28/07/2011
Les feux de la rampe… de lancement
Je ne connais absolument pas ce festival, pour la bonne raison que c’est la première édition.
Toutefois, la création d’un festival de Spectacle Vivant doit attirer notre attention
Voici ce que nous dit le communiqué :
« 1ère édition du FESTIVAL DE THEATRE
LES NUITS DE L’ARTLEQUINO
à BIOT
les vendredi 29, samedi 30 et dimanche 31 juillet 2011
Salle des Associations, rue S. Sébastien et Théâtre de Verdure.
Théâtre, danse, vidéos, expositions, déambulation, performances artistiques… »
Parmi les participants, je peux vous recommander la Cie Une Petite Voix m’a Dit qui proposera « les 4 barbues » le dimanche 31 à 21h30.
Voilà donc un bon motif pour aller visiter Biot ce week-end.
Tarif : 10 € — réduit : 5€
Réservation (souhaitée) / Renseignement :
0489680056 — 0664768571 — 0664289300
danilo.righetti@neuf.fr
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23/07/2011
Barthes est bath
Dans son essai intitulé Mythologies, Roland BARTHES consacre quelques lignes à une réflexion sur le théâtre bourgeois. En voici un extrait fort intéressant :
« […] dans le théâtre bourgeois, l’acteur, "dévoré" par son personnage, doit paraître embrasé par un véritable incendie de passion. Il faut à tout prix "bouillir", c'est-à-dire à la fois brûler et se répandre ; d’où les formes humides de cette combustion. Dans une pièce […] les deux partenaires masculins se sont répandus en liquides de toutes sortes, pleurs, sueurs et salive. On avait l’impression d’assister à un travail physiologique effroyable, une torsion monstrueuse des tissus internes, comme si la passion était une grosse éponge mouillée pressée par la main implacable du dramaturge. On comprend bien l’intention de cette tempête viscérale : faire de la « psychologie » un phénomène quantitatif, obliger le rire ou la douleur à prendre des formes métriques simples, en sorte que la passion devienne elle aussi une marchandise comme les autres, un objet de commerce, insérée dans un système numérique d’échange : je donne mon argent au théâtre, en retour de quoi j’exige une passion bien visible, computable, presque ; et si l’acteur fait la mesure bien pleine, s’il sait faire travailler son corps devant moi sans tricher, si je ne puis douter de la peine qu’il se donne, alors je décrèterai l’acteur excellent, je lui témoignerai ma joie d’avoir placé mon argent dans un talent qui ne l’escamote pas, mais me le rend au centuple sous la forme de pleurs et de sueurs véritables. Le grand avantage de la combustion est d’ordre économique : mon argent de spectateur a enfin un rendement contrôlable. […] Je ne pense pas qu’aucun public bourgeois résiste à un « sacrifice » aussi évident, et je crois qu’un acteur qui sait pleurer ou transpirer sur scène est toujours certain de l’emporter : l’évidence de son labeur suspend de juger plus avant. »
Je me souviens de la première fois où, à un cour de théâtre que donnait l'excellent Henri LEGENDRE les lundis soir, j’avais réussi à pleurer sur scène. Je croyais être devenu un acteur complet, capable de tout jouer.
Plus tard, lors d’un travail avec Jacques FENOUILLET — toujours à Nice — celui-ci m’avait expliqué que pleurer ou rire n’est que le B. A. BA du comédien. Il l’expliquait à sa façon, en caricaturant un accent du sud : « tu pleures pour montrer au public que tu sais faire le théâtre… ».
Ceci étant dit, je pense nous avons tous du « bourgeois » en nous et il m’est arrivé plusieurs fois d’applaudir chaleureusement à de telles représentations, lesquelles ne sont pas totalement nulles tout de même. L’honnêteté consistant à ne pas présenter un spectacle pour autre chose que ce qu’il est.
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19/07/2011
En tongs
En juillet, il y a Avignon ; LE festival d’Avignon. Et c’est bien. Mais il n’y a pas que ça. Les températures estivales incitent beaucoup de communes à accueillir des spectacles en tous genres.
Le public est souvent plus décontracté, mais ne nous y trompons pas, il reste toujours exigeant. Et une production de qualité sera applaudie, en tongs mais applaudie ; un navet sera boudé, en tongs mais boudé.
Si d’aventure vous avez envie de passer votre samedi soir en plein air, si vous avez envie d’applaudir — en tongs mais applaudir — un bon spectacle, allez donc faire un tour du côté de Beaulieu.
Samedi 23 juillet à 21h30, sur le port de plaisance de BEAULIEU-sur-MER, la Cie Art en Ciel présente CABARET ZINC, spectacle musical (mais pas seulement !) mis en scène par Émilie PIRDAS.
J’ai déjà assisté à ce spectacle très sympathique et je pense que le public qui sera présent ce samedi passera un très bon moment.
La plage de la « Petite Afrique » située juste à côté pourra accueillir ceux venus en avance, ou bien ceux qui souhaitent prolonger la nuit.
Vous pouvez cliquer ICI pour aller écouter un extrait afin de vous faire une idée.
Pour (re)lire l’article consacré à cette production, cliquez ICI.
La Cie Art en Ciel est déjà en lien Colonne de Gauche.
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12/07/2011
Patience
La pièce que je répétais avec Alfred ne sera pas jouée, ni au théâtre Athéna ni ailleurs : les horaires et les conditions n’étaient plus acceptables. Nous aurions à peine servis de bouche-trou, et encore. Ce n’est pas la faute de mon camarade Alfred, pas même celle des responsables de ce théâtre, mais tout simplement à la difficulté inhérente au Spectacle Vivant.
Les comédiens rêvent d’avoir une salle bien à eux pour jouer ce qu’ils veulent et une fois qu’ils en ont une, ils réalisent la charge — et les obligations— que cela représente.
Le metteur en scène cherche désespérément LE comédien qu’il lui faut pendant que 1000 comédiens de talent sont sans emploi. L’auteur voudrait être joué pendant que les festivals peinent à trouver LA pièce qui attirera du monde…
C’est la deuxième fois que je j’apprends un texte pour ne pas le jouer, le précédent étant le rôle d’Orgon dans Le Tartuffe de MOLIERE (un texte immense pour ne le jouer finalement que 6 fois).
Ceci dit, je ne désespère pas : dès qu’Alfred aura de nouvelles opportunités, il me tiendra au courant, je lui fais confiance.
D’autre part, j’ai plusieurs projets en route : un rôle important dans une pièce très récente (j’ai oublié de demander à la créatrice du projet si je pouvais déjà en parler !) dont la première est prévue aux environs de décembre.
Une participation au tournage d’un film "associatif", je veux dire produit par une structure dont ce n’est pas le but à l’origine.
Et enfin mon fameux film Super-8 en "tourné-monté", dont il me manque encore pour l’instant la bande sonore.
Aucun de ces projets n’est assuré d’aboutir, mais je n’ai pas hésité une seconde à m’y investir, le travail effectué en répétitions, réunions et réflexions formant un matériau réutilisable à l’infini, je sais que je me suis déjà enrichi.
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