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20/08/2009

Un point d'orgue au .ORG

Allez donc parcourir le site de cette artiste que l’on ne voit jamais, mais dont l’emploi participe à la réussite (ou à l’échec ?) d’un spectacle.
Julie DELJEHIER est costumière et maquilleuse. Son activité est rarement relatée dans les média. Elle a décidé de faire ce site pour montrer son travail.
Cliquez donc sur l'image pour aller vous promener chez elle…

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18/07/2009

Éphémère

Je sais bien que certains dramaturges sont beaucoup plus précis que moi, qu’ils écrivent une sorte de roman de leur vision, voire qu’ils réalisent, avec leur metteur en scène, un story book fait de dessins et de textes, une bande dessinée prospective, un film potentiel des événements pratiques. Et puis qu’ils appliquent. Nous pas. Je préfère les notes de synthèse, les résumés rapides et, plutôt que d’écrire un script, je m’en tiens au scénario des événements, et encore. Il me semble en effet que le vrai script, détaillé, précis, mais évolutif, s’il faut qu’il existe, doit être noté durant les répétitions plateau — on l’appelle « la Bible » à la Comédie-Française —, voire durant les représentations, comme le faisaient les souffleurs au XIXème siècle. Mais, là encore, la Bible me gêne, car le théâtre ne doit pas être fixe ou fixé, il doit vivre, évoluer au gré du temps, même un peu, même à la marge. Ce n’est pas un film, ce n’est pas du passé. Certes, comme le metteur en scène et le régisseur, j’ai mon cahier, mes carnets, mes feuilles volantes et mes esquisses. Et cette apparente dispersion m’intéresse, me permet l’ouverture nécessaire à l’élaboration de cette œuvre qui ne cesse d’être in progress, jamais finie, toujours éphémère. Le théâtre n’est pas imprimé une fois pour toute, ce n’est pas un livre.

 

Ce texte est extrait du livre « Qu’est-ce que le théâtre ? » de Christian BIET & Christophe TRIAU, au éditions FOLIO (essais).

Ce passage est écrit par un dramaturge. Non pas dramaturge en tant qu’auteur, mais en tant que mentor et pourtant employé du metteur en scène ; « celui qui met en œuvre une activité théorique et pratique à même d’assurer le lien entre le texte et la mise en scène ».

 

J’aime ce qui y est dit car c’est ce que je ressent moi-même lorsque je joue une pièce pour la cinquantième fois.

 

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Tout autre chose : ceux qui seront à Nice mardi 21 juillet pourront assister à la projection en plein air du film « l’Étoffe des Héros », et (re)découvrir l’acteur-écrivain-metteur en scène Sam SHEPARD. [Cliquez ICI pour relire l'article].

C'est prévu à 22h00, place du palais de justice (vieux-nice).

24/04/2009

Les uns et les autres

Parmi les liens en Colonne de Gauche, j’ai récemment parlé des « Clapotis d’un Yoyo II », blog soustitré Les hauts et les bas d'une vie théâtrale saguenéenne — au Québec.
Et comme je l’ai parfois souligné, les liens sont un des pilliers de la blogosphère. J’ai donc commencé à explorer les autres blogs mis en liens par ce professionnel du théâtre de la commune de Saguenay.
Premier lien testé : bonne pioche ! Je ne résiste pas au plaisir de vous proposer la lecture d’un article qui parle d’oppositions inutiles et de frontières imaginées. Cliquez sur l'image pour y accéder.
Le Hockey sur glace étant moins populaire ici que le Foot-ball ou qu’une émission de téléréalité, le lecteur adaptera lui-même.

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Mon enthousiasme pour cet article ne signifie pas que j’adore me vautrer au fond d’un canapé devant la télévision, mais simplement qu’on a le droit de se détendre de temps en temps, un peu comme lorsqu’on prend une bonne douche après le travail, sans être pour autant un bauf’ abrutit et sans culture. (À condition bien sûr de quitter de temps en temps son émission préférée pour aller à la rencontre d’autres humains et de leur culture…)

02/03/2009

International - suite

c'est une note très brève, juste pour mettre en avant la note laissée ici par un lecteur du... Québec !

