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05/02/2010

Qui a dit ?

Oui, qui a dit...

« Regardons la scène, et projetons-y les initiales de Jésus-Christ, nous saurons où est le côté Jardin et le côté Cour. »
 
Cette façon de désigner les deux côtés de la scène est à mettre en parallèle avec les Bâbord et Tribord employés par les marins, plus pratique pour désigner un côté ou un autre du navire que la gauche ou la droite, qui varie suivant où l’on se trouve.
Cela n’a rien d’étonnant quand on sait qu’avec l’apparition des premiers grands théâtres dits "à l’italienne", sont réapparues ces grandes machines, destinées à créer des effets spectaculaires et aussi plus simplement à manipuler les rideaux et les lustres.
On a d’abord fait appel, pour manier toutes ces structures, à d’anciens marins. En effet, piloter la machinerie théâtrale demandait une certaine habitude à grimper très haut pour travailler en équilibre sur des poutres en bois et à utiliser des cordages.
Depuis, certaines coutumes et certains mots propres à la marine sont restés, comme cette superstition qui interdit de prononcer le mot « corde ».

Illustre-Tuileries-01.jpg

Pour les mots Cour et Jardin précisément, ils ont été choisis en 1770, lorsque la Comédie-Française s’est installée aux Tuileries dans la "salle des Machines", c'est-à-dire le théâtre, en attendant de pouvoir être relogée ; un côté donnait effectivement sur les jardins des Tuileries et l’autre sur la cour du Carrousel.

à La formule est de Paul CLAUDEL.
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À propos de la simplicité de l’action dans une tragédie : « Il n’y a que le vraisemblable qui touche dans la tragédie. Et quelle vraisemblance y a-t-il qu’il arrive en un jour une multitude de choses qui pourraient à peine arriver en plusieurs semaines ? Il y en a qui pensent que cette simplicité est une marque de peu d’invention […] au contraire, toute l’invention consiste à faire quelque chose de rien. »
 
Bien sûr, cette obsession de la règle des trois unités — temps, lieu et action — n’est plus d’actualité, et il peut désormais arriver « une multitude de choses », on dira que l’histoire se déroule sur plusieurs mois ou années.
Peu importe, chacun peut reprendre à son compte cette quasi-maxime qu’a écrite Jean RACINE dans sa préface de Bérénice (1671). Certains metteurs en scènes, notamment, auraient parfois besoin de s’en souvenir, plutôt que de faire de l’esbroufe à grand coup de finances publiques.
Je ne dis pas « vive les mises en scènes minimalistes », je dis « vive les mises en scènes où il n’y a rien de superflu ».
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« Rien de plus futile, de plus faux, de plus vain, rien de plus nécessaire que le théâtre. »
 
Ici, je n’ai pas grand-chose à rajouter, si ce n’est qu’il est encore plus faux, encore plus vain et encore moins nécessaire de vouloir demander au théâtre d’être « rentable » ou bien d’obtenir des « résultats ».

à Grand merci, donc, à Louis JOUVET de nous avoir laissé cette phrase.
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Avant de terminer ce billet, je souhaite vous indiquer le lien vers un site consacré aux Tuileries, et qui ravira les amateurs d’Histoire et d’Art (cliquez ICI.)