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02/03/2007

Le grand écart

Celui qui fait la démarche de prendre des cours d’art dramatique ne peut pas avoir une attitude de « consommateur ». Il ne lui est pas possible de se dire qu’aujourd’hui, il va aller recevoir l’enseignement de l’un, puis dès le lendemain aller voir ce qui se fait chez l’autre. Même et surtout si cet un et cet autre sont de bons professeurs.

En effet, cours de théâtre, ateliers d’improvisations, stages divers, tous cela est dispensé par des enseignants qui sont eux-mêmes, dans leur grande majorité, des artistes de scène. Ils ont une vision, leur vision du métier. Ils ont leur conception de l’art dramatique. Ils ont leur méthode pour former leurs élèves. Ils sont parfois aux antipodes les uns des autres, chacun ayant en lui une vérité, un parti pris, une conviction profonde. L’élève débutant qui promènerait d’un cours à l’autre n’additionnerait pas, par une arithmétique naïve, l’expérience des uns et des autres. Au contraire, sans un minimum d’expérience de la scène, les leçons prises ici iraient en déduction de l’enseignement pris auparavant. Il y a souvent, en apparence, des contradictions dans les propos des différents intervenants, qu’ils soient professeur mais aussi metteur en scène.

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Ce n’est qu’en forgeant sa propre expérience que l’on peut enfin profiter des leçons de tous. D’ailleurs, un débutant peut progresser fortement les deux premières années avec un seul professeur si celui-ci est bon. Je pense même qu’il faut avoir une confiance totale dans celui qu’on a choisi pour ce genre de formation. Après, oui, après, on peut faire le grand écart.