"Eh bien,
sachez que je vous lis aussi du Québec! Peut-être encore plus loin, mais l'intérêt théâtral ne connaît pas vraiment (quoique!) la distance!
Bien à vous.."

Il vous suffira de cliquer sur l'image pour arriver jusqu'à son blog.
Manifestement, il s'agit de quelqu'un qui bosse vraiment dans le milieu du théatre.
Je n'ai pas eu le temps de trop approfondir mais il me semble que nous traitons parfois de sujets semblables, comme par exemple de très vieux articles de journaux...
Et puis il y a les sujets que je n'ai jamais traités ici, et qu'il sera intéressant de lire.

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25/02/2009

International !

C’est plutôt rare ici, mais je viens de mettre en lien (Colonne de Gauche !) le blog d’un théâtre qui est loin de chez nous. Il s’agit du Théâtre de CAROUGE, commune suisse située à côté de Genève.

En effet, une majorité d’articles ne concernent que les Alpes-Maritimes. Toutefois, il me semble que certains sujets, plus généraux, peuvent intéresser un lectorat plus distant, géographiquement parlant.

Allez donc cliquer ICI pour vous faire une idée de ce blog tout neuf  quelques jours à peine.

28/12/2008

Une fois n'est pas Costume

En cette période de fêtes, il est bien commode de laisser travailler les autres. En cliquant sur l'image, vous pourrez écouter Comme au Théâtre, émission hebdomadaire de France-Culture, et qui traite chaque lundi d'un sujet différent. Ce numéro du lundi 22 décembre traitait du travail des costumier(e)s.

Illustre-Une fois n'est pas Costume-01.jpg

Après avoir cliqué sur le costume d'Arlequin, vous arriverez sur une fenêtre et il suffira alors de cliquer sur le seul lien proposé pour lancer l'écoute (fichier MP3).
On y entend des propos tantôt un peu fous, tantôt fort raisonnables. J'ai relevé au vol une citation de Christophe MALAVOI qui me plait : « ... le costume doit prendre en charge quelque chose que le comédien après n'aura plus besoin de dire... ». Voilà qui montre à quel point tout compte dans un spectacle ; je n'aime guère ceux qui assurent que sur scène, seul le comédien est important (ou le texte, ou encore le metteur en scène etc...). Bien sûr que le comédien doit être exceptionnel, toujours ! C'est une obligation. Mais en revanche, stop aux faux prétextes qui, au nom d'un théâtre épuré, d'un retour aux sources, vers l'essentiel, prétendent qu'on doit tout jouer sur une scène entièrement nue, sans décor, sans accessoire et sans costume. Dans ce cas, poursuivons le raisonnement jusqu'au bout : imaginons une scène sans aucun comédien et sans texte. Mais oui, allons-y ! Osons !
Écoutez attentivement la suite, on y aborde également la condition des comédiennes au XIXème siècle : elles exerçaient, encore plus qu'aujourd'hui, un métier à l'avenir incertain. La suite de l'émission parle de la critique théâtrale
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14/03/2008

Michel BOUQUET

Je suis en train de lire La Leçon de Comédie, entretiens très intéressants avec le comédien Michel BOUQUET. Bien entendu, je n’ai pu résister au plaisir de vous en livrer quelques passages.

227840330.jpg« … Mais ce n’est pas le personnage qui me retient. Je ne suis pas attaché forcément au capitaine Edgar, pas plus qu’au neveu de Rameau ou au Pozzo de Beckett. C’est comme fruits de la création de l’auteur que tout à coup ces personnages me parlent. Je suis donc attaché sentimentalement à l’œuvre et à l’auteur plus qu’au personnage.
C’est d’ailleurs pourquoi je me moque tellement des personnages et que je n’ai pas de peine à les rendre cruels, stupides ou ridicules. Vous m’avez fait mettre le doigt dessus et je suis obligé de le voir alors que je n’y ai jamais pensé, mais c’est vrai : je ne suis jamais un personnage pour le personnage… »

