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08/03/2007

Marie-Ségolène présente

Aujourd’hui, Je vous propose simplement de lire la transcription du sujet abordé par la candidate PS sur CANAL + à 19h45. C’est l’artiste CALI qui a soulevé la question. Était également présente la comédienne Jeanne MOREAU.

 

medium_Illustre-Marie-Segolene-02.JPGCALI : [ … Le statut des Intermittents ] est l’aide la plus efficace pour le monde artistique. Et, évidemment, il y a donc un déséquilibre financier, on le sait, mais on sait aussi, c’est terrible, que c’est dû à des abus d’entreprises, des entreprises de télévision ou des entreprises de production, des entreprises même publiques, qui n’hésitent pas à payer comme des Intermittents des présentateurs, des réalisateurs, des techniciens alors que ces gens là ont des contrats à durée déterminée, ont des contrats à long terme et, évidemment pour ces entreprises, c’est beaucoup plus avantageux pour payer les journées de congés ou les jours de repos, de faire payer ça àmedium_Illustre-Marie-Segolene-01.2.JPG la collectivité. Mais c’est quand même scandaleux aujourd’hui de voir que ce sont les artistes qui sont dans la précarité, les plus démunis, et qui sont les vrais représentant de la culture en France, qui subissent ces abus, ces abus qui sont… ont va dire tolérés. Alors aujourd’hui… enfin ça fait cinq ans quand même que le gouvernement n’a pas fait grand chose, tourné autour du pot ; il a fait des mauvaises propositions. Et ça fait cinq ans qu’il y a un vivier d’artistes qui est en train de se tarir en France et c’est dramatique et dangereux. Alors ma question est simple : si vous êtes élue, que ferez-vous pour le statut des Intermittents du spectacle ?

 

medium_Illustre-Marie-Segolene-08.2.JPGMarie-Ségolène ROYAL : D’abord c’est vrai que… il faut déplorer qu’un système qui fonctionnait bien ait été cassé ; même si, comme tout système, il a besoin d’être réformé : s’il y a des choses qui ne fonctionnent pas bien réformons, mais ne cassons pas. Donc, je reprendrai la discutions avec les organisations des Intermittents du spectacle, parce que je crois qu’il y a un paradoxe assez terrible : d’un côté une société qui a soif de culture – il n’y a pas assez de culture, il faut la mettre massivement dans tous les rouages de la société – et de l’autre, des artistes qui sont au chômage. Donc il y a quelque chose qui ne va pas, et je crois que la valeur artistique n’a pas le droit d’être gaspillée. Et moi je veux une société qui intègre à tous les niveaux de l’activité la dimension culturelle. Et donc ce que je veux aussi c’est que les Intermittents trouvent du travail, trouvent des activités, que les entreprises de spectacles soient florissantes, et on l’a vu lorsqu’il y a eu les grèves des Intermittents, on a vu à quel point la culture était aussi une filière de développement économique, sociale et culturelle très importante, avec beaucoup d’emplois à la clé. Des développements des territoires considérables ; je le vois moi avec les Francofolies de La Rochelle, par exemple, ça fait vivre la restauration, l’hôtellerie, donc ça créé des emplois secondaires. Très très important : tous les festivals, aujourd’hui, partout sur le territoire, les festivals constituent des points d’appuis très fort du développement économique. Je ne veux pas dire que la culture ça n’est que le développement économique, mais on a trop souvent marginalisé ou dénigré ces aspects culturels que moi je veux les remettre au premier plan d’une dynamique d’un pays qui se relève. Et en tout cas les négociations seront reprises très très vite.

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medium_Illustre-Marie-Segolene-06.2.JPGJeanne MOREAU : [ … ] Le marché du cinéma s’est transformé avec les nouveaux débouchés, avec Internet et tout ça. Donc c’est un équilibre très délicat. Et il y a aussi le financement du cinéma français qui est perturbé, qui est transformé. Donc c’est pas seulement ne pas employer les artistes qui ont du talent ou mal les employer, mais il y a toute une organisation de production, et d’ailleurs Pascal FERRANT en avait très très bien parlé…

 

 

Je rajouterai, pour terminer, que ce problème du financement des Intermittents est antérieur aux cinq dernières années, mais qu’il s’est encore aggravé par le manque de réponse appropriée de la part du gouvernement.

Enfin, on ne peut résumer le déséquilibre financier du système au seul emploie quasi frauduleux de certaines maisons de productions. Des abus ont parfois été le fait d'artistes qui ont su profiter de ce système.

Cette question des Intermittents prend de plus en plus des allures d’usine à gaz. C’est la raison pour laquelle je suis resté sur ma faim, car j’espérais une réponse plus approfondie et surtout plus concrète de la part Marie-Ségolène ROYAL.