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20/04/2008

CUERS, ton univers impitoyable !

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C’est plutôt rare que j’écrive une suite à un article, sauf lorsqu’il s’agit d’interviews trop longs. Mais la situation s’est encore aggravée à Cuers. Et suite au dernier commentaire de Lisie sur « Oh ! un poadcast ! », il m’a paru important de rapporter ici un texte que plusieurs personnes m’ont communiqué :

« Armée d’un serrurier, d’un policier municipal, en dépit de tout esprit républicain et sans aucun sens de la démocratie ou de l’honneur (La Cie Orphéon dispose d’une convention dûment signée), l’équipe municipale de Gilbert PERRUGINI a décidé d’employer la manière forte et s’est heurtée à la résistance des gens de raison qui se sont retranchés dans la bibliothèque. »
« Le Collectif des Compagnies Varoises soutient l’Orphéon Théâtre Intérieur et a organisé une occupation de la Bibliothèque de Théâtre Armand GATTI, afin de prévenir toute nouvelle action hors la loi de la mairie de Cuers.
collectifcompagniesvar@yahoo.fr Pour ceux qui ne l’ont pas encore fait, signez la pétition en ligne.

Voici une liste de sites faisant référence aux faits :

Texte du communiqué d'Orphéon

Vidéo des faits (images Dailymotion)

Dossier de la Ligue des droits de l'homme de Toulon (Var)

Prix Tartuffe, décerné par Orphéon chaque année à un écrivain ou artiste victime de la censure, ou à un livre qui défend la liberté d’expression.

Analyse et vidéo 

Revue Cassandre Hors champ Paris (allez sur la page « goudronnage des mots »)

Horslesmurs, centre de ressources des arts de la rue, Paris

Veille politico-culturelle Couac

Karwan  Cité des Arts de la rue, Marseille

Affaire à suivre, donc.

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Heureusement, tout n’est pas noir dans la vie, et de nouveaux liens viennent encore enrichir la colonne de gauche, celle où se trouvent les sites ayant un rapport avec le Spectacle Vivant.

Commençons les présentations avec le Théâtre de la Cité. Ce lieu est le plus grand théâtre privé de Nice. Une visite du site vous apprendra qu’il peut accueillir 200 spectateurs — mais il me semble que c’est plutôt 160/180. Sinon, l’historique de cette salle me paraît bien expliqué et l'ensemble du site est facile à parcourir (le programme de la saison 2008-2009 est déjà disponible). Une petite réserve toutefois : un paragraphe mentionne que « Le THEATRE DE LA CITE est également le seul lieu à Nice qui programme de façon régulièretous les mercredis des spectacles pour les enfants. ». C’est un peu exagéré et le Théâtre TRIMAGES, déjà en lien ici, possède lui aussi une programmation spécialement prévue pour le jeune public, tout au long de l’année.
Ce que le site ne dit pas, c’est que Meyer COHEN, le créateur de ce théâtre, est d’une gentillesse et d’une générosité telle que je souhaite le dire ici, même si cela semble une banalité. De plus, sa situation, son âge et son engagement prouvent qu’il mène une action totalement désintéressée. C’est vraiment un homme de théâtre.

 

1617266415.jpgEnsuite, je tiens à mettre en lien ici le blog de Luce COLMANT. Cette comédienne, qui a longtemps travaillé à Nice, est allée poursuivre son aventure à Paris. Manifestement, elle n’oublie pas ses origines car elle revient une semaine au Théâtre de la Semeuse les vendredi 25, samedi 26 à 20h30 et dimanche 27 avril à 15h00 pour « l’Amoureuse », un spectacle dont elle signe la mise en scène. Et comme c’est dans cet exercice que se révèle son vrai talent, ce spectacle devrait être très intéressant.

Et puisque nous parlons de la Semeuse, voici le lien vers le site de cette association plus que centenaire. Entre autre activité, elle possède un pôle Spectacle Vivant très actif doté de moyens adaptés à ses objectifs. Objectifs que je vous laisse découvrir, ainsi que son histoire et son actualité.

13/04/2008

Oh ! Un poadcast !

Voici le tout premier poadcast sur l'Illustre Théâtre, et probablement un des rares qui pourra y figurer. La raison de cette rareté étant que la "captation de spectacle" est une affaire de professionnels très spécialisés, et que les quelques images disponibles sur le Net sont vraiment médiocres, souvent inutiles.
Mais aujourd'hui, il s'agissait d'illustrer un thème presque aussi ancien que l'art : la censure. Illustrer et non juger ! En effet, baignant souvent dans un environnement anti-censure (la censure de la censure, si vous préférez), il me semblait bon d'essayer de montrer les deux parties censeur et censuré  sans condamner l'un et soutenir l'autre de façon inconditionnelle.
Mais cliquez donc sur l'image avant de lire la suite

Cette vidéo est accompagnée du commentaire suivant : « Goudronnage des mots : la municipalité de Cuers (Var) vient d’innover en expérimentant une forme de censure adaptée à l’espace public quand l’artiste utilise la rue comme page d’écriture. Le maire nouvellement élu de Cuers a porté plainte contre l’auteur et artiste, Caroline AMOROS de la compagnie Princesses Peluches pour “ dégradation de la voie publique ”, suite à une représentation de son spectacle de théâtre de rue proposée lors de la troisième édition des “ Petits Bonheurs de Mars ”, organisée par la ville de Cuers. »

Ainsi la question est posée : effacer une trace, un signe que l'on offre et impose aux passants (c'est à dire tous les arts de la rue, ceux que le passant ne peut pas ne pas voir, théâtre, danse, musique, graff...) est-il un acte de censure ?
Dans cet exemple précis, nous ne disposons pas de tous les éléments permettant une vision impartiale. Allez tout de même faire un tour avec votre moteur de recherche en y inscrivant « Caroline AMOROS ». Vous y trouverez la version des faits de cette dernière mais aussi celui de la nouvelle municipalité, des indications sur la convention passée entre la commune et la compagnie ; vous y apprendrez aussi qu'un véritable bras de fer s'est engagé avec la nouvelle municipalité, qui a d'ailleurs déposé une plainte "musclée". Et bien sûr, certains organismes et journaux criant au scandale.

Si la version de la Cie Princesses Peluches est réelle, alors en effet le nouveau maire UMP de Cuers, petite commune du Var, a agit sans réfléchir, probablement pour intimider les acteurs locaux de la Culture. Mais au-delà de l'exemple, c'est la légitimité de la censure (ou bien sa contestation) dont il est question. Parmis les nombreuses réactions à cette navrante affaire, certains parlent des murs désespérément blancs ou gris, alors qu'il suffirait de laisser des artistes y peindre de jolis graffs. Ces personnes ne se soucient pas de savoir si d'autres se réjouissent de voir les murs de leur rue certes un peu vides mais harmonieux malgré tout.
Vous montez une pièce de théâtre, elle est interdite de salle : c'est une censure inutile et injustifiée (seul le public volontaire pourrait y assister). Vous décidez, le cœur sur la main, d'offrir au passant une trace de votre sensibilité, c'est beau et c'est généreux, mais c'est un peu cavalier. Est-ce alors un acte de censure que d'aller contre cette volonté ?

Attention, je ne me noie pas dans un verre d'eau, j'ai simplement posé un exemple pour poser une question de fond.