Ce premier extrait, je tenais à le reproduire ici parce que, moi aussi, je viens de réaliser à l’instant combien c’est vrai. On croit être amoureux d’un personnage et en réalité on est bouleversé par le drame qu’il vit — et qui est la justification de son existence !
Cette constatation est à rapprocher de cette autre citation, de Luigi PIRANDELLO cette fois-ci, dans sa préface à Six Personnages en Quête d’Auteur : « Pour exister, tout être imaginaire, toute créature de l’art doit avoir son drame, c’est-à-dire un drame dont elle soit un personnage et qui fasse qu’elle est un personnage. Le drame est la raison d’être du personnage ; c’est sa fonction vitale : nécessaire pour qu’il existe. »

L’extrait suivant est un compliment un peu hâtif, me semble-t-il : « … Il y a aussi une qualité que j’aime beaucoup chez les comédiens, c’est l’humour qu’ils exercent à leur encontre. En tournée, après la représentation, les acteurs vont souvent dîner ensemble. Il est courant de les entendre s’exclamer : "Oh, ce soir j’étais pas fameux." Ils se critiquent, se ridiculisent eux-mêmes de ce qu’ils ont cru mal faire au cours du spectacle. Je ne sais pas si vous avez la même impression que moi mais j’ai vu peu de gens s’autocritiquer après une journée de bureau… »

C’est un comportement que j’ai pu vérifier, mais toutefois, je rajouterai que ce n’est pas l’apanage des seuls comédiens, mais des personnes (très rares) qui ont la chance d’aimer le métier qu’elles font (et puisque personne ni aucun système n’a jamais forcé quelqu’un à devenir comédien, ce sont donc des gens qui ont au moins cette chance-là d’aimer passionnément ce qu’ils font !)

Autre morceau choisi : « … Si un jour on devait perdre la culture du théâtre, ce serait, je crois, la mort de la liberté et2002043434.jpg de la démocratie dans le monde. Très vite. Si beaux et si spectaculaires que soient les sports, ils ne donnent pas ce que peut offrir le théâtre, presque toujours, ils donnent même le contraire ! Le théâtre est l’endroit de la Cité où un homme peut s’adresser à elle. Et à tout l’univers s’il est puissant. C’est le cas de Beckett. Les hommes du monde entier ont entendu l’homme-Beckett. Le théâtre est une tribune cent fois plus forte que les tribunes des parlements parce qu’elle s’adresse à la bonne volonté des hommes et à ce qu’il y a de plus profond en eux… »

C’est également ma conviction, à ces deux mots près : « très vite ». En effet, je pense que l’inertie de l’énorme machine que constitue notre société retarderait le drame et que la mort du théâtre ne sonnerait pas immédiatement le glas de nos libertés et de notre démocratie. Ce qui serait pire car, ne voyant aucune menace survenir immédiatement, nous laisserions le mal s’installer sournoisement.

Dernier extrait pour cette première partie (eh oui, cela ferait trop long en une seule fois, d’autant que j’ai deux ou trois annonces à faire ensuite !) : « … Un acteur, c’est l’humain général et c’est en cela qu’il n’est rien. C’est un réservoir des rêves et des cauchemars de l’espèce humaine, un homme sans qualité particulière parlant à d’autres hommes qui sont eux aussi des acteurs. [ … / … ] Le comédien, au fond se caractérise par une extrême normalité — d’où la déception de qui s’en approche dans la vie — et par sa capacité de faire sentir aux autres qu’ils ont en eux cinquante millions d’existences différentes… »

C’est promis, un autre article suivra celui-ci, et d’autant plus volontiers que nous savons désormais que la S.A.C.D. n’est pas un méchant gendarme (cliquez ICI pour relire l’article : c’est en fait le 4e commentaire, écrit par M. Christian RULLIER, qui est important) et que nous avons le droit de reproduire jusqu’à 6000 caractères, espace compris, d’une œuvre écrite.

