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23/12/2011

Intermède

L’entracte est le temps de pause qui sépare deux actes dans une pièce. Il ne faut pas le confondre avec un simple baisser de rideau, ou un noir (toutes les lumières sont éteintes).

Il est issu d’une tradition remontant au XVIème siècle et qui a perduré jusqu’à nos jours. Tradition elle-même issue des "entremets" du moyen âge, où, comme ce mot le laisse entendre, on donnait des divertissements — mimes, jongleurs et autres trouvères — entre les mets d’un festin ou d’un repas solennel. De ce mot provient aussi « intermède ».

De la même façon, l’entracte permet aux spectateurs qui le souhaitent d’aller se rafraîchir entre deux actes au buffet du théâtre et de tailler la bavette avec ses amis.

Fonction sociale donc, mais aussi purement pratique puisqu'il permettait d'évacuer la fumée âcre des nombreuses chandelles, que l'on rallumait le moment venu.

D'autre part, les canons de la tragédie classique interdisant de montrer sur la scène une mort violente, celle-ci était sensée se produire durant l'entracte...

 

Voici donc mon entracte, celui compris entre l’article précédent et le prochain, que vous lirez en 2012.

Entre ces deux articles, je vous propose une simple devinette :

Dans la pièce de Sam Shepard, Fool for Love, quel secret — ressort essentiel de ce drame et liant les deux personnages principaux — est révélé vers la fin au public ?

(Bien évidemment, pour ne pas déflorer le sujet, ceux qui pensent pouvoir répondre le feront sur l'adresse mail du blog, indiquée en haut et à gauche.)

 

 

entracte,intermède,intermezzo,entremets

 

Je vous souhaite de passer de bonnes fêtes de fin d’année.

15/12/2011

Coup double

J’ai assisté à deux spectacles ce week-end dernier.

 

Celui de vendredi soir était cette fameuse Sortie de stage que j’avais annoncée dans ces colonnes. Était-ce réellement un spectacle ?

L’affiche nous avait prévenus, il s’agissait d’un travail clôturant un stage sur le masque. Toutefois, il était précisé « stage de formation professionnelle conventionné AFDAS », laissant entendre qu’il s’agissait de comédiens professionnels voulant se former aux techniques du masque. Or, ce qu’on nous a montré ce soir-là était manifestement le résultat d’élèves débutants. Cela se voit à certains réflexes de protection, par exemple avouer au public, par l’intermédiaire d’un personnage, que l’on a le trac. On veut faire croire que ce n’est pas l’acteur qui parle mais une créature fictive, mais on ne dupe personne.

C’est dommage, la représentation était plutôt bien partie : le public était accueilli, dès son arrivée au guichet, par plusieurs personnages déjà masqués et costumés. Puis chacun des douze comédiens arrivait seul sur la scène et produisait "quelque chose". "Pas grand’ chose" ? Ce serait injuste, certains arrivaient réellement à installer un personnage original et intéressant. Mais pas tous.

Après cette amusante présentation, je m’attendais à ce que tous ces êtres masqués commencent à interagir entre eux, pour le plus grand plaisir des spectateurs, mais non : c’était déjà la fin, plus d’une heure avait passé !

L’ambiance Commedia dell’Arte était sympathique, mais le résultat un peu décevant.

corneille,moliere,valérie durin

 

Le spectacle de samedi soir fut bien meilleur. Corneille-Moliere l’arrangement, que j’avais également annoncé ici, était interprété par deux comédiens qui avaient, eux, une vraie expérience de la scène. Il s’agissait surtout d’un travail abouti, réfléchi et efficace. La mise en scène montrait, une fois de plus, qu’on peut faire un très bon spectacle avec des moyens modestes et simples. Je l’ai déjà dit, l’idée de génie, l’invention qui révolutionne le théâtre, c’est plutôt rare ; cela n’empêche pas des metteurs en scène comme Valérie DURIN (par ailleurs auteur de la pièce) de fournir une accumulation de "petites trouvailles" aboutissant à un spectacle très bon.

