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05/04/2013

AVANT L'ÉTÉ

Le théâtre Antibéa à… Antibes (15, rue Georges Clémenceau) programme sa dernière création :
Phèdre
de Jean Racine, dans une mise en scène de Dominique Czapski — qui est également le directeur artistique de ce lieu.

« Formé à l’exigeante école de Julien Berthau, Dominique Czapski a gardé de ses études théâtrales, le goût pour les grandes œuvres du répertoire classique. Côté auteurs étrangers il n’a pas hésité à s’attaquer à des monuments de la littérature anglaise (Hamlet) ou russe (Oncle Vania). Il affiche avec superbe son engouement pour le théâtre racinien : Britannicus, Andromaque et Bérénice ne lui ont pas échappé. Cette année il met en scène un des sommets de l’excellence classique. »
Ce sera les 05 – 06 – 07 et 12 – 13 – 14 avril, les vendredi et samedi à 20h30 et le dimanche à 16h00.
Tarif = 16 Euros — réduit = 13 Euros

racine,phèdre,sourd,signe

L’Espace Magnan au… quartier Magnan 31, rue Louis de Coppet à Nice programme lui un spectacle bilingue français / langue des signes :
Sourd et alors ?
« Percutant et drôle Jean-François Piquet, alias Jef'S, nous fait découvrir la Langue des Signes et le monde des sourds dans une création toujours mouvante, inspirée de sa vie quotidienne, de ses réflexions et de nos absurdités. Accompagné de Patrick Gache, son interprète — notre interprète ? — il nous transporte dans un spectacle qui s'adresse à tous, qu'on soit sourd, entendant, vieux, jeune ou blonde… »
Ce sera ce samedi 06 avril à 20h30.
Tarifs : de 4 à 18 Euros (selon abonnements, réductions et âge).

racine,phèdre,sourd,signe

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La météo nous a privé de soleil ces dernières semaines mais, avant d'étancher notre soif de lumière cet été, allons assister à quelques derniers spectacles avant la saison estivale, avant la saison des festivals.

05/02/2010

Qui a dit ?

Oui, qui a dit...

« Regardons la scène, et projetons-y les initiales de Jésus-Christ, nous saurons où est le côté Jardin et le côté Cour. »
 
Cette façon de désigner les deux côtés de la scène est à mettre en parallèle avec les Bâbord et Tribord employés par les marins, plus pratique pour désigner un côté ou un autre du navire que la gauche ou la droite, qui varie suivant où l’on se trouve.
Cela n’a rien d’étonnant quand on sait qu’avec l’apparition des premiers grands théâtres dits "à l’italienne", sont réapparues ces grandes machines, destinées à créer des effets spectaculaires et aussi plus simplement à manipuler les rideaux et les lustres.
On a d’abord fait appel, pour manier toutes ces structures, à d’anciens marins. En effet, piloter la machinerie théâtrale demandait une certaine habitude à grimper très haut pour travailler en équilibre sur des poutres en bois et à utiliser des cordages.
Depuis, certaines coutumes et certains mots propres à la marine sont restés, comme cette superstition qui interdit de prononcer le mot « corde ».

Illustre-Tuileries-01.jpg

Pour les mots Cour et Jardin précisément, ils ont été choisis en 1770, lorsque la Comédie-Française s’est installée aux Tuileries dans la "salle des Machines", c'est-à-dire le théâtre, en attendant de pouvoir être relogée ; un côté donnait effectivement sur les jardins des Tuileries et l’autre sur la cour du Carrousel.

à La formule est de Paul CLAUDEL.
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À propos de la simplicité de l’action dans une tragédie : « Il n’y a que le vraisemblable qui touche dans la tragédie. Et quelle vraisemblance y a-t-il qu’il arrive en un jour une multitude de choses qui pourraient à peine arriver en plusieurs semaines ? Il y en a qui pensent que cette simplicité est une marque de peu d’invention […] au contraire, toute l’invention consiste à faire quelque chose de rien. »
 
Bien sûr, cette obsession de la règle des trois unités — temps, lieu et action — n’est plus d’actualité, et il peut désormais arriver « une multitude de choses », on dira que l’histoire se déroule sur plusieurs mois ou années.
Peu importe, chacun peut reprendre à son compte cette quasi-maxime qu’a écrite Jean RACINE dans sa préface de Bérénice (1671). Certains metteurs en scènes, notamment, auraient parfois besoin de s’en souvenir, plutôt que de faire de l’esbroufe à grand coup de finances publiques.
Je ne dis pas « vive les mises en scènes minimalistes », je dis « vive les mises en scènes où il n’y a rien de superflu ».
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« Rien de plus futile, de plus faux, de plus vain, rien de plus nécessaire que le théâtre. »
 
Ici, je n’ai pas grand-chose à rajouter, si ce n’est qu’il est encore plus faux, encore plus vain et encore moins nécessaire de vouloir demander au théâtre d’être « rentable » ou bien d’obtenir des « résultats ».

à Grand merci, donc, à Louis JOUVET de nous avoir laissé cette phrase.
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Avant de terminer ce billet, je souhaite vous indiquer le lien vers un site consacré aux Tuileries, et qui ravira les amateurs d’Histoire et d’Art (cliquez ICI.)