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Et maintenant, trois annonces pour ce week-end :
 

Ad Libitum - Cie Antipodes - 06 en scène
Etape 2 : Palais Acropolis – Nice
Lundi 24 mars, Salle Galieni AB, 14h00, 15h00 et 16h00

"Une envie simple, impérieuse et évidente de passer de l'autre côté du mur. Au-delà d'un transitoire qui s'étire inexorablement…"
La Cie Antipodes vous invite à partager une étape de travail dans son voyage qu’est la création.

L'héritage  : 14h00
Le défit     : 15h00
Le lien       : 16h00

Trois rendez-vous chorégraphiques tout au long de la journée dans une installation scénographique aux résonances nomades et atemporelles.

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Simon Labrosse, si sa vie vous interesse...

"Simon Labrosse cherche désespérément à entrer dans un système qui l'étouffe, un monde pourri sur lequel il pleut des briques. Sa générosité se confronte sans cesse à la réalité de nos sociétés compétitives qui ne laisse aucune place aux improductifs."
"Je m'appelle Simon Labrosse. Je suis sans emploi, mais je travaille très fort pour m'en sortir. Mes amis et moi on va vous raconter ma vie. Vous ne regretterez pas d'être venus. Vous allez voir, ma vie, c'est passionnant. Tous les problèmes que j'ai, ça va vous réconforter. Parlez-en à vos amis, je voudrais ne pas vous mettre trop de pression mais ça presse un petit peu…"


Auteur : Carole Frechette
Artistes : Frédéric Fialon, Emilie Jobin, Christian Guerin
 
Scéance à 20h30 (Durée : 01h20)
Tarif : 12 €uros

Théâtre des Oiseaux (~ 50 places)
6, rue de l'Abbaye
Nice

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l'Espace A VENDRE propose...

Vendredi 14 mars à 20h30 :

Sur une proposition de Johanna PIRAINO
Répétition publique à l'entrepont
Halles Spada (salle de répétition de la Cie Grain de Sable)
avenue Denis Semeria
Nice

« Troupe d’intervention féminine » : travail d’écriture, théâtre d’image, performance, chansons.
Huit femmes se réunissent pour réfléchir et exploiter quelques thèmes qui leur tiennent à cœur :
le PC, les magazines, les hommes, le corps. Elles sont folles et elles ont bien raison.


Avec : Emilie Atlan, Elise Clary, Bérengère Humblet, Magali Maria, Anne Molenat, Sophie de Mongolfier, Johanna Piraino, Sophie Sergio.

Samedi 15 mars à 18h00 :

Lecture de Cécile Mainardi
A l’Espace A VENDRE
17 rue Smolett
Nice
04 93 79 83 44 - 06 11 89 24 89

Cécile Mainardi est née dans la région parisienne où elle a passé son enfance et son adolescence, un oeil néanmoins toujours tournée vers le sud, l’horizon italien… Après de brèves années d’enseignement dans la région de Nice, un livre chez Jean-Michel Rabaté et François Dominique l’emmène à Rome à la Villa Médicis, elle y passe six années. De retour en France, elle se réinstalle dans le sud, où sa fréquentation des artistes modèle sans nul doute son inventivité et son rapport à l’écriture. Hésitant toujours entre trouver/révéler/générer de la poésie dans sa propre vie, et susciter de la vie dans sa poésie, elle recharge ou crispe/aère chacune tour à tour de cette hésitation.

Livres :
* Grièvement, éditions Telo Martius, 1992.
* L’Armature de Phèdre, éditions Contre-Pied, 1997.
* La forêt de Porphyre, éditions Ulysse Fin de Siècle, 1998.
* La blondeur, éditions Contre-Pied, 2004.
* Point Of View, livre de collaboration avec l’artiste photographe A. Gomez de Tuddo, Albatross, Rome, 2005.
* La Blondeur, les Petits Matins, Paris, 2006.
* Je suis une grande Actriste, l’Attente, 2006.
* L’eau super-liquide (à paraître en 2007).