Texte très bien écrit avec, comme il se doit lorsqu’on met en scène MOLIERE, quelques citations habilement détournées.

Cette troupe vient du département de l’Allier, mais j’espère qu’ils nous rendront d’autres visites afin que toutes et tous puissent en profiter.

corneille,moliere,valérie durin

Les deux comédiens formaient un tandem équilibré.

Le théâtre Georges Brassens, lui, reste bâti à Saint-Laurent-du-Var et j’invite les lectrices et les lecteurs de ce blog à examiner sa programmation, car elle propose souvent des choses intéressantes.

09/12/2011

Quelle est la question

Le théâtre Georges Brassens, à Saint-Laurent-du-Var, offre souvent une programmation éclectique et intéressante.

 

Ce soir, et demain samedi 10 décembre, à 20h30, ce théâtre de 118 places proposera à son public une pièce de Valérie DURIN intitulée Corneille-Moliere l’arrangement.

 

Lisons un extrait de ce qu’en dit l’auteur :

« Cette fiction s'appuie sur des repères historiques, des circonstances politiques, des événements intimes et s'articule autour des créations des œuvres majeures de Molière.

Depuis la fin du XIXème de nombreux spécialistes démontrent dans la réprobation générale que Corneille est l'auteur de ces œuvres majeures. Les recherches sont aujourd'hui arrivées à maturité.

Je pars de ce postulat, sans pour autant affirmer Corneille comme source unique. La notion d'auteur au XVIIème siècle est éclairante. L'auteur est celui qui apporte la pièce, qui s'en fait le principal investisseur. Peu importe qui apporte la trame. Peu importe qui la versifie.

Corneille écrit, Molière joue et "donne" la pièce. En s'en emparant, c’est à dire en l’achetant, l'acteur en fait sa propriété, la manipule et l'arrange avec ou sans l'accord de l'écrivain.

Molière, "le bouffon du Roi" libre dans ses expressions, pouvait mais ne savait dire ce que Corneille , « l'auteur le plus approuvé du siècle », figé dans sa gloire, savait mais ne pouvait dire.

C'est l'histoire d'une association : l'arrangement d'un écrivain et d'un acteur. L'histoire de la fabrique de l'écriture vivante, de l'invention d'un théâtre éternellement moderne.

 

Corneille a-t-il écrit les pièces de Molière ? Est-ce la question ? Nous ne répondrons pas à cette question.

À la suite de Pierre Louÿs qui en fait une affaire de cœur au début XXème siècle, à la suite de Poulaille et d’autres, technologies informatiques à l’appui, les médias reniflent le scoop. Les moliéristes s’insurgent suffoqués par l’insolence renouvelée, les cornéliens approuvent, bardés de certitudes digérées. Bataille qui finit par faire bailler aux corneilles et soupirer Célimène.

 

Valérie Durin – avril 2010 »

 

Ouf ! J’ai eu peur. Un instant, j’ai cru à un énième ouvrage sur la remise en cause du génie de MOLIERE, la sempiternelle enquête sur les "grands" mystères qui entourent la vie et l’œuvre de Jean-Baptiste et qui n’a pour but que de se faire connaître, lorsqu’on n’a pas le talent d’écrire des pièces de théâtre.

Ici, rien de tout ça. C’est une pièce de théâtre qui parle de théâtre. « Une énième pièce sur le théâtre, dans la sempiternelle mise en abîme du Spectacle Vivant » me répondra-t-on.
Peut-être, mais là c’est utile, intéressant, noble même. Et puis, le théâtre, c’est infini, on peut y revenir sans cesse, tout se renouvelle.

J’avoue ne connaître ni les comédiens ni l’auteur, bien qu’ils semblent avoir chacun une solide carrière derrière eux. Simplement la programmation du théâtre Georges Brassens ne m’a jamais déçu et d’autre part, les nombreux articles de presse concernant ce spectacle sont plutôt appétissants.

