12/07/2011
Patience
La pièce que je répétais avec Alfred ne sera pas jouée, ni au théâtre Athéna ni ailleurs : les horaires et les conditions n’étaient plus acceptables. Nous aurions à peine servis de bouche-trou, et encore. Ce n’est pas la faute de mon camarade Alfred, pas même celle des responsables de ce théâtre, mais tout simplement à la difficulté inhérente au Spectacle Vivant.
Les comédiens rêvent d’avoir une salle bien à eux pour jouer ce qu’ils veulent et une fois qu’ils en ont une, ils réalisent la charge — et les obligations— que cela représente.
Le metteur en scène cherche désespérément LE comédien qu’il lui faut pendant que 1000 comédiens de talent sont sans emploi. L’auteur voudrait être joué pendant que les festivals peinent à trouver LA pièce qui attirera du monde…
C’est la deuxième fois que je j’apprends un texte pour ne pas le jouer, le précédent étant le rôle d’Orgon dans Le Tartuffe de MOLIERE (un texte immense pour ne le jouer finalement que 6 fois).
Ceci dit, je ne désespère pas : dès qu’Alfred aura de nouvelles opportunités, il me tiendra au courant, je lui fais confiance.
D’autre part, j’ai plusieurs projets en route : un rôle important dans une pièce très récente (j’ai oublié de demander à la créatrice du projet si je pouvais déjà en parler !) dont la première est prévue aux environs de décembre.
Une participation au tournage d’un film "associatif", je veux dire produit par une structure dont ce n’est pas le but à l’origine.
Et enfin mon fameux film Super-8 en "tourné-monté", dont il me manque encore pour l’instant la bande sonore.
Aucun de ces projets n’est assuré d’aboutir, mais je n’ai pas hésité une seconde à m’y investir, le travail effectué en répétitions, réunions et réflexions formant un matériau réutilisable à l’infini, je sais que je me suis déjà enrichi.
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