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01/06/2010

Quelques précisions

Dans un article du premier mai, j’indiquais l’annulation d’un spectacle camerounais (cliquez ICI pour relire l’article). Le Théâtre de la Semeuse nous en explique la raison :
« … disons qu'au dernier moment le consulat nous a demandé un certain papier que nous n'avions pas. Nous avons fini par l'obtenir grâce à la Préfecture qui nous a beaucoup aidé. Une fois ce papier obtenu , à 2 jours des représentations, le consulat a exigé que nous lui fournissions l'original ce qui en soit était impossible. […/…] le consulat français au Cameroun, du moins l'interlocutrice avec qui a traité Frédéric Rey, n'y a pas mis du sien du tout… au contraire…
Nous essaierons de reprogrammer cette compagnie maintenant que nous sommes au fait des procédures et des caprices du Consulat. »

 

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C’est bien la première fois que j’adhère à un groupe sur FaceBook, d’autant que je doute fort de leur efficacité, mais bon, c’est pour la bonne cause ; j’ai rejoint le groupe : « Pour lutter contre la disparition des INTERMITTENTS DU SPECTACLE »

 

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Pour terminer, une initiative qui ne me plait guère : Luc BESSON lance un projet piloté depuis un site Internet, dont voici l’adresse :


http://www.we-are-producteurs.com/

 

Ca et la-Besson Maryrans-01.JPG

 

Il s’agit en résumé de demander aux internautes de s’impliquer dans l’ensemble du processus de création d’un film.

D’une part, je n’ai jamais cru à ce que j’appelle le « vote passif » ; c’est à dire à la multitude de pétitions, avis et autres sondages sur lesquels des millions d’internautes votent dans une cacophonie la plus totale.
Seuls les sites qui ont une action réelle me semblent utiles (et là, plutôt que l’illusion du vote, on vous apporte une bonne information et des projets concrets)

Et c’est là que ce projet, appuyé par Orange, me déplait : dès le départ, on vous prévient que vous pouvez augmenter le poids de vos voix en achetant des parts. Ben voyons, tu parles d’un projet pédagogique !
L’habillage du site montre bien qu’Orange entend se servir du site comme d’une vitrine, et se faire assimiler par les conso-spectateurs à une entreprise qui aide le cinéma.
Quand on constate que la directrice de la communication d’Orange n’est autre que la très chère et regrettée Christine ALBANEL, ex ministre de la Culture, on a envie de supplier Luc BESSON de ne pas se compromettre dans une aventure plus commerciale qu’éducative.

Cerise sur le gâteau, le site AV-HD nous informe que « des places de figurant sont à gagner ». Je n’ai pas retrouvé cette info sur le « site officiel » (sic), aussi j’espère qu’il s’agit d’une approximation. En effet, les Intermittents du Spectacle, et tous les comédiens en général ne font pas de la figuration gratuite parce qu’ils ont gagné cet immense honneur à un jeu-concours ; la figuration, c’est rémunéré. Et même si les tarifs pratiqués ont baissé de façon scandaleuse (entre 40 et 120 Euros) une figu, c’est PAYÉ.

22/03/2008

En vitrine

1981115250.jpgDepuis 13h00 a commencé « 06 en scène », troisième édition. Jusqu’à lundi soir, près d’une centaine de spectacles gratuits vont défiler à Acropolis. Le Conseil Général des A.M. nous offre un concept de festival un peu « usine et travail à la chaîne », mais c’est une règle du jeu qu’acceptent volontiers les participants, ravis de pouvoir montrer leur travail à un public vraiment nombreux et de faire leur vitrine avec un petit budget.
Je serai là-bas lundi après-midi, et j’espère bien en rapporter quelques commentaires des participants.

Et à propos de commentaire, en voici un glané ça et là et que je souhaitais reproduire ici :
« Un budget culturel insignifiant pour une cinquième ville de France, l'inexistence de projets en cours à dimension européenne et la non prise en compte des citoyens en tant qu'acteurs culturels dans la cité », telles sont les raisons officieuses justifiant l'éviction de Nice comme capitale européenne de la culture ! »

Même dans le cas où ce commentaire ne reflèterait pas la réalité (ce qui m’étonnerait un peu), il mérite qu’on s’y1572661915.jpg attarde quelques minutes : « ... prise en compte des citoyens en tant qu'acteurs culturels ... ». Cette notion peut avoir un sens différent selon qui l’énonce. La piste que suit actuellement Mme Christine ALBANEL, ministre de la culture, c’est l’idée que la production artistique, la création, convienne à un maximum de personne. Que l’argent public ne soit plus jeté par les fenêtres et ne serve qu’à des spectacles qui plaisent immédiatement à un public nombreux.
Mais l’autre sens que l’on peut donner à « acteur culturel », et que je préfère, c’est : continuons à faire de l’art, continuons à créer sans savoir à l’avance si cela plaira à beaucoup de gens, bref, prenons des risques ; ensuite, et ensuite seulement, laissons le citoyen-acteur-culturel faire sa critique. Laissons lui le travail de digestion. Et le temps nous dira si telle œuvre était géniale ou pas.
Cela coûte cher, bien sûr, comme tout ce qui améliore la vie de humains...
Si le Spectacle Vivant doit faire son ménage, il vaut mieux alors songer à améliorer le système de répartition des ressources publiques.
Lors de manifestations culturelles organisées par les collectivités publiques, certaines compagnies sont elles-mêmes désignées comme organisatrices de la partie Spectacle Vivant, et à ce titre sont chargées de la programmation. Le résultat étant, oh surprise, que quatre spectacles sur cinq présentés sont produit par ces compagnies.
Même choses aussi pour les salles : dans une petite commune proche de Nice, l’unique lieu de représentation abrite deux troupes permanentes : elles ont été fondées par des membres directs de la famille du gérant responsable de la salle.
Souvent dans notre département mais aussi ailleurs, chacun des dispositifs d’aide à la culture est trop souvent détourné par des petits barons. La disproportion énorme entre les subventions allouées aux associations est plus qu’éloquente : un rapport de 1 à 20 n’est pas rare, pour deux structures équivalentes.