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29/06/2011

L’été au théâtre

Il existe depuis 2002 un festival de théâtre sur la commune de Falicon. Ces Falicomédies se déroulaient jusqu’à la précédente édition au début du mois de septembre.
Subventions plus faciles à obtenir ou public plus disponible ? Les organisateurs (Françoise OLIVIER et Philippe LECOMTE, de la Cie Entrée des Artistes, désormais en lien sur l’incontournable Colonne de Gauche) ont décalé cette 9ème édition au début de l’été.

 

Illustre-A l'affiche-L'été au théâtre-Falicomédies-01.JPG

 

Ainsi, du jeudi 29 juin au dimanche 03 juillet 2011, se dérouleront les 9èmes Falicomédies parrainées par Alexandre PAPIAS, auteur dramatique.
Guy FOISSY, lui aussi auteur dramatique, prolifique et joué partout en France, demeure le président d’honneur depuis plusieurs éditions.

 

Pour télécharger le programme, rendez-vous sur la page du site consacrée à ce festival en cliquant ICI. (Il est indiqué « Pour télécharger le programme du festival en .pdf », mais je l’ai obtenu au format "jpg", ce qui ne change pas grand-chose.)

 

Ce blog a déjà consacré deux autres articles à cet événement, c’est dire à quel point je pense que c’est l’exemple parfait qui devrait inciter les habitants d’autres communes à enfin sortir de chez eux, à quitter leur ville pendant quelques heures pour aller rejoindre d’autres lieux, rompre avec les habitudes.
Venir une heure ou deux avant le début d’une représentation, flâner dans les rues du village, boire un verre en terrasse ; puis le moment venu, découvrir un spectacle et parfois pouvoir discuter avec l’auteur, les comédiens ou le metteur en scène… Ça se passe comme ça dans un festival !

 

Ce week-end, que vous soyez de Grasse, d’Antibes ou de Menton, empruntez la D19 ou la D114 pour rejoindre Falicon et ces 9èmes Falicomédies.

 

Pour relire les deux articles précédents, cliquez ICI et .

25/06/2011

Une expérience intéressante

La Cie Humaine m’a fait parvenir ce communiqué qui me paraît très intéressant :

 

L'EAU DANS TOUS SES ÉTATS

répétition/performance puis conférence/table ronde

 

Concept :

La Cie Humaine et son chorégraphe Éric OBERDORFF sortent de deux périodes intensives de résidence pour le projet de création Léviathan. Cette pièce chorégraphique a pour thème la disparition de l'eau et met en scène six personnages en état d'urgence sur fond de protocole de Kyoto et du Moby Dick de Melville.

Répondant à l'invitation de Sophie DUEZ, conseiller technique de la mairie de Nice et chargée de mission « Abattoirs - Chantier Sang Neuf », les artistes se proposent de présenter un état des lieux de leur travail, sous une forme déambulatoire, en se confrontant à la fois au regard du public ainsi qu'à la particularité architecturale de ces anciens abattoirs.

Éric OBERDORFF a souhaité que cette répétition/performance puisse permettre un échange entre le public et des spécialistes sur les enjeux de l'eau. Une conférence sur les « Problématiques de la ressource » sera menée par un représentant de L'institut INSPIRE et suivie par une table ronde sur les problèmes de l'eau : où en est-on avec la ressource et comment faire évoluer les perceptions individuelles et collectives.

 

Pourquoi les Abattoirs - Chantier Sang Neuf :

La pièce chorégraphique Léviathan est conçue pour être jouée en théâtre. Cependant, son chorégraphe souhaite également qu'elle puisse trouver sa place dans des lieux plus inhabituels. Les Abattoirs - Chantier Sang Neuf, par leur histoire et leur configuration architecturale, permettent donc de mettre cette idée à l'épreuve. Le lieu favorise également une rare proximité entre les artistes et le public.

