serait-ce que pour y contempler des photos bien réalisées.

On se souvient que sa création précédente, « Sometimes », avait fait le plein pendant trois jours au TNN. Aujourd’hui, la compagnie nous explique que ce nouveau spectacle est le fruit d’une résidence de deux mois à l’Espace DJANGO REINHARDT et au Théâtre LINO VENTURA, dans le cadre d’un nouveau pôle de création/diffusion (danse et musique) reliant les deux établissements.

 

Le programme nous annonce que cette soirée sera composée de deux pièces chorégraphiques distinctes :

1ère partie : « Enola’s Children »

Le Japon, solo alliant création vidéo et musique électronique.

Chorégraphie et scénographie : Éric OBERDORFF

Musique : Anthony ROUCHIER

Vidéo :Leili GUÉRANFAR

Danseurs :Gildas DIQUERO

2ème partie : « Sarajevo’s Diary »

L’Europe Centrale, cinq personnages dans un univers touchant et exubérant.

Chorégraphie et mise en scène : Éric OBERDORFF et les artistes de la Cie Humaine

Danseurs : Jeanne CHOSSAT, Gildas DIQUERO, Mayra MORELLI, Laurent TRINCAL et Audrey VALLARINO

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C’est ce samedi 07 octobre, à 20h30

Théâtre Lino Ventura – 168 bd de l’Ariane  à NICE (parkings sécurisés)

Renseignements : 04 97 00 10 70

Tarifs : 9€ / 7 € - Billets en ventes dans les réseaux FNAC / CARREFOUR / VIRGIN / AUCHAN

et le jour même au Théâtre LINO VENTURA