 

Les réservations se font au 04 92 12 42 92

Tarif : 11,50 Euros  réduit : 7,50 Euros

Illustre-A l'affiche-Quelle est la question-Corneille moliere-01.JPG

C’est dans le dossier de presse que j’ai appris que MOLIERE a toujours orthographié son pseudonyme sans accent sur la lettre E. Nous constatons que l’affiche retombe dans la même erreur !

 

Je n’aime guère le ton que prennent ces débats de spécialistes, où les egos sont plus larges que les connaissances. C’est dommage, car j’aime bien voyager au pays des langues anciennes et de la petite histoire, celle qui nous aide à comprendre la grande. Il y a ainsi des érudits capables d’écrire de longues pages sur l’origine inexpliquée du pseudonyme « MOLIERE ». Ce n’est pas à mon avis une question essentielle, mais c’est toujours un angle d’approche intéressant de notre passé (cliquez ICI pour aller sur un des sites consacrés à la question).

08/12/2011

Appel masqué

Je le répète à chaque occasion : la Commedia dell’Arte n’est pas seulement un héritage du passé, elle a su s’adapter et évoluer au fil des siècles.

C’est la raison pour laquelle je pense que cette Sortie de stage de Mario GONZALES peut être intéressante.

Lisez donc le communiqué de la Cie Miranda :

 

« Depuis le 28 novembre, la compagnie Miranda a l'honneur d'accueillir au Cube, lieu de création et de formation, Mario GONZALES pour un stage de jeu masqué intitulé "du masque neutre au masque expressif".

14 comédiens professionnels découvrent avec enthousiasme les grands principes de la Commedia dell'Arte. Grand pédagogue (il est professeur de masque au conservatoire de Paris), immense comédien, metteur en scène, mémorable Marcel Pantalone dans l'Âge d'Or d'Ariane MNOUCHKINE, Mario GONZALES promène sa méthode dans le monde entier et fait des émules.

Ses élèves stagiaires présenteront vendredi 9 décembre à 21h00 au théâtre de la Cité leur sortie de stage. Une séance de travail ouverte au public, une rencontre exceptionnelle avec les masques de monsieur GONZALES. »

 

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Tarif unique : 5 Euros

Renseignements : 04 93 16 82 69

 

Théâtre de la Cité

3, rue Paganini à Nice

 

(La Cie Miranda et le théâtre de la Cité sont en lien Colonne de Gauche.)

02/12/2011

Surprise

Et si vous offriez, comme cadeau de Noël, un stage de chant ?

Mais si c’est possible !

 

L’excellente Marie-Pierre FOESSEL, dont j’ai déjà pu vanter les talents (cliquez ICI pour relire l’article), anime un stage les :

samedi 14 janvier de 9h30 à 18h30

et dimanche 15 janvier de 9h30 à 14h30

 

« DÉCOUVRIR SA VOIX — Un stage ludique et accessible à tous pour apprendre à improviser !

Découvrir sa voix, trouver son langage, s'interroger, proposer une écriture vocale en temps réel, établir un nouveau rapport à sa voix, préparations physiques et vocales, enrichir son vocabulaire musical, improvisations libres et spontanées, écoute. »

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Vous pouvez découvrir le travail et la voix de Marie-Pierre FOESSEL sur MySpace en cliquant sur l’image.

 

Effectuer un stage est une façon d’apprendre différente des habituels cours hebdomadaires. Et c’est toujours une expérience riche sur le plan artistique comme sur le plan humain, qui laisse des souvenirs durables.

 

Le prix de ce stage est de 90 euros, ce qui reste raisonnable pour 14 heures de travail.

Il se déroulera à Menton, boulevard du Fossan, dans les locaux du théâtre du Lavoir (en lien Colonne de Gauche) — téléphone 04 93 41 41 55

Attention : clôture des inscriptions le 10 décembre — 10 participants maximum !

 

Alors, tenté d’offrir à votre belle-mère l’occasion de travailler avec sa voix ? Ou bien souhaitez-vous profiter vous-même de ce beau cadeau ?