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04/12/2009

Don Bosco

Illustre-Don bosco-01.jpgJ’ai récemment rencontré une enseignante du lycée Don Bosco, qui s’occupe également de l’option « Théâtre ».
Elle a accepté de répondre à quelques questions (assez brièvement, car il s'agit d'une correspondance électronique !)


Comment est né le projet ?
Quand je suis arrivée l’option était déjà créée mais j’avais la volonté de m’ouvrir à un nouveau domaine.

Quel(le)s sont vos collaborateurs dans ce travail ?
Un intervenant du Théâtre National de Nice.

Quel cursus avez-vous suivi ?
Cursus très banal, fac de lettres : lettres modernes + Français Langue Étrangère + concours.

Quels sont les moyens financiers mais aussi matériels mis en œuvre ?
Une partie est prise en charge par le Rectorat et une autre par l’association Don Bosco, nous avons à notre disposition une « salle de théâtre ».

Quels sont les objectifs de départ — et sont-ils toujours les mêmes ?
Avoir le théâtre comme option et essayer d’avoir le maximum d’élèves pendant 3 ans. Bien évidemment, il a fallu s’adapter et certains élèves prennent l’option seulement la dernière année. Mon prédécesseur axait son travail sur les pièces classiques et je préfère le contemporain ce que j’ai donc mis en place.

Quel est le contenu de votre enseignement ?
Histoire du théâtre,
Lecture de pièces classiques et contemporaines avec travail sur les mises en scène,
Découvertes de spectacles vivants variés,
Réalisation d’un carnet de bord en vue du bac,
Réaliser un compte rendu de spectacle,
Jeux de rôle, d’improvisation…
Visites de théâtres,
Rencontres acteur, metteur en scène…


Quels élèves sont attirés par cette option " théâtre " ?
Les élèves qui ont toujours fait du théâtre, les élèves curieux, et les élèves à qui cela permettra d’obtenir des points en plus pour le bac.

Quelles sont les réactions des élèves, puis leur évolution ; sont-ils déçus, découragés ou au contraire enthousiasmés ?
Les réactions varient et évoluent chaque année, difficile de répondre mais au final c’est très positif !

Votre travail est-il évalué par le rectorat — et si oui comment ?
Travail évalué par l’inspectrice en assistant à un cours.

Merci Madame Sandra BICAIL pour vos réponses.
Pour avoir quelques infos supplémentaires, vous pouvez consulter le site du lycée, à la page « théâtre » en cliquant ICI. (choisissez ensuite [Lycée général et tech.] puis cliquez sur la "puce" bleue [Option Théâtre])

Le théâtre est une option que l’on rencontre fréquemment dans l’enseignement public. Il y a même des stages prévus pour certains professeurs afin qu’ils aient les compétences pour enseigner cette matière.
En effet, « enseigner le théâtre » est un vaste programme, difficile à appliquer. La plupart des élèves, jeunes, ont une culture minimale de cet art, voire pas de culture du tout. D’autres au contraire ont un savoir universitaire, appris dans les livres ; lire est une bonne chose, mais insuffisante en matière de Spectacle Vivant, car il faut surtout s’entraîner, pratiquer.
D’autre part, peut-on enseigner TOUT le théâtre ? Poser des bases est déjà un projet d’envergure. Et quelles bases ? Question difficile, tant l’art est affaire de parti pris.

02/03/2007

Le grand écart

Celui qui fait la démarche de prendre des cours d’art dramatique ne peut pas avoir une attitude de « consommateur ». Il ne lui est pas possible de se dire qu’aujourd’hui, il va aller recevoir l’enseignement de l’un, puis dès le lendemain aller voir ce qui se fait chez l’autre. Même et surtout si cet un et cet autre sont de bons professeurs.

En effet, cours de théâtre, ateliers d’improvisations, stages divers, tous cela est dispensé par des enseignants qui sont eux-mêmes, dans leur grande majorité, des artistes de scène. Ils ont une vision, leur vision du métier. Ils ont leur conception de l’art dramatique. Ils ont leur méthode pour former leurs élèves. Ils sont parfois aux antipodes les uns des autres, chacun ayant en lui une vérité, un parti pris, une conviction profonde. L’élève débutant qui promènerait d’un cours à l’autre n’additionnerait pas, par une arithmétique naïve, l’expérience des uns et des autres. Au contraire, sans un minimum d’expérience de la scène, les leçons prises ici iraient en déduction de l’enseignement pris auparavant. Il y a souvent, en apparence, des contradictions dans les propos des différents intervenants, qu’ils soient professeur mais aussi metteur en scène.

medium_Illustre-Grand_ecart-01.2.jpg

Ce n’est qu’en forgeant sa propre expérience que l’on peut enfin profiter des leçons de tous. D’ailleurs, un débutant peut progresser fortement les deux premières années avec un seul professeur si celui-ci est bon. Je pense même qu’il faut avoir une confiance totale dans celui qu’on a choisi pour ce genre de formation. Après, oui, après, on peut faire le grand écart.