 

Illustre-A l'affiche-Une expérience intéressante-Léviathan-01.JPG

Illustre-A l'affiche-Une expérience intéressante-Léviathan-02.JPG

 

Artistes interprètes pour la répétition/performance :

Jeanne CHOSSAT, Emma LEWIS, Audrey VALLARINO, Frédéric de GOLDFIEM, Eric OBERDORFF

 

Programme prévisionnel :

Une performance chorégraphique ouvrira la rencontre et sera suivie d’une conférence de Léon Christophe ETILÉ qui au nom de l’Institut INSPIRE livrera un état des lieux de la question de l’eau en ce début de XXIème siècle.

Une table ronde multipartite (opérateurs culturels, collectivité, citoyens, entreprises) permettra de confronter les points de vue et surtout les représentations que la sphère civile peut avoir de ce thème (raréfaction de la ressource notamment) Les échanges seront animés par Terra 21, partenaire de cet événement.

 

Au sujet du projet de création « Léviathan » :

Chorégraphie Eric Oberdorff musique Anthony Rouchier aka A.P.P.A.R.T scénographie Bruno de Lavenère costumes Philippe Combeau lumières Bruno Schembri textes Herman Melville (adaptation de "Moby Dick"), Protocole de Kyoto (extraits)

interprètes Jeanne Chossat, Emma Lewis, Cécile Robin Prévallée, Audrey Vallarino, Frédéric de Goldfiem, Eric Oberdorff

co-producteurs Fondation Fluxum // CCN Ballet National de Marseille // Théâtre de Grasse, scène conventionnée danse // Ministère de la Culture et de la Communication, DRAC Provence-Alpes-Côte d'Azur // Compagnie Humaine // résidences Étang des Aulnes, Conseil Général 13 // Flux Laboratory, Genève // CCN Ballet National de Marseille // Théâtre de Grasse, scène conventionnée danse // Conservatoire de Nice.

 

Le samedi 02 juillet à 17h00, aux Abattoirs - Chantier Sang Neuf à Nice

Entrée libre. La jauge étant limitée, il est indispensable de réserver par e-mail à l'adresse suivante : chantiersangneuf@ville-nice.fr

 

Illustre-A l'affiche-Une expérience intéressante-Léviathan-03.JPG

"Léviathan" / Frédéric de Goldfiem   © Éric Oberdorff pour les 3 photos

Il s’agit donc d’un travail en chantier. Une fois achevé, la première du spectacle aura lieu le 9 décembre au Théâtre de Grasse avec une 2ème représentation le 10 décembre.

19/06/2011

Une idée un peu folle

J’ai hésité à le faire… une drôle d’idée : parler du spectacle de fin d’année d’un collège de Nice. Pour un blog qui traite du Spectacle Vivant, est-ce bien sérieux ? Les travaux de collégiens peuvent-ils intéresser autant que les productions de troupes ayant pignon sur rue ?

Il est vrai que ce mardi soir, au Forum Nice-Nord, le public n’était composé que des parents d’élèves et des membres de l’équipe pédagogique du collège Valeri. Le grincheux aurait pu relever plusieurs imperfections lors de cette unique représentation. Et pourtant…

Il y avait ce soir-là des ingrédients essentiels au fonctionnement d’un spectacle : une énorme envie de produire quelque chose, un bonheur de jouer, de se laisser aller à faire des choses inhabituelles… comme cette idée un peu folle d’inverser les rôles : les enseignants interprétant des élèves et vice-versa. Même le Principal du collège était de la partie.


Et c’était bien là l’ingrédient essentiel : le théâtre est l’affaire de tous.

 

collège valéri,forum nice nord

 

Lorsqu’on nous parle de l’histoire du théâtre, on passe immanquablement par la case « Grèce Antique ». Et beaucoup savent que c’est là qu’est née cette invention si extraordinaire. On nous dit aussi que les premiers spectacles étaient produits à l’origine lors de manifestations religieuses.
Mais il faut également se rappeler que, très rapidement, le théâtre est devenu l’affaire de toute la cité grecque. Et le spectacle proposé par le collège Valeri nous l’a rappelé avec force. Car spectateurs ou comédiens, élèves ou enseignants, tous faisaient partie de cette institution. En ce sens, ce spectacle était original. En effet, il est rare qu’une troupe puisse choisir ses spectateurs. Le public habituel forme une communauté éphémère, qui se disperse une fois la représentation terminée. Pas ici. Le travail effectué tout au long de l’année scolaire, l’angoisse partagée par tous, les rires, les problèmes, les répétitions dans le hall du collège, les timides qui se décoincent, les matheux qui fréquentent les littéraires… et cette représentation dont ils reparleront encore longtemps entre eux. Tout était fait par le collège Valeri pour le collège Valeri.
Je ne prêche pas le corporatisme, bien au contraire. J’ai simplement le désir que le théâtre redevienne un bien commun. Fait par des humains pour des humains.
Une idée un peu folle…

