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17/11/2006

Première et Beaujolais

Je vais essayer de ne pas enfreindre la règle que je m’étais fixée à la création de ce blog : ne pas parler de moi, seulement du Spectacle Vivant. Mais ce soir, ça y est, la première s’est bien passée. Ma première. Belle occasion pour parler de cette fête si particulière.

Tous les jours, depuis le 16 septembre, à toute heure, je vis avec un texte : « Un Grand Cri d’Amour », de Josiane BALASKO. Nous le jouons au Théâtre du Cours (cliquez ICI pour visiter le site), jusqu’au 28 janvier. Tous les jours depuis deux mois, je culpabilise lorsque je ne travaille pas ce texte ; tous les jours depuis le 16 septembre, je l’apprends, j’y pense, j’essaie d’y apporter quelque chose, de faire ce qu’attend de moi le metteur en scène, Henri MASINI. Je l’ai enregistré sur mon dictaphone, et lorsque je me rends à mon travail, je le passe en boucle dans ma voiture. Les répétitions quotidiennes, dimanche compris, se sont allongées, l’échéance approchant ; puis les choses sont allées très (trop ?) vite : derniers détails à régler, des accessoires, répétition avec les costumes (que l’on appelle « couturière », moins connue que la « générale » ou la « première »), dernières mises au point, derniers filages, dernières recommandations d’Henri. « Amusez-vous ; et Merde ! Merde ! Merde ! » Et nous voilà sur la scène, devant ce public d’amis, de connaissances, invités pour l’occasion dans ce théâtre devenu trop petit.

medium_Blogatoire-Premiere_et_Beaujolais-02.3.jpgBien sûr que nous sommes fébriles, que nous commettons de petites erreurs, bien sûr le public est content malgré tout ; nous saluons, étonnés nous-mêmes d’être arrivés si facilement à la fin. Ca y est, le moment tant attendu est arrivé. C’est maintenant la fête. Elle est d’autant plus bienvenue qu’elle coïncide avec l’arrivée du Beaujolais Nouveau. Chacun y va de son compliment sincère, ou bien de son avis autorisé sur telle question. Je veux surtout recueillir celui d’Henri. C’est tout de même l’avis du metteur en scène l’essentiel. Il me dit que ça va, malgré quelques erreurs. Que chacun a tenu son personnage. Ouf ! Buvons ! J’ai trop bu, je parle avec tout le monde, mais cela ne me suffit pas. J’ai envie d’ouvrir mon ordinateur, et de dire à tous ceux qui me liront que c’était un grand privilège pour moi que d’avoir fait tout cela. Un grand merci à toute l’équipe du Théâtre du Cours pour ces heures si précieuses, qui sont vitales pour mon équilibre. Merci au public de ce soir d’être venu à cette fête.

medium_Blogatoire-Premiere_et_Beaujolais-01.jpgJadis, les Grecs étaient les seuls au monde à pratiquer cette forme de communication collective. Ils nommaient « Barbares » ceux qui ne possédaient pas cette formidable invention qu’est le théâtre. « Quel est le rapport ? » allez vous me demander. C’est évident : ne perdons jamais cet héritage qui permet aux humains d’être plus proches, le temps d’une représentation (et ne buvons pas trop de Beaujolais Nouveau, c’est dangereux…).

Maintenant que j’ai plus de temps, c’est promis, je vais pouvoir terminer l’article entamé la semaine dernière et consacré à Marie-Pierre FOESSEL et Isabelle TOSI, toutes deux chanteuses.

Commentaires

Bravo luc ! j'étais à la première du grand cri d'amour, beau travail , j'ai été embarquée dans votre histoire, merci à tous les comédiens, au metteur en scène au régisseur...longue vie à votre nouvelle aventure !
agathe

Écrit par : cansot | 17/11/2006

Un grand cri d'émotion vraie et de bonheur intérieur dans ton article. Le plaisir d'avoir joué est très perceptible.
Et si le beaujolais coule entre les lignes, ce n'est pas grave.
La passion est à vivre et à partager sans modération
A bientôt cher L U C

Écrit par : Claudiogene | 17/11/2006

Et oui Agathe, tu étais là, merci à toi. Il y a également une personne que j'ai oublié de saluer, c'est Josiane BALASKO. Elle sait très bien écrire les comédies. Bravo à elle donc, même si elle est un peu trop chère (beaucoup trop ?) par rapport aux autres auteurs.

Écrit par : L U C | 17/11/2006

Nous avons passé une excellente soirée devant ce "grand cri d'amour".
Comédiens très sympathique et ambiance familiale.
Heureux d'avoir contribué aux droits de Balasko (!!!)

Courez donc au Théatre du Cours, plaisir garanti.

Merci L U C de nous avoir inciter à bouger et bon courage pour la suite. Amitiés à toute la troupe.

Claudio Jalila Ugo

Écrit par : Claudiogene | 19/11/2006

On a beau jouer les modestes, cela fait tout de même très plaisir de recevoir de tels compliments.
Encore merci à toute la famille !

Écrit par : L U C | 22/11/2006

Bonsoir, Luc,


s'installer dans ce charmant petit théâtre dont la taille permet d'être quasiment au contact direct avec les comédiens, de ressentir leurs vibrations, leurs émotions, leur joie évidente de jouer et de faire partager leur plaisir...

se laisser embarquer dans cette comédie sans temps mort ...

quel bonheur !

Bravo à toute la troupe pour son talent et sa joie évidente de jouer.

Dans une de tes notes, tu faisais état d'une mauvaise performance d'acteur un soir de fatigue imputable à une semaine de travail harassante. Après avoir assisté à la représentation du jeudi 14 décembre, je peux te l'affirmer, ne doute pas de ton talent.

Qu'il te permette un jour de vivre de ton métier de comédien !

Merci pour cet agréable moment de bien-être et de plaisir.

Écrit par : Marie Thé | 15/12/2006

Finalement, j'ai bien fait de faire ce blog ! Toute cette avalanche de compliments, moi, je vais y prendre goût...

Ceci dit, je persiste à croire que mon professeur avait raison d'insister sur la valeur MOYENNE d'un comédien : je suis heureux que la représentation à laquelle tu as assisté ai bien fonctionné. Mais les pauvres spectateurs qui ont assisté à celle de la semaine précédente n'auront pas du tout la même vision que toi (car c'est un peu ça aussi, le Spectacle Vivant). Sans être sublime tout les soirs, un comédien doit être, au minimum, bon.

Écrit par : L U C | 16/12/2006

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