 

Si vous souhaitez avoir plus d’informations sur le déroulé de ce spectacle alternant scénettes et chansons du répertoire contemporain, allez donc visiter le site de Mme Dominique BOY-MOTTARD en cliquant ICI.

 

collège valéri,forum nice nord

 

07/06/2011

Le long des rues

Je n’ai pu assister qu’à un seul spectacle du festival de théâtre de rue, Roulez Carros, programmé le week-end dernier.

Mais quel spectacle, chères lectrices et chers lecteurs, quel spectacle ! Orchestrée par une troupe baptisée Les Grooms, c’est une représentation qui s’est déroulée, c’est le cas de le dire, tout au long des rues de Carros. Le départ était donné sur un terrain de sport, où le public (de deux à trois cents personnes) découvrait tout d’abord la troupe, dont la moitié effectivement habillée en groom.

 

carros,rue,festival,grooms

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Ceux-ci ont commencé par chanter et jouer de leur instrument (uniquement des cuivres) lors d’une parade en l’honneur d’un invité, prétendument venu du royaume du Bhoutan. Le comédien grimé pour l’occasion maniait plutôt bien un accent venu de l’Inde. En effet, imiter un accent, c’est déjà bien ; mais la vraie difficulté c’est de le garder tout au long de la performance.
Ce joyeux luron était venu nous annoncer que l’Indice de Bonheur de notre population était bien bas et que ses camarades et lui-même allaient nous aider à le relever. Le cortège s’ébranla alors et nous partîmes dans les rues de la commune, en faisant quelques haltes devant tel ou tel autre immeuble.

 

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Roxane Petitier, photographe officielle du festival, prise à son tour en photo...

 

carros,rue,festival,grooms

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Avec la complicité de certains habitants, les comédiens de la troupe envahirent plusieurs balcons et terrasses, dans une succession de sketchs dont le délire allait crescendo.

Outre le chant et la musique, il y avait dans ce charivari des ingrédients venus du carnaval, mais aussi du Théâtre de Guignol.

 

carros,rue,festival,grooms carros,rue,festival,grooms

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Mais en tout cas, les Grooms nous ont bel et bien offert un spectacle de rue, et non pas un simple spectacle en extérieur, comme je l’évoquais déjà lors du précédent article. En effet, dans ce genre d’exercice, tout peut arriver, le public n’étant pas "filtré" comme dans un lieu de spectacle conventionnel. Les personnes éparpillées tout autour de l’aire de jeu improvisée ne sont pas forcément venues là exprès.

Ainsi, il faut une très bonne préparation pour pouvoir adapter son jeu à toutes les situations possibles, et elles sont nombreuses. De plus, pour notre spectacle de vendredi soir, il a fallu trouver des personnes volontaires pour ouvrir leur porte à la troupe. Il y avait même, mélangée à la foule, la chorale de Carros chargée de reprendre les refrains.

Et malgré la pluie qui s’était invitée, pas une seule personne, je dis bien pas une seule n’est rentrée chez elle avant la toute fin du spectacle.

 

carros,rue,festival,grooms

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J’ai coutume de définir le théâtre comme étant « la grande cérémonie de communication collective ». Cela peut sembler emphatique ou intello et pourtant, lors de ce spectacle, je peux le jurer, nous savourions tous ensemble le bonheur d’assister à quelque chose de profondément bon. De profondément nécessaire.

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Avant de terminer cet article, j’aimerais également vous recommander d’aller visiter leur site en cliquant ICI. Cette compagnie, qui est plutôt basée en région parisienne, écume tous les festivals de théâtre de rue et j’espère fort que nous aurons l’occasion de les retrouver dans notre région.